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why'd you only call me when you're high

Le sourire que Thaddeus lui adresse à cet instant précis, il l’aurait d’ordinaire troublée. Même s’il l’aurait fait glousser quelques années auparavant, tout ça était terminé. Mais tout de suite, maintenant, elle se fichait de tout. Là où d’habitude elle s’efforçait d’oublier le passé – ou du moins, de ne plus y penser – c’était aujourd’hui la partie qui s’imposait, qui écrasait le présent. Et leur haine, par la même occasion. Elle rigole avec lui, sans vraiment savoir pourquoi, simplement parce que ça lui semble être une bonne idée. Et elle ne peut pas s’empêcher de penser que leurs rires vont bien ensemble. Elle n’arrive toujours pas à réaliser ce qu’elle vient d’apprendre, et elle sent que demain matin, une fois que son cerveau aura récupéré toutes ses capacités, tout lui claquera à la gueule, et elle pensera à tous les avantages que ça lui fournira. Elle ne connaissait pas la jeune femme. Pas du tout. Mais elle savait que toutes les chasseuses se ressemblaient plus ou moins. Et elle savait que si son frère se trouvait être un sorcier, elle voudrait sa mort. Parce que c’était comme ça ; ça la tuerait, mais c’était le Code. Alors qu’elle achève de se présenter et qu’elle repose son regard sur le jeune homme, elle lui rend son sourire – sourire qu’elle ne pensait pas savoir faire. Elle se surprend même à hausser les sourcils à plusieurs reprises. Comme d’habitude, ils n’arrivaient pas à faire comme la nature leur demandait. Et l’alcool ne les rendait que plus impuissants. « Que veux-tu, tu m’obsèdes. » Ca n’avait pas toujours été vrai. Mais récemment, ça l’était devenu. Ce retour à leurs petites habitudes ne la choquait pas le moins du monde, étrangement. C’était comme si rien n’était arrivé. Comme si son épaule et son ventre n’était pas bandés par sa faute. Comme s’il n’était pas né grâce à la lune et qu’elle n’avait pas été conditionnée pour tuer son espèce. Elle lâche un nouveau rire, incontrôlable. « Oh que oui, j’le sais. » Elle avale une nouvelle gorgée de sa boisson, avant de reporter son attention sur l’autre. La brune. La sœur. Pensée qui lui arrache un sourire. Mon Dieu, que le monde était petit. «Alors. Dis-moi tout. Ca fait quoi, de grandir avec un psychopathe ? » Elle regardait Cora du coin de l’œil, alors qu’elle tendait la main vers l’autre sorcier, énonçant son nom. Les sourcils de la rousse se froncèrent malgré elle. Parce que malgré son état second, elle ne pouvait pas passer outre le fait qu’elle adressait la parole à un sorcier. Avant de se rendre compte qu’elle faisait de même. Alors elle sourit, et attrape le bras de sa meilleure amie quand elle comprend qu’ils étaient sur le point d’aller remplir leurs verres. Elle place le sien entre les doigts de la chasseuse, lui adressant le plus radieux de ses sourires. « Tu veux bien remplir le mien aussi ? »

clarissa ne pouvait pas se mentir. ne pouvait pas fermer les yeux sur ce qu’il se passait, sur ce qu’elle apprenait au fur et à mesure que la conversation avançait. l’alcool ne faisait que la rendre plus lente, plus indolente dans ses réactions, ses actes. un rire lui échappa en apprenant que cette rousse, qui se tenait devant eux, cette rousse qu’elle avait sauvé, était une énième victime de son frère ; qu’elle avait fait pour cette inconnue ce qu’elle n’avait pas pu réaliser pour sa propre sœur ainée. arrêter thaddeus dans sa folie lunaire, sanglante. l’hystérie se mélangeait au son cristallin de son amusement et elle dû essuyer une larme d’hilarité qui s’était formée au coin de son oeil, complétant l'air abasourdi peint sur ses faciès. « putain de merde, en effet. de sa main libre, elle vint donner un coup joyeux — un peu trop fort — sur l’autre épaule de son ainé. mais je ne devrais pas être étonnée, c’est tout thad, ça. » mais avait-elle le droit de dire ça ? est-ce qu’elle pouvait vraiment prétendre le connaître ? prétendre savoir ce qui se tramait dans la tête de ce dernier ? not really. but she didn’t care. il était un tueur et clarissa riait face au destin, quelque chose qui devenait un peu trop courant, dans son quotidien. damn glencullen. damn thaddeus. observant ce dernier interagir, flirter, avec l’autre jeune femme, la brunette plissa le nez d’un dégout caricatural. « ewww… ça existe les chambres d’hôtel, vous savez. evitez juste de vous poignarder pendant les préliminaires, la prochaine fois. » lâcha-t-elle face à leur tension sexuelle, avant de sourire candidement, l’innocence incarnée. « clarissa killingworth et c’était intéressant thad a bien réussi à nous berner c’était un petit chaton à l’époque. les syllabes se mélangeaient dans sa bouche, faute à nerys et son foutu cocktail. même misty n’a rien vu venir. n’est-ce pas thaddy ? » elle lui lança un coup d’œil tout en marmonnant ses mots, ses lèvres léguant à l'air libre des choses qu’elle ne voulait pas lui échapper. buvant une gorgée de son verre pour se laisser le temps d’encaisser sa propre bêtise, elle secoua la tête avant de rétracter son bras du brun. « plus j’en apprends sur toi, plus je me dis que thad, tu as vraiment un problème avec les rousses. d'abord mist', maintenant azilis… tu sais, les roux, ils sont comme tout le monde, arrête de faire une fixette dessus. » elle était bien loin, la clarissa qui ne pipait pas un mot devant les autres, l'asociale, la silencieuse. damn alcohol.

pas mal de gens sont venus, malgré la diversité. tu gardes un oeil attentif sur les personnes qui t'entourent. ils ont l'air tous heureux, très heureux. aucune ombre au tableau pour le moment. ton cocktail a l'air de faire effet. c'était le but. tu décides donc de te relâcher un peu, et te prendre un verre. un mojito. t'attrapes à peine ton breuvage que tu y trempes déjà tes lèvres. le nectar te réchauffe légèrement. douce sensation familière. si tu n'étais pas si préoccupée par le fait que la plupart des personnes présentes sont capables de s'entre-tuer, tu serais probablement déjà dans un sale état à l'heure qu'il est. ils sont assez grands pour se débrouiller seuls. d'une traite, tu bois l'intégralité de ta boisson, avant de te resservir. tu t'éloignes du bar improvisé, observant tout de même autour de toi. c'est ce que tu sais faire de mieux, détailler. tu souhaites désormais rejoindre l'eau, et pour ça, tu passes derrière un jeune homme. tu n'avais pas prévu qu'il se retourne à ce moment là, te bousculant. la moitié de son verre se retrouve sur ton haut et le tiens sur le sable. tu baisses la tête pour observer les dégâts. imbibée à l'intérieur comme à l'extérieur. désolé. tu relèves la tête pour observer l'homme. un froncement de sourcils obscurcit ton visage lorsque tes yeux se posent sur lui. tu ne te souviens pas l'avoir vu auparavant. jamais. pourtant, t'as assez bonne mémoire. et son aura. elle est belle, pure. ce reflet blanchâtre suffit à t'extirper un sourire. mon cocktail est fait pour être bu, pas pour servir de technique d'approche.

Toute notion de temps est effacée de l'esprit de Nolan. Il est incapable de dire depuis combien de temps il est ici, s'il doit compter en minutes ou en heures. Tout se passe beaucoup trop vite devant ses yeux, alors qu'il n'a aucune maîtrise de la situation. C'est tout juste s'il arrive à se contrôler lui-même, à vrai dire. Les mots glissent sur ses lèvres sans qu'il puisse les retenir. Son corps bouge avant même que son cerveau lui en ait donné l'ordre. Comme un pantin, manipulé par une force supérieure. Ici, l'alcool en l'occurrence, ou plutôt la substance qu'il soupçonne Nerys d'avoir mis dans tous les verres de bienvenue. Un sourire se dessine à nouveau sur son visage tandis qu'il écoute la brune se présenter. Son prénom résonne dans son crâne, deux syllabes qu'il se promet de retenir. Car c'est la moindre des choses, de retenir le prénom de la personne qu'on a essayé de tuer. « Nolan, Breslin. » Et il serre la main de son interlocutrice, un peu perturbé par le côté formel de ces présentations qui détone avec leurs états respectifs.  Ses paroles semblent avoir fait mouche puisque Cora lui propose de l'accompagner chercher un verre. Ses iris fixés sur le visage de la jeune femme, il ne peut s'empêcher de détailler les traits délicats qui lui donne cet air si doux. « J'espérais que tu m'accompagnes. » Un nouveau sourire qui se niche sur son visage, tandis que son regard glisse vers le côté de la plage où se trouvent les boissons. Nolan fait un pas, avant de s'arrêter et d'observer la rousse donner son vers à Cora.  Les deux disparaissent ensuite dans la foule, le sorcier créant un passage parmi les gens, sans vraiment se soucier d'en bousculer certains. « Bon, qu'est-ce que tu veux boire, Cora? » Il insiste délibérément sur son prénom, tandis qu'il soutient son regard, un sourire charmeur aux lèvres. « Qu'est-ce qu'une chasseuse peut bien boire, lorsqu'elle n'est pas occupée à tuer des "créatures"? »

cela devenait de plus en plus angoissant. il savait aussi pour les auras. ce fut une bataille sans fin entre la joie provoquée par la boisson et la peur grandissante face à un potentiel ennemi. « je ne comprends pas » les mots manquaient. rien d'autre n'était sorti de la bouche du blondinet. elric avait planté son regard dans celui de luan. il préparait sa proie, il se préparait à l'anéantir. les morgenstern sont au manoir, ils sont saint et sauf. luan n'avait rien pour se défendre. juste une très grosse migraine et cette voix toujours omniprésente. laisse-toi faire. la voix qui dicte la conduite du jeune homme depuis tout petit, celle qui manipule les fils invisibles. luan reprit son calme. « ça va elric ? tu as trop bu je pense » le blond se rapprocha de plus en plus de son interlocuteur. leur visage étaient collés à quelques centimètres près. tu vois, quand tu m'écoutes. la voix n'était que plus fière quand luan lui obéissait, mais c'est vrai que jouer les dragueurs le rendait plus confiant donc du coup, une proie moins aisée. fuir n'était pas la solution, juste amadouer elric. au fond, cette fête était sympa et luan n'avait aucune envie d'y partir. l'euphorie fit son come back et le blond se recula, se rendant compte qu'il était trop broche de l'inconnu rieur. il partit se resservir, devenant carrément accro au cocktail. « c'est vrai que c'est vraiment bon ce truc » il fallait, comme Elle l'avait dit, juste se détendre et se laisser faire. de toute manière, que pouvait-il lui arriver ?

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why'd you only call me when you're high

Elle lève les yeux au ciel à la remarque de la brune en face d’elle, un très maigre sourire sur les lèvres, et porte machinalement une main à son ventre, qui peinait à cicatriser correctement. Elle lui rend son sourire, sans trop savoir pourquoi – certainement parce que sur l’instant, elle trouvait que c’était la meilleure chose à faire. Elle étouffe un rire et reporte son attention sur le frère de son interlocutrice, alors que des images de lui en plus petits, adorable et silencieux, se forment dans sa tête. Et ça ne fait aucun sens. Comment pourrait-ce être possible ? Elle n’arrivait même pas à comprendre comment elle avait simplement pu l’imaginer. Inconcevable. Elle finit par ne plus réussir à contenir son rire, alors elle le lâche, les yeux inconsciemment plantés dans ceux de Thaddeus. Elle aurait aimé pouvoir voir ça. Ils avaient tellement peu parlé de leurs enfances, et jamais Azilis n’avait pensé à amener ce sujet sur la table. Parce que trop dangereux. Elle reporte son attention sur la dénommée Clarissa, alors qu’elle termine sa phrase, la forçant à froncer les sourcils. Le nom qui venait de franchir la barrière des lippes de la chasseuse lui était inconnu. Et Thad semblait parfaitement savoir de qui il s’agissait, le regard qu’il échangea avec sa sœur étant des plus explicites. La brune reprend un gorgée de sa boisson, et la rousse tourne les yeux derrière elle, vers Cora qui remplissait normalement son verre - retournant ce nom et tout ce qu’elle venait d’apprendre dans sa tête, encore et encore. Elle les observe alors que Clarissa recommence à parler, visiblement sans vraiment le vouloir. Compréhensible – et ses sourcils se froncent de plus belles. Le prénom qui revient, sous la forme d’un diminutif, sa  (leur) couleur de cheveux décrit comme une espèce de fétichisme… Le regard qu’elle adresse au sorcier se veut le plus interrogatif possible. Fallait qu’il comprenne, qu’elle était complètement larguée. « Décidemment, les secrets, c’est c’que tu fais de mieux… » C’était sorti tout seul. L’alcool ne la rendait pas seulement euphorique et souriante, mais aussi plus susceptible et plus acerbe. Elle rassemble toutes ses mèches par-dessus son épaule droite, en attrape une et l’enroule nerveusement autour de son doigt. Elle a soif. Et priait pour que Cora revienne vite avec son verre, histoire que ce malaise s’évanouisse.

COMMUN. LET'S PARTY

So baby be the life of the party. Come out tonight. There's no one standing in your way. We don't have to be ordinary, Make your best mistakes 'Cause we don't have the time to be sorry.

Un verre à la main, la musique qui l'emportait sur le reste, les soucis de l'humaine semblaient bien loin. Elle se fichait pas mal de ce qui pouvait se passer ce soir, tout ce qu'elle voulait, c'était s'amuser. Elle avait bien aperçu Thaddeus arriver, Nolan aussi et elle les entendit d'ailleurs appeler son nom au milieu de la foule. Elle prit un moment à réaliser que c'était bien à elle qu'ils parlaient, trop étourdie par les effets de sa boisson. Après quelques instants, elle finit par se décider à les rejoindre, alors qu'ils parlaient avec d'autres gens dont une rousse, et Clarissa qu'elle reconnut aussitôt du boulot. « Thaddeus, Nolan ! J'croyais pas vous voir ici ! » Elle s'était approchée, transportée dans un autre monde. Elle ne voyait plus les dangers potentiels. Tout ce qu'elle voyait c'était des gens venus faire la fête. Elle en oubliait que Nolan avait essayé par deux fois de la sacrifier... ce qui était un miracle en soir qu'elle soit debout ce soir pour danser. Et encore plus en sa compagnie. Elle se mouvait encore un peu au rythme de la musique, venant s'arrêter dans le cercle qui s'agrandissait. Certains allaient chercher à boire, d'autres allaient et venaient. Poppy, elle, jetait des coups d'oeil à Thaddeus comme la parfaite idiote de service. Elle ignorait comment s'était possible, mais elle ne voyait pas le sorcier, juste Thaddeus, son entraîneur de sport et ami. Le sang, la violence, tout cela avait été remplacé par la fête. Elle avala une nouvelle gorgée d'alcool et se rendit compte qu'elle venait de terminer son verre. Et merde... « J'espère que j'interromps pas une discussion philosophique, j'm'en voudrais, vraiment. » Elle leur lança un petit sourire, s'attardant un instant sur Thaddeus à se surprendre de le trouver plus attirant que jamais, avec cette irrésistible envie de danser qui se voyait dans chaque muscle de son corps.

Son sourire étirait sa bouche et ses lèvres lui faisaient presque mal à cause de ce rictus imposant. Une douleur qui ne lui était pas commune mais dont elle pourrait se retrouver demandeuse. Puis la vérité vint frapper Cora en plein visage; elle ne connaissait pas le bonheur. Ou si elle l'avait connu elle l'avait oublié. Elle avait oublié le sentiment de joie s'en prenant à ses tripes, chatouillant son estomac, heurtant ses joues. Ses moments de bien-être étaient rares mais la gamine se promit que cela changerait. Nolan Breslin, son nom résonne dans son crâne comme un écho redondant. Un nouveau sourire éclaire son visage, béat. Ses iris osent croiser celui du sorcier, y trouvant une lueur qu'elle avait auparavant omise. Puis lorsqu'il lui dit qu'il souhaitait qu'elle l'accompagne, une douce sensation vint s'emparer de son estomac, le serrant doucement. Une sensation inconnue, non familière. Puis une poigne s'empare de son bras, alors que la jeune femme se tourne doucement, lourdement vers la source de cette poigne. Son regard croise celui de sa meilleure amie qui lui demande de remplir son verre, la chasseuse hoche la tête en signe de réponse, un rictus toujours imprimé sur ses joues. Puis elle se tourne de nouveau vers Nolan; le suivant jusqu'au stand de boissons qui trônait sur la plage. Ses pupilles se posent de nouveau sur le visage du Sorcier, osant croiser son regard. « Ce que tu prends, je te fais confiance. » ajoute-t-elle, avec une pointe de finesse. Elle papillonne du regard, puis son sourire se fait en coin, sans qu'elle lâche le sorcier des yeux. Une attitude qui n'aurait pas su être sienne, en temps normal. « Oh, il ne vaut mieux pas savoir. » elle glousse la gamine, puis elle se sent ridicule. Mais elle sent l'alcool qui coule dans ses veines et sa béatitude lui revient en quelques secondes. « Et vous, les sorciers? Il paraît que vous buvez le sang de vos victimes, heureusement que j'ai eu de la chance la dernière fois. » elle sait que c'est faux, Cora, mais elle s'en fiche. Elle se fiche de tout dorénavant et se contente de profiter de la fête qui bat son plein. Qui coule dans ses veines.

Lulu ne trahi aucune surprise, aucune connaissance de tes dires ou l'alcool t'empêche de les voir, reprenant une nouvelle gorgé il confirme ce que tu as lu en lui. "Laisse tomber." S'il ne comprend pas, rien ne sert de lui forcer la main, il peut-être ce qu'il veut, il n'a pas l'air bien méchant. Vidant ton verre d'une traite, le monde change autour, tes pieds semblent quitter le sol, sa voix résonne dans l'air. "Non, je vais très bien." Pas de quoi s'inquiéter, l'alcool, nerf central de tous les problèmes que tu causeras ce soir, commence à te rendre légèrement malade, mais ton esprit te rassure vite ‘Tout va bien' te dit tu. L'inquiétude vous rapproche, son souffle se fait sentir sur ta peau chocolaté, vos regards s'intensifient l'espace d'une seconde suspendue dans l'air. Avant que son visage ne se détourne. Sans réellement comprendre ce qu'il vient de se passer, tu le suis et poigne dans un nouveau verre plein. "Trop bon. Nerys à bien fait du bon boulot." Les sons résonnent autour de toi, fessant vibrer ton cerveau. D'une gorgée, tu chasses le trouble insinué dans ton esprit, cette tension qui a existé entre vous. Ces hommes te perturbent, t'avance dans un monde inconnu jusqu'alors, sans trop comprendre tu continues à t'amuser avec lui, fêtant un jour étrange. "Tu crois qu.." Oubliant en une seconde ce que tu voulais dire, une expression troublée sur le visage, tu l'admires lui et ses yeux bleu, son visage, son corps. Cédant peut-être à une de ses tentations que tu t'es toujours refusé.

   

Let's party
   ft. beaucoup trop de sorciers
   
   

   

(◊) Ce ne sera peut-être une surprise pour personne mais tu n'as pas envie d'être là. Les plages de Bray ne t'ont jamais transcendée, surtout quand tu conduis et que tu te doutes que le retour t'incombe également. Est-ce que qui que ce soit dans cette assistance a plus de vingt-cinq ans ? Tu accorderas des vingt-six. Ah, et un mec un peu plus loin là a l'air vaguement plus vieux. Quel miracle. Le gros problème c'est surtout que tout ça c'est rempli de sorciers. Des sorciers juvéniles. Une compilation du pire quoi. Comment veulent-ils que tu sois heureuse ? Ils s'en foutent. Ils veulent juste que tu aies l'air heureuse pour pas les faire chier. Mais tu n'es pas heureuse. Et tu vas les faire chier. La raison pour laquelle tu es là si tard c'est que tu as essayé de ne pas venir. Vraiment. Tu as même supplié. Sauf que Robyn était bloqué sur son idée de venir. Pour une fois qu'il a envie de sortir dans un contexte plus sociable que le bar tout seul, il faut qu'il choisisse une fête de sorciers pré-pubères. Pourquoi tu as tout fait pour éviter que ce garçon subisse de mauvaises influences (ie. ses compères de race et je ne parle pas des égyptiens). C'est peut-être sa crise d'adolescence. Il a essayé de te convaincre que tout le monde ayant été invité, il y aura aussi des loups. Pas convaincue tu es. Pourtant c'est si rare qu'il ait le courage de sortir, faire la fête et parler à plein de gens... Tu as fini par céder. Comme on autorise le chiot à monter sur le canapé. Bien sûr Félix t'a laissé tomber ce sale traître il n'allait pas bouger ses fesses poilues. (ses fesses ne sont pas réellement poilues, c'est d'amertume que je dis cela) Puis qui sait Robyn tirera peut-être enfin un coup ce soir. Tu veilleras à ce que ce ne soit pas un sorcier. C'est pour ça que tu es là avec l'air du parent traîné à un goûter Reine des Neiges. Pour veiller sur ton colocataire d'adoption. Faudrait pas que les sales gosses ruinent son éducation parfaite. Alors tu vas veiller au grain en bon chien de garde. Quand tu arrives sur les lieux tu détestes déjà ça. Tu veux refuser le verre à l'entrée en disant que tu conduis pour le retour mais tu te heurtes à un mur. Pas de verre pas de fête. Ils sont beaux les jeunes tiens, Sam celui qui ne boit pas ça ne leur dit rien ? Tu espères que quelques sorciers crèveront sur le chemin du retour d'un accident automobile, ils le mériteraient bien. Peu heureuse tu avales le breuvage tendu cul sec en ayant au préalable reniflé pour détecter une potentielle présence d'aconit. Et d'un coup... Tu te sens beaucoup plus heureuse. Moins gronchon. Ceci dit, tu détestes toujours autant les sorciers en bavoir qui t'entourent. « T'éloigne pas Robyn. »
   

© ACIDBRAIN

décider de mettre un haut blanc n'était probablement pas le meilleur choix, bien que tu ne pouvais prévoir que du liquide se retrouverait sur celui-ci. quoi qu'en y réfléchissant, c'était un risque à prendre. alcool et agilité ne font rarement bon ménage. même si en l’occurrence, c'est un peu de ta faute. tu fixes l'homme en face de toi, qui boit alors le reste de son cocktail. il ne reste pas grand chose, mais ça devrait faire l'affaire. il n'a pas l'air de vouloir sauter sur tout ce qui bouge. et au cas où, tu garderas un oeil sur lui. voilà, mission accomplie. donc tout ça, c'est ton oeuvre je parie? tes lèvres s'étirent en un sourire fier. très fier. ton oeuvre. s'il voulait te flatter, il n'aurait pu mieux faire. tu hoches la tête, gardant ce fameux sourire éclairant ton visage. qui d'autre? suivant ses gestes, tu remplis à nouveau ton verre qui s'est retrouvé vide un peu trop précipitamment. tu le portes ensuite à tes lèvres et en sirotes une gorgée. c'est toujours mieux que de parler de ton aura. blanche, brillante. c'est presque beau. le verre toujours à tes lèvres, tu arques un sourcil. tu baisses ta main, légèrement. presque? si on parle uniquement de mon aura, elle est magnifique. s'il y a bien une chose qui te plait chez toi, c'est elle. ce qui peut paraître contradictoire lorsque l'on sait ce que tu ressens face à ta condition.

Les paroles de Cora font sourire Nolan. Elle lui fait confiance. Ça a le don de l'amuser, de se dire que la jeune femme qu'il a tenté de sacrifier à la dernière lune puisse lui accorder une telle chose. Surtout qu'elle ne le connaît pas, qu'elle ne l'a jamais vu avant cette fameuse nuit. Mais il ne discute pas, il n'est pas d'humeur à le faire. Ni en état, d'ailleurs. Alors le sorcier se contente de sourire un peu plus à la brune, tandis qu'il se saisit de leurs verres pour les remplir. Son regard s'attarde sur les bouteilles, il en prend une un peu au hasard et en verse dans les gobelets. Incertain sur le dosage, il repose tout de même la bouteille avant de se saisir d'un autre mélange. « C'est dommage, j'avais envie de savoir. » Un nouveau sourire, tandis qu'il plonge son regard dans le sien. Nolan ne sait pas ce qu'il y cherche, mais ça le satisfait. Un sourire en coin vient éclairer son visage tandis qu'il reporte son attention sur leurs verres. Il termine le mélange tandis qu'un rire échappe ses lèvres. Le breuvage dans les gobelets a une étrange teinte rouge, bien loin de la couleur du sang, mais c'est une coïncidence plutôt amusante. « Justement, j'me suis dit que je te ferais goûter un petit cocktail à l'hémoglobine. Peut-être que ça t'aidera à mieux nous comprendre. » Comme si quelqu'un pouvait les comprendre. Il a parfois du mal à se comprendre lui-même. Au fond, il ne peut pas vraiment en vouloir aux chasseurs. L'inconnu effraye toujours, surtout lorsqu'il tue. Mais les sorciers ne le font pas par choix, mais bien par obligation. Un instinct de survie, en quelque sorte. On ne leur a jamais demandé leur avis, au fond. Alors qu'il lui tend son verre, Nolan en profite pour effleurer la main de Cora. Leurs doigts se touchent, l'espace de quelques secondes. Sa peau est douce, mais le sorcier ne s'attarde par là-dessus. Ils trinquent, puis le blond porte le verre à ses lèvres, avant d'en boire une bonne gorgée. Il a peut-être légèrement exagéré sur la quantité d'alcool, mais le mélange est plutôt convaincant. « Alors, convaincue par mon cocktail? »

Pas de poignards, enfin. Ca laisse trop de tâches. En vrai, l'idée le tentait plus que de raison, et plus qu'il n'aurait voulu l'avouer. Comme si tous ces fantasmes étaient décuplés sous l'effet de l'alcool. Mais c'était comme s'il était possédé. Son esprit lui dictait une conduite appropriée, mais son corps n'en faisait qu'à sa tête. Cela ne l'affectait pas que lui, de toute manière, alors pourquoi se gêner ? L'alcool ne savait que trop bien déliait les langues, toutefois. Clarissa en était la preuve parfaite. Thaddeus ne savait pas comment réagir face à ses accusations, déguisées en ironie, ou en cynisme. A vrai dire, il ne savait plus trop. Le breuvage s'invitait dans tous ses pores, perturbant ses sens et sa raison. Mais les paroles de sa soeur ne restèrent pas en suspens. En réalité, elles lui firent bien plus mal qu'il ne l'aurait avoué. Et sous l'effet de la boisson, il se contenta de lui offrir un sourire béat, tel un idiot - bien que son cerveau lui hurlait de réagir et de protester. Elle avait raison, au fond. Et il n'était pas sans savoir, qu'un jour ou l'autre, l'ombre au tableau finirait par ressortir. Misty. Cette soeur qu'il avait sauvagement assassiné, sans même savoir pourquoi ni même s'en souvenir. Mais il ne regrettait plus son geste. Il regrettait seulement que cela du être elle. Misty. C'est vrai qu'elle avait de très jolis cheveux. Il se souvenait d'elle. Très clairement. Trop clairement, peut-être. Les aînés de la fratrie, toujours très proches. Après tout, il ne pouvait pas lui en vouloir. Elle avait seulement voulu s'assurer qu'il n'était pas en danger. Amen. Il ne releva pas sa seconde remarque, bien trop occupée par Poppy qui venait de les rejoindre, et par les regards qu'elle lui lançait. Regards qu'il s'empressait de rendre, sans même aucune gêne. En temps normal, se retrouver entourée de sa soeur, de son ancienne amie (qu'il ne savait plus vraiment comment qualifier, à vrai dire) et de celle qu'il aimait plus que de raison, l'aurait rendu mal à l'aise, voire à la limite de la crise cardiaque. Mais pas à cet instant. Pourquoi s'en soucier. Ces jeunes femmes-là s'appréciaient toutes, n'est-ce pas ? Oh well, maybe not. Serais-tu jalouse, Azi ?  De ma propre soeur ? Il lui adressa une moue moqueuse, avant de s'emparer du verre de la blonde, avec laquelle il ne pouvait s'empêcher de se lancer dans un jeu de regards et plus si affinités. Tiens, toi aussi ton verre est vide. Quelle coïncidence ! Un énième sourire béat -quoique sincère- se dessina sur ses lèvres, et il prit les mains de l'humaine dans les siennes. Aucune crainte à avoir. Je préfère passer du temps avec toi. C'est comme s'il avait complètement oublié Azilis et Clarissa, pendant un instant.

COMMUN. LET'S PARTY

So baby be the life of the party. Come out tonight. There's no one standing in your way. We don't have to be ordinary, Make your best mistakes 'Cause we don't have the time to be sorry.

L'humaine s'était jointe au groupe sans vraiment faire attention aux autres visages, ne reconnaissant que pour le moment sa collègue de travail et Thaddeus. Qu'elle n'arrivait pas à quitter des yeux. En temps normal, elle aurait été gênée, aurait fait des remarques plus embarrassantes les unes que les autres mais pas ce soir. Elle avait l'impression d'être une autre personne. Ne se souciant pas de savoir qu'il y avait plus d'un sorcier dans la foule. Elle voulait seulement s'amuser, oublier le monde effrayant, là dehors. Ayant à peine rejoint le groupe, elle ne réalisa même pas qu'Azilis en faisait partie puisque déjà, Thaddeus attrapait son verre et elle plongeait son regard clair dans le sien, carrément amusée. Il avait du culot. Ça ne lui déplaisait pas. Lui aussi avait besoin d'un autre verre ? En réalité, Poppy n'en avait prit que deux jusqu'à maintenant et déjà, elle avait l'impression d'être plus ivre que si elle avait bu dix tonneaux de bières. Chétive comme elle, ça ne lui en prenait pas beaucoup pour finir comme cette fille qui s'endort dans le bain à la fin d'un party. Il ajouta qu'elle ne les interrompait pas et préférait passer son temps avec elle. En temps normal, elle aurait rougit mais elle avait déjà les pommettes rosées par la boisson qu'elle avait avalé. « Tu vas faire des jalouses à me donner toute ton attention comme ça, Thaddeus. » Alcool ou non, elle finissait toujours par ajouter le premier truc qui lui passait pas la tête et elle ne put s'empêcher de reprendre. « Mais c'pas moi qui va s'en plaindre. » À moins qu'une jalouse ne se mette en tête de l’assassiner ici et maintenant, Poppy aimait bien avoir toute l'attention du sorcier. Elle avait plongé son regard dans le sien, pas du tout gênée par la présence des deux filles à leurs côtés... Dans son état, elle ne faisait pas attention à grand chose et le Killingworth avait aussi le don de lui faire perdre la tête... comme s'il lui avait jeté un sort.

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why'd you only call me when you're high

La figure blonde qui vient de s'avancer vers eux, Azilis sait qu'elle aurait dû la reconnaître tout de suite. Elles avaient passé pas mal de temps ensemble, alors qu'elles n'étaient qu'adolescentes et lycéennes. Mais son cerveau engourdi par l'alcool l'empêchait de mettre un nom sur ses traits et ses yeux. Elle s'y concentrait si fort qu'elle remarquait à peine l'étrange tension qui grandissait entre elle et le sorcier - son sorcier, que l'éthanol lui soufflait. Quelque part dans un coin de sa tête, elle s'indignait. Ils se tenaient la main, se regardaient plus langoureusement qu'ils n'auraient dû, et elle n'arrivait pas à s'empêcher de penser que ça aurait dû être elle. Elle cherche son nom, encore et encore, ignorant leur échange - jusqu'à ce qu'enfin, les lettres se dessinent presque devant ses yeux.  « Poppy. » Ouais, c'était ça. Ça sonnait bien, ça lui allait bien. Elle ricane, pointe son doigt vers la jeune femme, sans faire disparaître son sourire. « Poppy Andersen ! Mais c'est génial de te voir ici ! » Si seulement elle pouvait se tenir un peu plus loin de lui... Et puis, elle fronce les sourcils, agite son index à plusieurs reprises, toujours en la désignant. « Mais dis-donc, t'étais pas partie je sais plus où pour je sais plus quoi, toi? »