Sujet: let me be your dinner date `` Olya Lun 18 Jan - 20:31
olya & aleksei
“And All I Could Remember Was Us Looking At The Sky, And Wishing For It To Rain, In Hopes That Maybe We Both Could Learn A Little Something About Falling, The Way The Sky Wrote It On The Clouds.”
S
ept heures trente. Une goutte de sueur perle à son front. Il ne sait pas ce qui lui a pris. Ridicule. Ridiculement tôt. Il n'est pas du tout prêt. Le repas, la table, l'ambiance non plus d'ailleurs. Il a répondu à une envie soudaine. De la voir, de lui offrir une soirée différente de toutes les autres. L'amour il ne l'a connu qu'avec elle alors le romantisme, la galanterie et toutes ces conneries il a un peu du mal. Mais elle lui pardonne. Elle lui pardonne beaucoup de choses à commencer par le fait que c'est un idiot fini. Lui s'en amuse, parfois peut-être un peu trop. Au fond il est même persuadé que s'il n'avait pas été cet idiot fini, ça n'aurait pas aussi bien marché entre eux. Parce qu'elle est aussi, est folle. C'est sa folle à lui. A droite. Puis à gauche. Et encore à droite. Lui qui n'est pas fanatique du rangement le paie légitimement maintenant. A trente minutes seulement de l'arrivée de celle pour qui il a tout organisé ou plutôt, qu'il est en train de le faire. Il veut que tout soit parfait. Que pour une fois ils ne soient qu'un couple d'amoureux comme les autres. Il jette un regard à la montre posée sur le rebord de la cheminée et retrousse ses manches. Sol, table, décoration. Tout y passe. Ce soir, il sort le grand jeu. Olya n'est au courant de rien puisque tout ce qu'il a bien voulu lui concéder est qu'ils passeraient la soirée chez lui et que pour une fois, peut-être qu'ils éviteraient la fatidique bataille de nourriture.
H
uit heures moins le quart. Le salon, la cuisine, le séjour sont en ordre et si propres qu'on pourrait soupçonner le maquillage d'une scène de crime. Dernier petit détail : il branche son téléphone à la station wifi se trouvant à quelques pas de la cheminée et du canapé et enclenche la lecture automatique. Les minutes qui lui restent sont mises à profit pour sa toilette. Il se rase, arrange ses cheveux comme il peut et rejoint sa chambre pour trouver de quoi s'habiller. Hors de question qu'avec tous les efforts fournis, il ouvre la porte vêtu d'un jogging et d'un t-shirt détente des plus simples. La -bonne- surprise dans les yeux de la jolie irlandaise n'aurait pas de prix. ou du moins c'est ce qu'il osait espérer. Face à la glace, il se fixe, se scrute. Il passe rapidement le dos de sa main contre sa joue. Son visage semble plus juvénile mais ne peut-être que plus en harmonie avec celui enfantin d'Olya. Une petite fille. Curieuse. Toujours surexcitée. Hyperactive. La seule, l'unique qui a un jour eu le pouvoir de le faire regarder en arrière et revenir sur ses pas. Pour la retrouver et surtout retrouver ce qu'ils forment ensemble. La stabilité, la confiance, le partage. Elle a amené tout ça avec elle en entrant dans sa vie. En retrouvant la place qui lui était due.
L
a sonnette de l'entrée s'enclenche. Aleksei jette une regard à sa montre lorsqu'un petit rictus étire ses lèvres. Pile à l'heure. Il prend quelques secondes pour ajuster le col de sa chemise et descend vérifiant une dernière fois que tout est bien prêt et qu'il n'a rien laissé traîner par inadvertance. Inspire. Trois pas et il est à la porte. Expire. Il pose la main sur la poignée. Inspire. Il tourne la poignée et ouvre la porte se retrouvant face à son invitée. Il tente de garder un air nonchalant mais il cache plus que difficilement son excitation. Un vrai gamin. Il l'observe un court instant, arquant un sourcil puis perce enfin le silence sans la quitter des yeux. « Salut, morue. » On en perd pas ses bonnes habitudes pour autant. Il s'écarte de la porte pour la laisser entrer et referme derrière elle. D'habitude, elle serait entré d'elle-même comme bon lui semble. Alek ne cessait de lui répéter qu'elle était ici chez elle tout autant que lui et que par conséquent, elle n'avait pas à toquer ou sonner comme le ferait une étrangère. Mais ce soir exceptionnellement -et surtout parce qu'il avait peur qu'elle arrive avant qu'il n'ait terminé il fallait l'admettre- il le lui avait demandé. « Je te débarrasse ? » Propose-t-il en approchant. Sournois. Tout en l'aidant à retirer sa veste, il pose ses lèvres sur les siennes. Il espère que tout se passera bien et surtout, que cette situation inhabituelle lui plaira.
Sujet: Re: let me be your dinner date `` Olya Mar 19 Jan - 21:04
Aleksei et Olya
“And all I could remember was us looking at the sky, and wishing for it to rain, in hopes that maybe we both could learn a little something about falling, the way the sky wrote it on the clouds.”
Sept heure et je servais mon dernier verre de la journée. Je ne travaillais pas ce soir et je m’en réjouissais. Mon client un peu moins, car d’après ces dires j’étais bien meilleur derrière un bar que mon collègue qui travaillait à ma place soir. Et ces remarques me faisaient rire à chaque fois, du moins sourire, même si ce qu’il disait n’était pas forcément vrai. On était différent c’est tout, mais je n’étais pas forcément meilleure que lui. Passant de l’autre côté du bar, je posais une main sur mon client et lui promettais que tout se passerait bien, avec de lui souhaiter une bonne soirée, et de partir. Je sortais de là et retournais jusque chez moi à pied. Ce n’était pas vraiment la porte à côté, mais j’aimais marcher et prendre l’air. J’arrivais enfin chez moi, vers sept heures et quart. Personne à la maison. Pas étonnant. Je regardais l’heure, si je ne me bougeais pas le derrière j’allais être en retard et ce serait une première. J’avais mes petits défauts et mon caractère, mais je m’étais un point d’honneur à toujours arriver à l’heure, que ce soit au travail ou à un rendez-vous. Et ce soir, j’allais chez Alek. Mon petit-ami. Et je le connaissais. Si j’arrivais en retard, ce serait une première et j’en entendrais parler pendant des mois. Voire des années.
Je montais à l’étage, dans ma chambre. J’avais une chambre pour moi, et tant mieux. Je me voyais mal amené mon copain à la maison tout en partageant ma chambre avec mon jumeau ou pire… mon grand-frère. Je sortais des vêtements de mon placard et les posais sur mon lit avant d’aller dans la salle de bain. Douchée, coiffée et légèrement maquillée je retournais dans ma chambre pour m’habiller. Je mettais une jupe ce soir, pour l’occasion, sans vraiment savoir s’il y en avait réellement une. Puis je me regardais dans la glace. C’était rare, les fois où je mettais une jupe. Pas que j’étais du genre garçon manqué où quoi que ce soit, mais un pantalon c’était bien plus pratique. Mais j’étais plutôt satisfaite du résultat. Je souriais. J’avais hâte, d’être à ce soir. Mais j’étais aussi un peu stressée. Les instructions du loup avec qui je sortais étaient assez inhabituelles. Je descendais, et j’eus la surprise de tomber sur mon frère aîné dans la cuisine, qui lui aussi semblait étonné, mais plutôt de me voir avec une jupe. Puis tout naturellement, je lui annonçais que je ne serais pas là de la soirée, ni même de la nuit en fait. Il me lançait un regard méfiant, il savait parfaitement où j’allais. Puis son visage se radoucit et il me complimenta finalement, disant que j’étais jolie, habillée comme ça, avant de me balancer ses clefs de voiture. Je souriais. Même pas besoin de le supplier, c’était cool ça. Je le remerciais, le saluais et partais. Au moins, ils pourraient se faire une soirée « entre hommes ».
Huit heure moins deux et j’arrivais devant chez mon petit ami. Puis, tout en franchissant les quelques pas qui me restait jusqu’à la porte d’entrée, je me demandais ce qu’il me préparait. D’habitude, je rentrais comme ça, comme si j’étais chez moi. Mais cette fois, il m’avait demandé de sonner. Et ça, c’était louche. Alek et moi n’étions pas un couple normal, disons. Déjà nous étions deux loups garou, ce qui ne rentrait pas dans la définition de la normalité. On passait des soirées ensemble, mais rien de romantique. Ca finissait toujours en bataille de quelque chose : de coussins, de nourriture. Ou même en bataille tout court. En fait, on était des gosses. Mais ce soir, mon instinct me disait que ça allait être différent.
Huit heures pile et je sonnais à la porte. Et pour être surprise, je l’étais. Sa tenue. Juste ça. Je ne disais rien mais ça devait se voir dans mes yeux. Ça lui allait bien, vraiment. Il était beau, enfin plus que d’habitude. Et son regard, je l’avais vu aussi. Quasiment le même que mon frère quand il m’avait vu. Lui aussi était surpris. « Salut babouin. » Mais ne changeons pas les bonnes habitudes pour autant. J’entrais, et jouant l’homme galant, Aleksei me proposa de me débarrasser, ce que j’acceptais. Tout en m’aidant à enlever ma veste, il posa ses lèvres sur les miennes ce qui me décrocha un sourire. J’avais pas mal d’hommes dans ma vie, mais on peut dire que Aleksei était celui qui me manquait. Celui qui arrivait à me sortir de ma vie de tous les jours, celui avec qui je pouvais m’évader tout en étant celle que j’étais. Je lui rendais son baiser puis le regardais quelques instants, avant de jeter un coup d’œil dans son salon. « T’as tué quelqu’un pour que tout soit aussi bien rangé ? », un sourire en coin sur les lèvres je me tournais à nouveau vers lui, espérant quelques explications supplémentaires. Bien que je me doute légèrement de ce qu’il me préparait, j’aimerais l’entendre de sa bouche. Néanmoins, cette situation hors norme -pour nous- me plaisait déjà.
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