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Sujet: out of the woods • (+JIANG LI+) Ven 6 Mai - 12:54
The big bad wolf is in the woods
« Pardon ? Vous pouvez répéter ? » Il y a presque de l'insolence dans mon ton mordant. Pour un peu j'aurai montré les crocs, mais tu n'as pas des crocs, juste des dents de vache, juste bons à croquer des carottes. Mes yeux sombres comme la voûte stellaire nocturne observent sans ciller le visage gêné de mon supérieur, qui passe une main dans son cou, en inspirant comme si je venais de le frapper. Mes prunelles sont dures comme le roc, coupant comme une arrête d'obsidienne. J'ai compris ce qu'il a dit, mais j'ai besoin d'en sentir encore les mots, comme si je doutais de leur réalité. Je ne veux pas que ce soit vrai. « Artem, tu ne vas pas faire le difficile, hein ? Tu- » Je le coupe abruptement, de ma voix rocailleuse aux accents lointains, aux contrées neigeuses et froides. « Une affaire pareille, sérieusement ? Je ne suis pas venu chercher les chiens perdus, ni aller sauver les chats dans les arbres ; j'ai mieux à faire. Et en plus, tu veux me faire jouer le rôle de la nounou avec ce mec ? » Jiang Li Zhao. Je grognais, mais mon supérieur sembla prendre son courage à deux mains, et faute d'oser soutenir mon regard accusateur, il haussa le ton. « Vous ne cessez de vous disputer depuis son arrivée. Une affaire aussi simple vous permettra d'apprendre à vous connaître. » Léger soupir exagéré de ma part. « J'en ai aucune envie. C'est un petit con arrogant. » Dans le genre jugement, on fait mieux, mais que voulez-vous ? Ce sale petit chinois me sort par les yeux : non content de piétiner mon territoire, il se révèle à la fois homme séduisant et beau parleur. Et il est plus grand que moi. Mon instinct de mâle en prenait un coup, et je l'avais rapidement pris en grippe. Je ne supportais pas le son de sa voix faussement mélodieuse et ses discours pitoyables. J'eus un reniflement méprisant. « C'est un ordre, lieutenant Volkov. » Je me levai lentement, avec les gestes assurés d'un chasseur face à une proie ; face à la menace indécise qui émanait de moi, mon supérieur tressaillit, puis quand il vit que je prenais ma veste d'un air boudeur, laissa son souffle échapper à ses poumons crispés. « Tu le retrouveras près de la route 9, au croisement. Il t'y attendra, c'est là où les propriétaires ont perdu le chien. » Et si sa voix était satisfaite, comme un chat au soleil, il était bien le seul à ressentir une telle émotion. Fais chier.
Ma moto cessa son vrombissement et je posais mes deux pieds à terre avec l'assurance d'un homme qui domine sa monture de métal et de mécanique. Je retirais mon casque à gestes sûrs, et descendis, en traînant mentalement les pieds. Je rangeais mes affaires dans le petit bagage clipsé au réservoir, et m'assurais que ma beauté était en sûreté. Je voyais sa silhouette à l'endroit exact, et sa promptitude, sa présence m'énervaient déjà. Bien entendu qu'il était déjà là, il m'attendait, mais cela me portait sur les nerfs comme une morsure physique. Retenant un grommellement, je m'approchais de lui à grands pas, la carrure rendue plus forte grâce au cuir qui me vêtait. Mes bottes de motard ne faisait cependant aucun bruit sur le gravier, dans un léger silence molletonné étonnant. « Bon on le trouve ce sac à puce ? » Pas de politesse. On ne s'appréciait pas, à quoi bon faire semblant ? Je n'étais pas homme à me munir de voiles aussi inutiles. Je lui lançais un regard en coin, et fus agacé de devoir lever les yeux vers lui ; je clignais stupidement et fronçais le nez en détournant le visage de ses traits asiatiques. « Par là » je fais, dans l'intention de bouger. Je le devance, sa présence est chaude à côté de moi, et je sens son odeur, les effluves de son être. Troublé, je me concentre pour essayer de ne plus le renifler lui, et je tente de trouver la sente du chien. Est-il passé par ici ? Je fais tout pour ignorer mon collègue chinois, mais c'est plus difficile que ce que je crois, alors je lui lance un regard inquisiteur, sans rien dire. Va t-il me suivre, va t-il contrer mes ordres, va t-il réagir ? Je l'espère presque. Le loup en moi l'espère, avec envie d'amusement.
Occupation : Officiellement enquêteur à la criminelle envoyé par la Chine pour résoudre le meurtre de touristes Chinois dans le coin. Officieusement chasseur qui sait très bien ce qui est arrivé à des collègues mal entraînés envoyés ici comme chair à canon. La fin justifie les moyens.
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Sujet: Re: out of the woods • (+JIANG LI+) Sam 7 Mai - 9:19
Bras croisés sur son t-shirt blanc au col en V et sa veste de cuir, verres fumés de marque voilant son regard bridé, son épiderme doré caramélisant doucement au soleil, Jiang Li attendait de pied ferme son collègue pour une battue qui n’avait rien d’une partie de plaisir. Déjà, quand on lui avait expliqué qu’il y avait une battue, il était surpris. D’ailleurs, il avait fait remarqué au chef du commissariat qu’aucune disparition suspecte n’avait été déclarée et s’était empressé de demander quelques nouvelles au cas où il aurait raté une information importante. Ça n’aurait pas été étonnant même s’il se maudissait un peu d’avance. Deux nuits plus tôt, il avait chassé jusqu’à ce que le jour se montre. Rentré chez lui, il avait découvert qu’une de ses supérieures de l’Ordre était débarqué en ville, quel désagrément majeur que celui-là... Puis, il avait dût filer au travail sans dormir. Et la nuit passée, il avait tout simplement été victime de sa vieille ennemie Insomnie. Il n’était présentement pas dans le meilleur état du monde, ça se comprenait... Mais il s’en voulait malgré tout d’avoir manqué une information capitale sur laquelle il aurait dût mettre la main avant la police locale.
Enfin, ça c’était avant de comprendre qu’on ne parlait pas du tout d’une disparition humaine mais bien d’un putain de clébard... Le « PARDON ?! » tonitruant que Jiang Li avait eu au téléphone n’avait pas déstabilisé l’homme à l’autre bout du fil, malheureusement... et au final, il dût accepter. Ce ne fut toutefois pas sans menacer d’en avertir le consulat chinois par contre. Il n’était pas ici pour accomplir les basses tâches des policiers de ce trou paumé ! Bon, le problème c’est qu’il ne pouvait pas vraiment parler au consulat chinois ! L’avantage par contre, c’est que l’Ordre avait plus d’un tour dans son sac. Mais il n’était pas certain qu’ils feraient en sorte de laver son honneur à ce genre de sujet... À leurs yeux, ça ne ferait qu’intégrer davantage Jiang Li à la communauté et à renforcer sa position au sein de celle-ci. Chienne de vie... c’était le cas de le dire ! Il s’en trouvait presque drôle... ou pas.
Jiang Li n’avait pas posé de question sur le prétendu collègue qu’il devait rencontrer au croisement de la route 9. Il aurait dût. Il aurait vraiment dût... Aussitôt que son oreille capte le bruit d’un puissant moteur de moto, un juron en xiang franchit le seuil de ses lèvres. Pas possible... Ce n’est que lorsque l’engin s’arrête près de lui qu’il daigne se tourner vers le nouvel arrivant. Peut-être le Chinois avait-il espéré que ce soit plutôt un civil qui passait par là dans la plus pure des coïncidences. Mais ce n’était pas le cas. Il était là, ce Russe incroyablement énervant. Jiang Li observe la petite silhouette quitter la moto. Oui, excusez-le mais pour lui Artem Volkov était petit. Il le dépassait de presque vingt centimètres, en même temps... Et que dire de cette silhouette si fine ? Il avait parfois l’impression qu’il pourrait le briser avec ses deux mains nues. D’autres fois, cette impression prenait plutôt le sens inverse, comme si une force étonnante animait l’homme et ça le surprenait à chaque fois. Mais généralement, il lui donnait plutôt l’impression du Chihuahua qui essaie de se faire passer pour un Rottweiler !
Son regard se perd malgré lui deux secondes sur la croupe de l’homme alors qu’il lui fait dos. Pas assez longtemps et il en revient rapidement au beau regard marron, arquant un sourcil alors que Volkov... prend les choses en mains d’entrée de jeu. Il est chanceux... parce qu’aujourd’hui, Jiang Li est tellement claqué qu’il préfère encore ne pas trop s’investir. Surtout pour retrouver un bordel de chien ! Dieu qu’il déteste ces animaux...
« Quel enthousiasme débordant... C’est ton affaire la plus intéressante depuis trois mois, c’est ça ? », raille Jiang Li, son accent chinois frisant plus que d’ordinaire à cause de la fatigue. Fatigue qu’il camoufle habilement derrière ses verres fumés... et grâce à un peu de khôl noir au cas où il devrait les enlever, encore que ça ne fasse malheureusement pas tout le travail. « Je te suis, princesse. Ouvre la marche... »
Jiang Li a un petit sourire moqueur pour l’homme, glissant ses mains dans ses poches. Jusque là appuyé sur le capot de sa voiture, il s’en décolle pour entrer dans la forêt. Il avait été inspiré de mettre des baskets, mais plutôt crever que de porter autre chose que cette veste en cuir et un jeans pile à sa taille. On pouvait être un (faux) flic tout en ayant la classe...
« Avec un peu de chance cette ignoble bête est déjà morte. Tu as une photo au moins ? Parce qu'on ne m'a rien filé à moi. », marmonne Jiang Li tout en évitant souplement une branche qui lui revient au visage, l’inconvénient de marcher derrière quelqu’un d’autre en pleine forêt. Et il aurait bien entendu dût faire plus attention et garder ses distances pour que ça n’arrive pas, mais il préfère gueuler un peu sur le bel homme, bien entendu ! « Fais un peu attention, je suis juste derrière toi !! Pourquoi est-ce qu’ils nous ont collé ensemble, tu peux me dire ?! Princesse n’est pas assez compétente pour retrouver un chien toute seule ? Tu as trop peur d’aller en forêt toute seule, ma belle ? »
Oui, il adorait appuyer sur les bons boutons pour faire sortir Artem de ses gonds. Il avait quelque chose de terriblement sexy quand il s’enflammait, qui plus est...
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Sujet: Re: out of the woods • (+JIANG LI+) Dim 8 Mai - 0:35
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Je ne sais pas à quoi je m'étais attendu. Peut-être à ce qu'il soit déjà parti de son côté. Je ne sais pas si ça m'aurait plu - à vrai dire qu'il soit là ou pas ne changeait rien au fait que simplement voir son visage m'agaçait. Sa présence était différente de celles dont j'avais l'habitude, et ce n'était pas seulement dû au fait que nous ne nous fréquentions que peu et que je n'avais pas encore eu le temps de m'acclimater à lui. Il émanait de lui une aura étrange, inquiétante, qui hérissait mes poils, et qui faisait parfois battre un peu plus fort mon palpitant. J'ignorais donc sa première remarquer, au ton acide, roulais des yeux d'un air exaspéré. Néanmoins, bien malgré moi, mes sens de loup remarquèrent l'accent asiatique qui ressortait, plus puissant, aux allures joliment familières. Si ce n'était pas la même contrée, mon père était japonais d'origine, et j'étais trilingue, le japonais étant ma seconde langue natale. Alors, mine de rien, entendre quelqu'un aux accents de Chine, c'était me souvenir de mon paternel. Et ce n'était pas une mauvaise chose. En tout, Jiang Li avait l'air un peu fatigué, semblait-il. « C'est tout ce que tu trouves à dire ? Tu es sûrement capable de mieux » le raillais-je à mon tour en singeant sa façon crispante de parler. Je faillis m'étouffer sur le surnom ; comment avais-je pu oublier une seconde ce sobriquet ridicule de princesse ? « Zazou ne veut pas se mouiller ? » grondais-je ; j'étais aussi doué que lui pour donner des surnoms ! Et Zhao, ça sonnait comme Zazou. Voilà. Bon, d'accord, peut-être pas aussi doué ...
La chaleur de mon ample manteau de cuir me réconfortait, et j'avançais à petits pas, camouflant habilement mes reniflements discrets. Je cherchais une trace ténue du passage du chien, et il me semblait sentir l'odeur canine. J'explorais les sous-bois, examinant le sol à la recherche de traces de pattes. Les effluves de sève, de terreau fertile, les odeurs comme les bruits me submergeaient avec une acuité toute animale. Mais je perdis ce lien sacré aux nouvelles paroles de l'asiatique. Je me tournais vers lui, le visage grimaçant dans une moue d'enfant boudeur. « Berger Allemand, d'environ cinq ans. La croupe est noire, il a le poil court et les yeux vairons. Une de ses oreilles a une cicatrice. » La photo, je l'avais : elle trônait sur mon bureau. Mais lui dire, ça jamais. Je poussais un tas de feuilles du pied, tournant mes prunelles alentours, pour ne pas avoir à les poser sur lui. Cruellement, son cuir et sa vêture en général formaient un tout chez lui, une élégance qui lui était propre, et qui ne faisait que m'asticoter encore plus. Le loup en moi gronda, mais je retins le sentiment implacable et violent, ce besoin incontrôlable de le dominer. Je haussais les épaules devant ses jérémiades, l'air de ne pas y toucher. « C'est bon, c'est qu'une branche, espèce de bébé. » Ce n'est pas comme si je l'avais fait exprès. Ou peut-être que si. Juste pour l'entendre se plaindre, le regard brillant de colère, les joues empourprées.
Notre quotidien, quand nous étions côte à côté, c'était cela : des piques lancées, comme des bouts de verre, entre nous. Qui allait se couper le plus profondément ? C'était un jeu, peut-être un peu dangereux, mais il aurait été faux de dire que je n'appréciais pas. « On me fait jouer les baby-sitter, demain on sort au zoo. Ou alors peut-être que j'ai fait une bêtise, pour qu'on me colle avec un incompétent dans ton genre. A moins qu'ils n'en aient déjà marre de voir ta sale tête, Zazou. » L'odeur se faisait moins ténue. Je m'accroupis près d'un arbre, puis désignais du bout de l'index un sentier boueux où trois empreintes de la course d'un chien étaient visibles. « Et puis si tu veux me complimenter, évite le physique, je suis timide. Élèves-moi un piédestal quand je t'aurai mené au bout de la piste, vu que tu n'es même pas capable de relever de telles traces. Tu ferais un piètre chasseur » le tançais-je avec un léger sourire moqueur, sans me douter de la vérité à double tranchant de mes propos.
Sans l'attendre, j'avançais sur le sentier bourbeux, avec un sourire idiot au visage. Pour être honnête, sa compagnie n'était pas si désagréable. Nos débats houleux, nos mots douteux, nos piques étaient revivifiantes, et cela m'amusait, ajoutait du piquant dans ma vie monotone ornée uniquement de travail. Je vivais pour mon boulot, et pour la vodka avant le coma qui me servait de sommeil. Alors, un homme séduisant qui taquinait ainsi, avec méchanceté ou non, c'était à prendre. Même le loup en moi sentait tout le jeu, tout le plaisir de cette chasse à double-sens. Pourtant, je me sentais coupable de ressentir une telle joie à ce divertissement crétin. J'aurai du le remettre à sa place, m'éloigner de sa présence venimeuse, mais si je faisais semblant de l'éviter, peut-être que je la cherchais un peu, au fond, comme j'aimais le chercher lui, quand on discutait. « Allez, avance plus vite, petit, on va pas y mettre toute la journée, hein ? Sinon, tu vas rentrer tard et tu n'auras pas de goûter. » Petit. Façon de parler : nous n'avions qu'un an de différence, me semblait-il, et il faisait bien vingt bons centimètres de plus. Mais il était nouveau, il n'avait pas encore fait ses preuves à mes yeux ; il restait un bleu, un petit arrogant pédant. Et un foutu coéquipier !
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Sujet: Re: out of the woods • (+JIANG LI+) Dim 8 Mai - 7:16
Si Jiang Li ne répond pas spécialement à la première petite pique que lui lance Artem, c’est qu’il ne sent pas sa virilité mise en jeu à cause d’un simple manque d’imagination dans les insultes proférées à son encontre. Par contre à ce surnom que cet homme-là utilisait beaucoup trop souvent, il se crispe. Il n’y avait rien de plus humiliant et ça vaut à Artem un regard noir. Si ses yeux avaient été des sabres, le Russe ne serait déjà plus de ce monde...
« J’ai l’impression d’avoir à nouveau quatre ans quand je suis avec toi. C’est dire ton niveau... », grogne Jiang Li tout en jetant un nouvel oeil sombre à son collègue. « N’as-tu pas un peu de dignité ? »
Mais... il fallait donner à Artem qu’il savait ce qu’il faisait. De son côté, Jiang Li n’avait tout simplement pas envie de se tuer à la tâche. Retrouver un chien ? C’était indigne de lui, aussi laisse-t-il à son collègue tout le sale travail et ce sans que sa conscience ne lui joue de mauvais tours. Il avait fait mille fois pire en trente-quatre ans d’existence. Il allait survivre à ça. Et ça lui donnait tout le temps du monde pour observer Artem à la dérobée, ce dernier semblant de toute façon beaucoup trop concentré sur sa tâche pour le remarquer. Et cette observation quitte le domaine du simple plaisir de l’oeil pour quelque chose de plus... important. D’ailleurs, alors qu’ils sont quelques secondes à l’arrêt, Jiang Li repousse une branche de pin pour mieux voir le beau visage concentré sur Russe.
Cette façon de traquer sa proie... Ça lui rappelait indéniablement quelques trucs importants appris au sein de l’Ordre. Artem avait quelque chose de prédateur... Un chasseur ? Était-ce possible ? Ce serait bien sa chance ! Et oui, il était sarcastique...! Quelle merde si ce type-là prétendait à la même profession officieuse que lui... Quoi qu’il en soit, le moment ne dure pas. Parce que la palpitante description du chien se fait entendre. Un peu confus, Jiang Li répète après l’homme avec un brin de difficulté sur le coup.
« Berger allemand ? », fait-il, arquant un sourcil. Il n’avait jamais entendu cette association de mots alors il savait encore moins que c’était une race de chiens. Enfin, maintenant il savait ! Mais il ne la visualisait pas du tout... Heureusement, une description plus appropriée suit et même si elle n’est pas parfaite, elle fera l’affaire. Jiang Li a un signe de la main un brin impérial pour signaler à Artem de ne pas se perdre en explication quant à la race. Pas que l’homme ait pour habitude de lui simplifier la vie, mais on ne sait jamais, hein... « Un chien, ça reste un chien. Une sale bête sans intérêt. »
Oui bon, il avait sa propre idée sur la chose. Par contre, Jiang Li arque les sourcils alors que l’homme le traite carrément d’incompétent. Ok, il savait : c’était l’hôpital qui se foutait de la charité là. Parce qu’il l’avait lui-même fait et pas juste aujourd’hui, mais à de nombreuses reprises ! Or, il ne le prenait pas nécessairement mieux quand ça lui revenait en pleine face...!
« Incompétent ? Tu penses que mes supérieurs m’auraient envoyé ici si j’avais été incompétent ? J’aimerais bien te voir tenter de défendre ta misérable carcasse si je décidais de t’attaquer... », marmonne Jiang Li, n’aimant guère se faire traiter de la sorte. Il se fait ensuite traiter de mauvais chasseur. Carrément. La lueur de rage qui brille un instant dans son regard n’a rien de normale. Du moins, tant qu’on ne savait pas que ça l’atteignait directement puisque c’était là son statut ! Mais à force de raconter tout et n’importe quoi, on fini vite par faire un faux pas... et Jiang Li attrape vivement Artem par l’arrière de sa veste au niveau du col, l’attirant contre lui d’un mouvement brusque. « C’est qui, le mauvais chasseur maintenant ? »
Il a un signe de la tête pour un piège à loup posé au sol. N’étaient-il pas interdits ? C’était d’ailleurs fort dommage, à son avis...
« J’aurais peut-être dût le laisser te voler une jambe, sale bête... », murmure Jiang Li tout contre l’oreille d’Artem avant de le pousser sur le côté sans ménagement, contre un arbre. Il n’avait pas prévu user d’autant de force à la base, mais le parfum musqué de l’homme lui avait un peu trop plût et histoire de rajuster le tir, il s’était fait brusque. C’était du Jiang Li dans toute sa splendeur, ça... Quoi qu’il en soit, il se penche, entreprenant de désamorcer le piège. Il ne manquerait plus qu’un gosse qui traîne dans le coin s’y prenne. Encore plus de travail pour la police locale... et pour lui aussi, visiblement ! « Il y a des trappeurs dans le coin ? C’est un problème que vous avez déjà rencontré par le passé ? »
Il ne savait foutrement pas depuis quand Artem était dans le coin, il venait de le réaliser en relevant les yeux vers le bel homme, l’interrogeant de son regard fort étiré sur les tempes. D’ailleurs pour la peine, une fois le piège désamorcé, il fini par retirer ses verres fumés pour en glisser une des branches dans le col en V de son t-shirt. Il ricane en se relevant. Petit, lui ? Passant près d’Artem, il en profite pour tapoter le dessus de sa tête, histoire de lui montrer une nouvelle fois ses presque vingt centimètres de plus. Qu’il admire un peu...
« C’est ça, le nain. », ricane-t-il tout en reprenant sa marche, cette fois un brin plus attentif. Mais il ne guettait que les pièges, toujours songeur à ce sujet. Des chasseurs, sans aucun doute. Pas très brillants, ceci étant dit... Et alors que son regard se pose à nouveau sur Artem qui reprend de l’avance -sale bête vraiment...-, il le laisse glisser l’air de pas y toucher jusqu’à sa chute de reins. Et histoire de tacler : « T’as vraiment la silhouette d’une femme, c’est dingue hein. Et après ça veut rugir plus fort que les hommes... Tu vas faire quoi quand tu vas le retrouver, ton berger ? Pleurer ? C’est pour ça que je suis là, t’avais besoin d’un homme ? »
Oui bon, il n’avait jamais prétendu être sympa. Mais si ça semblait être une insulte une fois les mots prononcés (ce qui était quand même le but !), il pensait tout autre. Lui il l’aimait, cette silhouette fine... mais pas féminine comme il l’avait prétendu, non ! Au contraire, Artem possédait la dose de virilité qui faisait qu’il se retournait sur son passage... Il n’avait pas honte d’apprécier regarder cet homme-là. Les sentiments n’avaient rien à voir avec ce genre d’attirance. Et il s’admettait volontiers que lors de nuits solitaires, Artem guidait parfois sa main.
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Sujet: Re: out of the woods • (+JIANG LI+) Dim 8 Mai - 10:06
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Le voir plisser les paupières, observer son regard se foncer plus encore de sous ses cils, c'était ma petite récompense à mes injures. Mais ce n'était encore que des amuses-gueules. Je n'étais pas spécialement méchant, juste taquin. Le loup n'était pas encore réveillé, ses crocs n'étaient pas dénudés pour l'hallali. Et mon sourire amusé, victorieux, valait toutes les réparties du monde ; il exprimait ma haute satisfaction à le voir énervé, et je me retins de gâcher ce petit effet en lui répondant. Nous aurions tout le temps de nous disputer, et qu'il sache que ses paroles ne m'atteignaient pas - ou presque.
Dérober mes yeux à cet être était difficile. C'était comme vouloir détourner le regard d'un feu flamboyant. Il me faisait l'effet d'une présence qui voulait me submerger. C'était un peu troublant, inquiétant aussi. Je sentais chez lui une grande détermination, comme un métal chauffé puis trempé à froid, afin de le durcir, aussi coupant qu'un tesson de verre. Je me demandais un instant si, à force de nous rentrer dedans, cela n'allait pas finir en bagarre à poings nus. Et, tout en y réfléchissant, je me demandais si, malgré ma force surnaturelle, j'aurai le cran de le battre, ou même cette volonté. Je n'aurai voulu pour rien au monde abimer ce joli visage, après tout, même si je crachais dessus à la moindre occasion à coup d'injures. Mes pas ne faisaient aucun bruit dans le sous-bois, et même ma silhouette semblait se camoufler dans les ombres, avec un art consommé. Sa répétition interrogative me fit lever le regard vers lui, les sourcils haussés. « Oui un berger allemand. » J'allais lui décrire plus amplement la bête, mais il me fit signe que ça irait, et je roulais des épaules dans un haussement indifférent. De toute façon, on ne risque pas de tomber sur énormément de chiens par ici, non ? « Toujours plus intelligent et loyal que toi, comme sale bête » répliquais-je pour la forme. Peut-être qu'un antique lien envers la gente canine me poussait à les défendre, un peu, devant un homme comme Jiang Li, qui semblait les prendre pour des créatures bavantes et bêtes.
La menace soudain me fait sursauter. M'attaquer ? Tiens, on en venait enfin aux mains ? Je ne savais plus si j'attendais ça impatiemment ou si je désirais repousser ce moment. Je me tournais lentement vers lui, soutenant son regard, la respiration soudainement hachée. Le loup comprenait ça : la bataille entre deux bêtes, pour savoir qui dominait l'autre. Jamais jusqu'à la mort, mais jusqu'à l'humiliation. Je te dominerai, décidai-je, en essayait de m'en convaincre. Mais, si dans la vie d'homme, j'avais des coéquipiers sous mes ordres, je n'étais qu'un loup ordinaire. Cette pensée enflamma quelque chose chez moi, et mon regard flamboya. Je ne m'attendais cependant pas à ce qu'il m'attrape pas le col, comme une louve son chiot, et me montre un piège à loup. Le frisson qui me parcourut n'était pas uniquement dû à la douleur que m'aurait causé ce satanique objet si j'avais posé la patte là-dedans. Des chasseurs. Et pas de ceux qui chassent les ours. Réalisant que j'étais resté immobile, fixant le piège d'un oeil luisant je me débattis vaguement pour qu'il lâche ma veste. « Lâches-moi ! » lâchais-je entre mes dents découvertes en un sourire crispé, qui n'était autre que le retroussement de babines d'un loup. J'avais acquis trop de tics de loup pour m'en défaire, maintenant, étant un loup-né. Je me sentais humilié, les joues empourprées qu'il ait usé de ce geste maternel et adulte. C'était comme si j'avais été un chiot à ses yeux. Bien entendu, je doutais qu'il considéra la portée de son geste, mais mon estomac se tordait de colère. « Je l'avais vu » mentis-je sans conviction, et je m'écartais de lui avec rapidité, non sans cogner mon épaule dans son bras. J'aurai aimé frapper son épaule de la mienne, mais il était trop grand. Et cela aussi me mettait sur les nerfs. J'étais à vif, prêt à bondir, prêt à mordre, soudain. Je voudrais ignorer ses questions, mais j'y réponds d'une voix basse, plus rauque qu'à l'accoutumée, où l'accent russe reprend le dessus : « Nous avons déjà rencontré des chasseurs. Mais pas avec ce genre de piège. Trop ... barbare. » C'était carrément une insulte envers ceux qui chassaient les bêtes surnaturelles. Je ne les avais jamais aimé : de rudes guerriers, qui faisaient un repas peu convenable. Je portais la cicatrice d'une flèche qui m'avait posé problème pour marcher, quand j'étais adolescent. Profondément enfoncée dans la cuisse, j'avais grondé face à lui, mais les Volkov n'avaient fait qu'une bouchée de ce bout d'homme, qui sentait la vodka, la sueur et la peur. Par instinct, je frottais ma paume sur ma cuisse gauche, où je savais l'existence de l'étoile pâle sur ma peau, dans ma chair.
J'étais perdu dans mes pensées, debout, les sourcils froncés vers un point dans le vide. Je savais qu'il y avait des chasseurs ici. Je n'étais pas bête. Mais des piège à loups, vraiment ? La bête en moi hurlait à la vengeance, ses canines luisantes de bave, le hurlement profond aussi rageur que le grondement d'animal qui résonnait en moi. Je réalisais que je tremblais un peu des mains, et les cachais dans mes poches. Ce n'était pas la crainte ou la peur, mais une rage ancestrale vers ceux qui nous chassaient, et que nous chassions en retour, dans un cercle vicieux connu de tout temps. Le tapotement sur ma tête me fit reprendre pied brutalement dans la réalité, et je poussais son bras sans ménagement, avec le visage crispé d'un enfant boudeur. « C'est toi qui est ridiculement trop grand, géant. T'es asiatique, t'es sensé être plus petit que moi » ne pus-je m'empêcher de faire remarquer. Par les dieux, comme je le détestais, de toute sa haute taille, de tout son corps sain, musclé et si séduisant ! Je m'écartais de lui de quelques pas, comme un loup qu'on aurait averti. Le temps d'une seconde, j'avais imaginé que ce n'était pas juste un tapotement sarcastique, et la chaleur de sa paume avait réveillé de vieilles caresses sur ma chevelure, et un besoin ardent d'autre chose.
Un grognement méprisant émana de ma gorge. « Tu dois bien me mater pour dire ça, non ? Tu t'intéresses peut-être un peu trop à ma silhouette, attention, je pourrais prendre ça pour une invitation. » D'accord, on faisait mieux comme menace. « Un jour, je t'apprendrais ce que c'est que de mener. Et on en reparlera. En attendant, j'ai pas un visage de femme, aux traits fins et princiers, moi. Ni un jean moulant mes fesses. » Ca partait en dispute de récréation. Je me sentais ridicule de répondre à ses piques. Je soupirai et avançais encore, en chassant les images qui me venaient, récompense de cette main rude sur mon crâne. En d'autres circonstances, j'aurai aimé qu'elle glisse dans mon cou. J'aurai aimé lui montrer à quel point j'aurai pu le dominer. « Allez, arrête de traînasser ! »
Je descendis une pente en me faisant glisser, et repérai ici et là d'autres traces du passage d'un animal canin. Le chien, de toute évidence, et je me raccrochais à l'odeur plus forte de la bête pour ne pas songer à la présence de Jiang Li, si troublante, et qui réveillait trop de choses pour être honnête. Je ne l'aimais pas, c'était clair, non ? Mais était-ce vrai, n'était-ce pas une simple jalousie envers son statut égal au mine, sa prestance, sa beauté, son assurance, son arrogance ? Non, non, minauda le loup en repoussant ces pensées. Tu es le carnassier et lui la proie. Un loup ne jalouse pas le daim. Il s'en repaît. Mais le loup comprenait-il que ma faim n'était pas celle de viande, mais quelque chose de plus déviant, de plus profondément ancré en moi, à quoi je refusais de faire face ?
Occupation : Officiellement enquêteur à la criminelle envoyé par la Chine pour résoudre le meurtre de touristes Chinois dans le coin. Officieusement chasseur qui sait très bien ce qui est arrivé à des collègues mal entraînés envoyés ici comme chair à canon. La fin justifie les moyens.
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Sujet: Re: out of the woods • (+JIANG LI+) Dim 15 Mai - 7:34
Jiang Li arque les sourcils tout en jetant une oeillade critique à Volkov. Pourquoi diable le Russe semblait-il soudainement prendre à coeur ce qu’il avait dit sur ce sale cabot ? C’était ridicule... Encore un amoureux des bêtes sûrement. De fait, à l’insulte, il ne répond qu’en levant les yeux au ciel et soupirant, un peu excédé par la raison qui poussait l’homme à lui sauter à la gorge, cette fois ! Façon de parler, hein. Parce que jusqu’à présent, ils n’avaient jamais levé la main sur l’autre. Bouddha seul savait combien de temps encore ce semblant de paix allait durer, néanmoins. Finalement, le chef du commissariat se trouvait peut-être bien fort intelligent de les pousser à collaborer de cette façon, mais c’était loin d’être aussi fin qu’on l’eût cru. Peut-être qu’ils n’allaient pas en revenir tous les deux dans leur meilleur état ! Une chose de sûre : la tension montait d’un cran. Et chaque seconde qui passait était une goutte de plus dans leur vase. Un vase visiblement très petit...
Mais peu importe. Parce que soudainement, Volkov semble perdre son sang froid. Jiang Li ne peut s’empêcher de sursauter alors qu’il lui aboie de le lâcher comme si ce simple contact l’avait brûlé. Il l’observe un moment sans rien dire, sûrement saisit par le soudain coup de sang de l’homme. Son regard accroche le beau visage à l’aspect soudainement primal... presque lupin. Il fronce les sourcils, ses propres traits se durcissant sous la désapprobation de ce qui venait de se produire. Il détestait ce genre d’instinct. Ça lui rappelait ce qu’il chassait... Et il savait que ça pouvait vouloir dire certaines choses. Des conclusions auxquelles il n’avait pas envie d’arriver... D’ailleurs, Jiang Li les repousse net. Allez savoir pourquoi. C’était insensé et stupide. Pourtant, pour l’heure, il se refuse à laisser son instinct prendre le dessus de façon trop nette. Ils se détestaient. Forcément les tensions entre eux allait laisser des marques... Non ?
« Non, tu ne l’avais pas vu. », déclare sèchement Jiang Li, ne quittant toujours pas Artem de son regard insistant. Qu’il essaie de lui dire le contraire. Il n’était pas complètement idiot non plus... « Et il va falloir te calmer parce que pour peu qu’il y en ait d’autres dans le coin, ta colère va t’aveugler et tu vas vraiment finir par te prendre le pied dans un. Ça ne pardonne pas, ce genre de pièges... »
Après un temps qui semble infini, Jiang Li consent finalement à détourner les yeux pour observer à nouveau le piège. À présent désamorcé, il le tourne et le retourne sous toutes ses coutures pour essayer de trouver une armoirie ou un logo... quelque chose qui pourrait lier cette infamie à une famille du coin peut-être. Mais rien, si ce n’est la marque et ça, ça ne l’avançait guère. Volkov lui parle des chasseurs... mais visiblement, les braconniers n’étaient pas fréquents pour leur part, voire même inexistant. Jiang Li était presque certain que ce piège à loup n’avait pas été posé là pour rien. Et ça ne lui plaisait guère, cette façon barbare de chasser. Oui, il reprenait un mot d’Artem. Et justement, à ce sujet...
« Pour une fois, on est d’accord. », répond le Chinois. D’un geste vif, dégoûté, il jette le piège dans un buisson. Ils n’allaient pas le retrouver de sitôt, à moins de passer le coin au peigne fin. Ce qu’ils n’avaient probablement pas le temps de faire. « Allons-y. Prudemment. »
Le regard de Jiang Li en revient à l’homme pour l’inviter à avancer. Juste à temps pour le voir enfouir ses mains tremblantes dans les poches de sa veste. Il y a un court moment de battement. Puis il fait finalement signe de la tête au Russe d’avancer. Il allait le suivre. Et veiller à ce qu’il ne mette pas le pied dans un de ces stupides attrape-loup aux dents métalliques. Ce genre d’engin, ça ne pardonnait pas. C’est probablement le commentaire on ne peut plus raciste qui suit qui fait oublier temporairement l’incident à Jiang Li. Il a un petit regard en biais pour Artem. Quelle sale langue...
« Tu ne dois pas avoir vu beaucoup d’Asiatiques dans ta vie pour prétendre qu’on doit tous être petits... », fait remarquer sèchement Jiang Li. Il ne bouscule pas Volkov cette fois, mais simplement parce que l’homme semblait vraiment à bout. Il n’avait pas vraiment envie de se battre au milieu de la forêt avec un nain qu’il allait terrasser en deux prises de wushu, disons... « Les clichés veulent que les Russes soient grands, eux. Ils ont raté leur coup avec toi aussi, dans ce cas. Et pas rien qu’un peu. »
Puis, le chasseur a un rire moqueur qu’il ne tente même pas de retenir. Il ne faisait pas de mystère de son homosexualité et n’en avait clairement pas honte. C’est simplement qu’il ne le hurlait pas sous tous les toits, d’une nature assez discrète sur sa vie personnelle en général. C’était une pudeur avec laquelle il avait toujours grandit.
« Je te propose de changer de sujet avant que tu ne t’en mordes les doigts. Je n’ai aucune honte à t’expliquer ce que je regarde très exactement en te suivant. », tacle Jiang Li, sachant aussi jouer de malaise quand il le pouvait. Un nouveau rire à cette histoire de meneur. C’était une blague, c’est ça ? « Oh, et monsieur mène quoi présentement au juste ? Les battues pour retrouver un pauvre chien errant ? C’est vrai. Tu as tant à m’apprendre. »
À lui, un chasseur émérite ! C’était n’importe quoi ! La suite l’est encore plus, notez bien...!
« Moi ? Un visage de femme ? Je crois que tu m’as mal regardé. Et désolé de te décevoir, mais si tu n’as pas un visage efféminé, il n’en reste pas moins que tu as les traits fins pour un caucasien. Et je ne te parle pas de cette taille de guêpe. », réplique Jiang Li, peut-être rendu un brin espiègle par la tournure que prenait cette conversation. Il n’y avait pas de mal à se faire un peu de bien, n’est-ce pas ? D’ailleurs, cette histoire de jeans lui permet de rebondir. « Alors comme ça, tu as regardé mes fesses toi aussi. Eh bien, un point partout. »
Par contre, il lève les yeux au ciel alors que Volkov grogne à nouveau. Bon sang mais ce type, quoi ! Quel fichu caractère...!
« Je te suis à distance raisonnable pour ne pas me prendre une autre branche... Bon sang, tu es vraiment en manque pour être aussi irritable. »
Oui bon, ce n’était pas la répartie du siècle, mais il aimait bien enfoncer le clou, un peu !
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Sujet: Re: out of the woods • (+JIANG LI+) Dim 15 Mai - 12:11
The big bad wolf is in the woods
Les narines évasées, je cherchais les traces du chien. J'espérais que cette traque ne prendrait pas trop de temps. J'évitais avec assurance de regarder dans la direction de Jiang Li. Nos disputes ne dépareillaient pas de d'habitude, mais nous n'avions pas les regards inquisiteurs de nos collègues pour nous observer. Cela donnait une impression de liberté, comme si j'étais à présent capable de lui dire les pires horreurs comme des mots moins acides. Je tentais de garder en moi la tension qui hérissait mes poils, et si j'avais été loup, tout mon corps aurait été crispé, mes oreilles et ma queue si expressifs auraient montré la pression que je ressentais. Je me risquais à avoir l'air calme, les traits détendus, mais mes prunelles sombres étincelaient, et ma bouche formait un rictus contrarié. Mais tout sembla exploser lors du coup de sang de Jiang Li. Comme deux animaux, nous nous regardions en chiens de faïence, nos deux corps engourdis de colère. En tout cas, je sentais mon ventre se tordre sous mon agitation.
Je regrettais d'avoir, sans le vouloir, formé un sourire carnassier. Bien entendu, cela pouvait être mis sous la colère, car bien des hommes montrent un côté animal sous l'émotion forte. Mais ... ce piège avait été mis là, non pour les loups normaux ou les ours, mais sûrement pour les lycans. J'en avais la conviction étrange et immuable : je devais me montrer méfiant, et surtout pas perdre du temps à me chamailler avec Jiang Li. Je m'éloignais de quelques pas, tentant d'avoir l'air imperturbable. Mais son contact avait semé le trouble chez moi ; je me persuadais que c'était à cause de la rage que j'avais perçu chez lui. « Me calmer ? Repenses-y la prochaine fois que tu me prends au col comme un chiot » répliquais-je d'une voix rendue atone par mon courroux. J'avais été tellement humilié. Et par lui ! Je lui tournais le dos, en faisant attention au piège et au sol qui m'entourait.
Je l'entendis qui bidouillait derrière mon dos, et à contrecoeur, j'observais ce qu'il faisait : il avait désamorcé le piège, et il cherchait des preuves, des marques. Je m'invectivais de ne pas y avoir pensé, et mis tout sur le dos de l'asiatique qui m'avait mis sens-dessus-dessous en me troublant. Je m'approchais minutieusement, pas après pas, à l'écoute de ce qu'il aurait à me dire si il y trouvait quoi que ce soit. L'accord dans les mots, à propos de la barbarie de chasseurs qui usaient de tels artifices, me laissa surpris, et qu'il pense de concert m'apaisa un peu. Je regarde le buissons épineux qui avale le piège, puis je hoche la tête. Mieux vaut s'éloigner ; cet endroit et ce piège m'ont laissé une impression amère, et je voudrais oublier tout ça.
Nous repartons, nous sans nous invectiver de nouveau. Apparemment, nos langues ne peuvent se côtoyer sans avoir envie de se lancer des mots acerbes. Moi ? Moi je n'a ipas vu beaucoup d'asiatiques ? « Je suis à moitié Japonais, crétin. » D'accord, ça m'a totalement échappé. Après tout, c'est connu : la plupart des asiatiques sont de taille plutôt moyenne. Je rêve une seconde de ma propre taille, qui n'a jamais été aussi grande que ce que j'aurais voulu. Mais, sous la forme de loup, qui se soucie de la taille, quand seules la ruse et la force comptent ? J'émets un ricanement plein d'aigreur : « Méfie-toi de l'eau qui dort, mon mignon. » J'ai toujours tout fait pour camoufler la force surhumaine qui coule dans mes veines. Mon endurance, ma puissance, mes sens, tout cela découle de ma naissance d'homme-loup. Je pourrais bondir sur plusieurs mètres, ou casser un bras d'une pression ; pourtant, je n'ai jamais eu envie de le montrer au monde entier, pour la simple et bonne raison que les loups vivent cachés. Pourtant, une seconde durant, j'ai l'envie folle de prouver à Jiang Li qu'il a beau être plus grand, je pourrais le maîtriser. Pourtant, je n'en fais rien, par méfiance, par prudence, et par peur également que mes illusions ne se brisent en un claquement de doigt.
Son rire m'évoque plusieurs choses, la moquerie, l'amusement, il y a quelque chose de musical qui me déplaît, ou plutôt dont j'aimerais qu'il me déplaise. Je reste silencieux, tout en réfléchissant à ses mots : qu'est-ce qu'il a voulu dire, exactement ? Mais, pour une fois, je suis son conseil, et nous esquivons cet écueil. J'aurai tout le temps d'y réfléchir ce soir, au calme, avec mon verre de vodka. Je réfléchis toujours mieux, quand mon estomac est brûlé par l'alcool de chez moi. « Tu serais bien incapable de mener une battue. Tu n'as pas l'expérience pour ça, tu es si jeune, si naïf. » Oui, nous n'avons qu'un an de différence, mais pour moi, c'est un trésor : je peux apprécier mon droit d'aîné, grâce à ces quelques mois qui nous séparent. J'ai le droit de me sentir supérieur, parce que je peux exagérer mon expérience vis à vis de la sienne. Tout cela est ridicule, bien entendu, mais le moindre prétexte me sert pour m'élever de son niveau. Je ne crois pas une seconde qu'il ait des dons de chasseurs : moi, le loup me permet de suivre une piste sans effort. J'ai déjà tué, à coup de crocs et de griffe. Je sais ce qu'est une véritable traque. Personne ne sait, tant qu'ils n'ont pas chassés en meute sous la lune, en galopant. Et voilà qu'on débat de nos visages ! En plein milieu d'une forêt. Nous avons suivi la piste des traces, mais je m'arrête sur le chemin et me tourne vers lui, un index tendu vers son torse. J'ai mal à mon égo en devant lever les yeux pour lui lancer un regard assassin. « Une taille de guêpe ? Mais c'est fini oui ? Je suis plus musclé que tu ne le crois, et cesse donc de me féminiser comme une de tes vulgaires conquêtes ! » On dirait un gosse, qui se roule par terre en hurlant qu'il est plus musclé, si,si. Je soupire et lève les yeux au ciel, exaspéré. « Je suis si petit, je n'ai que ça sous les yeux quand je te regarde. » Je persifle et repars, agacé de tout cela. Je suis sur un terrain que je ne connais pas, avec Jiang Li : celui d'une espèce de traque mutuelle, où nous nous cherchons en nous repoussant. C'est bizarre, étrange, et je voudrais ne pas aimer ça.
Sa dernière répartie me laisse les joues empourprées. Non pas que je sois en manque. J'ai quelques conquêtes, parfois, les soirs où je vais m’enivrer. Je songe à certaines femmes de ma connaissance, puis à Saoirse, la femme-louve. Je secoue la tête et soupire. « Tu aimerais bien que je te dise que je ne suis pas en manque, ou alors que j'avoue l'être ? Tu tiens vraiment à parler de ma sexualité, là, maintenant ? Ou alors tu as voulu partir sur une discussion sur le sexe, justement parce que tu penses à cela, et que cela pallierais à ton propre manque ? » Je rétorque avec un ton de gamin amusé. Je longe le sentier, mes pieds ne font plus aucun bruit sur l'herbe tendre, et je fais attention où je pose mes bottes. Mes sens sont en alerte, mais pas à cause du chien. J'éprouve effectivement un manque, et tout cela me donne chaud, sans que je puisse mettre le doigt sur ce qui me manque.
Je tends soudain un doigt vers les ruines d'une vieille cabane. Je redeviens professionnel : « Il s'est peut-être caché là. » Je sens les odeurs affluer par ici ; nul besoin de le lui dire cependant. J'approche, ignorant si Jiang Li me suit ou pas. Je pousse la porte d'entrée qui grince et manque de tomber en poussière ; les termites se sont fait une joie de dévorer les planches. Soudain, une ombre se jette dans notre direction. Je me détourne, et un gros chien au pelage luisant atterrit près de nous, secouant de la queue. Il nous observe, curieux, et je sens le loup en moi répondre à cette intrusion ; j'avance une main ferme et attrape le col du chien pour éviter qu'il ne s'enfuit. « Je crois qu'on a trouvé notre cible. Salut, bon chien » je fais en m'accroupissant, et le chien secoue de nouveau la queue, avant de me lécher la main. Je le caresse, en ressentant avec précision ce lien de chien à loup. « Il faudra que je parle de ce piège au patron. Pour voir si des gens ne ... chassent pas illégalement. » Oui, le patron en sera informé, et les loups de ma connaissance aussi. Ils ne méritent pas de finir une patte coincée entre les dents de métal. Je lève les yeux vers Jiang Li ; il a l'air d'un géant, alors que je suis accroupis. La lumière verte du sous-bois lui donne l'allure d'un titan auréolé d'or vert. Je baisse le regard, parce que je me sens honteux de trouver à ses traits quelque chose de viscéral. « Bon chien, tu vas nous suivre. » Il a un collier, mais pas de tatouage dans l'oreille. Je me redresse et porte les mains à ma ceinture. « Evite de trop mater » je gronde, d'un ton moqueur, avant de retirer ma ceinture et de l'accrocher au collier pour former une laisse improvisée. « J'espère que le patron ne se basera pas sur cette victoire glorieuse pour nous refiler tous les chiens perdus du coin ... » Bon, à vrai dire, hormis le léger accrochage de tout à l'heure ... sa compagnie n'a pas été si désagréable. J'aime bien ses piques, parce que cela prouve qu'il y a un certain intérêt, non ? Je me sens bien, à caresser le poil dru du chien, et à sentir la présence de Jiang Li près de moi.
Occupation : Officiellement enquêteur à la criminelle envoyé par la Chine pour résoudre le meurtre de touristes Chinois dans le coin. Officieusement chasseur qui sait très bien ce qui est arrivé à des collègues mal entraînés envoyés ici comme chair à canon. La fin justifie les moyens.
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Sujet: Re: out of the woods • (+JIANG LI+) Lun 30 Mai - 8:35
Jiang Li ne peut et ne veut se retenir de lever les yeux au ciel alors qu’Artem lui parle de son malaise au moment de l’attraper par le col pour lui éviter de perdre un pied. Excusez-le d’avoir veillé au grain. La prochaine fois, il allait prendre des pincettes avec monsieur au risque qu’il en perde un membre ! D’ailleurs, Jiang Li aurait aussi bien pu retenir ses paroles mais encore une fois, il n’en avait absolument pas envie. C’était trop facile de le railler dans ce genre de situation. Il aurait été bête de s’en empêcher puisque Volkov lui-même s’en donnait à coeur joie !
« C’est bien toi la princesse, à ce que je vois. », convient Jiang Li, volontairement moqueur, un sourire de cette nature étirant d’ailleurs ses lèvres. « La prochaine fois, j’y penserai à deux fois avant de sauver tes jolies fesses, milady. »
Par contre, alors qu’ils reprennent (presque) tranquillement leur route, voilà que Volkov lui annonce un truc... un peu incroyable. Lui, à demi-japonais ?! Jiang Li avait peut-être la langue acérée d’une vipère mais cette fois, il garde le silence. Il se contente d’observer le joli profil qui s’offrait à lui, songeur. Cet homme avait décidément tout hérité du côté paternel. Du moins, vu le nom qu’il portait fièrement, il supposait que comme la tradition le voulait, c’est son père qui était Russe et non pas sa mère ! Bref, il ne voyait rien de Japonais chez ce type-là. Sauf peut-être la petitesse, qu’on aimait effectivement bien coller aux asiatiques. Chez Artem, c’était non seulement via la taille, mais aussi le reste et qu’il veuille s’en défendre n’y changerait pas grand chose. Mais Jiang Li aimait cette apparente fragilité, alors pour lui ce n’était finalement pas vraiment un défaut... Elle lui plaisait, cette taille fine qu’il aurait empoignée avec fièvre. Il l’aimait, ce ventre fin sur lequel il aurait passé sa langue pour en goûter l’épiderme pâle... Ok, mieux valait changer de sujet, pas vrai ?
« Excuse-moi. C’est vrai que ça saute aux yeux. », ironise Jiang Li tout en levant à nouveau les yeux au ciel. Pas du tout, plutôt ! Artem Volkov ne portait le Japon ni dans son nom, ni dans son apparence, ni dans son attitude. « Et tu y as déjà mis les pieds ou c’est juste une vieille racine que tu ressors pour faire genre ? »
Ça, ça ne l’étonnerait pas. Les gens étaient forts pour ça ! Comme s’il n’était pas suffisant d’avoir une seule nationalité. Lui était au contraire fier d’être purement Chinois. Était-ce si étrange que ça ? Puis voilà à nouveau des insultes... mais cette fois, Jiang Li n’a qu’un soupir un peu las.
« Tu t’écoutes parler ? Tu devrais t’arrêter là avant de te couvrir de ridicule. Nous savons tous les deux que je ne suis ni jeune, ni inexpérimenté. Ne te fait pas l’affront de ne pas reconnaître un bon élément quand tu en vois un. », fait remarquer un peu sèchement le Chinois. Mais soudainement, voilà que l’homme se retourne et menace d’un index sous son nez ! Jiang Li en a toutefois un rire amusé. Ça ne faisait pas très menaçant et pourtant Volkov pouvait effectivement l’être ! Mais en quelque part, Jiang Li trouvait beaucoup de charme à l’homme présentement. Allez savoir pourquoi. « Mais ce n’était pas vraiment une insulte. J’aime ce que je vois. »
Oui, ça avait attiré un compliment tout simple cette fois-ci. Il n’y avait même pas de retour de bâton. Pas de mots acerbes pour en retirer toute la douceur. Rien que ce compliment qui était tombé tout naturellement des lèvres de l’Asiatique. Et il voulait bien croire pour ses fesses, mais n’en déplaise à Artem, il n’était pas assez petit pour ne voir que ça ! Quoi qu’il en soit, le sexe semble être un sujet qui a une place particulière chez le Russe, vu la rougeur de ses joues, mais le refus qu’il a de simplement l’ignorer. Jiang Li l’observe avec autant d’amusement que de curiosité, probablement. Oui, il était curieux de certaines choses plus intimes chez cet homme-là... C’était sûrement normal sachant que physiquement, il lui plaisait. Dommage qu’il soit une vraie petite peste, non ?
« Je suis un homme solitaire et loin de son pays. Je ne vais pas nier manquer de chaleur humaine. », fait finalement remarquer Jiang Li. Il ne le prenait pas comme un défaut ou une insulte. Ça arrivait, des traversées du désert. « Mais ce n’est pas parce que tes nuits ne sont pas solitaires que tu n’es pas pour autant en manque de quelque chose... Regarde le nombre d’hommes et de femmes mariés qui en viennent à tromper leur partenaire même quand ils se retrouvent à presque toutes les nuits intimement... Et toi ? Qu’est-ce qui te manque, Artem ? »
C’était la première fois qu’il utilisait le prénom de l’enquêteur. Il avait roulé tout doucement sur sa langue de par son accent chinois, comme les vagues sur la mer par une journée de beau temps. Par contre soudainement, cette si intéressante conversation meurt de sa belle mort pour la simple et bonne raison qu’ils trouvent une cabane qui intéresse vraisemblablement Volkov. Jiang Li pousse un petit soupir, n’ayant pas du tout envie d’entrer là mais il suit malgré tout, s’attendant au pire. Et effectivement... voilà le sale clébard tout sale qui bondit dans leur direction ! Pour sa part, Jiang Li a un bond souple sur le côté, comme le félin qu’il avait dût être dans une autre vie !
« Eurk... »
Le pelage était sale, Artem ne le voyait-il pas ?! Alors pourquoi diable le caressait-il comme si sa vie en dépendait ?! Vraiment, il n’allait jamais comprendre ce que certains hommes trouvaient aux chiens... Les chats étaient des animaux bien plus propres et discrets. Et ils ne puaient pas !
« Oui bon à mon avis, il va avoir besoin d’un bon bain... Et je ne serai pas toiletteur d’un jour ! », s’exclame Jiang Li tout en marchant à distance raisonnable. Il n’avait plus du tout envie de mater. Il voulait juste sortir d’ici et... soudainement, réalisant quelque chose, le Chinois s’exclame : « Il n’entre pas dans ma voiture !! »
Certes, ce n’était qu’une voiture de location mais il n’en était pas question ! Volkov n’avait qu’à prendre un autre moyen de transport que sa moto pour venir jusqu’ici. Il allait retourner au village avec cette sale bête à pieds et tout seul !