Le crépuscule cède le ciel à la lune. Terminant une journée de bonheur après ces trois jours de sommeil. Un jour de facilité, où plus rien n'existait à par toi et ton petit bonhomme, essayant stupidement de faire pardonner cette absence nocturnes à ce petit bout de quatre ans, incapable de comprendre réellement toutes les inquiétudes que tu te forges chaque matin devant le miroir. Même maintenant, parcourant les rues de Dublin tu ne penses qu'à Lysander, à l'argent dont tu as besoin pour lui, l'argent d'une promesse faite à un bébé alors qu'il n'avait même pas encore perçu la lumière du jour. Chaque fraction de ton monde n'existe plus que pour lui, ne voulant pas échouer dans ta tâche, dans ton rôle de père endossé avec merveille depuis quatre ans. Avant, tu n'étais que le frère,  ayant abandonné sa sœur, vivant au jour le jour, allant jusqu'à dormir chez des inconnus, envoyant sa jeunesse directement en enfer, bruler pas un gosse croyant tout savoir. Lysander a été la baffe qu'il te fallait, un rappel à l'ordre. Depuis sont arrivées tout à changer brusquement, trop brusquement pour que tu puisses le supporter seul. Vivant au crochet des autres, tu as dû trouver un job, une maison, un endroit où ton fils pourrait grandir en paix, sans espérance démesurément destructrice. C'est grâce à l'Iseult si tu peux avoir tout cela. Elle t'a donné un travail parfait, avec laquelle tu coordonnes ta vie de père et d'homme à tout faire.

Poussant la porte, tu débarques à la salle de danse. La grande pièce au miroir toujours illuminés. "Toujours au boulot ?" Une familiarité presque feinte, l'instinct hurlant à la sorcière. Le chuchotement de la mort à ton oreille, une simple morsure pour le faire taire. Ces voix ignorées depuis trois ans. Un apprentissage douloureux pour ne pas perdre cette femme, maillon d'un lien unique, fausse mère de ton fils qui ne connaitra jamais sa génitrice. Elle a toujours été là pour toi, abusant de sa gentillesse elle a souvent gardé ton petit bout d'homme alors que tu travaillais pour ici. Depuis ta morsure, Iseult Oakheart la patronne est devenue une personne de confiance, indéfectiblement à son poste. Cette confiance bafouée par un instinct trompeur, jamais votre amitié ne sera réellement vraie. La morsure, marque maudite détruisant toutes les vies. Vous en avez tout deux souffert d'une manière. Pourtant, elle continue de te préserver toi et ta famille en t'offrant se travaille alors que pendant longtemps tu as voué une certaine haine ou autre loup, à cause d'un seul.

Le souffle saccadée et la respiration haletante. L'air gonfle tes poumons et s'en extirpe, délicieusement. Chaque inspiration profonde insuffle l'air dans ton corps, source d'un pouvoir sans limite alors que l'élément voltige autour de toi, une brise légère qui tourbillonne joyeusement pour portée avec grâce chaque mouvement exécuté sur une musique tu es la seule à entendre. La force et le pouvoir est tout autour de toi, tu t'en abreuves exagérément, tu t'en gaves jusqu'à ce que ton corps ne puisse plus le supporter, apaisant la douleur qui enserre ton cœur. Tu chéris ce pouvoir tout en exécrant son instigatrice. Tu la hais tout en continuant de la vénéré, elle qui t'a donné la vie pour t'arracher tout soupçon de bonheur. Incompréhension. Contradiction. Tu essayes de t'extraire de ses pensées sombres qui noircissent et troublent ton jugement. Tu finis par t'écrouler au sol, le corps endoloris, respiration profonde pour amener à nouveau l'air à tes poumons. Chaque inspiration est une brûlure douloureuse. Chaque inspiration et une brûlure savoureuse. Ton cœur cogne contre et frappe contre ta poitrine, battement douloureux, battement vitale. Ta cage thoracique se soulève furieusement alors que tu peines à recouvrer une respiration régulière. la douleur cogne contre tes tempes alors que la réalité te rattrape et t'éclates en pleine tronche. Tu te redresse péniblement. Assise sur le parquet, ton regard vient se heurter à ton reflet. l'irrépressible envie de le briser pour ne plus avoir à affronter ce regard qui trahi tes blessures et tes faiblesses. Présence oppressante et indésirée... L'ennemi mortel est là, dans tes murs. Cette haine viscérale est presque devenue habituelle, tu apprends à vivre avec elle sans te laisser consumer par la rage que ces enfants maudits t'inspire. Tu ravales cette appréhension, cette dangerosité qui plane au dessus de ces créatures tant détesté de la lune. Toujours au boulot ? La voix familière de Caleb résonne, alors que son aura de bête s'empare furieusement de lieux. Insécurité constante auquel Leith t'a habitué. Tu redresses ton regard azuré vers lui et un sourire vient fendre tes lèvres alors que tu te redresses, le torse toujours victime de cette respiration que tu peines à retrouver. La sueur perle sur ton front, les joues rosies par l'effort accompli. Tu marches jusqu'à la bouteille d'eau pour en boire une gorgée. Toujours... Murmure à peine soufflé. Parce que ce boulot, cette passion, c'est un échappatoire illusoire au désastre de ta situation actuelle. Tu travailles tard... Comment vont Lys et Lula? Les enfants que tu auras jamais. Tu veilles sur eux en silence, bien trop consciente du danger que représente leur situation. Tu ne sais bien évidemment pas que l'un est le fils de celle qui siège à ta droite, amie fidèle... Amitié pourrie, gâchée par des mensonges dont tu n'as même pas conscience. Inconsciemment, tu dois le savoir qu'il est son fils, inconsciemment, tu as probablement remarqué la ressemblance que tes yeux font mines de ne pas voir. Le fils qu'elle n'a pas assumé alors que tu crèverais pour en avoir un. Trahison et mensonge qui ne pourront probablement pas être pardonné.

Toujours en train de danser effectivement. Tu as passé des heures dans la même pièce qu'Iseult, à travailler alors qu'elle virevolte dans l'air, pourtant tu ne comprends toujours pas la beauté de la danse. Un refus de voir l'art comme telle. La danse, la peinture, même la musique pour laquelle tu as été doué un jour, tout cela n'est que du temps perdu pour toi. Elle en a fait sa vie, son travail, c'est à se demander comment deux êtres aussi diffèrent ont pu devenir amis. Lysander et Lula représente une sorte de ciment dans votre relation, lui offrant l'enfant qu'elle n'a jamais eu alors qu'elle t'offre quelqu'un a qui parlé de la maison. Une personne que tu ne retrouves nulle part d'autre, tu te montres fort, irascible face aux autres, mais elle connait tes faiblesses alors que même Poppy ne sait pas grand-chose de tous les problèmes qui peuvent t'atteindre. "J'ai besoin de travailler en ce moment." Portant plus attention au boulot qu'à Isy, comme d'habitude toute l'attention que tu lui portes reste spirituels. Tu ne lui dis ni ne lui montres jamais réellement, mais tu ne l'apprécies pas moins pour autant. Dans ton esprit c'est suffisamment clair, tu n'as jamais essayé de savoir comment elle te voit, pour toi la relation est à double sens. C'est d'ailleurs pour cela que tu aides Leith, c'est un homme bien, mais sans elle, il n'y a pas de raison que tu lui viennes en aide.

Banalement, elle te pose sa question habituelle de marraine aimante. "Lysander grandit et parle de plus en plus, il parle parfois de sa mère, même si je ne sais jamais quoi lui dire. Lula de son côté s'habitue à la maison, malgré le manque de femme je pense qu'elle est heureuse de vivre là." Le seul sujet dont même Iseult ne sais rien, personne ne sait rien. Lysander Westfall, fils de Caleb Westfall et d'Isadora Agallon. Alors que sans jamais le savoir, Iseult et Isadora sont amies, tu lui caches la vérité, lui ayant raconté qu'une mère absente avait abandonné son fils après l'accouchement, te laissant seul avec lui. Une vérité pas tout à fait vraie. Si tu l'as enlevé ce jour-là, c'est parce qu'elle l'avait abandonné avant même qu'il quitte son ventre, complètement dévasté par la simple idée de son arrivée. Aujourd'hui c'est elle sa véritable mère malgré le titre de marraine, si un jour tu viens à disparaître pour une raison quelconque, tu souhaites que ce soit Isy qui récupère ton fils malgré ton envie de fonder une famille avec Isa. "Et toi, Leith vas bien ? Il supporte mieux son loup ?" Ne cherchant pas à savoir comment vous allez l'un l'autre, vous sautez directement sur les sujets plus sensibles. Leith s'est fait mordre comme toi, il y a peu de temps, tu l'aides à dominer son loup au mieux que tu puisses même s'il refuse d'accepter de rejoindre une meute. Depuis, tu prends souvent des nouvelles de lui, surtout pour t'assurer qu'entre eux ça roule, tu ne voudrais pas qu'ils finissent comme toi.

Les loups semblent être partout autour de toi. Omniprésence qui oppresse ton cœur en détresse, une menace prédestinée, une appréhension constante que tu tentes d'éteindre. La sorcière de loup. Une traîtresse à la déesse lunaire... Et pourtant, elle est la première a t'avoir tourné le dos. Ton aliénation avec les créatures qu'elle a maudite n'est qu'un juste retour des choses, une défiance profonde, la seule que tu peux obtenir puisque tes instinct sont régis par ses caprices. Il demeure pourtant une certaine distance entre vous. Distance de sécurité, pour restreindre les hurlements de mise en garde contre sa véritable nature. J'ai besoin de travailler en ce moment. Des mots qui font échos à tes propres pensées. Plongée dans ton travail et dans ta passion dans un même temps. Tu te perds dans des danses interminables, tu laisses l'émotion te submerger, tu laisses s'infiltrer dans tout ton corps, pour exorciser les mots que tu ne parviens pas à prononcé. Tu te jettes à corps perdu dans la seule chose que tu peux contrôler. Lysander grandit et parle de plus en plus, il parle parfois de sa mère, même si je ne sais jamais quoi lui dire. Lula de son côté s'habitue à la maison, malgré le manque de femme je pense qu'elle est heureuse de vivre là. Tu pinces les lèvres et avales une gorgée d'eau supplémentaire. Il s'agit d'un sujet sensible. Tu les aimes et même s'ils ne sont pas les tiens, ils sont les enfants que tu ne pourras pas avoir. Tu t'inquiète pour eux, tu veilles sur eux, tu es là pour eux. Tu es la mère qu'ils n'ont pas, tout en sachant pertinemment que tu ne l'es pas. Tu gardes une pseudo distance, pour protéger ton cœur de l'amour que tu leur portes. Tu ne veux pas t'accrocher, par crainte de perdre leur amour lorsque l'autre, la vraie, pointera le bout de son nez. Et toi, Leith vas bien ? Il supporte mieux son loup ? Et ton cœur se serre. Un autre sujet sensible, étroitement lié au premier. Tout est sensible, comme si ta vie ne tenait plus qu'à un misérable file. Le pire, c'est que tu n'es même pas certaine de pouvoir répondre à cette question. Cela fait bien longtemps que vous ne parlez plus, plus de ces choses là... Parce que c'est bien trop douloureux et difficile d'admettre sa condition, sa malédiction. La même que celle que subit Caleb. Encore la faute à la lune... Maudite lune. Si tu savais comment contourner ses caprices.

Tu tes poses sur le parquet, abandonnant la bouteille d'eau pour étiré ton corps et lui évité de sentir la douleur et les courbatures d'un tel entrainement. Tes doigts se saisissent de tes oreilles alors que ton ventre se couche contre tes jambes tendues, sans difficulté. Ton regard se redresse vers lui. Tu devrais lui dire la vérité. Une vérité nuancée et adaptée à son âge, mais la vérité tout de même. Je crois que les enfants savent quant on leur ment, quand on leur cache des choses... Comme s'ils percevaient mieux le monde que les adultes... Tu te permets de le conseillé, comme tu l'as toujours fais, sans pour autant être trop intrusive. Tu utilises ton propre vécu, pour que Lysandre n'ait pas à vivre ce que tu as vécu, pour qu'il ait l'enfance qu'il mérite. Mh. je pense qu'elle l'est, oui, heureuse je veux dire. Cela se voit lorsqu'elle danse, elle lâche prise... Elle se révèle. Tu n'es pas dans la tête de la môme, mais tu lis entre les lignes, tu lis ce que tu ne peux pas voir, tu lis ce qu'elle ne dis pas. Tu espères que la danse puisse l'aider à surmonter les difficultés de sa nouvelle condition. Tu espères pouvoir les aider, du mieux que tu le peux, même si tu n'es pas certaine de savoir comment y parvenir. Tu te redresses, étirant tes bras par dessus ton crane, nouant les doigts les uns aux autres. Avec Leith, c'est... Compliqué. Cela va malheureusement au delà de son loup. C'est difficile de se parler, de se comprendre... Je ... Je ne sais pas, peut-être qu'il nous faut juste du temps. Du temps. tu espères naïvement. Tu essayes de t'en convaincre. C'est bien plus facile que d'assumer les véritables problèmes. Demi sourire, dissimulant la tristesse qui bouleverse ton âme.

Un vrai soutien, toujours des conseils merveilles peut importer à quel point ils peuvent être durs à réaliser. Lui dire la vérité a toujours été et seras toujours ta manière de faire avec Lula, les dégâts du mensonge, de l'histoire transparente vont venir te hanter alors que tu ne t'y attends pas une seule seconde. Bientôt la jeune fille brune flottant dans une atmosphère sanglante viendra frapper à ta porte sans que tu le saches, fauchant la vie sous tes pieds. D'un autre côté, la nuance n'est pas ton fort, la fausse impression de lui mentir en ne parlant pas de tout, en expliquant pas ta propre vision des choses, une idée compliquée et pourtant si simple quand Isy en parle. "Pas simple de nuancer comme ça, tu sais comme je peux être brutal parfois." Sourire gêné d'un homme maladroit avec les sentiments. "Surtout avec Lula, je pense qu'elle a déjà vécu asses d'enfer pour comprendre que le monde n'ai pas rempli de papillon et d'ours en peluche. Comme tu l'as dit, j'ai l'impression qu'elle en sait beaucoup plus que moi sur ce monde, les enfants sont remplis de mystère, elle me surprends toujours par sa largeur d'esprit." Un petit rire rauque de vérité, tu imagines bien ton amie travailler dans le social avec des gens à problèmes, les aider à les résoudre. Malgré le rejet constant que tu ressens, elle parvient à te faire parler, à prendre ta confiance pour se l'approprié tout en t'écoutant et te conseillant de manière bienvaillantes.Même quand elle n'est pas là, son esprit t'accompagne auprès des enfants, une expression sage et douce sur le visage, l'imaginer faire du mal t'est impossible. Iseult Oakheart est quelqu'un de confiance, une femme comme devrais en être beaucoup, tu espères que Lula pourras devenir aussi respectable dans le futur. "Lorsqu'elle danse ? Tu lis dans les gens comme je lis dans les livres, tu m'impressionneras toujours avec ça." Un compliment rapide, les capacités d'Iseult on toujours su te rendre admiratif, quelque chose qu'on ne peut pas apprendre dans les bouquins, un phénomène dérangeant pour toi qui aime apprendre tout. Elle sait lire l'âme des gens en quelques secondes, simplement en les regardants danser, bouger et s'exprimer de manière artistique. La raison qui t'as faire arrêter le violon, entre autre, s'ouvrir gratuitement au monde alors qu'il ne mérite pas tous de connaitre tes désirs profonds, une idée qui te parait ridiculement sentimental alors qu'elle est réelle et bien marqué, ancré dans ta peau sous le pelage brun de la bête. Iseult s'étire, se relâche, du coin de l'œil tu l'observes alors qu'elle t'avoue la complexité de sa relation actuelle, souffrant bien plus que toi au final, les loups restent écœurant pour elle autant que les sorciers pour toi. Pivotant ta concentration vers elle, tu observes son sourire empreint d'une tristesse imperceptible pour tes yeux dessécher, la perpétuelle solitude mentale les ayant rendus insensible à la douleur des autres. "Compliqué ? Alors, le temps n'arrangera rien, tu dois lui parler, le coincé contre un mur pour qu'il se décide à parler, sauf si c'est toi qui lui cache des choses. Les adultes ne sont pas si diffèrent des enfants au final, il suffit d'adapter un peu." Une sincérité bien trop piquante dans ta voix, tu ne crois pas être capable de la blesser par tes mots. Le temps ne soigne jamais les blessures, la plaie suffoque sous les mensonges, s'infecte d'une peine irrémédiable, cicatrise sur la haine pour finalement être rouverte bien trop tard dans une dispute violente, explosant une famille à l'allure unies. La vérité fait mal, le mensonge bien plus. Quoi qu'il se passe, tu restes persuader qu'elle doit le confronter, attendre qu'il le fasse est inutile. La plus grande leçon qu'elle t'a apprise dans cette salle de danse est de ne jamais attendre, bouge-toi le cul, la vie ne le fait pas pour toi, jamais. Vos vies respectivement tortueuses, vous pourriez les échanger, résolvant les problèmes l'un de l'autre vous auriez certainement eux plus facile d'avoir les soucis de l'autre, toi qui parlerais avec Leith, elle qui s'occupe des enfants que tu dois gérer. "Dans tous les cas, ne le laisse pas filer, l'amour ne pardonne pas avec le temps." Une petite pensée pour Isa, la douleur que tu ressens toujours, se battre pour que l'autre t'écoute. Tu comprends seulement aujourd'hui l'erreur que tu as fait. L'abandonné sur son propre chemin, lui arrachant un bout pour tracer le tien l'air de rien, pendant que vos deux cœurs saignent certain d'avoir fait le bon choix, remplissant ton crâne de mensonges éhonté.

Toujours installé contre le parquet, tu écoutes les confessions de cet homme que tu as laissé entrer dans la vie, avant que la malédiction du loup ne change définitivement sa vie. Tu as souvent songé à l'ironie dévastatrice dont peut faire preuve ta mère divine, empoisonnant d'une malédiction bestiale les êtres purs et inoffensifs qui t'entourent, comme pour te mettre en garde et les extraire définitivement de ta vie. têtue et déterminée, tu es resté auprès d'eux malgré la coloration étrange de leur aura. Curieuse sensation qui t'oppresse et te maintient sur la défensive, alors que ces hommes, tu les connais et dans d'autres circonstances, tu n'aurais jamais douté d'eux. Pas simple de nuancer comme ça, tu sais comme je peux être brutal parfois. Surtout avec Lula, je pense qu'elle a déjà vécu asses d'enfer pour comprendre que le monde n'ai pas rempli de papillon et d'ours en peluche. Comme tu l'as dit, j'ai l'impression qu'elle en sait beaucoup plus que moi sur ce monde, les enfants sont remplis de mystère, elle me surprends toujours par sa largeur d'esprit. Puis c'est une môme intelligente, Lula. Une môme qui vit avec l’instinct du loup depuis toujours à tel point qu'il fait partie d'elle. Et même si tu détestes ces créatures, tu dois leur reconnaître une sensibilité au monde particulière et différente de celle que toi, tu connais. Et probablement encore bien plus différente que celle que les êtres humains lambda connaissent. Lorsqu'elle danse ? Tu lis dans les gens comme je lis dans les livres, tu m'impressionneras toujours avec ça. Tu hausses les épaules, vaguement. Ce n'est pas si impressionnant que cela en a l'air. Non. Bien au contraire. C'est ton domaine de connaissance. C'est ton domaine de prédilection. Cela paraîtrait plutôt étrange de te voir enseigner une matière que tu ne peux comprendre les nuances. N'importe quelle danseuse pourrait le voir. Modestie exacerbé. parfois bien trop modeste que pour reconnaître les forces de ta personnalité, les bons côtés de ton être. Tu n'es même pas capable de reconnaître tes dons de sorcellerie.

Compliqué ? Alors, le temps n'arrangera rien, tu dois lui parler, le coincé contre un mur pour qu'il se décide à parler, sauf si c'est toi qui lui cache des choses. Les adultes ne sont pas si diffèrent des enfants au final, il suffit d'adapter un peu. Tu pinces les lèvres, hésitantes. Tu ne sais que trop bien à quel point ce qu'il est en train de te dire est réel. une vérité cuisante et écrasante que tu ne parviens pas à appliquer. Par crainte de le perdre. Par peur que les vérités ne soient trop difficile à entendre et qu'elle brise votre couple en des morceaux trop difficile à recoller. Dans tous les cas, ne le laisse pas filer, l'amour ne pardonne pas avec le temps. Tu le scrutes, curieusement, bien trop conscience que ses propos dépassent grandement le sujet de votre conversation, parce qu'il concerne une femme, une inconnue... Probablement la mère de Lys. Tu sais que ce qu'il dit est vraie. Tu sais qu'il a raison, sur toute la ligne. Mais les choses sont bien souvent plus facile à dire qu'à faire... Et en l’occurrence, la vérité reste coincée dans ta gorge. Je ne veux que son bonheur et pourtant... Ce que j'ai à lui dire pourrait le blesser plus que je ne le voudrais. J'ai peur de lui dire ce que je ressens... Parce que cela implique tellement plus qu'une simple vérité. Et d'un soupire tu chasses tes inquiétudes pour te fixer sur lui, lui et cette inconnue sublime qui semble avoir déchiqueté son cœur. Mais... Tu sais, il n'es peut-être pas trop tard. Sourire netendu, pour tout ce qu'il ne dit pas.

‘Mais tu n'es pas n'importe qui.' Les mots que tu devrais prononcer, une bien trop grande marque d'attention envers cette femme qui représente un danger, une erreur pour ton espèce, que tu ne peux renier pour de trop grande raison. Une amie plus haute que les autres, tu n'apprécies pas la voir se rabaisser au rang de n'importe quelle danseuse, mais ton cœur plus dur que la roche t'empêche de dire les mots qu'il faut, tu n'es pas habitués à lancer des marques d'affections à tout va. "Je suis sûr que tu peux te débrouiller mieux que beaucoup de danseuse." Sourire tortueux, tu ne portes pas grande attention à cette partie de sa vie, la danse, pour toi Iseult représente une grande dame dans son art, toi incapable de différencier le classique au contemporain, le reggae à la danse orientale, grands insensibles à toutes ses choses-là, tu la vois elle comme une merveilleuse danseuse, parce qu'elle est une personne au grand cœur, pourquoi faudrait-il que tu la vois autrement.

La conversation dévie, tu as parlé trop, la confiance que tu portes en elle, la fatigue, les deux éléments combiner ton fait trop parlé, la mère de ton enfant est partie, voilà la seule véritée aujourd'hui. Les mots résonnent dans ton crâne, inconscient que quelque jour plus tard, la rencontre de cette femme va tout changer, le retour d'Isadora dans ta vie.  Tu ne peux pas mentir à Isy, elle ne te connaît que trop bien, lui cacher la vérité est impossible. Écoutant d'abords sont ressentis, ses sentiments envers se loup solitaire. La peur de dire la vérité, la peur de ne pas pouvoir rattraper ses mots, de les voir disparaître dans le lointain alors que tu les craches aux visages d'un être aimé, tu n'as pas cette peur, malheureusement parfois, tu parles, tu lâches tout, tu hurles ta rage et détruit tout sur ton passage, un fou furieux incapable de se taire. Voilà pourquoi tu comprends si bien ces sentiments, celle de ne pas vouloir blesser son amour, mais de devoir parler, au risque de le détruire. "Quand on ne peut plus parler à la personne qui partage notre vie, à qui peut-on parler ? Réfléchis, trouve la personne à qui parler, dit lui et ensuite tu décides si oui ou non tu retournes voir Leith pour tout lui dire." Un conseil qui te semble aviser, si ce n'est pas à lui qu'elle le dit, elle doit le dire à quelqu'un d'autre, quelqu'un de confiance, quelqu'un sur qui on peut compter, qui garde le secret coûte que coûte, vaille que vaille, un véritable amis. Iseult doit arrêter de vouloir tout garder pour elle. Une idée hypocrite venant de toi, celui qui donne comme vérité qu'une mère partie à laisser ton fils entre tes mains, un mensonge de plus à ajouter au tableau, toi, trop heureux de pouvoir te vanter de dire ce que tu penses sans jamais parler des choses essentielles de ta vie. Iseult la vu, elle a compris, t'offrant un soutien précieux, t'offrant un espoir que n'espère même plus. Ses mots, sa parole, ton cœur bondis dans ta poitrine, tu sens le sang circuler dans tes veines, le corps minuscule, tu tiques, sans savoir quoi répondre, comment réagir à ça. Tu décides de te taire alors que tu l'observes, sondant le regard de ton amie à la recherche d'une flamme, d'une étincelle, la lueur de l'espoir, sait-elle quelque chose que tu ignores ? Non, elle ne sait rien, elle si proche de vous deux et de votre enfant, Lysander, Isadora, toi, elle vous connaît bien trop tous les trois que pour n'avoir jamais fait le rapprochement, si une seule fois l'indice t'avait échappé, le nom de cette femme que tu penses détester. "Si, c'est trop tard." Aillant finalement craquer, tu parles, prononcent des mots durs sur ton sec, presque révulsé par l'idée de la voir revenir dans ta vie, l'amour d'antan transformer en une haine feinte, ton esprit te joue des tours alors qu'Iseult ne pense qu'à t'aider. Ressentant le soutien qu'elle t'apporte comme une menace, détournant le regard, l'envie de revoir la mère de ton enfant, vivre dans l'attente qu'elle revienne un jour vers toi, la douleur suprême, l'espoir de pouvoir revivre un jour ce que tu as pu éprouver par le passé, comme une seconde chance qui n'arrive jamais. Tu refuses de vivre ça, pas encore, tu n'as plus le temps d'attendre les autres.

Je suis sûr que tu peux te débrouiller mieux que beaucoup de danseuse Certitude gâchée par son manque de connaissance, mais tu accueil le compliment d'un sourire. Modeste, tu es reconnaissante pour ses jolies paroles, mais tu sais pertinemment que tu n'as jamais eu le talent des grandes danseuses. Tu es devenue professeur parce que tu étais incapable de te hisser aux niveaux des plus grandes. pas que tu sois du genre à te rabaisser, non, du talent, tu en avais, suffisamment pour enseigner, pour partager cette passion avec d'autres, mais certainement pas au point de briller de cette même lueur que les danseuses étoiles. Tu savais aussi que ton association à l'air te conférait un avantage considérable par rapport aux autres danseuses. C'est ton art que t'avais relié à ton élément. Merci. Un souffle, un murmure. Tu ne comptais pas le contredire.

Puis la conversation se muait en une discussion bien plus sérieuse, le genre de conversation pour lequel vous n'étiez pas accoutumé. C'était la première fois qu'il te parlait de la mère de son enfant. Elle était une inconnue, un mystère qu'il sauvegardait. Tu t'étais toujours refusé de l'interroger à ce sujet, jugeant qu'il n'était pas près, que les blessures qu'elle lui avait infligé était encore bien trop présente pour qu'il ne puisse les proférer à haute voix. Tu ne savais pas qui elle était, ni ce qu'elle leur avait fait, tu savais juste qu'elle n'était pas là où elle aurait dû être. Tu n'avais jamais compris ce genre de femme. Non. Ces femmes qui reniaient le plus beau cadeau que la terre ait pu leur donner. Ces femmes qui reniaient leur chair et leur sang. Ces femmes qui ne méritaient pas l’appellation de mère. Ces femmes que tu avais prises pour cible, que tu sacrifiais à chaque fois que la lune s'élevait, pleine et ronde, à chaque fois que la lune le désirait, c'était l'une de ces femmes que tu lui offrais. Tu avais déjà songé à retrouvé la femme qui les avait abandonné, mais tu t'y étais résignée, pour Lys, pour Caleb. Parce que tu avais la certitude qu'elle comptait toujours aux yeux du loup. Quand on ne peut plus parler à la personne qui partage notre vie, à qui peut-on parler ? Réfléchis, trouve la personne à qui parler, dit lui et ensuite tu décides si oui ou non tu retournes voir Leith pour tout lui dire. Leith. Tu te  sentais vaguement coupable de t'être ainsi confiée alors que tu ne l'avais pas fait avec le principal intéressé. Tu savais également que Caleb avait pertinemment raison. Tu pinçais les lèvres, pensives alors que ses propres paroles faisaient écho dans ton cœur et dans ton âme. Si, c'est trop tard. A propos d'elle, à nouveau. Vous passiez d'un sujet à l'autre. peut-être tout les deux un peu perdu. Tu laissais finalement échapper un soupire alors que tu te redressais. Tu as sans doute raison, je devrais retourner auprès de lui et arrêter de fuir... Tu étais à nouveau sur tes pieds. Tu ramassais tes affaires, plus ou moins prête à rentrer chez toi. Tu ne savais pas si tu étais prête à parler à Leith, mais tu savais que cette discussion ne devrait pas tardé trop longtemps. Tu devrais affronter tes propres peurs, tes propres démons. Ce n'est jamais trop tard... Du moins, quand on le veut réellement. Un sourire, sincère, un sourire, encourageant. S'il le voulait, s'il le voulait réellement, il le pouvait.