identity card PRÉNOM(S) : Dorian, hommage à la littérature, aux landes de son héritage irlandais. Il le porte avec fierté son prénom, comme on porte les armes pour aimer les innocents, comme on porte le drapeau pour défendre sa nation. Son prénom, le portrait, il sera bientôt maculé par le sang, c'est à se demander quand sera la naissance de l'art, quand sera l'émergence de la véritable œuvre d'art. Ezeckiel, honneur au patriarche. Warner, nom connu dans le domaine de la chasse, comme elle l'appelait autrefois, cette femme, cette jeune femme. Warner, Warner, (Warning, War, plaisir de la déformation poétique), s'il se le répète suffisamment, il pourrait presque entendre le son de sa voix. ÂGE : Vingt-deux années continuent de se poursuivre comme les vers dans le fond de son cercueil. Prétendu, il n'existe pas son tombeau, elle n'existe pas encore, sa sépulture, il est vivant et sur le bord de défaillir. Même si ses proches sont persuadés que sa carcasse se décompose dans les entrailles de la terre, ce n'est que son cœur qui se nécrose. Il a vu le jour à Wexford, les alentours d'un six juillet.  PROFESSION : Il est en fuite, il n'est pas supposé être en vie, il occupe les postes qu'il peut, simplement pour gagner un peu d'argent, avoir un toit au-dessus de la tête. Il tait son nom, il ne s'est pas refait des papiers, il ne veut pas de problèmes avec la police, il en a assez avec ceux de sa propre tête. Polyvalent, il se prête aux jeux, se métamorphose. Le but est de ne pas être reconnu, c'est une chasse à l'homme. Présentement, il chasse pour une famille de campagne, en échange d'un abri et de nourriture, mais qui sait s'il sera encore là demain.  STATUT SOCIAL : Il avait une amie, autrefois, il avait une amie qui faisait battre son cœur un peu plus vite que la normale (mais qui est-il pour juger), qui construisait son monde par des sourires et détruisait sa réputation lors des entraînements. Il avait une amie, il se laisserait même à dire qu'il avait eu une meilleure amie, l'amitié, c'est ce qu'il y a de plus beau (même si elle niait, qu'elle avait toujours nié, c'était peut-être lui qui était niais), mais aujourd'hui, il est seul comme un petit pois dans une boîte de haricots. Quand il a fini de s'occuper des plants, il mange des myrtilles et il pense, il pense que c'est mauvais, il pense à sa Claryberry, qu'il n'a pas vu depuis longtemps, beaucoup trop longtemps.  RACE : Humain, terriblement humain, il portait les traces de son humanité sur le tableau lisse et beau de son enveloppe corporelle, de son cocon duquel il ne deviendra jamais papillon. Des cicatrices d'une vie recouvrent son torse et son dos, toutes ses blessures lui rappelaient les plaisirs de la chasse, et son désir d'être un meilleur homme, un homme meilleur, quelqu'un qui défendra les faibles et les innocents. Mais le chasseur, dévoué à sa famille, à ses amis, il est mort, il a été tué lors d'une chasse, on l'a enterré un jeudi. Désormais, il ne reste que le loup, il a été mordu, il a été mordu, et maintenant, il doit vivre avec le sang des bêtes qui coule dans ses veines. NATIONALITÉ : Irlandaise, de la nature et des portraits de peinture. ORIGINES : Irlande, même si du sang d'Angleterre coule également dans ses veines, en raison de ses ancêtres qui ont vécu dans le pays de la reine. FAMILLE : Warner, c'est une famille chassant depuis des générations. Très respectueuse du code, elle estime que leur connaissance surnaturelle les oblige à égaler la puissance de la nature. Cependant, les deux branches de la famille n'interprétaient pas cette idée de la même façon. La branche principale estimait que pour connaître la nature, il fallait étudier la théorie, la secondaire était persuadée que le secret résidait dans la pratique, la connivence avec l'environnement. La branche principale, cherchant les connaissances, est allée s'établir en Angleterre, des générations auparavant, afin de se restaurer de leur culture et de leur savoir, tandis que la branche secondaire n'a pas quitté le pays. Cependant, les tensions sont aujourd'hui apaisées, et les deux branches sont maintenant bien établies dans le territoire irlandais. Il est important de mentionner que les Warner sont profondément liés aux Killingworth depuis des années, par l'amitié et la loyauté. Les deux familles s'entraînent régulièrement ensemble, sans que les enfants ne fassent nécessairement connaissance. Chez les Warner, cependant, on est compétitifs, on sait toujours à qui on a affaire. Dorian connaissait l'existence des jumelles Killingworth bien avant de les rencontrer, à l'âge de seize ans.

characterization (01) : Calme, sympathique, il a la chaleur des forêts, la tendresse des feux de foyer. Dorian est amical avec les autres, il sait se faire aimer, il fait tout pour que son entourage soit heureux au point de (souvent) sacrifier son propre bonheur. Chaleureux, naturel, il était proche du monde, de sa famille, c'est certainement pour cela qu'il a autant de mal à assumer sa propre mort, aujourd'hui. Cette personnalité, elle n'existe que sous le regard des autres, sans eux, Dorian, le portrait de Dorian, il n'existe pas. (02) : Dorian, c'est un pianiste de talent, il laisse ses mains aller sur les touches et toutes les émotions accumulées se déversent dans un torrent musical. Le bien, le mal, il oublie tout et il se vide l'esprit pour ne conserver que son intelligence tacite. Possédant l'oreille absolue, un don, une capacité qui lui a servi dans certaines chasses, il ne s'est plus approché de l'instrument depuis maintenant plusieurs semaines, peut-être est-ce pour cela qu'il est sur le point d'exploser. (03) : Cette facette aimable, bienveillante, réservée, affable, ce ne sont que les peintures qui sont mises à la vue du public. Dorian, il a tendance à refouler ses émotions pour ne pas les laisser altérer son jugement (conceal, don't feel, don't let them know). En parfait contrôle de ses sentiments, il est capable de tuer sans broncher. Il comprend pourquoi il fait couler le fluide incarnat, il sait qu'il fait cela pour le bien de ce monde, il n'a, par conséquent, pas la moindre raison de s'en vouloir, right ? La haine, les remords, tout cela l'empêcherait de faire son boulot, il est une machine, un homme-machine, un jour, il sera mieux que la machine, il en est persuadé. (04) : Réfléchi, il adorait les sciences, toutes les sortes de sciences. Comprendre le fonctionnement du monde, cela lui semblait essentiel. Il a passé un nombre incommensurable d'heures à démonter des armes pour les remonter par la suite, se délectant de l'aisance des mécanismes, et les modifiant pour leur redonner leur aspect d'antan. Il n'aime pas quand c'est trop simple, Dorian, c'était la complexité de son fusil à platine qui le rendait si cher à ses yeux (et son prix, mais dans une autre vie, il aurait été artilleur, il avait tellement aimé l'art qu'il serait devenu artilleur). (05) : La chasse, c'est le seul endroit où il ne se laisse pas envahir par la retenue, même si ses sentiments sont toujours emprisonnés dans une muselière. Le piano, c'était le seul qui pouvait entendre ses faiblesses. Battant, Dorian était doté d'une prédisposition particulière aux armes à feu, mais n'avait d'affection que pour le (« foutu », aurait ajouté son père, désireux de voir son fils se pratiquer à autre chose que le tir), fusil à platine. C'était un gamin-pirate, Dorian, il conquérait les forêts comme on conquérait les mers. Malheureusement, en fonçant dans le danger comme il le faisait, il a bien fini par foncer tout droit dans la gueule du loup. (06) : Il chasse ceux qui chassent les humains, il chasse pour défendre ceux qui ne pourront pas se défendre eux-mêmes. Il estime que c'est son devoir puisqu'il connaît l'existence du monde surnaturel. Le futur, c'est sa responsabilité, et il veut un monde bon, c'est pour cela qu'il s'est toujours battu, Dorian. Cette quête, elle est (trop) grande pour un humain, elle est impossible, et c'est pour la réussir que le jeune homme vivait pour les autres, leur renvoyant l'image d'une personne forte, sur laquelle ils pourraient toujours se reposer. Dorian ne s'autorisait à ressentir aucune émotion qui pouvait l'affaiblir. La colère, la peur... Cela ne lui avait cependant pas toujours été utile. À force de faire le fier, de jouer avec le feu, de nier le danger, il s'est fait casser le nez, il s'est fait mordre par un loup, et il paie le châtiment, l'homme qui a voulu se prendre pour Dieu. (07) : Il a peur de mourir, terriblement peur de mourir avant d'avoir accompli son devoir. Il a pris la fuite, mais au final, il regrette, il aurait dû mourir pour de vrai plutôt que de devenir l'animal contre lequel il s'était toujours battu. Il était idiot, vraiment. Au lieu de choisir la  lame, une mort en honneur, le cercueil de fleurs, il avait choisi l'agonie, l'insoutenable torture des flammes infernales. (08) : Maintenant, ses émotions resurgissent sans qu'il ne puisse faire quoi que ce soit pour les terrer au plus profond de lui-même. La musique n'existe plus, aujourd'hui, il n'entend que les hurlements. La mécanique n'existe plus, ce déchirement n'est que le bruit de sa carcasse lancinante  se modifiant sous le diapason du ciel. Un abîme s'est installé en lui, une sensation de vide persistante, et il le sait, Dorian, il le sait, il a besoin d'une meute, un loup ne peut pas rester seul, c'est contre nature (tout comme un chasseur mordu, il est une abomination, un monstre, un misérable mécréant). Il ne se rabaisserait pas, il ne se rabaisserait jamais à être une saloperie de loup. Il a toujours été en contrôle et être soumis à la nature, quelque chose de plus grand que lui-même, c'est nouveau pour lui. Icare s'est brûlé les ailes à force de voler trop près du Soleil. Dorian, lui, s'est brûlé les ailes à force de vouloir remplacer le Soleil.

depuis quand habitez-vous à Glencullen ? Et pourquoi avoir choisi cette ville ? :
Il n'a pas toujours vécu dans ce village. Il est arrivé récemment parce qu'il était en fuite. Au cours d'une chasse qui a mal tourné, le jeune homme a été mordu par un alpha lors d'un combat rapproché. Ne pouvant plus rester dans sa ville natale où il était considéré comme mort (tout le monde avait véritablement cru qu'il se tuerait, Dorian avait toujours respecté le code, personne ne comprend comment il a pu faire une chose pareille), il est parti. Errant de ville en ville, de Wexford à Summerhill, de Summerhill à Lamberton, de Lamberton à Greystones (…), il est passé d'une ville à l'autre comme une abeille butinant de fleur en fleur. Après une errance d'un peu plus de deux mois, il est parvenu à Glencullen. C'était un village près de la capitale, il est arrivé là comme il aurait pu arriver n'importe où. Il constate cependant que c'est plus petit, qu'il y a moins de gens, moins de ville, davantage de nature. Intérieurement soulagé, il retrouve un peu de calme en sachant qu'une porte de sortie se trouve non loin, si jamais il en ressent le besoin. La fuite, c'est le plus beau sentiment qui ne puisse exister. Pour Dorian, Glencullen ne représente qu'une halte, il le sait, à la prochaine pleine lune, il sera probablement parti.  Avez-vous remarqué la présence de plusieurs créatures surnaturelles ? Croyez-vous en leur existence ? Si vous êtes vous-mêmes une de ces créatures, avez-vous conscience de la présence de chasseurs, ou vous pensez-vous plus fort qu'eux de toute manière ? : Il connaît les créatures surnaturelles en raison de son entraînement. Ses sens de chasseur lui ont rapidement fait comprendre qu'il y avait des créatures surnaturelles dans les alentours. Pourtant, il tente de ne pas porter attention à toute cette vie. Agissant comme un homme ordinaire, Dorian ne tient pas à se faire remarquer. Même s'il a remarqué la présence des loups, il ne la recherche pas. C'est ce dont il souhaite se persuader même s'il ressent une sensation nette d'attraction envers ces animaux. Le besoin de faire partie d'une meute. Dorian ne veut pas en entendre parler. Il est bien. Il est seul. Il est amer. Il est seul. Il est bien. Il est bien par lui-même. Que les chasseurs le tuent. Qu'ils réussissent où il avait échoué. Dorian ne se pense plus fort que personne, il a tué des innocents lors de ses transformations, mais son appartenance aux deux mondes rend la prise de position plus difficile. Il répond donc par la fuite parce que fuir, fuir ses sentiments, fuir sa famille, fuir ses proches, c'est ce qu'il sait faire de mieux. Croyez-vous en l'existence de divinités quelconques ? Avez-vous une religion ? Si oui, laquelle ? La pratiquez-vous sur une base régulière, ou pas du tout ? : Il refusait de croire en la moindre divinité. Il avait toujours cru en l'importance de ses connaissances et se fiait à son savoir pour éclairer toutes ses décisions. Son humanité, c'était la chose la plus tangible sur laquelle il pouvait se fier. Dorian se reposait entièrement sur lui-même pour soutenir le monde. Prier lui rappelait qu'il était vulnérable, ce qu'il ne pouvait pas se permettre en tant que bouclier du monde humain. Aujourd'hui, on pourrait croire que son expérience lui aurait fait croire en l'existence des divinités, mais c'est tout le contraire. Même s'il se rapproche de la nature, il conserve une solide rancœur, qui n'existait auparavant. À force de se sacrifier, il aurait cru, Dorian, il aurait cru que les dieux auraient eu de meilleurs plans pour lui. Il a passé sa vie à faire passer les besoins des autres avant les siens, et pour une fois qu'il a besoin d'aide, personne ne peut le secourir. Partagé entre l'amertume et la colère, il se dit, dans de (rares) moments de lucidité que, s'il avait eu une religion, il n'en serait peut-être pas là aujourd'hui ; il aurait accepté la mort sans souci.

PSEUDO : prim PRENOM : emiliana, permettez-vous.  AGE : dix-neuf ans COMMENTAIRE, SUGGESTION ? : ce forum, il est magnifique, nom de diouuuu   je me familiarise encore avec les annexes, j'espère bien leur rendre honneur, c'est du beau travail, vraiment.     AVATAR : max irons, la perfection GROUPE : wolves PERSONNAGE : scénario par la plus belle, voilà.          

Ils vont se souvenir de moi comme d'un animal. Ils vont se souvenir de moi comme d'un tueur qui a tourné le dos à sa famille. Ils vont te dire que j'ai toujours eu le choix. Tu vas les croire. Tu vas les croire parce que c'est ainsi que tu pourras continuer à vivre. Je ne suis plus là. Quand des gens comme nous se font mordre, le simple fait d'exister devient un opprobre. Je le sais, j'aurais du mourir dans l'honneur, mais je me disais que mon heure ne pouvait pas être venue. J'avais mal lu les partitions. Je croyais en des barres de répétition alors que je vivais ma dernière coda.

Mon entraînement avait commencé à l'âge de douze ans, Personne ne te racontera cette partie de l'histoire. Ils vont seulement te raconter les nuits où j'ai tué les personnes que je tentais désespéramment de sauver. Tout le monde ne parlera que de Warner. Warner, c'est ainsi qu'ils m'ont appelé aux funérailles. « Le fils Warner a perdu la vie dans un tragique accident... » Dorian n'existe plus. Dorian est un portrait dont on détache son regard. Une fois que l'on passe les sourires et les airs sympathiques, on fait face à un jeune homme aux allures de marbre, froid, si froid, comme le vent qui caressait ta robe  d'été, ta longue robe d'été.

J'ai appris le piano quand j'étais plus jeune. Ma famille a des origines britanniques, et je crois que certaines traditions sont demeurées. Cet apprentissage musical n'était pas vain, c'était dans le but de stimuler ma concentration et de faire face à de premières formes de stress. Sauras-tu un jour que j'ai fait des récitals ? J'ai joué pour de nombreuses personnes. Dorian, c'était le pianiste, c'était celui qui vivait librement. Il avait du talent, il aurait pu continuer au conservatoire si son existence était simple. De ce petit homme, je n'aurais conservé que l'oreille absolue, me permettant d’ouïr la pertinence de tes soupirs, cette fois, cette unique fois, cette première fois.

Tous les moments avaient mené à cet anniversaire amorçant mon entraînement de chasseur. Warner est né, quand je suis parvenu à l'âge de douze ans. Dorian avait vécu une vie normale, il revenait de son concert quand il s'est fait attaquer par des chasseurs. J'avais réussi à m'échapper avec un lance-pierres, fait de mes mains. Même si ma famille valorisait les connaissances, la théorie, mon talent a toujours été manuel. Jusqu'au moment où j'ai suivi mes premières leçons, que je commençais à en apprendre davantage sur les loups, leur culture et leur hiérarchie. À ce moment-là, j'avais compris qu'il était important de connaître nos ennemis. J'étais du genre à faire des lectures à vue, à foncer dans le tas sans réfléchir. Tu me diras que c'était le cas, que je ne réfléchissais jamais avant de chasser, mais je crois que c'était le piano que je retrouvais dans ces moments-là. C'est pour cela que j'ai autant aimé les fusils. Cela me rappelait les touches du clavier, la fumée de la scène, la vitesse du moment. Je n'ai jamais aimé la simplicité, j'ai aimé les symphonies, celles que l'on ne comprenait pas au premier regard. Dorian était plus qu'un pianiste, c'était le petit prodige des concours scientifiques de son école primaire. Warner en aura conservé les compétences techniques. Tout cela, c'était le rythme de ma petite vie.





J'ai appris à me battre quand j'avais treize ans. On devait choisir des sports afin de nous préparer à notre vie de chasseur. J'ai choisi la natation, la course et l'escalade. Je voulais combattre mes peurs avant même qu'elles ne naissent. Ces sports m'ont permis d'apprivoiser la nature. Un jour, tu m'apprendras que tu as peur de l'eau, mais je ne pouvais pas me permettre d'avoir peur de quoi que ce soit. Si je suis devenu chasseur, c'était pour veiller au bien. Je voulais que tout le monde soit en sécurité. Je m'entraînais avec mon père, mais ma mère me forçait à faire des séances d'étirement afin que je développe un peu ma souplesse. Elle m'avait dit que je perdrais mes combats si je ne m'étirais pas. Cela ne n'importait guère. C'était la stratégie qui m'importait. J'étais trop confiant. C'est ce qu'ils te diront pour t'expliquer la façon dont j'ai perdu le combat contre ce loup. J'étais trop confiant. Je me fiais à la théorie quand la pratique nous démentait à de trop nombreuses reprises.

Vers quinze ans, j'ai commencé l'entraînement aux armes blanches, mais je ne trouvais toujours pas ma voie. On nous dit souvent que l'on trouve notre grand amour au fil des entraînements, mais ce n'était pas mon cas. J'étais plus doué avec les armes blanches qu'au corps à corps, c'était certain. Les lames et les couteaux sollicitaient mes mains, mon agilité. Le maniement était simple, et un jour, on m'a dit que je m'entraînerai avec d'autres élèves. Après quelques recherches, je connaissais le nom de tous les jeunes chasseurs environnants. Le tien. Le sien. Ciara. Clarissa. Les jumelles Killingworth. Je vous ai sous-estimé, fort probablement. Le code disait que les filles gouvernaient pendant que les hommes se battaient. Je suis toujours demeuré près du code, je ne pensais pas avoir le droit à une telle raclée. Tu te battais bien. Tu m'as fait comprendre que je n'aurais pas du négliger mon entraînement en gym et en danse. On m'avait dit que je ne gagnerai jamais contre vous. Ils ont eu raison. Ils auront raison sur tout.

La véritable révélation se fit à l'âge de dix-sept ans, quand je découvris les armes à feu. Enfin, je pouvais me targuer d'avoir un véritable talent. Je visais avec justesse, on disait que je ne ratais jamais ma cible. Le fusil me permettait d'avoir une longueur d'avance sur mon ennemi, d'exploser quand je le désirais, de cacher mes émotions en le maniant, c'était une arme toute indiquée pour moi. Mon père m'a offert mon premier fusil à platine. Un jour, il le détesterait, il dirait que je devrais changer mes techniques de chasse, mais le fusil, c'était la seule chose qui me donnait envie de cesser de réfléchir. Les hommes se battent pendant que les femmes gouvernement. J'aurais combattu pour le restant de mes jours avec ces armes. C'était comme si je l'avais trouvé, enfin, mon grand amour. Un jour, je perdrai tout ce que j'ai aimé. Ciara, Leanna, ma famille, mes amis. Le fusil sera toujours là, le jour où je déciderai d'en finir avant que l'un des nôtres ne m'achève. À la vie, à la mort. Je vais t'aimer.




Aucun mot ne pourrait rendre justice à l'amour que j'avais envers ma famille. Pour eux, j'aurais pu faire n'importe quoi. Je n'ai cependant pas fait ce que j'aurais du faire, quand le moment était venu. Assis sur mon lit, je n'avais pas retiré ma veste de cuir. Sous mon tee-shirt, une morsure recouvrait ma peau, et commençait à disparaître progressivement. Ma mère avait observé la plaie avant de se redresser. Elle titubait, la pauvre, et j'aurais voulu la rattraper, comme on rattrappe les gens qui tombent. Je me prenais pour le sauveur de ce monde, mais il y avait trop de noirceur. C'était vain. Ce serait vain, Je ne pourrais même pas me sauver. Elle me regardait, les yeux étincelants. Sa main serrait la mienne, si fort que ses jointures devenaient blanches.

« De quelle couleur étaient ses yeux ? »

Dorian est mort à douze ans. Warner est mort quand il avait croisé le regard rouge de cette abomination. Les larmes avaient coulé sur mes joues en entendant mon silence. Retenant ses pleurs, ma mère était sortie de ma chambre. C'est mon père qui est revenu me voir. Il avait déposé mon  « foutu » fusil à platine dans le creux de ma main. Je savais ce qu'il me restait à faire. Ils vont te faire douter. Ils vont te dire que je n'ai pas respecté le code.  Encore aujourd'hui, je n'ai rien oublié. Le Code, je le connais. Comme un pratiquant murmure sa prière avant de dormir, j'en murmure les principes. C'est comme si Warner vivait encore, même si le portrait vieillissait, devenait de plus en plus laid.

Je savais que je devais me tuer. Il en était ainsi, J'avais été mordu. J'étais un loup, et il en allait de l'honneur des Warner. Ma mère continuait de me regarder, mais ma voix était éraillée. « Pas tout de suite. » avais-je lâché. « Je veux jouer une dernière fois. » On demande aux gens, dans les prisons, ce qu'ils veulent comme dernier repas. Plus que tout, je voulais un dernier moment avec l'instrument de musique, avec mon piano. Prenant mes partition, j'avais jeté un dernier regard vers la balle en argent, dans un écrin, sur ma table de nuit. Je l'avais faite moi-même, pour couronner mes années d'entraînement. Je ne pouvais pas mourir. Je ne pouvais pas me tuer. Qui protégerait le monde quand je ne serais pas là? (Ce serait probablement toi.) J'en étais incapable. Je n'avais pas peur de l'eau. Je n'avais pas peur du feu. Je n'avais pas peur. Mais je ne voulais pas.

J'ai fui sans demander mon reste, en ne prenant rien avec moi. Ma survie reposerait sur des rencontres fortuites ainsi que des petits boulots que je trouverais de ville en ville. À Wexford, mon enterrement avait été planifié. Je me demande s'il y a eu beaucoup de monde. C'est quelque chose que je ne saurais probablement jamais. S'il y a eu beaucoup de monde à mes funérailles, je devrais être heureux. Je continuerais d'exister dans leur cœur. Tout cela, ce sont des conneries. J'ai toujours enterré celui que j'étais pour leur faire office de bouclier. Et je continuerai d'exister « dans leur cœur. » Des foutaises, rien de moins que des putains de foutaises.





Ils ne pourront jamais mettre de mots sur ce que nous avons vécu pendant six ans. Ils ne pourront jamais comprendre les heures que nous avons passé ensemble, les cigarettes que nous avons fumées quand personne ne nous regardait. Ils ne pourront jamais comprendre ce qui nous unissait. Je t'ai volé un livre, un peu avant que tu ne fasses tes valises pour cet endroit sans nom. Mrs. Dalloway. C'est le seul souvenir qui me reste de toi. Je le traîne dans une poche de mon veston, et dans certains moments de halte, j'en parcours les pages. Clarissa. Toujours inaccessible, toujours indépendante, personne ne pouvait t'attraper et c'était cela qui faisait toute ta beauté. Je pense que je serais Septimus. Le monde, les autres, ce ne sont que les personnes qui sont conviées à ta réception, qui ne servent qu'à te faire briller. Dans une salle pleine, je ne verrais que toi. Mais ce sont les mots que je ne te dirais pas, car nous ne sommes pas amis. Nous ne sommes plus rien d'autre, à présent, que des tentatives et des occasions manquées. Tes cheveux bruns, la douceur de ta peau, je commence à les oublier. Le timbre doux de la voix de Ciara, je ne peux plus me l'imaginer. Ils te diront que nous n'avons jamais été amis. Tu les approuveras. Tu les approuveras comme tu devras apprendre à m'oublier.

Wow, trop cool, t'es enfin des nôtre mon p'tit ! Alors avant de commencer le blabla un peu chiant, je vais quand même te dire ce que j'ai pensé de ta fiche : Cette fiche, cette plume, je sens que les feels vont me bouffer les entrailles à chacun de vos rps. Bref, j'adore..

Et maintenant, parlons bien parlons peu, parlons de tout ce que tu peux faire maintenant que tu es validé. Alors déjà sache que la première chose que tu dois faire, et c'est très important, c'est de recenser ton avatar. Si tu ne le fais pas et que quelqu'un d'autre le prend, c'est toi qui devra changer. Tu peux donc faire ça ici. Ensuite, tu auras peut être envie de te trouver des potes, non ? Tu peux aller t'ouvrir un répertoire de liens, mais si jamais ce n'est pas assez, tu peux aussi te faire un scénario. N'oublie pas non plus d'aller te recenser dans les différents répertoires. Et puis si tu cherches un rp, ne cherche plus, va directement faire une demande !
Voilà, c'est tout ! N'hésite pas à venir flooder avec nous !