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Elrich Marbh & Augustus O'Callaghan



 
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 the rose un-burned, the page un-turned (thaddilis)

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Azilis Harkwood
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Azilis Harkwood
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Âge : vingt-quatre années que le monde l'a vue naître - vingt-quatre années qu'elle vagabonde et qu'elle essaie.
Statut civil : elle sait que son coeur bat pour quelqu'un - mais pour qui, cela lui a toujours échappé.
Occupation : on la voit souvent vendre des fleurs et des plantes en pots, mais rares sont ceux qui savent que la nuit, elle sort et chasse ceux qui la chassent.
Armes de prédilection : les armes blanches ; elle ne sort pas sans un couteau à la cheville gauche, et lors de ses chasses, sans deux grandes lames dans le dos, parfois même accompagnées d'une épée à la ceinture. elle sait aussi manipuler les hormones et les parfums, comme le reste des membres de sa famille.
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MessageSujet: the rose un-burned, the page un-turned (thaddilis)   the rose un-burned, the page un-turned (thaddilis) EmptyVen 15 Avr - 13:21

(∆∆∆)
thaddeus & azilis
the rose un-burned
the page un-turned


Ironiquement, il fallait qu’elle en arrive à un tel stade pour se sentir plus vide que jamais – alors même qu’elle grossissait un peu plus chaque jour, et ce, visiblement. Elle en faisait toute une montagne, fatiguant ses frères à sans cesse se plaindre. Parce qu’une part d’elle rejette encore ce qu’elle est en train de devenir. Énorme, faible – et bientôt, mère. Mère. Ce simple mot la fait rire jaune, à chaque fois. Non pas parce qu’elle ne se voit pas dans un tel rôle (au contraire ; combien de fois lui avait-on répété qu’elle serait merveilleuse ?) mais surtout parce qu’elle n’imaginait rien comme ça. Elle avait rêvé sa vie, s’était promis de s’en tenir au plan initial. D’avoir une vie normale. Mais sa vie était loin d’être normale ; cela faisait longtemps qu’elle en était arrivée à cette conclusion. Alors sûrement fallait-il que cette qualité s’applique à chacun des aspects de cette vie qu’elle ne voulait plus. Ça aussi, elle voulait le rejeter. Mais contrairement aux êtres qui grandissaient sous sa peau, c’était de tout son cœur qu’elle voulait que tout change ; aucune voix n’était là pour la faire optimiser et pour la convaincre d’oublier son désir de tout arrêter. Et, là aussi dans la plus grande ironie, il n’y avait plus qu’eux, la chair de sa chair, qui la retenaient de tout envoyer valser. C’est précisément quand son futur est certain et assuré pour un laps de temps relativement conséquent que le passé refait surface, la hantant d’images et de sons qu’elle aurait aimé pouvoir reléguer dans les tréfonds de sa mémoire ; qu’elle aurait aimé traiter avec la plus grande des indifférences. Elle n’aimait pas, cette nostalgie qui lui saisissait les tripes et la gorge. Elle se noyait dans des hypothèses plus malsaines les unes que les autres, se retrouvaient parfois à réécrire le scénario du film qu’était sa vie. Et ça la fatiguait, de se perdre de la sorte. Elle aurait dû comprendre, depuis le temps, qu’on avait seulement ce qu’on nous donnait. On n’était pas vraiment les maîtres, en fin de compte. C’était ce qu’on aimait se faire croire, parce que l’Homme déteste ne pas avoir le contrôle de sa propre existence. Mais au final, tous marchaient là où on avait bien voulu les faire marcher – et personne, personne n’avait son mot à dire. Elle repensait à avant, la rousse, préférant errer dans les méandres du passé plutôt que s’étouffer dans les tergiversions du futur. Elle se rappelait avoir été heureuse. Heureuse. Chaque fois que ce mot traversait son esprit, ces derniers temps, le même endroit surgissait devant ses yeux. L’endroit où elle avait atteint ce qui lui avait semblé être le summum du bonheur, c’était cet arbre énorme, creux, dans lequel ils tenaient assis l’un à côté de l’autre, tous les deux. Et, là où certaines femmes enceintes avaient envie de chips au vinaigre immonde où de jus de figue, Azilis, elle, elle avait simplement envie de retourner à la source même de ce bonheur perdu, dans un vain espoir d'y goûter à nouveau. Elle décide de profiter de cette journée, qui a plus ou moins bien commencé, pour sortir de chez elle, de la maison énorme qu’habitait sa famille, pour la première fois en plusieurs jours. Rares étaient les moments où elle se sentait assez courageuse, ou tout simplement assez forte, pour oser s’aventurer hors de sa chambre et affronter les regards qu’on lui portait désormais. Glencullen était une petite ville, et tout le monde connaissait la fleuriste – elle, sa bonne humeur, ses sourires indélébiles. Elle était devenue fumée, la fleuriste, et les gens ne la reconnaissaient plus. Bientôt, elle devrait trouver quelqu’un pour la remplacer – elle devrait dire au revoir à sa boutique, plusieurs longs mois durant. Et ça lui faisait ni chaud ni froid. C’était comme si, à force de nager dans les sentiments, tous plus contradictoires les uns que les autres, ils avaient fini par disparaître et la laisser là, sans rien à ressentir. Les pas qu’elle avait faits pour rejoindre le grand chêne, elle n’avait pas eu à les penser. Elle marche sans réfléchir, se contente de se laisser submerger par les bouts d’un avant qui venaient la narguer. Elle évoluait entre les arbres, le regard presque vide, rivé sur son ventre rebondi. Elle aurait aimé regarder ses pieds, en vérité. Une dizaine de minutes de marche, et le chêne se dresse devant elle, aussi majestueux qu’elle l’avait toujours trouvé. C’est encore sous l’influence de cet étrange automatisme qu’elle se retrouve assise en son creux, le dos calé contre la paroi que forme son tronc. Autrefois, elle pliait ses jambes et ramenait ses genoux tout contre sa poitrine – mais cela ne lui est plus possible, tout comme voir ses chaussures quand elle marchait, se pencher, rester assise droite trop longtemps. Elle promène son regard autour d’elle, apprécie cette odeur de bois humide qui, inexplicablement, l’avait toujours séduite. Mais il manque quelque chose. Et elle n’a besoin de chercher pour savoir de quoi il s’agissait. Elle sort son téléphone de sa poche, parcourt la liste de ses conversations pour retrouver la sienne, inactive depuis des mois. Elle appuie dessus, les lèvres pincées, et tapote le clavier du bout de ses ongles vernis. Viens, je suis avec le roi. Il comprendrait, elle en était certaine. Viendrait-il ? A défaut d’en être certaine, elle se surprenait à l’espérer très fort.
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Thaddeus Killingworth
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Thaddeus Killingworth
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Âge : vingt-six hivers, écorché vif.
Statut civil : coeur à la dérive, âme à l'agonie. il prend ce qui vient, ni plus ni moins.
Occupation : il entretient et entraîne le corps des autres le jour, avant d'aller exposer le sien dans les bars le soir
Élément : les abysses qui étouffent, asphyxient, et détruisent. l'eau, destructrice.
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MessageSujet: Re: the rose un-burned, the page un-turned (thaddilis)   the rose un-burned, the page un-turned (thaddilis) EmptyMar 17 Mai - 23:21

Fixant le plafond avec une intensité toute particulière, le sorcier repensait aux derniers évènements. Tous s’étaient succédés d’une telle manière et à une telle vitesse qu’il ignorait s’il était possible pour un homme de gérer tout cela, sans succomber à l’anxiété bien avant. Cela faisait plusieurs heures désormais qu’il était allongé là, sur son lit, les yeux dans le vide, et l’esprit partout et nulle part à la fois. Un frisson le parcourut alors qu’il repensait aux hurlements, aux bruits du verre qui explose, et aux morts. Les nécromanciens. Ces créatures de la nuit qui ne laissaient personne indifférent. Ces enfants, que la Lune avait rejeté. Eux qui avaient calomnié la Déesse et volé leur Père. Dorénavant prisoniers de leur propre sort. Thaddeus ne parvenait toujours pas à se défaire de ces images. Inlassablement, elles lui revenaient en mémoire, comme pour mieux le narguer, et le hanter.  Il y avait un voile épais entre les sorciers et les nécromanciens. Un voile épais qu’un rien pouvait briser au moindre instant. Et c’était à ce moment là qu’il s’était remémoré toute sa vie.  Chaque seconde depuis sa plus tendre enfance - jusqu’à aujourd’hui. Tant d’erreurs qu’ils auraient voulu changer, et corriger. Mais le temps se jouaient de lui, et il ne pouvait malheureusement changer le passé. Seul l’avenir lui tendait les bras. Un avenir sombre et morose, rempli d’inconnu et de mystère. Et pour la première fois en vingt-six ans,  le sorcier doutait. Une ombre qui planait sur lui, menaçant de lui faire perdre balance et de l’enfoncer vers ces Ténèbres qu’il avait autrefois tant de plaisir à côtoyer. Epoque révolue. Et comme toujours, son visage lui revenait, le frappant de plein fouet, semblable à une gifle en plein visage. Sa soeur. Après tant d’années à le nier, il en arrivait au fait.  Il aurait tant voulu que cela n’en vienne pas à cela. Que quelqu’un soit sacrifié à sa place. Son père. Sa mère. N’importe qui. Tous sauf elle. Misty. Mais là, encore, le choix ne lui appartenait pas. Alors il repensait à Leanna, à Ciara, et à Clarissa.  Sa chair et son sang. Celles qui voulaient le tuer, et celle qui le soutenait envers et contre tout. Et malgré tout, il les aimait. Les avait toujours aimé, et les aimerait toujours.

Mais ces pensées là - aussi sombres et déprimantes fuessent-elles, elles valaient bien mieux que la vérité. Celle qui rongeait son être, et qui l’empêchait de respirer convenablement dés qu’il osait même y songer. En deux décennies, c’était une chose qui lui avait souvent traversé l’esprit, mais qui ne l’avait pourtant jamais pressé ou importuné tant que cela. Sa propre famille n’était pas des plus normales - ni des plus affectueuses. Alors il y avait pensé, sans pour autant donner plus de profondeurs à ces mélodieuses chimères. Voilà ce qu’elles demeuraient : des chimères. Des rêves qui le berçaient, et qui le réconfortaient le soir venu, sans pour autant l’incomoder le lendemain. Et voilà que tout avait changé. Et, après tout, ne disait-on pas que les rêves étaient les souhaits émis par le coeur d’une personne ? Néanmoins, devant le fait accompli, Thaddeus aurait voulu ravaler sa fierté et oublier ces rêves d’antan. Il n’était pas prêt. Et, au fond, l’avait-il vraiment été un jour ? Sans doute que non.

Son attention finit par se détourner du plafond - qu’il ne voyait déjà plus dans sa propre introspection - pour se poser sur son téléphone portable, clignotant depuis quelques secondes déjà. Son regard se posa sur l’objet en question, ne se concentrant que sur quelques lettres seulement. Le roi. Deux mots particulièrement curieux, mais neutres, pour une conversation.  Le sorcier savait de quoi il en retournait. Et il ne lui en fallut pas plus pour parvenir à se lever, et à quitter son appartement. Lieu dont il n’avait quitté le confort au cours  des derniers jours que pour son propre travail, et les visites quotidiennes chez sa meilleure amie, et voisine de palier. Le reste n’importait que trop peu à ses yeux.

L'endroit n'avait pas changé. Comment cela aurait-il pu ? La mélancolie le submergea, et il se surprit à ravaler un sourire amer. Tant de quiétude, pour tant de tourments intérieurs. Malgré tout, c'était une sensation agréable, et il resta plusieurs minutes à apprécier l'odeur des bois alentour et la chaleur du soleil - bien que faible en cette période de l'année - sur son visage. Si seulement... Si seulement il n'avait pas tout foiré sur toute la ligne. Tout ça. C'était sa faute. Thaddeus le savait, en était persuadé. Et chacun de ses pas le rapprochaient d'une  vérité qu'il ne parvenait toujours pas à assimiler. Les mots de la rousse résonnaient encore en écho dans sa tête et il avait à plusieurs reprises tenter de se convaincre que la peur combiné à l'inquiétante présence des nécromanciens avaient suffi à le faire délirer. Mais il n'en était rien. Le sorcier l'avait compris. Cela ne rendait pas la chose moins difficile pour autant.

Elle était là, adossée contre le creux de l'arbre. De leur arbre, lui hurlait son subconscient. Aussitôt, ses yeux vinrent se poser sur son abdomen. Ce ventre qui grandissait à vue d'oeil. Thaddeus déglutit avec difficulté, finissant par la rejoindre, l'anxiété menaçant de le faire faillir une fois de plus. Qui a dit que les sorciers avaient des nerfs d'acier ? Hey, sweetface. Un simple surnom, il ne pouvait en dire plus, les mots se noyant dans sa gorge. Surnom qu'il n'avait plus employé depuis bien trop longtemps. Deux ans  ?  Trois ans ? Il ne savait plus, ne voulait plus savoir. La tension était palpable entre eux deux. Et il était clair qu'ils n'étaient plus aussi proches qu'avant. Deux étrangers, dont la présence de l'autre de l'autre les rendait tout à chacun inconfortable.  Le sorcier ignorait combien de temps ils restèrent là, à contempler l'horizon sans prononcer le moindre mot - se contentant d'apprécier leurs alentours, et à se bercer de douces illusions, sans doute. Ou bien tout simplement à se voiler la face - attendant que l'autre brise enfin la glace. Quel dommage que le verre blesse autant... I'm sorry.  Excuse dont elle ne voudrait pas - il le savait.


Dernière édition par Thaddeus Killingworth le Ven 1 Juil - 23:32, édité 1 fois
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Azilis Harkwood
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MessageSujet: Re: the rose un-burned, the page un-turned (thaddilis)   the rose un-burned, the page un-turned (thaddilis) EmptySam 28 Mai - 0:09

(∆∆∆)
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Elle lève les yeux quand elle l’entend arriver, et ne voit que les siens dirigés vers son ventre. Elle y pose sa main droite aussitôt, comme pour le lui cacher – inutilement, puisque cela fait bien longtemps que sa grossesse n’est plus apte à être dissimulée. Elle sent une boule se former au creux de sa gorge alors qu’elle repense à la dernière fois où ils s’étaient réunis ici, le souvenir du sourire qu’il lui avait adressé se transformant en larmes au coin de ses yeux ; larmes qui menaçaient de tremper ses joues à tout moment. Elle aurait aimé pouvoir détacher son regard de Thaddeus alors qu’il s’installait à côté d’elle – ni trop loin, ni trop près –, mais elle en avait été incapable. Parce qu’elle était heureuse qu’il soit venu. Elle était heureuse de voir qu’après tout le bordel dans lequel on avait voulu les noyer, il était venu. Ça voulait bien dire que la lune de décidait pas tout pour eux. Un rire s’étouffe dans sa gorge quand son vieux surnom atteint ses tympans. Hey. C’est tout ce qu’elle parvient à prononcer – avec peine, sa voix se brisant en produisant cette toute petite syllabe qui, apparemment, était trop demandée. C’est l’instant qu’elle choisit pour détourner les yeux, les rivant droit devant elle, ne prêtant aucune attention au calme spectacle qui s’offrait devant ses yeux. Les silences s’abat sur leurs épaules et, contrairement à ce qu’elle avait attendu, il n’est en rien oppressant – ni même lourd. Il est presque apaisant, en vérité, laissant à leurs pensées tout le loisir de voguer comme bon leur semblait. Comme d’habitude, le passé dans lequel elle se plaisait à errer ces derniers-temps la rattrape, et elle ne cherche pas à le chasser. Elle le laisse la submerger, la faire vaguement sourire à quelques reprises. Mais à aucun moment elle oublie la présence du sorcier à côté d’elle. Même si elle n’avait pas pu le voir, elle l’aurait senti, tout proche, comme il l’avait si souvent été. Il y avait eu cette période, dans la vie d’Azilis, où ne pas avoir Thaddeus à ses côté était étrange, anormal. Elle n’osait pas penser au nombre d’heures qu’elle avait passées en sa compagnie, au nombre de sourire que son simple nom, susurré dans les tréfonds de son esprit, avait fait naître sur ses lèvres. Et maintenant, à quoi étaient-ils réduits ? Deux entités étrangères, non-miscibles, condamnés à se repousser pour l’éternité. Elle essayait d’oublier l’atmosphère électrique, qui jamais n’avait existé au creux de cet arbre. Elle préférait largement couler sous les souvenirs à s’étouffer avec le présent. Présent qui la rappelle quand il parle à nouveau. Elle n’a aucune idée du temps qui s’est écoulé entre ses deux premiers mots et les trois qu’il vient d’énoncer. Elle sait par contre qu’il a dû être long, parce que Thaddeus venait de s’excuser, et Thaddeus ne s’excusait pas. Pas comme ça. Pas quand il n’avait absolument aucune raison de le faire, pas quand ça sortait de nulle part, comme ça. Les sourcils d’Azilis se froncent, et elle ne peut s’empêcher de tourner la tête et de le regarder ; de faire courir ses iris sur chaque millimètre carré de son visage. Sorry for what ? Il en avait, des raisons de s’excuser. Et elle aussi. Mais elle aimait penser qu’elle avait déjà tout pardonné, sans même s’en rendre compte. ‘Sorry for not telling you I’m a murderer?’ So am I. Chasseuse, sorcier, tous deux avaient du sang plus ou moins innocent sur les mains. ‘Sorry for almost killing you that night and leaving you bleeding the fuck out in the woods ?’ You weren’t youself. Elle en était là, à se dire que la Lune le manipulait avec tellement de talent qu’il n’agissait pas selon sa proper volonté. ‘Sorry for knocking you up because we were completely messed up?’ It’s fine. I mean. I now have an excuse for eating too much. Pointe d’humour qu’elle utilisait comme un bouclier envers les larmes qui ne demandaient qu’à se déverser ; comme façade cachant toutes les choses qu’elle aurait aimé pouvoir lui dire sans souffrir.
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Thaddeus Killingworth
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Thaddeus Killingworth
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MessageSujet: Re: the rose un-burned, the page un-turned (thaddilis)   the rose un-burned, the page un-turned (thaddilis) EmptyLun 13 Juin - 18:47

Comment en étaient-ils arrivés là ? Il n'en avait pas la moindre idée. Il lui arrivait parfois de souhaiter taper des pieds et retourner en arrière, pour réparer ses erreurs, mais également pour pouvoir s'éloigner d'Azilis plus en douceur. C'était sans doute égoïste de penser cela, mais si leurs routes ne s'étaient jamais croisées, sans doute auraient-ils pu cesser de prétendre, cesser de coexister dans une bulle d'inconfort. Et ils auraient également pu se tuer l'un l'autre, sans regrets et remords pour venir les tourmenter. Trop de sentiments contradictoires qui s'emmêlaient dans sa tête, et qui n'arrangeaient rien à la situation déjà compliquée, et sans issue. Le sorcier se tourna vers la rousse, et plongea son regard droit dans le sien, comme pour y sonder son âme - et la douleur intense d'un futur qui aurait pu être l'envahit. Ils furent heureux, autrefois. Puis la réalité les rattrapa. Connasse. Oui, cela aurait sans doute été mieux s'ils ne s'étaient jamais connus, et jamais attachés. Sans doute, sans doute. That's were you're wrong. I was myself. Maybe not entirely, but I knew some parts of me were still there. The worst of them, the murdering side of myself I've been so blind to acknowledge before. Il y avait une ligne très fine entre sa propre volonté, et ce que la Déesse lui imposait, trois nuits par mois. C'était un fait affligeant, mais elle les contrôlait lui et les siens bien mieux qu'il ne voulait bien le croire. Mais le sorcier en était certain, cette nuit-là, il était en pleine possession de ses moyens. La Lune ne faisait pas d'eux des tueurs, elle se contentait simplement d'empirer ce côté assassin qu'ils possédaient déjà depuis la naissance, les rendant capables du pire pour son propre intérêt personnel. Ils n'étaient que des pions. Thaddeus le comprenait maintenant. Lui, qui s'était toujours juré un fervent fidèle de sa Mère, remettait désormais en cause son existence et ses volontés. Et, néanmoins, le sorcier ne pouvait s'empêcher de continuer à l'aimer et à la vénérer - lien indestructible entre lui et la Déesse, jusqu'à sa mort. You really shouldn't laugh about this. Some people are gonna ask question about who the father is. And hunters aren't that stupid, nor that willing to let them live if they knew the truth - you  know that. Un trop plein de sérieux qui ne lui ressemblait pas. Lui, le rebelle prônant son indépendance, et son peu d'intérêt pour les gens. Mais voilà, il possédait un coeur. Et malgré tout, ce dernier battait inlassablement pour les personnes qu'il aimait. Nolan, Nerys, ses soeurs, et Azilis. Même Aslan, pour l'amour de Dieu ! How is it, by the way ? The baby, I mean. Is it alright ? Are you alright ? La perspective d'être père faisait naître en lui des émotions qu'il n'avait jamais connu avant, et d'autres encore qu'il n'aurait jamais cru connaître. Et même si la peur et l'anxiété lui bouffait les entrailles, il ne pouvait s'empêcher de ressentir de la joie à l'idée de prendre son enfant dans les bras pour la première fois. Et il ne voulait pas impliquer la famille d'Azilis, par peur de les perdre tous les deux. Mais les Harkwood pouvaient bien le chasser pour le restant de ses jours, si cela lui assurait la sécurité de son enfant. Tell me this wasn't a mistake. Not the baby, of course. But us, all of us, since the very beginning. We should've seen that coming. Mais au fond, how could they ? Ils s'étaient aventurés bien trop loin, et s'étaient perdus en route. Et malgré le fait d'emprunter des chemins différents, ils avaient toujours fini par se recroiser. Et aujourd'hui, c'est sur la même route qu'ils arpentaient tous les deux - une route longue et sinueuse, un voile d'incertitude tout autour d'eux - pour le meilleur, et pour le pire.
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Azilis Harkwood
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MessageSujet: Re: the rose un-burned, the page un-turned (thaddilis)   the rose un-burned, the page un-turned (thaddilis) EmptyDim 19 Juin - 23:27

(∆∆∆)
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Elle n’a qu’à l’entendre parler pour se rendre compte qu’elle n’en avait pas la moindre envie. Thaddeus faisait partie de ces personnes qui n’avaient pas besoin de produire le moindre son pour la rassurer, la faire se sentir à l’aise, la réconforter. Sa seule présence suffisait. Avant. Avant qu’elle ne soit obligée de se mettre à le haïr de tout son cœur et de le fuir, aussi réticente avait-elle été, quelques minutes durant. Elle secoue la tête, presque imperceptiblement, refusant de se perdre à nouveau dans des hypothèses qui n’étaient bonnes qu’à la torturer encore un peu plus. Elle se laisse plutôt submerger par les souvenirs de cette pleine lune, la première depuis la mort d’Ariana, celle où Cora l’avait rejointe pour la toute première fois ; celle où il avait été là, lui et sa dague. Il l’avait scarifiée, il l’avait laissée se vider de son sang, il avait voulu la tuer. Il lui avait dit, le lendemain, mais elle n’y avait cru qu’à moitié. Parce qu’elle avait été certaine qu’il n’y était pour rien. Elle avait préféré garder la beauté qui lui restait en lui retirant l’étiquette qu’elle aurait pu lui coller avec tant de facilité. Elle avait préféré croire qu’il n’avait pas agi selon sa propre volonté, mais seulement selon celle de cet astre qui l’avait sauvé, qui lui faisait office de Mère. Sa déesse, qu’il adulait, qu’il adorait, qu’elle prenait plus que volontiers comme la cause des actes sans noms qu’il commettait. C’était tellement plus facile, de se complaire dans des réalités erronées, qu’il était si simple d’accepter parce qu’elles nous plaisaient plus. Mais il venait de tout briser. Il venait d’affirmer, le plus clairement possible, qu’Elle n’était pas la seule responsable. Qu’une part de lui aurait réellement aimé la voir morte. Ses mots la font frissonner, et elle détourne les yeux pour les river une nouvelle fois vers l’extérieur, voyant plus que regardant. Il aurait pu la tuer. Il l’avait voulu, mais il ne l’avait pas fait. Et elle se raccroche à ça. Elle se raccroche au fait qu’elle est toujours envie, malgré ses pulsions et celles avec lesquelles la Lune l’avait nourri. Elle se raccroche au fait que malgré tout, elle était encore là parce qu’il avait refusé de lui ôter la vie – comme elle avait refusé d’ôter la sienne.                                    

Mais ses iris demande à se reposer sur son visage quand il prend ce ton étonnamment sérieux, qu’elle ne lui connaissait que très, très peu. Sa tête se secoue, lentement – et finalement, ses lèvres s’agitent, ses mots s’échappent. Don’t you think I’ve thought about all that already? En vérité, elle y pensait sans cesse. Si elle donnait l’impression d’en rire, à cet instant, c’était parce qu’elle se donnait tout le mal du monde pour ne pas laisser sa tristesse, son angoisse et sa colère transparaître. Si elle le voulait près d’elle, là, maintenant, c’était pour tenter de faire renaître un passé consumé à la fois par leur amour et leur haine. You’re right, they’re not stupid. At all. They’ll figure out real quick about you. Et ce jour-là, sûrement allait-elle signer son arrêt de mort. Elle en était certaine. Elle ne voyait aucun des Harkwood – si ce n’était Adam – accepter ses enfants tels qu’ils étaient. Peu leur importerait s’ils seraient humains, s’ils allaient pouvoir être entraînés comme le reste de la famille, ils seraient les enfants d’une ‘abomination’. Peut-être essaieraient-ils de les tuer. It freaks me out, you have no idea. Maybe he did. Supposition aussitôt validée par la question qu’il posa ensuite. Elle ne put empêcher un sourire de se dessiner sur ses lèvres, étrangement enchantée du soupçon d’inquiétude qu’elle parvenait à relever dans sa voix. We’re fine. We really are. Et c’est après avoir pris une grande bouffée d’air qu’elle continue : The three of us. Il allait finir par le savoir, de toute façon. Son ventre serait plus bombé, deux berceaux devront être montés… Elle s’était dit que tant qu’ils étaient là, paisibles, loin de toute forme de conflit, elle n’avait qu’à laisser ces quelques mots parvenir à ses oreilles pour que le bilan se dessine dans l’esprit du sorcier. I’m just tired, always hungry… You should see how many pickles I eat a day. It is seriously insane.

Et c’est le silence qui les couvent une nouvelle fois, le temps de quelques dizaines de secondes. Secondes qu’elle n’occupe pas à penser au passé, étrangement, mais bien au futur. De plus en plus, elle réussissait à se projeter dans un avenir plus ou moins proche, un avenir dans lequel elle et les êtres qui grandissaient sous sa peau étaient heureux. Un avenir où Thaddeus ne représentait pas ni une menace, ni un ennemi, mais plutôt un nouvel endroit où puiser une sorte de bonheur qu’elle n’avait encore jamais goûtée. Elle s’apprêtait à ouvrir la bouche, à lui faire savoir qu’elle voulait qu’il soit là, coûte que coûte, plus que tout, elle qui allait très probablement perdre sa famille une fois ses enfants mis au monde et l’identité de leur géniteur révélée – mais il la devance, une fois encore, et ses propos lui font fermer les yeux. Elle avait réussi, à délaisser ses souvenirs. Mais voilà qu’il parle et la pousse au fond de sa mémoire. Elle sent la boule dans sa gorge se serrer encore un peu plus, et bientôt les sanglots qu’elle essaie de retenir depuis le début de leur conversation sont relâchés, et les larmes se mettent à couler, doucement, l’une après l’autre, comme si elles voulaient sincèrement prendre leur temps et faire durer tout cela aussi longtemps que possible. Elle ne savait pas quoi répondre. Elle aurait été bien incapable de produire le moindre son, de toutes manières. Elles étaient à nouveau là, les images de leur passé. Elles dansaient devant ses yeux alors que les mots qu’il avait pu prononcer auparavant résonnent dans sa tête. Elle finit par la secouer, à la négative, gardant ses yeux clos, et de lâcher en un murmure : Of course it was not, idiot. Ses doigts passent à travers ses mèches rousses, et ses yeux s’ouvrent, fuyant les siens à tout prix. You know, I like to think that people we come across in our lives are here for a reason. That everyone I’ll ever meet will influence the way I am or the way I act, one way or another. That they all matter in some way. Elle ne savait pas trop si elle croyait au destin – mais elle était certaine de ne pas croire au hasard – et elle n’aimait pas faire de ces deux notions des contraires. You, sir, have been a light to me more times than I could actually think of. You were there everytime I needed someone to talk to, or just to sit next to me. You’ve been an amazing friend, an amazing lover – and God, Thaddeus, you will forever be one of the most beautiful person I’ve ever had the chance to have in my life. Ça piquait. Enormément. D’utiliser un temps de conjugaison qui indiquait clairement que tout cela était terminé. Mais il fallait qu’il sache, qu’elle ne regrettait rien, et que si elle avait l’occasion de changer quoi que ce soit à leur histoire, elle n’en ferait rien. You’ll stay, right?
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