T'arrive en voyant Cilian terminer de placer son rituel. Il a dû perdre patience, ce n'est pas vraiment ta faute, ton père t'avait devancé. Faudra que tu lui en touches deux mots le jour où tu le rencontreras. "Désolé, mon sacrifice est mort avant que je l'attrape." Il a l'air plutôt presser d'en finir, c'est vrai que cette nuit à quelque chose de spécial. Au fond t'espère que cela ne va pas vous mettre en danger. Ta victime s'agite légèrement, n'y prétend aucune attention, tu la poses lourdement sur le sol.
Tu sors les bougies, l'encens et ta dague, tu places tout à la va-vite. Il est là pour toi et tu n'aimes pas faire attendre les gens, surtout ceux qui t'aident. Tes rares amis sont précieux et lui t'apporte un soutien peu négligeable pour les sacrifices, même si tu as l'impression qu'il ne comprend pas l'importance que tu donnes à la vie, une mort ruine plus d'une vie, tu t'en es rendu compte malgré ton statut de sorcier. Les bougies semblent un peu bancale, le pentacle ce forme peu à peu dans la fumée d'encens. "Je me dépêche, j'espère qu'elle ne va pas trop manquer au monde." Tu pries la Lune pour que personne ne cherche sa dépouille, même si s’est inutile. Le pentacle est déjà près. "Je suis prêt." Sa victime à lui semble plutôt stresser par tout cela. De ta faute, elle est depuis trop longtemps dans l'attente de la mort. Il est temps de commencer, tu te rapproches te ta victimes. Elle ne devra pas patienter trop avant d'y passer.

(∆∆∆)
you're a taker, devil's maker

Azilis était certainement la seule Harkwood à des kilomètres, puisque le reste des siens était parti à l’autre bout des bois. Jamais elle n’était sortie armée sans un membre de sa famille à ses côtés. En tous cas, sans quelqu’un qui ne partageait pas une partie de son ADN. Parce que quand elle levait les yeux vers la brune qui marchait tout près d’elle, c’était tout comme une sœur qu’elle voyait. Ou du moins, qu’elle pensait voir. Elles savaient tout, maintenant. Le seul voile qui les séparait encore, infime, presque invisible, elles l’avaient enfin fait tomber. Et elles avaient marché dessus. Elles étaient, sans peut-être même s’en rendre compte, devenue bien plus que ce qu’elles étaient déjà, si cela était seulement possible. Ses armes dans son dos et à sa ceinture, ça faisait quelques années maintenant que ses yeux s’étaient habitués à l’obscurité et aux parterres de cette forêt – et donc, que l’usage d’une lampe torche était devenu des pus inutiles. Pas aussi silencieuse que Cora, elle essaie d’oublier les bruits de ses pas qui froissaient les feuilles mortes pour se concentrer sur autre chose. Le moindre petit décibel qui pourrait les mettre sur une piste. Elles évoluent doucement, sans aucun mot – mais la seule présence de l’autre leur suffit pour se sentir en sécurité. Jusqu’à cette voix qui s’élève, trop lointaine cependant pour avoir le moindre sens. Elle barre la route à sa meilleure amie, lui fait signe de tendre l’oreille. Et c’est presque à l’unisson qu’elles bifurquent légèrement et se laissent guider par les autres voix, celles qui ont rejoint la première. Bientôt, elle se retrouve accroupies derrière un amas de buisson, bien trop dense pour que la petite rousse puisse voir à travers. Elle écoute. Comprends que quelque chose entre deux ou trois sorciers se trame, et que toutes les voix n’appartiennent pas à quelqu’un de dangereux. Elle jette un regard à la Barrett à côté d’elle, qui n’a pas hésité à jeter un œil discret par-dessus les haies. « Tu vois quelque chose ? » Question à laquelle elle n’attend pas vraiment de réponse. De toute façon, elle n’aurait pas eu le temps de la prendre en compte, puisqu’une des voix, jusqu’ici restée une parmi les autres, attirent son attention. Une fréquence qu’elle connaît, puisqu’elle a raisonné de nombreuses fois au creux de ses oreilles. Et elle sourit. Elle allait enfin pouvoir réduire ce type à néant. Elle voyait déjà ses yeux verts la supplier de l’épargner, et la lame de sa dague pénétrer dans ses côtes, celles que ses doigts avaient si souvent effleurées. « Dis-moi quand tu penses qu’on peut aller leur fermer leurs gueules. »

C'était une mauvaise blague. Rien ne se passait comme prévu, ce qui n'était pas du tout au goût de Thad. Cette soirée aurait du se dérouler sans soucis : le Cercle qui se réunit et des sacrifices à profusions. Au lieu de quoi, Nolan et lui se prenaient la tête sur leur propre sacrifice, et une tension palpable pouvait se ressentir dans l'air, et le Cercle n'avait pas l'air des plus ravis. Bien évidemment, il avait fallu que son sacrifice à lui revienne à elle avant qu'il n'ait eu le temps de la bâillonner, ce qui lui valut un mal de crâne infernal lorsque cette dernière se mit à hurler à plein poumons. Sa main était partie plus vite qu'il ne l'avait vraiment voulu. Il ne se contrôlait jamais lors des pleines Lunes, c'était plus fort que lui. Il ignora le regard outré de Poppy en face de lui, il n'avait pas le temps de s'excuser ou même de montrer du regret. Il se tourna vers son meilleur ami, qui lui non plus ne semblait guère enchanté de la situation. J'en sais rien ! Putain, fallait que tu la choisisses elle, sans déconner !! Il chuchotait, histoire de ne pas éveiller les soupçons des autres sorciers autour de lui, mais sa voix n'en était pas pour autant moins froide. Et alors qu'il considérait l'option d'aller détacher la jeune humaine tout seul, une dague en plein sur la gorge le stoppa net. La voix d'une nouvelle venue, à priori bien remontée elle aussi. Tiens, salut Nerys. La forme ? Si elle n'avait pas une lame pointée contre sa nuque, il aurait rit. Au lieu de quoi, il se renfrogna encore plus. Au moins, son intervention avait servi à quelque chose. Ni une, ni deux, Nyméria et Poppy furent libérés et sa voisine s'éloigna avec elles, sans même demander son reste. Point positif : il pouvait compter sur Nerys pour protéger Poppy. Point négatif : Nolan et lui se retrouvaient désormais sans sacrifices. Et merde ! Thaddeus ne chercha même pas à comprendre, il agrippa son ami par la manche, et s'éloigna du Cercle. Y'a du mouvement, par là-bas, il pointa du menton un amas de buissons, non loin d'eux. Il se moquait même bien de tomber sur des chasseurs. L'heure du rituel approchait, et ils avaient besoin d'un sacrifice. Un chasseur de moins serait l'idéal. Autant faire d'une pierre deux coups.

Ces hurlements, ces cris… Maxine ne les connaissait que trop bien pour les avoir vécus de nombreuses fois. Des chasseurs qui lancent une offensive. Et une meute bien décidée à ne pas abandonner sans se battre. A mesure que les pattes de la louve frappaient le sol pour rejoindre les lieux, d’autres sons lui parvinrent. Une arme blanche que l’on retirait vivement de son fourreau. Une arbalète que l’on déclenchait en rafale. Le cœur de Max battait à tout rompre. Elle était encore légèrement trop loin pour déceler les odeurs. Et si les victimes étaient des membres de la meute de Joshua Jensen ? Et si Pryam avait été blessé, ou pire encore ? Elle redoubla d’efforts.

Une fois sur place, le spectacle qui s’offrit à elle était d’une horreur sans nom. Plusieurs corps, sûrement sans vie, gisaient au pied des arbres et des buis. Dissimulée derrière un épais tronc, elle regarda, impuissante, un chasseur plonger sa dague dans le cœur de l’un de ses comparses lycans. Il s’effondra, mort, alors que son assassin affichait un sourire satisfait. Sans réfléchir, galvanisée par le sentiment de vengeance qui s’emparait d’elle, Maxine s’élança. A défaut de le tuer, car elle n’avait jamais été jusque-là, elle l’amocherait bien assez pour qu’il ne s’en prenne à personne d’autre. Il le méritait.

Elle heurta sa cible de plein fouet et l’écrasa de tout son poids, faisant voler son arme un peu plus loin.

(Qui veut bien être ma victime ? )

Désormais Nolan se retrouve les nerfs en vrac, en proie à une inquiétude grandissante. Il n'a plus de sacrifice, il vient de voir Nerys emporter le sien avec elle dans la forêt. Il pourrait toujours la suivre, se battre avec elle et lui reprendre, mais il n'en a pas la force. Il a besoin de quelque chose de facile, d'une victime qui ne lui résistera pas trop. Malheureusement, à cette heure-ci, en plein milieu de la forêt, les pauvres humains inoffensifs ne sont pas chose courante. Avant même qu'il n'ait eu le temps de dire quelque chose, Thaddeus l'attrape par la manche et l'entraîne avec lui loin des autres membres du Cercle. Il pointe un amas de buissons et lui signale qu'il a vu du mouvement là-bas. Le jeune homme hausse les épaules et suit son ami entre les arbres.  « T'es sûr de toi ? » Il parle aussi bas qu'il le peut, pour ne pas faire savoir leur présence à la personne cachée  derrière la végétation. Ils contournent les buissons, avec la plus grande discrétion dont ils sont capables. Nolan ressent la présence de quelqu'un, non loin d'eux. Ses muscles se tendent, il est sur le qui-vive, prêt à lancer un sort pour assommer celui qui lui fera face. Le sorcier s'arrête derrière un arbre et sourit légèrement en découvrant deux jeunes femmes, accroupies et leur tournant le dos. Il fait un signe à Thaddeus, comme si tout ça était un signe de la Déesse. Ils allaient l'avoir, leur sacrifice. « La menace n'est pas devant, elle est derrière. » Et il fait un pas en avant, tandis que les deux jeunes femmes pivotent en une seconde. Les mots lui brûlent déjà les lèvres, alors qu'il est sur le point de prononcer une prière à sa mère pour mettre l'une d'entre elles à sa merci. Thad se chargea de l'autre. Et lorsqu'elles leur font face, Nolan reconnait le visage de la rousse, malgré l'obscurité. La fille de l'hôpital. Et à en juger par les lames qui brillent à leur ceinture, cette situation risque d'être plus compliquée que prévu.

Un soupir. Un de plus. Ils semblaient dicter sa vie désormais; ces soupirs dont elle ne se débarrassait pas. Cora aspirait vengeance, inspirait haine. Ses actes devenus impulsifs, imprudents, étaient dictés par une impétuosité dont elle n'arrivait pas à se débarrasser. Ses iris marrons scrutaient les bois qui l'entouraient, de ses yeux plissés, elle tentait tant bien que mal de distinguer les silhouettes des arbres et des buissons. Un coup d'oeil prudent se posa sur Azilis, sa meilleure amie, qui se trouvait à ses côtés. Jamais elle n'aurait imaginé cela, Cora, se battre aux côtés d'une des personnes auxquelles elle tenait le plus. Jamais elle n'aurait pu penser que la douce et innocente rousse avec laquelle elle avait grandit se trouvait être une chasseuse; tout comme elle était. Mais le mystère avait été percé et Cora se sentait plus légère, il s'agissait d'un poids en moins à porter, un secret en moins à cacher. La voix de la rousse résonna dans ses oreilles, une douce mélodie cognant contre son crâne. La jeune Barrett secoua la tête en signe de négation, elle n'avait entendu que des voix et n'avait su poser un visage dessus. Elle soupira, encore. Une feuille du buisson lui chatouillait doucement le visage tandis qu'elle essayait de se concentrer pour essayer de cerner d'où venaient les voix qu'elles avaient précédemment entendues. « Dis-moi quand tu penses qu’on peut aller leur fermer leurs gueules. » un sourire élargit les lèvres de la belle brune tandis que ses iris brunes vinrent se poser sur le doux visage d'Azilis. Sa main vint se poser sur un de ses couteaux au niveau de sa ceinture tandis qu'elle leva le menton, fière. « Maintenant ça serait pas mal. » son sourire fier et détestable s'effaça cependant rapidement quand une voix qui lui semblait étrangère vint les déranger. « La menace n'est pas devant, elle est derrière. » Cora, sous le contrôle de ses réflexes, se retourna si rapidement qu'elle en perdit presque l'équilibre. Ses mains se posèrent instinctivement sur son arc tandis qu'une flèche pointue et fine s'y logea. L'arc bandé, le regard noir, Cora sentit son coeur battre un peu plus rapidement que d'ordinaire contre sa poitrine.

Elle ne peut s'empêcher de tourner les yeux à son tour quand elle sent le regard brun de Cora se poser sur elle. Le sourire qu'elle brandit, elle ne l'avait jamais vu sur ses lèvres. Fier, fort. Sourire qu'elle lui rend parce que maintenant, aucune d'elles n'avait à cacher cette partie d'elles-même. Azilis hoche la tête alors que sa meilleure amie laisse entendre qu'elles allaient pouvoir lancer l'assaut, et son sourire s'élargit alors qu'elle porte ses deux mains sur deux couteaux de lancer, à sa ceinture. Elle ne comptait pas les laisser mourir comme ça, non, mais il fallait un début à tout. Cependant, elles n'avaient pas eu le temps de bouger d'à peine quelques millimètres que des mots raisonnent derrière elles. L'entraînement qu'elle avait reçu permet à la rousse de se retourner rapidement et de dégainer sa dague, mais la surprise la fait tomber en arrière. Instinctivement, sa main vient se poser sur le bras de Cora, tendu à cause de l'arc qu'elle avait brandi. Elle reconnaît le visage de celui qui venait de parler, et qui avait fait couler le poison gaélique de ses lèvres - mais elle n'arrivait pas à détacher le regard des traits du deuxième. Son sourire avait disparu, elle mordait sa lèvre inférieur pour s'empêcher de l'insulter. Sa dague était toujours pointée droit devant elle - et donc, droit sur lui. Un pas de sa part, et il verrait son abdomen se faire transpercer par la lame de la chasseuse. Son sourire revient, alors que leurs deux paires d'yeux verts se croisent. « J't'ai manqué ? »

Cilian soupire et lève un sourcil. « Mort ? » Comment est-ce que c'est possible ? Il sait que son ami prend toujours des sacrifices qui ne manqueront pas au monde. Des clodos puants, ou des toxicomanes à l'article de la mort. Alors que le sien lui ait claqué entre les doigts un peu avant la nuit ne l'étonne à vrai dire pas tant que ça. Pendant que Elric fait son cercle, Cilian regarde la jeune femme qu’il a capturé un peu plus attentivement. Elle a les cheveux auburn, qui semblent attirer toute la lumière autour d’eux pour la capturer. Cilian est si concentré qu’il ne fait même pas attention au reste, aux mouvements que la brune fait sans se faire voir. L’experte, mais il ne l’a pas encore reconnue, saura se défaire facilement et pour cause ! C’est une chasseuse. Quand Elric annonce qu’il est prêt, Cilian resserre son emprise sur sa dague et approche de la blonde, à qui il attrape le menton. « Ca risque de piquer un peu. » Un sourire carnassier découvre ses dents, il jette un œil à son ami, mais une douleur irradie si soudainement son dos qu’il lâche Cassiopé.
Il le sait pourtant ! Il est visé, il est une énorme cible marchant dans Dublin et Glencullen pour le chasseur qui veut sa peau depuis plusieurs semaines. Avec un grognement de rage, Cilian retire la lame enfoncée dans son omoplate et se retourne vers l’endroit d’où elle provenait. C’est Adam. Il ne dit pas un mot qu’il lui renvoie la lame encore ensanglantée. Il sait qu’il a peut de chance de le toucher, mais au moins il lui aura fait comprendre que cette fois, il n’allait pas juste l’abandonner dans un trou avant de s’échapper. « Si t’en as pas assez, tu peux tâter de ma dague. » Celle qui blesse pour ne jamais laisser la peau se refermer. Celle-là même dont il a du apprendre à se méfier, forcément.

Ça ne présageait effectivement rien de bon. Il n'y avait qu'un sifflement, sifflement assailli par de nombreuses lames se fracassant contre les corps qui gisaient, avachis contre des arbres, sûrement sans vie.  Les chasseurs passaient et lançaient une offensive. La lame de Kylie se prolongea dans le cœur de son assaillant, alors que elle affichait une moue moqueuse, s'attendant effectivement à plus d'intensité, c'était raté. Elle relâcha la prise que elle entamait sur l'un des comparses, avant de redresser la tête, visiblement satisfaite. Un bruit de buissons foulé lui fit tourner la tête vers la droite, étant heurtée par une force inconnue, semblable à celle d'un loup. La masse l'écrasa de tout son poids alors que l'arme était à quelques centimètres d'elle. À bras ballants, la blonde tenta de s'extirper de la masse de la louve tandis que son autre bras était planté devant son visage, le protégeant en cas de besoin. Son sourire avait quitté son visage alors que maintenant elle luttait pour rester en vie, du moins c'était ce qu'elle voulait. Ses doigts frolèrent sa dague avec justesse, s'extirpant avec peine du poids massif de la louve se trouvant à cinq centimètres d'elle. Ses jambes bougèrent d'elles-mêmes alors que son bras la couvrait toujours, en cas de mauvaise feinte.

Maxine n’arrivait toujours pas à comprendre comment des jeunes, comme la chasseuse qui se retrouvait coincée sous elle, pouvaient combattre de puissantes créatures telles que les loups. La blondinette, avec sa tête d’ange, semblait appartenir davantage à un campus universitaire qu’à un dangereux combat en pleine forêt. A cette pensée, Max se sentait toujours triste. On enrôlait ces enfants depuis leur plus jeune âge, en leur expliquant que les lycans étaient des monstres, des créatures sanguinaires et maléfiques qui ne méritaient rien de plus qu’une dague en plein cœur. Personne ne leur avouait que certains aspiraient à une vie normale, à une vie sans meurtre, loin des bains de sang. Tout comme l’Alpha de la meute qu’elle hésitait toujours à rejoindre, il lui arrivait de plaindre les chasseurs plutôt que de les haïr, surtout quand ils se présentaient sous cette identité. Raison pour laquelle la louve avait toujours refusé d’ôter la vie à quiconque, même à eux.

La blondinette bougea sous elle, un bras toujours levé par peur que l’animal ne lui donne un coup de crocs. Max remarqua qu’elle avait posé ses doigts sur sa dague : hors de question qu’elle la récupère. La louve écrasa le poignet de la jeune femme avec sa patte, se releva et donna un coup de museau dans l’arme blanche, l’envoyant toujours plus loin. Elle disparut dans les herbes hautes, au pied d’un arbre massif. Aussitôt, Max recula alors que sa « victime » fit mine de se relever. Ses yeux étaient toujours plantés sur elle : il ne fallait pas la sous-estimer. La moindre seconde d’inattention signerait sans doute l’arrêt de mort de Maxine.

Avant que l’une ou l’autre n’ait eu le temps de réagir à quoi que ce soit, un loup chargea, les babines retroussées, un grondement féroce sortant du fond de sa gorge. Etait-ce une attaque isolée ou une envie de vengeance, la chasseuse ayant peut-être abattu l’un des siens quelques secondes plus tôt ? Peu importait, Max ne comptait pas laisser faire. Au moment où l’animal arrivait à leur hauteur, elle le heurta de plein fouet, évitant un assaut bestial et peut-être mortel à la blonde maintenant désarmée.

(Merci de me rejoindre, Kylie !
Si mon dé est négatif on est dans la panade toutes les deux, ou alors il faut que tu m'aides. )

Nyméria, elle ne peut se taire. Ce serait bien trop gratifiant pour ses inconnus qui pensaient avoir le droit de vie ou de mort. Elle ne serait pas de ses victimes qui ne marqueraient pas les esprits avant de retrouver le paradis qui l’attendait. Elle voulait les agacer jusqu’à ce qu’ils la détachent, jusqu’à ce que sa voix devienne viscérale. Pourtant, la fin du cauchemar portait un nom. Nerys, sortant de nulle part, venant à son secours comme à chaque fois. Pour la première fois, la jeune femme restait silencieuse devant le charisme de son amie. Ses yeux, ils trahissaient l’admiration qu’elle lui portait. Nyméria, elle se voyait délivré, poussée comme un morceau de viande vers la sortie. Vers Nerys. Elle se retournait une dernière fois, observant les deux sorciers agacés. « C’était bien sympa, on se refera ça à l’occasion. » Un geste de protection s’ensuivait, se cachant derrière Nerys avant de prendre la fuite. Son coeur qui ne cessait de battre, elle ne pourrait mentir, cette situation la choquait. Voir Nolan devenir un adorateur de Satan. Sa langue qui passait entre ses lèvres pour les humidifier avant de se tourner vers Poppy naturellement. « Tu vas bien? » Le regard inquiet qui plongeait ensuite dans celui de sa sauveuse. « Mais c’est quoi ce bordel, Nerys ? Tu étais au courant . » Tant de questions qui restaient sans réponses alors que les choses semblaient se gâter non loin. Des combats, des cris mais surtout une tension encore palpable. Elles étaient à l’abri mais pour combien de temps.

aussitôt les filles détachées, tu relâchas thad. tu reculas, le couteau pointé en direction des membres du cercle. plus comme un avertissement qu'autre chose. bien que le jeune homme était désormais hors de danger, ça ne signifiait pas pour autant qu'ils pouvaient réagir. la remarque de nyméria fit apparaître un sourire moqueur sur tes lèvres. ça ne te surpris pas venant d'elle, d'ailleurs. tu t'enfuis alors alors tes deux amies. une fois perdue dans la forêt, à l'abris des regards, vous ralentissez le pas. MAIS C’EST QUOI CE BORDEL, NERYS ? TU ÉTAIS AU COURANT. au courant, oui. reste à savoir de quoi. tu sais que nyméria a vu certaines choses, étant plus jeune. mais était-elle vraiment consciente de ce qu'il se passait, un peu plus tôt? savait-elles qu'ils s'agissaient de sorciers? peut-être aurait-il pu s'agir d'un groupe de fanatiques un peu dérangés. je te l'ai toujours dit, nym. t'es pas folle. tu restes vague, ne sachant pas vraiment comment elles pourrait réagir en apprenant ta vrai nature. t'as confiance en elle. mais après toutes ces années, tu ne voudrait pas prendre le risque de la perdre. et pourtant, étrangement, tu ne nierais pas si elle te posait la question. tu jettes un coup d'oeil aux deux filles. écoutez moi bien. on va essayer de sortir de là ensembles, mais si jamais les choses tournent mal, courez. essayez de rester ensemble, mais courez. dans le meilleur des cas, vous tomberez sur un chasseur. elles ne risqueraient théoriquement rien, dans ce cas. tu n'oses imaginez le pire des cas. un - voir plusieurs - loup. ou pire encore. après tout, rien ne t'étonne.

Ta malchance n'en finira jamais. Cilian prend son sacrifice avec un visage rempli d'une animosité que tu as toujours repoussée alors que lui, la dégage à travers tout son corps. Jusque là tu n'avais pas porté attention à son sacrifice pourtant tu la connais et pas qu'un peu. Cassiopé, comment elle fait pour toujours avoir besoin d'être sauvé, ce n'est pas croyable. Tu n'as pas le temps de protester qu'une lame fend l'air jusqu'au dos de Cilian, son sourire ne s'efface pourtant pas, un côté bestial que tu as toujours réprimé irradie de tout son corps. Tu le vois arracher le couteau et le renvoyer dans la direction de l'assaillant. Il est devenu fou, il va crever avec une blessure pareille.
Tu n'as cependant pas vraiment le temps de te concentrer sur lui, ta victime c'est libérée et semble vouloir en découdre. Celle que tu avais pris pour une frêle petite chose se révèle être une guerrière aguerrie ayant pour arme un lasso d'acier qui, tu le jurerais, était autour de son cou à peine trois secondes plus tôt. Elle a tenté de t'assener un coup et pourtant c'est Cilian qui prend. L'idiote se glisse entre Cassie et toi, ce qui t'empêche d'aller prendre ta dague. Tout vas beaucoup trop vite, t’as à peine le temps de bouger. Tu n'as plus qu'un objectif, sauvé Cilian, tu sais que les deux bougres protégeront Cassie à ta place donc aucun souci. Seulement les deux côté sont assaillis, tu vas devoir te battre comme jamais. Tu commandes à l'air de mettre ton supposé sacrifice au sol avant de sauter sur ton sac pour prendre ta dague. Ce n'est pas avec du vent que tu vas réussir à te battre.

EDIT: Désoler Cassie, il n'y a que toi que je pourrais toucher dans cette direction