J’avais passé le plus claire de ma matinée à aider ma grand-mère à repeindre le portail de la maison, et vue comme elle était fatiguée, en gros je m’étais tapé tout le boulot seul. Mise appart donner des ordres elle n’avait pas fait grand-chose celle-là. Une foi avoir fini, j’avais alors prit une douche pour m’enlever de toutes ces taches de peinture blanche que j’avais sur les mains et ne pas sentir cette odeur forte sur moi. Je n’avais alors plus adresser un mot à nanny, à peine rentrer au pays qu’elle recommençait à jouer les mères poules et critiquer les moindres de mes faits et gestes. Ne voulant plus supporter ça une minute de plus, j’avais rapidement enfilé un jean slim troué sur les genoux, un tee-shirt des plus simples blancs, une paire de converse blanche allait aussi faire l’affaire. J’attrapais mon sac et mon bombers noir posait sur le porte-manteaux de ma chambre et lâchait un rapide en mettant ma veste « A plus tard » à cette vieille peau. Une fois sorti de la maison, je remarquais que la température et la météo n’était plus au rendez-vous aujourd’hui, je soupirais, le temps de prendre une douche et le minuscule soleil était déjà plus là ? J’ouvrais alors le coffre de mon scooter pour y prendre mon casque, je le fixais sur ma tête et allumer le contact, j’étais enfin parti.

Ne sachant où aller avec ce temps merdique, je me dirigeais tout droit vers le centre de Glencullen, aujourd’hui il n’y avait pas grand monde dans les rues, je comprenais bien les gens, qui aurait envie de sortir avec ce temps de chien mouillé ? Si j’avais eu le choix, je serais resté au chaud aussi, mais avec cette vieille chouette sur le dos, je préférais me geler dehors qu’être avec elle. Une chose de bien, juste au moment où je cherchais une place pas trop éloignée de là ou je souhaitais aller, une grosse bagnole s’en alla et me laissa place, j’attachais mon scooter au plus proche poteau avec ma chaine anti-vole et me dirigeais rapidement casque en main vers le Books & Coffee. J’allais saluer alors la gérante, elle fut étonnée de me voir ici, je lui expliquais alors un peu ce que j’avais fait au courant de l’année que j’avais passé à Londres, je lui disais aussi que j’étais là pour ma grand-mère, elle me proposa alors d’aller m’asseoir et qu’elle m’offrait un chocolat chaud pour mon retour, je prenais donc place dans l’un des boxes et regardait par la baie vitrée les quelques personnes qui se baladaient dans les rues de la ville.

La tête posait sur la paume de ma main, je me rendais compte qu’ici, en un an, rien n’avait changé, j’avais l’impression que le temps restait figée ici, personne ne changeait que ça soit le maire de la ville, la serveuse du Books & Coffee tout était exactement comme je les avais laissés l’année d’avant. Un bruit me sorti de mes pensées, la clochette qui tintée lorsque quelqu’un rentrait dans les lieux, je tournais alors la tête, curiosité un jour tu me tueras… Je voyais ce jeune homme au teint basané s’avancer vers le comptoir, sa tête me disait étrangement quelque chose, j’étais sûre de l’avoir vue très récemment… je faisais de mon mieux pour m’en souvenir… De toute façon, en 15 jours je n’avais pas fait grand-chose, j’étais aller au centre-ville faire quelques papiers, j’étais aller à l’université m’inscrire à certains cours et puis j’étais passer en coup de vent à la soirée sur la plage…. BINGO ! La soirée sur la plage, c’est de là que je connaissais sa tête. J’attendais qu’il tourne sa tête vers moi pour être sûre de mes dires, et ce fut sans étonnement que je ne me trompais pas, c’était bien lui, le magicien de la soirée sur la plage.

Alors que celui-ci prenait place à une table d’écart je le regardais toujours du coin de l’œil, surveillant s’est faits et gestes, un peu comme une espionne mais alors très mauvaise, car il se tourna et me fixa un sourire aux lèvres, du style ‘je te vois me fixer de tout à l’heure…. ‘ Je lui souriais alors à mon tour et tournait pleinement ma tête vers lui. « Désolé d’être un peu trop curieuse… » Je voyais alors le livre posé sur la table, un livre des comtes de Saleem, je pointais alors du doigt le livre « Sympa ta lecture, c’est de là que tu sors ta magie ? » Je lui faisais un clin d’œil pour lui faire comprendre que je l’avais vu à l’action le soir de la fête sur la plage faire des tours de magie avec les objets.

Enfin un jour de congé, aujourd'hui tu te le permet. Aucune cérémonies macabres à préparer et aucun cadavres à aller chercher aujourd'hui, tu te reposes. Malgré tout, tu t'es levé tôt, tu n'as jamais été douer pour passer des heures dans ton lit, à rêver d'une vie meilleure. Souvent quand tu te laisses le temps de réfléchir à ta vie, tu te mets à déprimer, à repenser à ce qu'aurais été ton existence si elle n'était pas morte… Bref, tu tes maté des films toutes la matinés jusqu'à en crevé, certain sur les sorciers. La manière dont il brule les sorciers est complètement irréaliste, il est impossible d'en mourir. A moins d'être un sorcier de l'eau, il est presque impossible de mourir à cause du feu quand on y pense bien. La terre et l'air peuvent servir à étouffer les flammes. Ce truc-là t'interpelle, quand on y pense bien, tous ces gens aillant été bruler vif sur ces bucher ne devait être, au final, que de simples humains incapable de la moindre magie sinon d'être médium. Cette idée se tord et se retord dans ta tête, encore et toujours. Cette vaste blague qui est une partie si importante de l'histoire ne serais qu'un mensonge, qu'une illusion afin que les faibles humains se croient capables de tuer les sorciers de manière si simpliste .

Tu te lèves, te laves et prend des vêtements. Une sortie au Books&Coffee ne te ferais pas de mal. D'un saut en voitures tu te retrouves au centre-ville, presque vide, c'est normal par un temps pareille. Heureusement que tu as pris la voiture, vu les nuages il va bientôt pleuvoir à grosse goutte, voir neige par un telle froid.
Le tintement de la cloche indique ton arrivée au Books&Coffee, peu de monde évidemment. Tu commandes un café avant d'aller t'asseoir dans un coin isolé avec ton livre sur l'histoire de Salem. Une femme te regarde, du coin de l'oeil. Un bien mauvaise tentatives d'être discrète, tes lèvres se pince en un sourire lui indiquant qu'elle est ridicule, que tu as remarqué son petit manège. Sans hésiter elle te renvoie un sourire désolé. Malgré toi elle pointa du doigt le livre que tu tenais en mains, hurlant dans le magasin que tu as des pouvoirs. Ton sang ne fait qu'un tour, ton coeur bat vite, trop vite pour que ce sois normal. Ton visage a dû te trahir, trahir ta surprise à ce que quelqu'un te parle de magie comme ça, sans raison apparente. Surtout qu'elle est humaine, comment peut-elle savoir qui tu es, est-elle chasseuse ? Non, les chasseurs ne seraient pas aussi inconscient, enfin tu l'espères.

Toutes ces questions ce bouscule dans ta tête, avant d'être frappé par un souvenir lointain, une fois où l'on aurait pu te voir utiliser la magie, une fois où plus rien ne comptait. La fête sur la plage. Tu te lèves et va t'asseoir en face d'elle, cette folle qui te parle de magie comme si c'était normal. ''Ecoute, je ne vois pas de quoi tu parles, effectivement ce livre parle de magie, mais je ne vois pas le rapport avec moi.'' Ta bouche se tord en des sourires se voulant confiant sans l'être, le regard fouillant, tu te dis qu'elle peut juste être folle ou avoir confondu. Ton explication ne semble pas l'avoir convaincu, c'est sur, elle t'a vu à cette fête. Plus jamais tu n'iras à une fête de Nerys, elle met toujours un bordel incroyable quoi qu'elle fasse. ''Tu dois savoir que la magie n'existe pas, c'est ridicule.'' Cette fois c'est ta voix qui doit te dément en une voix rauque, tu sens ta gorge s'assécher à chaque nouveau mensonge. T'es foutu, cette fille va te balancer au chasseur si elle découvre la vérité, pourquoi t'avait été à cette putain de fête.

Je m’attendais à beaucoup de réaction, qu’il soit indifférent ne sachant même pas de quoi je lui parlais, qu’il ricane en sachant exactement de quoi je lui parlais justement mais alors je n’avais pas soupçonné une seconde qu’il puisse se sentir à découvert. Je fronçais les sourcils, essayant de déceler dans son regard le souci. Je n’avais rien dit de méchant, si ? Je ne comprenais vraiment pas ce retournement de situation. Il y a quelques secondes il souriait me voyant curieuse et dès que le mot magie était sorti de ma bouche il était resté sous le choc. Toujours et encore trop curieuse je regardais de plus près la couverture du livre, il paraissait si ancien ce livre, comme-ci il était sorti d’une époque antérieure à la nôtre, le genre de livre que j’avais eu l’occasion de voir dans Sabrina l’apprenti sorcière… C’était hyper drôle de voir un garçon lire ce genre d’histoire fantastique, j’étais vite tirée de ma douce contemplation de la page de garde par la voix de mon interlocuteur, cassante au départ mais se radoucissant par la suite, je remontais mon regard vers ce garçon en souriant. « Si il y a un rapport ! Tu es toi-même magicien, je t’ai vue de mes propres yeux ! » Là, son visage se décomposait carrément, je voyais ses mains s’agrippait au bois de la table, il était bizarre quand même, quoi de mal à faire partie d’une compagnie de cirque ? Essayait-t-il de m’hypnotiser en me disant que je devrais savoir que la magie n’existait pas ? J’haussais les épaules en souriant, je lui disais tout doucement, pour que lui et rien que lui entende mes paroles. « Je ne crois que ce que je vois, et toi… T’es un super bon magicien ! » Son sursaut suite à mes paroles me fit rire je me reculais tout en gloussant sur ma chaise.

J’avais l’impression de le gêner en lui parlant de ça, il voulait surement garder sa passion de David Coperfield pour lui-même, il ne valait mieux pas trop insister pour le moment et discuter d’autre chose. Je décidai de me lancer en me présentant. « Je m’appelle Eva… et toi ? » Je lui faisais mon plus beau sourire et lui coupait la parole « Laisse-moi deviner …. Tu t’appelles ….. Merlin l’enchanteur ? » Sacré moi… je n’en ratais pas une, nos boissons arrivèrent en même temps, la serveuse nous gratifia d’un sourire tout en posant nos boissons respectives devant nous. J’attrapais alors ma tasse de chocolat chaud et en buvait une gorgée. « Ça fait du bien de boire un truc chaud avec ce temps… J’avais oublié qu’ici, on ne rigolait pas avec l’hiver… » Je tournais alors mon regard vers la baie vitrée, la pluie commençait à tomber, les gens se précipitaient dans les boutiques ou dans leurs véhicules le plus rapidement possible. Je retournais vite à mon occupation principale, l’interrogatoire et taquiner ce jeune homme qui courait à toutes mes remarques. « Tu as appris ce que tu sais faire dans un cirque ? C’était hyper réaliste ce que tu faisais avec les objets. » Je reprenais une gorgée de ma boisson, le fixant pour en savoir plus sur ses tours de magie.

Un nouveau coup t'es portés, elle te crache au visage que tu es sorciers, seulement elle dit magicien. Ce détail essentiel t'échappe, les chasseurs vous appelle sorciers et non magicien. La paranoïa te prend et joue avec toi comme on jouerais avec un pantin. Te persuadant seule que ton opposante sait tout, qu'elle t'a mit à nus, la moindre de tes pensées ne lui échappe pas. Ton corps pourrait se disloquer sous la tension, ton esprit se heurte à cette torture que la blonde t'inflige. Ce sourire amuser par tes tourments te donne des envies de meurtre malgré tous tes interdits. Elle se penche vers toi alors que tu tentes de briser la table par la seul force de ta terreur. Ces chuchotements flotte dans l'air avant te t'atteindre. Ces mêmes chuchotements te faisant sursauter d'effroi alors qu'elle se moque de toi et de tout ton être en retournant à sa place. La torture n'en finis plus, elle se moque éperdument de toi, elle te rit au nez, son assurance te révulse. Tu la fixes, droit dans les yeux, un semblant de haine mélanger à ta peur transperçant tes orbites creuses.

Après quelques secondes à la contempler dans toutes son horreur, elle se présente. Quoi !? Quelle malade ferais ça, elle peut être ce qu'elle veut, elle s'amuse avec toi, tu n'es qu'un passe-temps pour elle. Finalement, tu pourrais la tuer, un telle être ne mérite pas la vie. Non, tu n'as aucun droit de rendre la justice. Elle te demande ton prénom, tu voulais l'envoyer balader, d'un revers verbale acerbe. Elle ne te laisse pas le temps, te coupant dans ton élan. T'insultant à nouveau te parlant de Merlin l'enchanteur. Des gouttes de sueur perle sur ton front, t'es à deux doigts de craquer, la prochaine insulte seras celle de trop, celle qui te retransformera en ce monstre que du passé que tu exècres.

Sa boisson ?... Ton esprit bug un instant, de quoi parle-t-elle… que veut-elle à la fin, pourquoi te parle d'elle du temps, de son café. "Ou…Oui." Prononces-tu, indubitablement, comme mis au sol par cette dernière parole . Tu t'attendais à un ultime affront, à cette excuses te permettant d'user de ta magie pour la tuer et pourtant, elle te parle de manière amicale. Un piège. Maintenant, elle te parle de cirque, mais sait-elle seulement de quoi elle parle au final ? Tu n'acquières pas le pouvoir de contrôler l'air, de percevoir le monde en son entièreté au cirque. Le réalisme ? Evidemment, ce sont de vrais pouvoirs. MAIS QUELLE SOTTE PEUT-ELLE ETRE A LA FIN. Cette discussion te mets les nerfs à vif, tu n'y comprends rien, elle ne comprend rien. Tu te lèves d'un bond "Mais de quoi tu parles à la fin ? Tu es qui bordel !?" Cries-tu complètement désespérer face à cette femme aux allures de simple humaine. Comment fait-elle pour te mettre à bout comme sa ? Les rares badaud du café porte leur attention sur toi. Tu attires plus l'attention que si tu ne fessais rien, est-ce là son but? Ignorant les regards désapprobateurs, tu te rassieds doucement sur ta chaise, sondant les prunelles de ton adversaire à la recherche de la moindre réponse, de la moindres chose te permettant de comprendre ce qu'il t'arrive. Pourquoi t’inflige-t-elle cette souffrances ?

Etais-je en train de discuter avec le garçon le plus étrange de la ville ? De l’univers peut-être même ? Certainement, il était tellement bizarre, je me demandais même si je devais continuer à lui parler. Peut-être venait-il de sortir d’un asile ? Je commençais moi-même à stresser face à ce fou furieux. Je reculais un peu ma chaise, ayant crainte d’une réaction un peu trop forte de sa part. Il ne m’avait même pas dit son prénom… Il me regarde avec haine… Me connait-il ? Suis-je une proie ? Mon dieu… mais pourquoi suis-je tant sociable par moment ? Je n’aurais jamais dû lui parler, ni même le regarder tout simplement. Je riais avec lui, et lui il me regardait hyper sérieusement. Je ne savais plus vraiment comment agir face à lui, il ne fallait pas que je perde la face, ni que je m’en fui en courant… J’étais quasiment sûre que si je m’en allais, c’est lui qui allait me suivre et non merci la course poursuite, j’étais pas très rapide, et vue le temps à l’extérieur, si je courais un peu trop je risquais de glisser avec cette satané pluie. Satané… Satan… était-il un protagoniste du maitre des enfers ? J’en avais des sueurs froides dans le dos, j’avalais ma salive lentement et lui disait alors avec un sourire, un peu forcée pour ne pas lui montrer ma peur surement visible à dix mille kilomètre. « Tu ne m’as toujours pas dit ton prénom, le vrai, pas celui que je viens de t’inventer… »

Heureusement pour moi, j’avais déjà en main ma tasse, Il s’était lever faisant presque basculer la table au sol. Ce mec était complètement fou, avait-il conscience que nous étions dans un lieu public ? Je ne comprenais vraiment plus rien. Pourquoi était-il dans cet état ? Je ne savais pas que les magiciens de cirque prenaient la grosse tête comme ça… Je pensais qu’ils étaient gentils les gens du cirque moi… Je devais surement être tombé sur le pire des crétins surtout. Je soupirais un coup, j’étais complètement perdue et apeuré par la réaction de cet inconnu. « Du calme… Je voulais juste en savoir plus sur les tours de passe-passe... Mais bon, laisse tom.. » Heu, deux seconde, venait-Il de me demander qui j’étais ? sur un ton calme tout en s’asseyant ? Il le faisait exprès ou quoi ? Il devait être possédé, aucune autre possibilité était envisageable. Je m’étais présenté 1 minute avant. Je le regardais les yeux écarquillés comme deux soucoupes volante. « Je t’ai dit que je m’appelais Eva il y a environs … 48 secondes… Contrairement à toi, qui ne m'a rien révélé de toi.» j’haussais un sourcil, là, il se sentait con, je le voyais dans son visage que lui-même savait qu’il était parti trop loin. « J’ai toujours étais intrigué par les magiciens de cirque, cabaret, je n’arrive jamais à comprendre la combine, comme je t’ai vue faire à la fête sur la plage je voulais juste en savoir plus… » Je fronçais alors les sourcils, nous étions tous les deux complètement perdu, de quoi pouvait-il croire que je parle ? Etant moi-même sur les nerfs à force de le voir dans cet état je lui demandais d’un ton suspicieux, je pointais mon doigt vers lui. « Et toi de quoi parles-tu ? Tu croyais je parlais de quoi hein ? » J’avais les yeux plissés, cherchant à trouver ce qu’il cachait, ce qui était mission impossible, malheureusement, je n’avais pas des rayons laser à la place des yeux et je ne pouvais pas lire dans les gens.

Sans gêne, j’attrapais alors son livre et lisait la quatrième de couverture, je n’y comprenais strictement rien, s’était écris dans une vieille langue latine, ou je ne sais quoi d’ailleurs, le livre sentait la vieille sorcière et la poussière. Je le repoussais vers lui. « Je pensais que tu lisais un roman du genre Twilight mais non… je comprends mieux ta peur, tu lis des choses louche, tu essaies d’apprendre la magie noire peut-être ? Ne serais-tu pas influencé par The Vampire Diaries ? » Là, actuellement, je devais avoir la tête d’une psychologue et lui il était mon cobaye. Il était tellement louche que je ne pouvais m’empêcher de continuer avec mes questions qui étais, je dois l’avouer aussi étrange que son comportement.

Tu ne sais toujours pas qui est cette fille, ni pourquoi elle t'a interpeller. S'il se révèle qu'elle n'est qu'une simple humaine sans aucun lien avec le surnaturel, si elle croit réellement que tu es un magicien de cirque. Non, c'est impossible, même un humain comprendrais qu'il se passe quelque chose d'étrange en voyant un homme faire voler les autres dans les airs. Dans tous les cas, elle doit désormais te prendre pour un malade, qui s'emporte pour un rien. son visage tordu dans un sourire forcé, elle te demande de te calmer, elle doit être apeurée par ton comportement, ce qui est compréhensible. Subtilement, elle répète son prénom, Eva, tout en te rappelant que toi, tu n'as toujours rien dit sur toi. Alors que tu l'as directement agresser, tu ne t'es même pas donner la peine de décliner ton prénom. "Dé...désoler, je m'appelle Elric." Sans visage reflétait désormais la même chose que celui de tous les autres client, entre désapprobation et curiosité, le sourcil levé. Vous êtes aussi perdu l'un que l'autre, c'est sur maintenant, elle n'est qu'une humaine te prenant pour un simple magicien, comment tu as pu être aussi faible et t'emporter pour de simple mot, sans rapport avec les sorciers. Tout ce qu'elle voulait, c'était apprendre des tours de passe passe, malheureusement, tu n'en connais aucun, espérons qu'elle ne te demande aucune preuve... Tout en te pointant du doigt, elle te demandant de quoi tu parles. MERDE. Le calme revenus en toi repart aussi vite, elle se doute belle et bien de quelque chose tu es foutu, tu dois vite trouver une réponse convaincante. Surpris par sa question tu commences a parlé dans un bégaiement incroyable. "Bhe.. eh .. je .. je parle de la mêmes choses que toi, évi.. évidemment." Manque que le sifflement genre 'Je suis paaaaas du touuuut magicieeen' et tu serais parfait et une petite pancarte aussi, pour l'effet sympa. On avait dit convaincant et toi tu lui sors une réponse digne des pires nanars que t'ai pu voir..

Ses yeux ce fermes en deux petites fentes, son regard tente de pénétrer ton âme, une sensation fortement désagréable. Tu cherches désespérément quelque chose à lui raconter, un quiproquo, tout simplement, mais comment un simple quiproquo pourrais t'emmène à réagir de la sorte? Sans aucune honte, elle prend ton livre, sans que tu puisses protester ou même pousser un "Hé" d'indignation. Après avoir vu la quatrième de couvertures, surement illisible pour elle, ton interlocutrice repose le livre devant toi. Elle te lance des piques sur le livre, se voulant peut-être blagueuse et pourtant, si proche de la vérité. "Ahah, la magie noire, comme si ses trucs là existait. Je ne suis qu'un simple magicien, pas un démoniste." Roulant des yeux, tu ne fais même pas attention à la petite allusion à Vampire Diaires, une de ces séries que tu ne regarderas jamais. Enchainant mensonge sur mensonges tu tentes de bifurquer vers autres choses, autant faire subtil, comme tu le fais depuis le début. "Tu habites Glencullen?" Une question super intéressant et absolument pas louche, bien joué Elric, tu es officiellement aussi bon menteur que Pinocchio.  

Enfin il se présentait, je ne connaissais personne portant son prénom, il était pas commun et pourtant il lui allait bien, oui pas commun comme son caractère un peu… je me détendais alors, comme-ci le fait de savoir son prénom effaçait le fait qu’il soit aussi étrange. Je levais alors le regard vers lui, je l’examinais, toujours et encore je remarque alors qu’il se détend, rien que son regard n’est plus affolé, ce qui est un bon début je suppose. J’étais maintenant perdu, ne sachant comment réagir je disais simplement. « Enchanté Elric l’enchanteur ! » à peine avais-je lâchais l’enchanteur qu’il sursauté sur sa chaise. Je me mordais fort la lèvre, me promettant de ne plus faire allusion à la magie à partir de maintenant. Peut-être en avait-il peur ? Comment pouvait-il en avoir peur et être magicien ? Cette histoire tournait au n’importe quoi, j’avais du trop boire ce soir-là et m’inventer un monde parallèle ou ce jeune homme faisait des choses étranges. A force de toujours être dans mes pensées, je ne sais même pas ce qu’il m’a dit… Il a l’air tellement stressé… Peut-être que je l’intimide ? « Désolé de te rendre dingue avec mes questions, je vais essayer de freiner la cadence. » Je souris et rajoute « Promis. »

J’étais assez satisfaite de voir que le sujet ‘magie noir’ ne le stress pas, au contraire, il avait même réussi à former une phrase sans avoir l’air offusqué ou prêt à me sauter à la gorge si j’en disais un mot de plus, je continuais alors sur ça. « Oh tu sais, je pense qu’on peut croire en pleins de chose, surtout ici, à Glencullen, je ne crois pas connaitre un endroit avec autant de légende qu’ici… Puis… Si tu lis ce genre de chose c’est qu’au fond, une partie de toi à un doute sur le sujet non ? » Ne sachant quoi faire et ne voulant pas le fixer trop longtemps par peur qu’il me dévore toute crue, je faisais alors tourner la cuillère dans mon mug, sans grand intérêt. Je me sentais bête tout à coup, pourquoi étais-je à cette table ? Pourquoi je persistais à lui parler ? Il avait peut-être et surement envie d’être seul ici, pas d’avoir une pipelette à ses côtés. Si il avait ce livre en main, ce n’était pas pour rien. J’allais me résigner à m’excuser pour mon audace et indiscrétion et retournais à ma table lorsqu’il me demanda si j’étais du coin. J’étais choqué et étonnement dans le bon sens du terme, que lui aussi puisse s’intéresser à ma vie alors que je pensais à l’instant même qu’il voudrait surement couper court à la conversation. « Oui, une pure et dure, ça doit bien faire 2 ou 3 génération que ma famille persiste à vivre dans notre magnifique village ! » Je riais en disant ça, une vraie provençale, je ne comprenais pas qu’autant de génération puisse persister à vivre ici, ok c’était paisible et calme, nous avons du terrain mais… La grande vie ne leurs donnaient pas envies ? Je lui demandais alors « Et toi ? T’es aussi des parages ? » La commune de Glencullen est si petite que j’ai l’impression de connaitre tout le monde, j’arrive à reconnaitre les nouveaux des villageois ainsi que les vacanciers, pourtant Elric, lui, il ne me disait rien. Il avait même l’air d’être un habitué, peut-être était-il arrivé l’année ou j’étais parti à Londres ? Je reprenais alors une gorgée de mon chocolat chaud et me reconcentrait sur mon interlocuteur, quelque chose en lui me poussait à être curieuse, j’avais mille et une questions en tête et il allait passer à la casserole.

Tu dois faire pitié à sursauter à chacune de ces allusions à la magie, rien que le mot enchanteur t'as fait sursauté, encore, avant qu'elle s'excuse, promettant de ne plus te mitrailler de question. Pourtant, tu sens qu'il lui reste mille et une questions qui lui brûlent les lèvres, ne demandant qu'à être posé. Au fond, elle n'est pas mauvaise, elle n'est que trop curieuse, une personne dangereuse, mais qui ne devrait pas poser problème à partir du moment où elle ne s'intéresse que peu à toi. Lui renvoyant un sourire d'accord à sa promesse, un nouveau sujet glissant revient à la charge. Toutes les légendes de Glencullen, tu en as entendues quelque une, très éloignée de la réalité pour la plupart alors qu'il rode tellement de monstre dans cette ville. Si tu crois au surnaturel ? Comment lui dire que tu es surnaturel. "Non, je voulais juste comprendre la véritable raison de leur mort, toutes ces personnes torturées à tort." Tout en retournant le livre dans t'es mains, tu l'observes quelque secondes, le regard voilé. Tous ces gens étaient innocents et sont morts, torturé par des monstres. Le cliquetis de sa cuillère te ramène dans la conversation, au fait, où est ta tasse ? Passant vite fait un coup d'œil à ta table, tu vois qu'elle a disparue, les serveuses ont du croire qu'un client était parti sans le boire, pas grave.

Elle te raconte que sa famille vit ici depuis bien des générations, pourtant elle n'est pas chasseuse, le doute subsiste au fond de toi. La plupart des grandes familles de Glencullen ont dû rencontrer un jour ou l'autre des créatures, quelque soit la manière et devenir des chasseurs, voulant se défendre. Une créature de la nuit ne vient jamais te voir dans de bonne attention.  "Absolument pas, je suis arrivé il y a trois mois, j'habitais en France avant." La France, elle ne te manque pas réellement, pourtant l'évoquer te rend nostalgique, une seconde, pour se transformer un mélange de tristesse, de colère et de haine. C'est en France que tu as tout foiré, c'est en France que ta sœur est morte. La porte de ton esprit se ferme, Eva disparait de tes pensées, votre discussion n'existe plus. Le cœur ensanglanté, tu hurles mentalement ta rage, cette plaie qui ne se refermera jamais, cette blessure dont tu ne peux pas rompre l'enchantement comme celui de ta dague. Même la Lune ne pourra jamais te soigné de cette souffrance, si seulement tu avais un moyen de la revoir, de te faire pardonner auprès d'elle. Broyant du noir, tu te voiles, t'enfonçant un peu plus dans tes propres ténèbres, t'enchaînant de tes propres illusions, voulant te punir seul. Comme une bouée abandonnée au milieu de l'océan, tu t'accroches à l'idée de te reconstruire ici, a Glencullen. Les choses ne se profila pas trop mal, les gens te voient comme quelqu'un de normal ici et personne ne pourra te retiré cette nouvelle vie.

Après de longue secondes passées dans le vague, tu reviens à la réalité, voyant Eva devant toi, l'air d'attendre une réponse. "Désolé, j'étais perdu dans mes pensées." C'est définitif maintenant, elle va réellement te prendre pour un fou, il faudra trouver un moyen de te faire pardonner mon petit Elric.
 

Ce qui était cool, c’est que maintenant nous pouvions parler puisque la discussion était entamée et qu’il me donnait même des explications. Donc en gros, il lisait des histoires vieilles de 300 ans pour le fun ? Ce mec doit être un fan inconditionnel du surnaturel, qui appart lui tenterait de lire un livre dans une langue complètement illisible juste pour comprendre la raison de leurs mises à mort. Moi, je n’y connaissais que très peu sur le sujet, je m’étais arrêté aux épisodes de Sabrina l’apprenti sorcière, après les vraies histoires comme celle de Salem je n’en connaissais que ce que j’en avais entendu. « Pourquoi torturée et mis à mort à tort ? Tu penses qu’elles ne faisaient pas du mal aux gens autour ? » Je ne sais pas pourquoi je lui demandais ça… Je m’en foutais un peu du sujet au départ mais lui il le rendait hyper intéressent, j’avais l’impression de participer au secret du Da Vinci Code… Une dernière question me taraudait l’esprit « Tu penses qu’elles ont existés ? que ces personnes avaient des pouvoirs ? » à sa tête, je voyais que là j’étais allé trop loin dans mes questions que je le saoulais même ! Mais merde, j’étais limite toute excitée par la tournure de la conversation, mais vue son regard, je décidais donc de me calmer et me concentrais sur le reste de la conversation, un peu de retenue Eva tout de même !

J’apprenais alors qu’il n’était pas de Glencullen, je me disais bien qu’il ne me disait totalement rien et qu’il n’avait pas la tête du provençale. Pourquoi avoir choisir Dublin et Glencullen ? Avec tous les endroits magnifiques à découvrir pourquoi se jeter dans la broussaille ? Peut-être que je pensais comme ça car moi j’habitais ici, je connaissais que trop bien les lieux surement ? « Pourquoi avoir choisi Glencullen et Dublin ? » Je me positionnais bien dans ma chaise pour être à l’aise, étant prête à écouter les histoires d’Elric, ça me faisait penser à un vieux dessin animé que j’affectionnais petite, Père castor, ce bon vieux castor qui racontait des histoires aux enfants, là en l’occurrence mon père castor s’était Elric, et même si il n’avait pas l’air au départ d’être un conteur, petit à petit il s’en rapprochait. « La France… ça doit être magnifique, leurs accents, la ville… Je n’ai jamais eu l’occasion d’y aller mais c’est noté dans ma liste secrète de chose à faire ! » Je riais en émettant l’existence de cette liste, oui… J’étais ce genre de fille, le genre de fille qui plus petite avait un carnet rose à paillette et qui écrivais dedans ses mésaventures et ses rêves les plus fou. Sauf que maintenant, ce beau petit carnet s’était transformé en une feuille gribouillé et raturé. J’étais plutôt fière de ma liste qui petit à petit diminuait mais bref, j’étais parti bien trop loin dans mes pensées et aprioris je n’étais pas la seul dans ce cas-là.

Il avait l’air tellement tout à coup, ce n’était pas le même mal à l’aise que précédemment non… C’était comme si il avait revécut un moment douloureux de sa vie… Peut-être qu’il avait quitté la France pour ça ? Pour oublier la douleur ? Je me mordillais la lèvre frénétiquement… il fallait que je le divertisse, que je trouve un sujet pour l’emmener loin de ces pensées surement tordues. « T’es ici pour les études ? T’aurais pu choisir une meilleure université et un meilleur cadre qu’ici » Je lui disais en riant, j’adorais ma ville mais j’avoue que je ne l’aurais pas choisi de moi-même pour y faire mes études ni même pour y oublier un évènement de ma vie… Mais… Qui avait dit qu’il était ici pour ça ? Je divaguais carrément, j’inventais à ce pauvre garçon une vie qu’il n’avait surement pas vécue, comme d’habitude je devais être à côté de la plaque.

Pendue à tes lèvres, Eva recommence à te poser mille questions. Chacune de tes paroles rapportant un peu plus son intérêt sur toi. "Elles étaient innocentes, si elles avaient eues des pouvoir, personne n'aurait pût les attraper." Le ton dans ta voix parlait de lui-même. Une sorte de passion morbide en ressortait. Parlant de l'histoire de Salem comme fessant parti de la tienne, ce qui n'est pas totalement faux. Tombant un peu plus dans le filet de l'araignée, tu dévoiles t'es connaissances sur la magie ce qu'Eva ne manque pas de remarquer. "Non, la magie n'a jamais exister." L'esprit complètement fermé à ce sujet, ton regard devient presque violent alors que l'excitation peut se lire dans tout son être. Cette fille incapable de tenir sa langue ne doit jamais apprendre qui tu es. Parlé avec elle te donne la sensation d'être assis aux bords d'un gouffre sans fond, à la limite de tomber. Il te faut une porte de sortie, parlez de toi devient dangereux.

Glencullen est devenue ta maison en seulement trois mois, pourtant la réponse à sa question semblait impossible à formuler. Quelque chose t'avait attiré dans cette petite ville,  étrangement ressemblante avec ton village natal sans réellement être pareille au final. Beaucoup d'être surnaturel vivent à Glencullen, tu le sais, toutes ces auras se mélangeant sans se rencontrer autour de toi. Tu dois être ici pour les mêmes raisons qu'eux. Attiré par la ville comme une mouche sur tue-mouche. "J'avoue ne pas savoir moi-même." Forçant un rictus ridicule, elle continue la discussion. Te donnant l'impression d'une enfant ne connaissant pas le monde, parlant d'elle à un inconnu, lui dévoilant ces secrets aussi simple soit-il. Ayant toujours vécus ici elle ne connait pourtant rien de ton monde. "Une liste secrète ?" T'es pensées arrêter sur ses mots, tu voyais en eux la porte de sortie, une esquive pour les prochaines questions tournant encore dans son esprit, voulant absolument en sortir pour t'achever à grand coup de point d'interrogation. Il faut en finir au plus vite.

Ton absence mentale s’est faite remarquée, ses yeux te voient comme un chiot apeuré. Alors que l'enfer te poursuis guider par la Mort en personne. Derrière l'innocente interrogation sur t'es études tu ne vois qu'une curiosité mal placée, un besoin de connaitre le malheur des gens, ton malheur alors qu'il ne la regarde pas. "Je n'étudie pas, je travaille dans la ville." Complètement fermé à plus de discussion, tu remarques un fait ironique. Ta vie complète tourne autour de la mort. Tu as toujours cru être devenu croque-mort pour camoufler ta vie nocturne, un doute t'effleure.  Tu n'as jamais aimé la mort, encore moins depuis ton anniversaire, cette fois-là. T'enchainant à vivre chaque jour avec des morts dans ta petite salle macabre, tu continues de voir en ses cadavres une seconde vie que tu n'as pas pu donner à la seule personne que tu réellement considérer comme fessant partie de ta famille. Devenant aussi froid qu'un mort, tu regardes Eva droit dans les yeux, un animal blessé ferais surement moins peur. Cette froideur habituellement réserver à t'es moment de solitude, camoufler par un humour débile face au monde, devenait pesante. Marre de vivre dans le mensonge, de devoir peser chacun de tes mots en parlant aux seules personnes ne te dégoutant pas comme le font certains sorciers.