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le soleil se couche. la lune ne va pas tarder à prendre le relais. au bord de l'eau, les pieds dans le sable, tu contemples l'horizon. la veille, t'eus la subite envie de faire la fête. une vrai fête. et forcément, tu ne pouvais pas attendre. la patience n'a jamais été ton fort. t'as beau t'y être prise à la dernière minute, t'es tout de même parvenue à faire passer le mot à tout le monde. tout le monde. chasseurs et loups y compris. rien ne te fais peur, rien ne t'arrête. ce qui n'est pas forcément une bonne chose. seulement, tu n'as pas non plus envie que ça se termine en troisième guerre mondiale. alors t'as finalement trouvé quelque chose. un cocktail de ton invention. un seul vous rend euphorique en un rien de temps. ce n'est pas instantané, mais assez rapide pour que ça prenne effet avant que l'envie de se taper dessus n'ait le temps de monter au cerveau.  après ça, l'alcool coulant à flot devrait suffire à calmer le jeu pour le reste de la nuit. ça ne pouvait pas échouer. c'était le plan parfait. tout le monde pouvait se mélanger, profiter de la soirée comme il se devait. alors t'as installé un campement de fortune. une table de pique-nique, en réalité, sur laquelle se trouve les fameux cocktails. au cas où, tout ce qu'il faut pour en faire d'avantage y est également. t'en fais ta mission personnelle. personne ne doit rester sain d'esprit ce soir. tu ne tardes pas à voir quelqu'un arriver. sans plus attendre, tu te dirige droit sur cette personne, un cocktail à la main. pas de cocktail, pas d'entrée, dis-tu le plus sérieusement qu'il soit. cul sec.

Nerys était une dingue. Ca, il l’avait bien compris. Depuis le temps qu’il la connaissait, il avait bien eu le temps de s’en rendre compte. Alors évidemment, quand il avait entendu parlé de cette fête, il ne s’était même pas posé de question de savoir comment, ou pourquoi. C’était du grand Nerys. Si elle avait envie de faire quelque chose, elle le faisait, et c’était aussi en partie pour ça que Cilian s’entendait si bien avec elle. Il adorait ce côté farouche, qui au final n’était pas loin de sa propre personnalité. Sans penser aux dangers qu’une telle soirée pourrait apporter – chasseurs, loups – Cilian se pointa comme prévu et Nerys l’aborda avec un de ses verres, en lui annonçant qu’il devait boire et qu’il n’avait pas le choix si il voulait entrer dans sa soirée. « Je sais pas si je peux te faire confiance. Si tu me tues, maman ne sera pas contente. » Fit-il avec un sourire en coin, avant de lui prendre son verre des doigts pour boire cul sec. Il s’approcha et posa un baiser sur sa joue. « Après, c’est ton tour de goûter à ta petite potion. » Il se doutait bien que pour l’heure, elle allait d’abord accueillir les autres personnes, mais après ça elle n’aurait pas le droit de déroger à ses propres règles, non ?

Tu débarques à la fête, à la base t'avais pas envie d'être là, seulement Nerys t'avait convaincu de venir et toi t'as dit oui comme un idiot. Les bribes de souvenir de ta dernière fête te hante encore, la manière dont tu t'es complètement lâché, comment t'as utilisé tes pouvoirs, comment tu as bu, tellement de souvenirs qui te donnent mal à la tête. La fête de Nerys te fait peur, pas autant à cause de l'ancienne qu'à cause de Nerys qui t'a dit que TOUT LE MONDE pourrait venir, la connaissant un peu tu imagines le pire. Mais, tu n'imagines pas qu'elle compte les loups, les chasseurs et les sorciers dans tout le monde, naif que tu es. En arrivant, tu la vois. Elle ne te dit pas bonjour, rien et te donne un truc à boire. Tu voulais rester sobre et sain d'esprit ce soir, apparemment, les envies de Nerys passent avant les tiennes et maintenant que tu es là, tu ne vas pas partir. Tu prends le verre, un peu suspicieux, heureusement que Nerys n'irai pas jusqu'à droguer ton verre...Quoi que... Et puis tant pis tu bois cul sec. Au début rien, tout va bien, tu vois Nerys partir acceuillir les autres sans trop te parler. En ce moment, tu pries pour que quelqu'un que tu connaisse débarque... Finalement, le cocktail fait finalement effet, tu sens la joie de vivre te remplir, s'immiscer dans chaque parcelle de ton corps, tu oublies tous tes soucis. C'est parti pour la fête et la dépravation d'un homme.

Quand il s'agissait de faire la fête, Thaddeus était toujours le premier à montrer son enthousiasme. A Glenculler, les occasions de s'amuser étaient rares, voire même inexistantes. Village paumé en plein milieu de l'Irlande, les fêtes, c'était plutôt Dublin qui les organisait, en général. Aussi, lorsqu'il avait appris la nouvelle, il n'avait même pas hésité une seule seconde. Cela lui permettrait d'échapper à son quotidien terne et morose le temps d'une soirée. Non sans grand mal, il avait convaincu ses soeurs et Nolan de l'accompagner, sans même se douter de la gêne et de la tension occasionnées par un tel geste. Après tout, Nerys avait bien invité tout le monde. Le sorcier n'était pas certain que cela soit une bonne idée, par ailleurs, de réunir l'intégralité de la communauté surnaturelle ainsi que chasseurs et humains. Cela risquait plus de se terminer en orgie sanglante qu'autre chose. Mais au final, cela pouvait se montrer intéressant, dans le genre glauque. pas de cocktail, pas d'entrée. bien trop heureux d'obéir, Thaddeus s'empara du breuvage et le but cul-sec, laissant peu à peu l'euphorie le gagner et ses inquiétudes l'abandonner.

Il ne voulait pas venir. Il aurait préféré être partout plutôt qu'ici à vrai dire. Mais Thaddeus l'avait traîné jusqu'à la plage sans réellement lui laisser le choix. L'idée d'une fête l'avait emballé, mais lorsque Nolan avait appris que c'était Nerys qui organisait cette petite soirée, il avait d'un coup été beaucoup plus réticent. Mais il était quand même là, en compagnie de son meilleur ami et des deux sœurs de ce dernier. Comme si toute cette situation n'allait pas déjà être suffisamment gênante, voilà que le sorcier devait en plus composer avec la présence de Clarissa. Thad ne sembla pas faire attention aux regards échangés durant le trajet et c'était tant mieux. A peine arrivé, on lui déposa un verre entre les mains. Il ne se fit pas prier pour le vider, avant de rejoindre les personnes qui étaient déjà présentes sur la plage. Rapidement la boisson commença à faire effet, inhibant ses sens et forçant un sourire sur son visage. Il se sentait bien, finalement. La musique qui résonnait dans ses oreilles, comme une douce mélodie à son âme. Nolan s'empara d'un second verre, avant d'en donner un à Thaddeus. « Merci de m'avoir forcé à venir, c'est cool en fait! » A ce moment même, il aurait été prêt à accepter tout le monde, à discuter avec n'importe qui. Il était euphorique.

COMMUN. LET'S PARTY

So baby be the life of the party. Come out tonight. There's no one standing in your way. We don't have to be ordinary, Make your best mistakes 'Cause we don't have the time to be sorry.

Poppy, et les partys ça n'a jamais été une histoire d'amour. La blonde ne supportait pas si bien l'alcool mais comme Nerys l'avait invitée et que la blonde avait grandement besoin d'oublier... oublier tout en fait, elle était là, au milieu de gens qu'elle ne connaissait pas. Que quelques visages par ci. Par là. Dès son arrivée, elle avait avalé le verre de la secrète concoction d'un coup et déjà, elle sentait ses effets. Sorciers, loups, clowns effrayants, peu importe ce qui se présentait ce soir, elle avait l'impression que tout irait bien. Une boisson pareille sur une jeune femme aussi pétillante que Poppy, c'était peut-être pas une si bonne idée, déjà, elle sautillait sur place et avait envie de se laisser porter par la musique. Ce qu'elle ne faisait jamais d'habitude. Elle n'osait pas encore prendre un verre d'alcool parce qu'elle s'y connaissait pas trop en fait. Elle regardait toutes les bouteiles qui s'étalaient devant elle d'un air songeur mais aussi un peu niais des effets de la boisson euphorisante. « Arf, qu'est-ce que je peux bien prendre ? » Se parler toute seule... c'était un bon début... Du même coup, elle vit entrer Thaddeus en compagnie de ce sorcier débile qui avait essayé deux fois de la sacrifier. Bien sûr, fallait les retrouver eux ici. Elle attrapa un verre sans vraiment faire attention, juste celui qui lui traînait sous sa main et s'enfonça dans la foule pour commencer à danser et se changer les idées. Tout oublier.

c’était une idée de son frère. d’après thaddeus, se rendre à une fête extérieure tous ensemble pourrait les aider à regagner le temps perdu. une chose qui avait fait rire clarissa, un peu amèrement, jusqu’à ce qu’elle comprenne qu’il était sérieux. toutefois, il était déjà trop tard pour refuser, puisque ciara ne voulait plus rien entendre. contrairement à sa soeur, qui était the life of the party et qui vivait pour les événements de ce genre, la brunette préférait les assemblées en petit nombre. celles où il était possible de s'entendre penser. ici, elle se doutait bien que cela n'allait pas être le cas. en plus d'avoir invité tout le monde, nerys semblait vouloir tout bonnement provoquer un bain de sang sur la plage, au vu de la multitude de créatures surnaturelles et des chasseurs présents. c'est après un regard lourd de sens lancé à nolan dans le dos de son frère, puis un sourire forcé envoyé à ce dernier que clarissa attrapa à son tour la boisson qu'on venait de lui tendre. un cocktail multicolore qu'elle était obligée à boire pour entrer. suspicieuse, elle flanqua une oeillade à la sorcière qui s'occupait de l'accueil puis l'avala cul sec. elle ne voulait plus réfléchir. pour une fois, elle voulait vivre et s'amuser. pour une fois, elle ne voulait plus être clarissa, la petite soeur d'une morte et d'un traitre. elle voulait juste être clary et rire, rire, rire jusqu'à tout oublier. et bientôt toute son appréhension se volatilisa, alors que le liquide qu'elle avait ingurgité commençait à faire son effet. elle était joie, elle était allégresse. « ouais, merci thad, je sais pas pourquoi j'ai douté de cette idée. » et elle lui envoya un sourire, un vrai, teinté de béatitude.

l'ambiance était pesante dans la maison. le silence régnait, aucun son n'était perceptible dans l'air. gribouillant quelques croquis de lunes, luan se redressa sur son lit et soupira. il s'ennuyait à mourir. chaque individu présent dans la maison semblait ne plus exister. la vie ne semblait ne plus exister. seuls le silence et la mort persistaient. le blondinet se leva finalement et mit ses vieilles converses noires. il ne savait pas où et ce qu'il allait faire, mais il fallait qu'il sorte d'ici le plus vite possible. les rues sombres étaient éclairées faiblement par quelques lampadaires. pourquoi tout était si triste à glencullen ? pourquoi ne  se passait-il jamais rien ? luan eut un bref rire. si, il se passait des choses. mais des catastrophes, des accidents, des meurtres. pour se changer les idées, il fallait peut être changer carrément de région. alors il continua de marcher, marcher, marcher jusqu'à se perdre dans glencullen. il atteignit l'océan, un endroit qui lui a toujours fait un grand bien. étrangement, la plage semblait agiter ce soir. des lumières de toutes les couleurs brillaient et des gens semblait.. faire la fête ?! cela éveilla la curiosité du jeune homme qui accéléra le pas. à son arrivée, il n'en croyait pas ses yeux. c'était belle et bien une fête ! il se rapprocha et eut la folle idée d'y entrer. d’emblée, on lui proposa un verre. ça lui semblait bizarre, mais il accepta. pour la première fois, il décidait de se perdre volontairement. que ni une force mystique ou voix quelconque n'allait décidé son état d'âme ce soir. après quelque gorgées, il sombra dans un monde nouveau. un sentiment de joie intense le traversa. c'était bouleversant. luan rigola. quelque chose qui était très rare, d'ailleurs. tellement rare qu'il voulut poursuivre dans cette euphorie, se plonger dans ce monde folie.

La dépravation, c'est ce qui décrit chacun de tes actes actes pendant cette soirée. L'alcool coule dans tes veines, tu a l'impression de flotter sur un petit nuage, d'être fait de coton et c'est ce qui fait de toi un danger ce soir car tu ne fait plus attention à gardé ton secret. Tu danses comme un guignol avec des inconnues, tu utilises tes pouvoirs pour amuser la galerie. Heureusement, demain tout le monde ne se souviendra que d'un trou noir et pas de toi en train de faire voler des boissons et des gens grâce à l'air. Entre deux blagues débiles, tu aperçois un homme, un mec aux cheveux blanc qui t'interpelle, pas pour sa coupe, mais pour son aura. Il n'en a pas. Jamais tu n'avais vu une telle personne. Tout en le fixant, tu te diriges vers lui, d'un pas chancelant sous l'effet de l'alcool. "HEY salut, moi c'est Elric et toi?" Dit-tu, hurlant plus fort que la musique d'une voix joyeuse. Tu as décidé que tu allais passer la soirée avec lui, sur un coup de tête. T'es bourré, il ne te faut pas vraiment plus d'explication que ça. Le gars est intriguant et toi t'es tout seul, fin de l'explication. "T'es venus seul aussi?" Tu commences à lui poser une multitude de questions, parfois débiles. Tu comptes le stalker toute la soirée, le pauvre va plus pouvoir te voir en peinture après. Peut-être qu'il va te prendre pour un homosexuel qui le drague, mais ce n'est pas grave, tu sais bien que toi tu ne l'es pas.

Edit:

un sourire était plaqué sur son visage. rien ne pouvait le retirer, pas ce soir. un drôle de garçon s'approcha de luan. il n'arrivait même pas à marcher correctement, on pouvait sentir l'effet du cocktail depuis l'autre bout de la plage. « hey salut, moi c'est elric et toi ? » lança-t-il. sans hésitation et une expression niaise sur le visage, le blondinet répondit en balbutiant « moi c'est.. euh  lu..lu ! enchanté de te connaître elric » d'emblée, luan savait qu'il allait bien rigoler avec ce drôle de mec. derrière son sourire immense et ses ricanements, luan pouvait voir que les prunelles d'elric le dévisageait. c'était bizarre, son regard le fixait intensément, comme s'il essayait de déchiffrer quelque chose. nan, il devait sûrement planer avec tout les vers qu'il avait bu. « t'es venu seul aussi ? » fini-t-il par demander en rigolant. incompréhension totale. luan se mit à exploser de rire sans aucune raison. un spectacle tellement rare que ça restera dans les annales du guiness world record. « ouais, si tu veux savoir j'ai pas de potes. alors oui, je suis venu tout seul » la fête battait à son plein, on pouvait voir de multitudes de personnes se trémousser dans tout les sens. chacune différente mais à cet instant, chacune pareille. c'était incroyable, les rires des gens recouvrait la musique et l'ennuie ne faisait pas son apparition. on aurait dit l'enfer, version projet x.

L'allégresse, c'était le seul sentiment qui l'envahissait désormais. En cet instant précis, il se moquait bien du fait de savoir que des loups et des chasseurs risquaient de se pointer à la moindre seconde. A vrai dire, il avait même bien envie d'aller enlacer tout le monde à la manière des free hugs américains - ce qui contrastait grandement avec son tempérament habituel. Sociable, certes, mais certainement pas  stupide. Et bien qu'il se méfiait toujours grandement des loups, ces sacs à puces, Thaddeus avait bien envie d'aller les noyer dans l'océan, en riant aux éclats. Son meilleur ami lui adressa un sourire, qu'il s'empressa de lui rendre. Je suis bien content de te l'entendre dire ! S'emparant du verre que lui tendait Nolan, il but celui-ci cul sec, sans même se soucier du fait qu'il était déjà dans un état de félicité extrême. Des éléphants roses auraient pu surgir des vagues qu'il aurait trouvé ça normal. A vrai dire, avec la magie, ça l'était probablement. Lorsque sa soeur - Clarissa, la froide, l'austère -  lui sourit, quelque chose qu'il n'avait pas vu depuis dix ans, une joie pure s'empara de lui. Et soudain, il était de nouveau Thaddeus Killingworth, le grand frère protecteur, le grand frère souriant, le grand frère aimant; et non plus Thaddeus, le meurtrier, le traître, le sorcier. J'ai toujours des bonnes idées, voyons. Et il l'enlaça, l'hilarité l'entraînant.   Du coin de l'oeil, il aperçut une tête blonde bien trop familière.  POPPY, qu'il hurla, la voix cristalline, radieuse. Il était enjouement, il était exultation.   

Un vrai enfant, insouciant. Voilà un moment qu'il ne s'est plus retrouvé dans cet état. Il sourit, béatement, tandis qu'il vide son verre, suivant l'exemple de Thaddeus. Nolan ne se préoccupe même pas des créatures présentent ce soir. Les personnes, les auras, tout se mêle dans sa vision. Il observe son meilleur ami et Clarissa, et aucun sentiment d'animosité lui vient pour la jeune femme. Il est même heureux de les voir ainsi, complices. Ça lui fait un pincement au cœur, lui rappelle douloureusement la relation qu'il avait avec sa sœur. Il étouffe ce souvenir dans un autre verre, il n'a pas envie de penser à ça ce soir. Il n'a envie de penser à rien. Il accorde un regard à Clarissa et profite de l'inattention de son ami pour glisser quelques mots à la jeune femme. « J'pense que t'aimes vraiment ton frère, c'est bien. » Commentaire dénue de sens, comme s'il donnait sa bénédiction à une relation. Une relation fraternelle, pour le coup. Il tend ensuite son verre à la jeune femme, lui offrant de boire quelques gorgées. Son regard est ensuite attiré par la blonde qui les rejoint - Poppy. Un rire lui échappe, alors qu'il se rappelle leur dernière rencontre. « Poppy! » Comme s'il venait de voir une vieille amie et pas une personne qu'il avait tenté de sacrifier. A deux reprises.

Lulu qui n'a pas d'amis. Impossible, avec un prénom pareille et sans aura il doit attirer tous les sorciers du coins, voulant en savoir plus sur ce personnage sans couleur, translucide comme un fantôme et pourtant sympathique. T'as envie d'être son amis, nonchalamment tu lui dit directement. "Tu as un ami maintenant, Lulu!" Tu répètes Lulu comme un demeuré, voulant vérifier que t'ai bien entendu ce qu'il t'avais dit. La soirée continue, elle bat son plein, vous continuer à rire tous les deux, tes côtes te font souffrir à force d'éclat. Au loin tu reconnais certaines personnes avant qu'elles disparaissent dans la foule, comme cette chasseuse que tu as voulus sacrifier. Cette soirée semble avoir attiré toute sorte de gens, ce soir est exceptionnel, sans que tu puisses t'en rendre compte, la fête a réunis tous les clans, tous les groupe s'affrontant à chaque pleine lune dans les bois de Glencullen, un jour historique. Cette question qui te taraude revient à la charge. "T'es humain Lulu?" Tu as osé, tu lui as poser une question dangereuse, une question interdite. Il va te prendre pour un fou échapper de l'asile ou pire, s'il appartenait aussi au monde de la nuit? S'il était plus dangereux que les loups ou que les chasseurs? Si c'était un être dont même la Lune ne connait pas l'existence? Autant de questions qui ne te viennent pas à l'esprit, obstruer par l'alcool.  Ton visage affiche toujours ce stupide sourires. Arrête de sourires Elric, tu viens de faire une grosse connerie!

C'était Azilis qui lui en avait parlé, qui l'avait convaincu, sans quoi jamais Cora n'aurait envisagé d'aller à cette soirée. Mais elle s'était laissée tenter facilement, peut-être un peu trop. Un lieu où toutes les races seraient réunies semblait un peu trop beau pour être vrai. Mais la chasseuse comptait bien sur cette occasion pour repérer des visages et poser des noms sur ces derniers. Et puis, elle aurait toujours de quoi se défendre dans la voiture si jamais quelque chose -ou quelqu'un venait à déraper, on est jamais trop prudent. Elles s'étaient préparées ensemble, s'aidant l'une et l'autre. Leur dernière chasse leur avait valu plusieurs blessures assez sévères et toujours sensibles. D'un côté, Cora espérait croiser le sorcier qui lui avait causé ses nouvelles cicatrices sur son bras histoire de le remercier comme il se le devait. Le prix pour pouvoir se joindre aux festivités était un verre à avaler cul-sec. Cora n'hésita pas deux fois quand elle porta le récipient à ses lèvres et bu le contenu d'une traite. Dès le moment où elle pu sentir le liquide se déverser dans son estomac, une certaine euphorie semblait s'être éprise de tout son être. Elle vint jeter un coup d'oeil à Azilis avant de penser à quel point sa robe lui allait bien; elle allait devoir la lui emprunter à un moment ou un autre. Ses doigts vinrent attraper ceux de sa meilleure amie pour l'entrainer au coeur de l'agitation tandis qu'elle chercha un autre verre. Une nouvelle gorgée, puis encore une nouvelle. Un sourire béat et inhabituel semblait s'être emparé des lèvres de la jeune chasseuse, il était de plus en plus rare de la voir sourire, Cora, et elle ne pouvait nier le fait que ça lui faisait du bien. Soudain, ses iris se posèrent sur un visage qu'elle connaissait et qui pourtant, lui semblait inconnu. Puis des images lui revinrent en tête; c'était celui qui lui avait infligé ces brûlures, cette douleur dont elle ne se souvenait que trop bien. Elle se tourna ensuite vers Azilis pour attirer son attention vers lui et ce qui semblait être son ami également sorcier qui s'était occupé de la rousse. « Hé! regarde qui c'est! » dit-elle tout en pointant du doigt les deux hommes. Puis elle ricana quand elle se rappela qu'il était impoli de montrer du doigt et s'avança un peu plus en direction des sorciers. « Et si on allait les saluer? » ajouta-t-elle avec un sourire encore plus large que celui qui avait précédemment illuminé son visage.

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why'd you only call me when you're high

Elle avait traîné Cora jusqu’à cette soirée parce qu’elle avait besoin de vivre. Bien trop de temps avait passé depuis qu’elle s’était enfermée dans une pièce, seule avec la mort et la douleur. La rumeur qui courrait sur cette fête n’avait pu que séduire les oreilles d’Azilis, qui avait tanné sa meilleure amie, une demi-heure durant, pour qu’elle accepte d’y aller avec elle. Elle n’avait que faire du fait que toutes les créatures surnaturelles qui peuplaient Glencullen étaient invitées. Au contraire, la perspective de pouvoir mettre des capacités hors du commun sur les visages des habitants de sa ville la réjouissait. Un petit travail de repérage tout en profitant de sa jeunesse, qu’elle avait l’impression de déjà sentir lui filer entre les doigts. Tout ça en compagnie de Cora, bien évidemment – car désormais, elle n’arrivait plus à concevoir ses activités de chasseuse sans sa présence. Elle avait opté pour une robe longue, blanche, serrée en-dessous de la poitrine pour éviter d’appuyer sur le bandage de son abdomen. Celui de son épaule était pleinement visible. Mais peut lui importait. Elle trouverait bien une excuse – elle trouvait toujours une excuse. C’est presque à l’unisson qu’elles boivent, d’une seule traite, le verre que l’hôte leur tend. Presque aussitôt, elle se sent plus légère, comme si on lui avait ôté toute raison de s’inquiéter – alors que la plage grouillait d’êtres surnaturels, tous plus dangereux les uns que les autres. Elle n’avait pas pu se résoudre à quitter le manoir sans sa dague, rangée dans les lacets de ses spartiates. Elle sent le regard de Cora la brûler, et elle y répond par un sourire radieux, presque trop grand. Elle avait cette envie irrésistible de sourire à n’importe qui, pour n’importe quelle raison. Quand la main de la brune vient attraper la sienne, elle la serre, et elle la suit à travers la foule. Toutes deux à la recherche de quoi boire. Parce que c’est ce qu’elles sont venues faire. Boire, oublier, s’amuser, échapper au bain de sang dans lequel elles vivaient ; et le breuvage qu’elles avaient dû ingurgiter pour intégrer la fête avait plutôt bien entamé le travail. Bientôt, le sourire et les rires de la rousse se faisaient systématiques, impossible à retenir. Elle suit le regard et le doigt de Cora pour porter plus ample attention à ceux qu’elle désignait, et elle lâche un rire, cristallin, certainement trop fort, quand elle reconnaît les deux visages sur lesquels sa meilleure amie avait projeté son attention. « Mais ce sont nos chers amis assassins, dis-moi ! » Toute haine envers les deux jeunes hommes, et surtout envers Thaddeus, avait été anéantie par l’alcool qui coulait à présent dans son pauvre sang humain. Elle hoche vigoureusement la tête à la proposition de Cora ; et cette fois, c’est elle qui entraîne la grande brune entre les gens qui se pressaient sur le sable, en direction des deux sorciers. Une fois arrivées à leur hauteur, Azilis n’arrive pas à retenir un sourire énorme, béat, et elle adresse au Killingworth une grande tape dans le dos. « TOI. Tu sais que t’es encore plus grand quand j’ai bu ? »

« t'as un ami maintenant lulu ! » cette phrase résonna dans la tête du blond. il n'avait jamais entendu quelque chose qui lui fit donner un aussi grand sourire. peut-être était-ce à cause de l'alcool, mais une part de luan savait qu'au fond, c'était une véritable joie. elric continua de sortir milles-et-unes bêtises à son voisin et pendant un moment ils s'enfermèrent dans leur bulle. un moment que luan aurait voulu qu'il ne finisse jamais. en cet instant, rien ne comptait plus à ses yeux que le garçon devant lui, il ne voulait en aucune façon que cette soirée se termine. « eh bien, je suis vraiment heureux que tu sois mon premier ami » cela pouvait être triste, oui, mais le blond avait le visage si illuminé qu'on ne pouvait que partager son humeur, pris d'empathie. « t'es humain, lulu ? » le temps s'était arrêté. les échos des rires, les boissons renversées, les pas de danses frénétiques, tout était figé. les prunelles de luan poignardaient elric. qui es-tu ? il savait. elrci était au courant du monde surnaturel. luan n'était qu'un simple humain, mais le prenait-il pour un membre de sa famille ? connaissait-il les morgenstern ? elric était un chasseur, c'était certain. sa famille était en danger, il savait tout. la peur combattait l'euphorie. le sentiment de joie intense prit cependant le dessus. luan se mit à rire « qu'est ce que tu racontes ? de quoi tu parles ? »

Ta question ne l'avait pas laissé de marbre, ça se voit sur son visage. Pourtant, il fait l'air de rien, niant jusqu'à sa connaissance de monde surnaturel, osant te demander de quoi tu parles. De la Lune et de ces enfants sorciers, dont toi tuant chaque mois un innocent pour votre mère, évidemment. Toi, tu ne penses qu'à en savoir plus. « Et bien, je te parle d'aura Luan. » Cherchant un semblant de réponse, tu réfléchis à ta question. Il n'y a aucune raison de se taire pour toi, en cet instant tu ne demandes plus qu'a en apprendre sur ce gars que tu connais à peine et déjà si spéciale.  Au fond de toi, tu sais qu'il ne faut jamais parler de ça, que tu évites toujours ce genre de discussion. Cela attire l'œil, les gens font attention à toi, cette attention ce change en peur avant d'être une haine, tu as déjà vu le regard qu'on jette au sorciers, tu le détestes, ce regard. Malheureusement, ce soir tu as décidé de te libérer de toute la charge te pesant au quotidien. Cette nuit seras une nuit de changement pour toi Elric, quoi qu'il arrive, t'es pouvoirs ne seront plus tabou tant que la décoction de Nerys couleras dans tes veines. C'est aussi à cause d'elle que tu t'es approché de ce garçon qui t'aurais habituellement effrayé.

l’exultation du moment se mélangeait à un sentiment de légèreté auquel clarissa n’était pas habituée. elle aimait cette sensation et ne protesta pas tout de suite quand son frère l’enlaça sous un coup de tête ; la surprise laissant place à un creux qu’elle ne voulait pas se laisser ressentir, la brunette passa ses bras derrière la nuque de son ainé, pour le serrer contre elle. serrer. et serrer encore un peu plus. juste assez pour satisfaire son inconscient, qui lui soufflait que ce n’était pas normal, que ce n’était qu’un jeu, qu’il était thad et qu’elle était clare et qu’elle ne devait pas l’oublier. le laissant s’échapper de son étreinte qui devenait vite étouffante, elle se tourna vers nolan, qui observait leur échange en buvant son verre. haussant un sourcil, son sourire ne fit que s’étirer face à ce qu’il lui disait. elle avait envie d’y croire, pour une seule soirée. de laisser les ressentiments derrière. cela aurait été tellement plus facile. mais non. promesse répétée et répétée et répétée depuis ses neuf ans. jamais. « il m’a manqué. » qu’elle confessa sous le poids d’une vérité mensongère. attrapant le verre que lui tendait le blond, elle ne se laissa pas réfléchir trop longtemps et en but la moitié d’un seul coup. « je suis contente de voir qu’il s’est fait une vie ici, avec des amis comme toi. » piqûre dissimulée sous la boisson euphorique, elle la proférait avec un rire, un rire vide de sens, un rire qui l’aurait mortifiée dans d’autres circonstances, parce que se marrer en compagnie d’un sorcier ? really ? elle tombait bien bas. reportant ses yeux sur le couple des filles qui s'étaient approché d'eux, elle ne pu retenir un hoquet de surprise en voyant l'une d'elles. ses traits étaient flous dans sa tête, à cause du noir et de la panique sur le moment, mais elle se souvenait de la demoiselle. se souvenait de son sang sur ses mains. toujours revêtue de son sourire, bien qu'un peu troublée, clarissa passa un bras autour des épaules de son frère face aux chasseuses, avant de plisser comiquement des yeux. « ohhh, toi. je suis contente de te voir sur pieds. tu sais, tu me rappelles vraiment notre soeur. ma soeur. qui... faisant papillonner ses prunelles sur la plage un bref instant, elle reporta son regard, presque déçu, sur la rousse doit être encore en train de boire. mais... » cela la percuta, enfin. écarquillant des yeux, ses iris noisettes oscillèrent entre son ainé et la rouquine dont elle ne connaissait pas le nom. « vous vous connaissez ? » sweet irony.

L'attention de Nolan vacille, comme un enfant n'arrivant pas à se concentrer plus de deux minutes sur la même chose. Il est surexcité, euphorique, comme il ne l'a jamais été. Au fond, il sait que ça n'est pas juste l'effet de l'alcool, mais il ne se pose pas plus de questions. Il n'en a  pas envie. Il préfère finir son verre en quelques gorgées, voilà une occupation bien plus intéressante. Le jeune homme est presque attendri par la réponse de Clarissa, mais une petite voix dans son crâne lui souffle que ça n'est pas entièrement sincère. « Oui, c'est vrai qu'il a de la chance de m'avoir trouvé. » Un rire léger échappe à Nolan. Il en oublie presque ses doutes sur la jeune femme. Mais il est rapidement ramené à la réalité lorsque ses yeux s'attardent sur les cheveux roux du silhouette familière. Nolan détaille leurs deux visages et ne tarde pas à reconnaître les deux chasseuses de la dernière pleine lune. Elles ne devraient pas être là, elles devraient être mortes, techniquement. En temps normal, le sorcier aurait probablement été mal à l'aise d'être entouré de chasseuses, mais ce soir, il n'y prête aucune attention. Après tout, elles n'ont pas l'air d'être dans un meilleur état que lui. Un sourire se niche sur son visage lorsque ses yeux rencontrent ceux de la brune. « Eh, tu sais qu'on a passé la dernière pleine lune ensemble et que je ne connais même pas ton prénom. » Tourné d'une façon innocente, pour ne pas en dévoiler trop. Si Nolan n'a plus toute sa tête, il n'est pas non plus prêt à crier haut et fort qu'il a tenté de tuer cette jeune femme. Le blond porte son gobelet à ses lèvres tandis que la douloureuse vérité lui revient en plein visage : son verre est vide. Une moue déçue se dessine sur son visage, tandis qu'il repose ses iris sur la brune accompagnant l'amie de Thad. « Mon verre est vide. » Une simple constatation, bien triste pour Nolan.

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why'd you only call me when you're high

Fou, le pouvoir de l’alcool. Celui d’effacer les différends – même ceux qui pouvaient nuire à la vie. Il y a quelques nuits seulement, les deux hommes qu’Azilis et Cora venaient de rejoindre avaient tenté de les assassiner. Et voilà qu’ils étaient tous les quatre les uns en face des autres, verres à la main, sans la moindre arme ou la moindre haine. Ce n’est que quand la voix féminine s’élève que la rousse aperçoit la présence de la jeune femme, à côté de Thaddeus. Voix qu’elle reconnaît aussitôt. Elle arrivait enfin à mettre des traits nets et précis sur le ton de la chasseuse qui l’avait aidée à rentrer chez elle, lors de la dernière pleine lune. Elle lui adresse son sourire le plus large – là encore, l’éthanol y étant très probablement pour quelque chose. Elle s’apprête à lui répondre, mais la brune continue ; et la suite de sa phrase lui fait froncer les sourcils, tout comme le bras qu’elle venait de passer autour des épaules du sorcier. Elle pointe son doigt devant elle, désignant tour à tour les deux bruns, les yeux plissés, son cerveau tournant aussi vite que la boisson le lui permettait. Puis, la question de la jeune femme qui lui arrache un rire clair, certainement trop franc pour la situation. « Si j’le connais ? C’est de sa faute si t’as dû me porter jusque chez moi, ma belle ! » Elle rit encore avant de se passer une main dans les cheveux et de jeter un regard autour d’elle, confuse. « Frère et sœur. Putain de merde. » C’était drôle. Ironique. Presque poétique. Presque tuée par l’un, sauvée par l’autre. C’était une littérale antithèse qui se tenait devant ses yeux. Elle pointe son doigt sur sa propre poitrine, les yeux plongés dans ceux de son interlocutrice. « J’suis Azilis. Et la nuit, j’rêve d’égorger ton frère sous la pleine lune. Et pas au milieu d’un pentacle, hein. J’suis pas aussi tarée que lui. » Une nouvelle gorgée, un nouveau sourire, et elle repose son regard sur le jeune homme, sans faire disparaître son sourire.

C'était une sensation enivrante, exaltante. L'alcool inhibait tous ses sens, et Thaddeus se sentait planer. Il voulait hurler à la terre entière ô combien il était heureux. Il se moquait d'ailleurs pas mal que sa soeur le serre si fort dans ses bras qu'elle risquait de lui briser la nuque à tout instant - ce qu'elle comptait probablement faire. A ses yeux, c'était de l'amour pur et dur, et non pas une tentative de fratricide en plein public. Naïf, le sorcier. Et encore plus sous l'influence du liquide qui coulait dans ses veines. Il sourit à Clarissa, puis à Nolan, heureux de constater que tous les deux s'entendaient bien. Si seulement... J'ai de la chance de vous avoir tous les deux dans ma vie. Sincère, trop sincère même. Il était plus que ravi de la présence de Nolan dans sa vie, ce mentor qui l'avait aidé à comprendre sa nature et ses dons, et qui était rapidement devenu son meilleur ami. Et puis, il y avait Clarissa. Sa petite soeur. Ils n'avaient jamais été proche enfant, pas autant que Ciara et lui. Mais il l'aimait tout de même.  Il souriait tellement que cela lui arrachait presque le visage, mais il s'en moquait. Il se moquait de tout. De la Lune, de l'alcool, de sa soeur, et même des deux chasseuses qui venaient de les rejoindre. A la vue d'Azilis, son sourire se fait plus provoquant, aguicheur. Hé, salut beauté ! Il ne fait même pas attention à sa voisine, bien trop concentré sur la rousse, qu'il avait manqué de sacrifier quelques nuits plus tôt.  C'est pas ma faute si t'es une naine, aussi. Un rire euphorique s'échappa de ses lèvres. L'ironie de la situation ne lui échappait pas, même dans un état second. Azilis, qu'il avait fait saigner comme un vulgaire cobaye, et Clarissa, la sauveuse de cette dernière. Mais son cerveau, bien trop embrumé par l'alcool ne réagit même pas devant la dangerosité de leur relation. Il voulait juste s'amuser. Et aller noyer des gens. Oh, tu me flattes, Azi. Vraiment, j'ignorais que tu rêvais de moi. Nouveau sourire aguicheur, plus séducteur cette fois. Il n'y pouvait rien, en la présence de la rousse, ses instincts prédateurs reprenaient le dessus, lui tournant autour. Et au contraire des autres fois, il n'y avait plus rien de compliqué là-dedans. Fini la haine envers leur nature respective. C'était un jeu pur et simple.  Si c'est qu'une histoire de pentacle, on peut aussi s'arranger pour faire ça dans un endroit plus tranquille. Je suis pas compliqué, tu devrais le savoir. Et il avait soif. Terriblement soif.

Cora ne comprenait pas grand chose; prise d'une euphorie ne lui étant pas familière. Mais elle ne pouvait pas nier le fait que cela lui faisait du bien; de relativiser, de penser à autre chose et de vraiment s'amuser, pour une fois. Un coup d'oeil à la rouquine qui l'accompagnait suffit pour la saisir d'un sourire encore plus large que le précédent. Ses iris se risquèrent à se balader sur ce qui l'entourait et tout le monde semblait se mêler à la fête, tous aussi euphoriques qu'elle. Une certaine sensation chaude et agréable lui pris le coeur, sensation avec laquelle elle n'était pas familière mais elle devait bien avouer que c'était bien loin d'être déplaisant. Bien que Cora devait avouer qu'elle était confuse quant à l'animosité qu'elle devrait ressentir face à cet homme qui avait essayé de lui prendre la vie et à qui elle avait rendu la pareille. Cependant, toute trace de négativité semblait s'être évaporée au moment où ses pensées s'étaient risquées à divaguer, remplacée mais une neutralité plus agréable. La voix de l'homme semblait sonner comme une mélodie lointaine à ses oreilles, presque vague, comme dans un rêve. Un sourire presque béat élargit de nouveau ses lèvres, dévoilant un sourire un peu trop caché en temps normal. « En effet, c'est la moindre des choses! » lança-t-elle, accompagnant ses paroles par des gestes un peu trop brusques. Puis elle tendit sa main, brusquement, en direction de son interlocuteur. « Cora. Barrett. » un nouveau sourire innocent. Puis elle porta de nouveau son verre à sa bouche, avalant une gorgée du liquide qui semblait lui donner une nouvelle vague de béatitude. Lorsqu'elle vit son interlocuteur constater que son verre était vide, elle jeta un coup d'oeil au sien, bientôt vide. Puis elle haussa les épaules avant de poser ses iris sur son visage. « Je dis pas non à un nouveau rafraîchissement. » ajouta-t-elle d'un air innocent avant de confronter le regard du jeune homme. « Je t'accompagne? » dit-elle d'un air doux.