les récents événements à glencullen amusaient phèdre. pour la brunette, c'était un peu de chamboulement dans cette ville fantôme. elle s'y ennuyait à mourir et prendre l'apparence de sa sœur jumelle semblait devenir lassant. maven avait mis en garde phèdre, des innocents se faisaient massacré en groupe, comme pour canaliser de la magie, une très grande source de magie. cependant, phèdre n'était pas innocente, loin de là. ces innocents, si ce n'est pas de la main de loups, de sorciers, ils mourront de sa propre main. la brune avait décidé de participer aux battues pour s’intéresser davantage et découvrir les responsables. son groupe devait se réunir dans les ruines du monastère. un endroit fort sympathique, ou effy n'avait étrangement jamais mis les pieds. tout son groupe l'attendait près d'une grande tombe, cela devait être le point de rdv. phèdre ne connaissait personne du premier coup d’œil, ce qui l'avait bien déçue. dommage, elle n'allait embêter personne aujourd'hui. la brune espéra de tout cœur que cette journée aura quand même quelques rebondissements. « excusez-moi, mais vous savez que les meilleurs arrivent toujours en retard » lança-t-elle d'un air narquois. ils ont intérêt à être plus amusants que ça sinon je les égorgerai moi-même.

Le surnaturel emplissait les rues de ta petite ville sans se soucier le moins du monde des cadavres innocents qu'ils laissaient derrière eux. Toi et ta famille avaient jurés de protéger ceux qui n'étaient pas initiés, de les sauvegarder de la vague surnaturelle et des ravages qu'elle causait sur son passage. Tu étais l'une des gardiennes de ces lieux, ferventes chasseresses en quête de ces démons qui arpentaient les rues sous la forme d'humain. Tu devais en apprendre davantage sur ces ennemis qui avançaient dans l'ombre. Tu connaissais les coutumes des enfants de la lune et de ceux qu'elle avait injustement maudit, oui, tu connaissais tout d'eux, il y avait innombrables notes transmises depuis des générations, des notes qui avaient permis de rédiger un bestiaire suffisamment complet. mais ces créatures là étaient des énigmes intolérable. Le danger résidait principalement dans le fait que vous ne connaissiez rien d'eux, si ce n'est des rumeurs, des bruits qui circulaient dans les rues de la ville. Tu étais là pour en apprendre d'avantage sur ces ennemis, parce qu'il était primordiale de connaître l'étendue de leur pouvoir et de savoir comment se protéger de ces démons de la nuit. Tu jouais nerveusement avec le médaillon qui pendait autour de ton coup, une arme invisible que tu maniais à la perfection. Tu scrutais ces êtres qui s'étaient portés volontaire, soucieuse de ce que ces êtres dissimulaient, de ce qu'ils étaient au delà de la carcasse humaine. Tu les avais dirigé, éparpillé, mais groupé, pour que rien ne puisse t'échapper. Puis cette fille désinvolte était venue se joindre au groupe. Tu haussais un sourcil alors qu'un sourire sardonique venait se glisser sur tes lèvres. Alors espérons que nos recherches deviennent plus fructueuse. Un souffle à demi teinte. partagée entre l'humour et l'animosité. Astrée était une main armée. Ariana était morte et elle avait ardemment besoin qu'elle ne soit pas morte en vain. La cause contre laquelle tu te battais n'en était que plus importante. Tu jonglais, à demi mesure, pour que nul ne se doute de l'importance que cette battue avait pour toi. Beauté froide, rongée par des tourments bien plus grand qu'elle, tu étais devenue l’impératrice d'une force que tu ne possédais peut-être pas. Tu quittais la nouvelle arrivante pour te remettre en quête d'indice. Tu étais jeune et gonflée d'une assurance presque irréelle. Les confrontation de la derrière lune t'avait bercé d'une illusion de force qui te rendait presque inconsciente du danger, presque.

Elle ne sait pas trop pourquoi elle s’est glissée dans la foule un peu trop nombreuse, un peu trop bruyante. Elle ne sait pas pourquoi elle veut connaître l’identité du tueur qui fait la une des journaux de Glencullen depuis que la pleine lune est tombée. Treize corps qui provoquent des torrents de larmes et un émoi certain dans toute l’Irlande. Treize corps pour lesquels les  Hommes réclament justice. Elle n’en a que faire, Eilis, de la justice. Ca ne l’intéresse pas plus qu’elle ne s’intéresse au genre humain, au genre en général. Mais il y a cette partie d’elle qui s’accroche à l’humanité et qui hurle que l’œuvre est celle de plus monstrueux qu’elle, plus meurtrier que la louve affamée ou les sorciers incontrôlables. Sa soif d’humanité, sans doute, sûrement qui la pousse à se traîner hors de ses appartements, Dvorak dans les oreilles, labrador au bout du bras, canne dans l’autre. Elle écoute d’une oreille distraite les recommandations, les pupilles étrécies sur chaque visage pour les graver sur ses iris, ignorant du mieux qu’elle peut les odeurs qui lui vrillent les sens.
La louve inspire, longuement, couvrant d’un soupir paisible l’interjection de l’humain qui vient d’apparaître et la réponse qui s’exhale de l’autre côté de l’assemblée. Un sourire désinvolte flotte sur ses lèvres étirées, l’arrivante tardive lui plaît avec son humour noir et glacé.
Le groupe se divise encore plus, s’éparpille entre les ruines du monastère. Elle se sent inutile, la violoniste. Si inutile dans cette course à la vérité qu’elle en hurlerait de rage. Pourtant elle cherche avec autant d’ardeur que les autres dont les silhouettes fantomatiques s’agitent. Le port princier et l’échine raide, ses pas la mènent vers la nef et ses yeux balaient les environs, le paysage et les autres alors qu’elle siffle au chien de renifler une piste quelconque. « S’il y avait quelque chose ici, ce serait d’un cliché… » Elle ironise dans un rictus acide, ignorante sincère des autres coutumes des surnaturels. Moins elle en sait sur Nerys et ses semblables, mieux elle se porte. Et elle préfère se persuader que sa sœur n’a rien à voir avec a tuerie des treize. Pas l’œuvre d’un loup, quoi qu’il en soit. « Cherche, Vivaldi, allez. » Qu’elle intime à son partenaire canin avec l’espoir d’être la première à tomber sur un indice, revanche volée de l’infirme que l’on regarde de travers. L’animal grogne, s’agite et la louve traverse les obstacles avec une souplesse sauvage, assurée que personne ne porte vraiment attention à elle. Son regard tombe sur ce qui semble être un livre grand ouvert. A tâtons elle se saisit des pages, toussant sous la poussière qui s’élève. Sourcils froncés sur les yeux morts, elle enrage de ne pouvoir saisir le moindre caractère comme elle ne peut plus lire la moindre gamme. « Hé, j’ai trouvé quelque ch— » L’appel meurt sur ses lèvres alors que l’envie de faire une plus grande découverte lui dévore les reins. Elle rappelle le chien à ses pieds d’un sifflement et s’engage plus loin en solitaire.

Des battues menées et organisées par des humains était la pire des mises en scène en possible. Tout en marchand dans un costume usé qui le faisait ressembler à un garde chasse au milieu de citadins perdus dans les landes, il devinait être entouré par de simples humains, mais aussi de loups et sorciers. Il se sentait conforté par son couteau de chasse grand comme un avant bras et placé contre sa cuisse...
Son sang de O'Leary bouillonnait dans ses veines et lui faisait sentir la sorcellerie à mille lieux... Il maudissait sa longue absence du pays qui lui avait fait perdre ses contacts dans la police... Il ne connaissait pas les rituels précis d'exécutions qui devaient trahir quelque chose des auteurs de ces horreurs.

Jonas savait d'expérience que les assassins les plus atroces avaient tous un ego monstrueux. Ils voulaient que l'on sache qui ils sont. Ils faisaient cela pour être reconnus. Ils ne supportaient pas l’anonymat. Ils allaient donc forcement et volontairement laisser des traces jusqu'à eux...
Jonas luttait pour ne pas courir. Il aurait pu distancer ce groupe en quelques instants et disparaitre. Il brida l’énergie de son grand corps pour paraitre le plus possible dans la normalité humaine.
Mais contrairement aux assassins, qu'ils soient sorciers ou non, il n'avait besoin d'aucune reconnaissance

Il laissa le petit groupe s'éparpiller dans le monastère contre toute logique... Jonas connaissait chaque pierre du monastère. Contrairement à une petite silhouette féminine qu'il vit s'enfoncer dans l'obscurité. Son regard bleu s'alluma quand il la vit trouver miraculeusement un livre à même le sol.

Il se devait de voir cela de plus prés... Il vit la jeune femme indécise. Elle chercha un instant à apeler à l'aide puis se ravisa et s'aventura plus avant comme si elle voulait comprendre ce mystère toute seule... enfin, accompagnée seulement d'un chien. Mais visiblement, aucun des deux ne l'avaient senti. Il saisit une pierre et la balança jusqu'aux pieds de la femme la forçant à se tourner, tout espérant qu'elle tienne son chien pour le salut de la bête...

"J'espère que vous n'avez pas songé à la jouer en solitaire!!! "