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Elrich Marbh & Augustus O'Callaghan



 
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 tonight i can write the saddest lines (elijah)

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Elijah Morgenstern
humanity in our veins

Elijah Morgenstern
Messages : 55
Pseudo : songbird, chloé
Avatar : nikolaj coster-waldau
Crédits : ganseys. (clari bb)
Double compte : saoirse o'callaghan la bg de la night
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Âge : quarante-deux ans
Statut civil : l'anneau à son doigt le veut marié, mais il s'égare auprès de jeunes demoiselles
Occupation : professeur de littérature à l'université de Dublin
Date d'inscription : 13/03/2016

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MessageSujet: tonight i can write the saddest lines (elijah)   tonight i can write the saddest lines (elijah) EmptyMar 19 Avr - 23:27


elijah morgenstern
(my head is a very dark place)




as my story came to a close, I realized that I was the villain all along.

l'iliade et l'odyssée

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Elijah Morgenstern
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MessageSujet: Re: tonight i can write the saddest lines (elijah)   tonight i can write the saddest lines (elijah) EmptyMar 19 Avr - 23:28




the world is not made of atoms, it's made of tiny stories


thank you for your tragedy, i need it for my art (part 1)

(mélodie) Le ciel gris et le sable froid. Depuis combien de temps était-il là ? Deux, trois éternités ? Le vent lui brûlait la peau mais ses cheveux n'en bougeaient pas d'un iota. Il se souvenait avoir arrêté de compter à quatre-vingt six mille et douze jours.
Il était épuisé au quatre-vingt mille onzième, n'avait plus au la force au quatre-vingt mille treizième. Le temps l'avait rongé, déchiré, effacé – et il ne restait de lui qu'un vague souvenir qui disparaissait avec les années. Il n'était plus le père mais le grand-père; puis du grand-père il était devenu l'aïeul dont on ne se souvenait plus. Il n'avait pas tardé à être un nom parmi d'autre, pas écrit sur un seul livret de famille encore en usage. Le genre de nom qu'on ne connaît que par tradition, pas par vécu. Tous ceux qui avaient pu l'appeler de ce nom, le pleurer ou le chanter avaient disparu avec lui. Et pourtant, il était seul, les pieds comme ancrés dans le sol et qui flottaient pourtant. La réalisation le heurta et il regretta de ne pas avoir tenu de journal intime, rien qui ait laissé une trace de son passage. Il n'était qu'un inconnu dont une vieille toile jamais terminée restait dans le fond du grenier familial. Il n'était qu'un disparu parmi d'autres.
On retrouverait peut-être ladite toile. Il se demandait si l'on aimerait sa touche colorée ? Si ses descendants ressentiraient quoi que ce soit pour cette chevelure rousse qu'il n'avait pu voir qu'en rêves, pour ces pommettes roses et ces lèvres parfaites, souvent arquées en un sourire. Il se demandait s'ils comprendraient, que les yeux ne restaient qu'une esquisse parce qu'ils changeaient sans cesse. Du vert au bleu eu mordoré, d'océans rieurs à rivières pleureuses. Il se demandait s'ils ne sauraient lire qu'un vague portrait en cette toile, ou ce qui s'y cachait. Un amour profond qu'il ne vivrait jamais. Un fantasme rêveur. Une autre vie à laquelle il ne pouvait s'attacher que les yeux fermés. Il eut l'impression qu'une larme lui coulait sur la joue, et pour un instant la peine la vie s'empara à nouveau de son corps, mais il comprit la seconde suivante que ce n'était que la pluie qui se jouait de lui. La vie ne l'aimait plus depuis bien longtemps, suffisamment pour qu'il en ait tout oublié.
Il ne fermait pas les yeux cette fois, et pourtant une silhouette se détachait au loin. C'étaient peut-être ses yeux qui lui jouaient des tours, c'était peut-être lui qui devenait fou – ou était-ce seulement le fait que, si son esprit se tenait là, son corps lui gardait les yeux bien fermés ? Sa coquille vide ne les avait pas ouverts depuis longtemps, mais c'était la première fois qu'il l'apercevait vraiment. Et tout avait l'air si vrai, si vivant.
Elle avait les cheveux qui virevoltaient au vent, alors que sa frêle silhouette d'oisillon malade tanguait jusqu'à lui. Elle était triste jusque dans la démarche, et pourtant il ne la voyait que comme l'espoir même. Il ne bougea pas, jusqu'à ce qu'elle soit face à lui, et une sensation fantôme lui brûla les doigts d'envie de la toucher – mais il ne pouvait pas. Un sourire fendit son visage bien plus marqué par les années, quand bien même elles avaient arrêté de défiler pour lui. Hi. Il avait la voix rouillée comme une horloge montée à l'envers, et pourtant il avait l'impression de remettre son mécanisme en marche en l'observant seulement.
Dieu qu'elle était belle. Il aurait voulu lui dire, mais il ne trouvait pas de mots qui pouvaient exprimer un tel sentiment – et il se serait senti injuste de ne la qualifier que de merveilleuse. Elle était, en réalité, tout ce qu'il y avait de plus Beau au monde. Il adorait la bataille que se livraient le vent et ses cheveux roussis, il adorait le bout rougi de son nez et ses yeux maquillés en hâte, plus profond qu'un océan, plus brillant qu'un soleil. Il adorait la constellation de tâches de rousseur sur sa peau lactée, il adorait ne serait-ce que son air trop vulnérable et chacun des petits mouvements qu'actionnait son corps sans le vouloir. Elle renifla, une fois, avant que sa voix féline ne vienne lui chanter aux oreilles. Hi. Il n'avait pu s'empêcher de sourire. Aucune mélodie n'avait animé ses journées depuis longtemps, mais il trouvait en un de ses mots une symphonie plus brillante que n'importe quelle autre dont se contentaient les vivants.
Elle se voulait discrète, presque gênée, mais il l'avait vue fixer sa poitrine qui ne se soulevait plus, son ventre qui ne se gonflait plus. Il aurait voulu qu'elle le sente d'elle-même, quitte à l'horrifier de la froideur de sa peau, mais il recula en voyant sa main s'avancer. Don't. Il attendit qu'elle la ramène à elle avant de se rapprocher. Se tenir éloigné, ne serait-ce que de quelques centimètres, était déjà trop compliqué pour qu'il puisse supporter un pas de plus pour les séparer. It's... it's not beating anymore. Elle n'avait pas l'air heureuse de cet aveu, mais la jeune femme hocha la tête, le regard attristé – puis, doucement, elle vint le planter dans le sien. Ses sourcils se froncèrent tristement, alors que sa bouche tentait d'émettre quelconque son. Am I gonna see you again ? La pluie la rendait plus belle encore, plus brillante et plus triste qu'elle ne l'aurait été au soleil. Il secoua la tête négativement, devant l'autre qui aurait espéré une autre réponse. How... how am I gonna make it ? How am I gonna make it without you ? Il sourit naïvement. Dieux, qu'il aurait voulu la prendre dans ses bras, la serrer jusqu'à l'étouffer et la retrouver de l'autre côté. Mais il y avait bien trop d'humanité en elle pour lui en ôter même une seule once. You're gonna find someone else, I guess. You'll have too. Il tendit une main chimérique vers elle, se ravisant à mi-chemin. Une proximité comme la leur était trop dangereuse pour être raisonnable. We don't have much time. Two minutes, maybe only one. Un rire doux le prit, mais il sonnait comme un regret. I have so much to tell you and I don't even know where to start. Elle n'avait pas l'air amusée pour le moins du monde. Même à travers la pluie, il pouvait discerner le vrai du faux, les larmes de la pluie. Son regard ne cessait de balayer la plage, de trouver autre chose, mais il revenait toujours à lui. Comme si elle avait peur qu'il disparaisse la seconde d'après.
Dans sa tête à lui défilaient les secondes, plus terrifiantes que ne l'avaient été des éternités d'attente. When everything's over, I want you to go to the attic. There's something I made, some time ago, thinking of you. I'd like you to have it. Il voudrait qu'elle ressente, elle, l'amour qu'il avait mit en ces coups de pinceau. Qu'elle gratte la peinture dans le coin et y trouve son nom inscrit à côté d'une date bien lointaine. Elle avait animé ses rêves puis toute sa vie, et il n'avait de son vivant comme de son mourant eu de cesse que de la rencontrer. Son rêve réalisé, il allait pouvoir s'en aller en paix. I've been waiting all my life for you – I guess it was just bad timing, but I know I'm gonna find you again. Always. I'll be there, even if you don't recognize be. I'll know it's you. I'll always know, and I'll always be there, I promise – because Daphne, I – Il aurait voulu le hurler, une fois seulement, et qu'elle l'entende. Il aurait voulu qu'elle n'ait pas à se contenter d'un ectoplasme au regard fatigué, mais le néant l'emportait loin, trop loin – là où il gardait les yeux fermés mais ne voyait plus rien. Jamais.


Names get carved in the red oak tree Of the ones who stay and the ones who leave. I will wait for you there with these cindered bones, So follow me, follow me down. (part 2)

(mélodie) La nuit tombait comme si tout avait été calculé, dans un silence presque total. Éclairé par une lampe torche et les éclats d'étoiles qui passaient à travers les branchages seulement, ils finissaient de s'épuiser à vivre. Le vent avait chanté la même mélodie chaque soir depuis la création du monde, mais il s'était arrêté en les entendant arriver. Les vagues de l'océan, au loin, n'en faisaient pas plus; ce soir le monde se taisait et les laissait parler. C'était enfin à eux. Leur tour, celui des absents, des muets, des disparus. Le moment de gloire, et l'adrénaline dans les veines – pourtant il en était sûr, ça n'était pas aussi beau ni romantique que dans un livre. Il y en avait, des romans sur tout ça. Sur l'excitation du moment, sur la beauté des étoiles, sur le chant de la nature; il y en avait bien trop pour les compter, et pourtant il criait au mensonge. Il hurlait sans ouvrir les lèvres que ça n'étaient que des conneries, qu'ils avaient été une armée d'écrivains à se pencher là-dessus et qu'aucun n'avait été foutu d'être honnête.
D'avouer que c'est du gros sel qui passe dans ses veines et lui brûle le corps, d'avouer que les étoiles lui écorchent la gueule, que la nature est putain de silencieuse et qu'il en crèverait, qu'il en crèverait parce qu'il n'a jamais rien entendu d'aussi lourd. Aucun n'avait été foutu d'avouer qu'il n'y avait que ça : le silence, le rien, partout, oppressants, cassants. Bien trop lourd à porter, même à deux, même pour eux. Aucun n'avait prévenu, que s'il y avait un silence il n'était pas fait de temps de pauses mais de secrets qu'on n'avouerait jamais. Personne, de tous ceux qu'il avait lu; personne d'une bibliothèque entière, d'une vie de pages noircies d'encre ne l'avait prévenu, à lui. Qu'il aurait du verre dans la gorge et les pieds qui s'enfoncent sous terre pour l'empêcher d'avancer. L'empêcher de reculer, aussi. Personne ne l'avait prévenu qu'il resterait toujours là, entre deux. Son corps vieillirait mais son cœur resterait là, toujours. Entre les sapins et l'écume. Entre deux mèches de cheveux tâchés de rouille. Il avait lu, rapidement, que ça ferait mal. Pas à ce point. Que ça serait triste. Jamais autant. Ses mains se resserraient autour d'elle, qui s'était assoupie quand il avait commencé à silencieusement s'indigner contre un monde qui allait le laisser entre la vie et la mort. Entre elle et l'absence. Son rire d'enfant et un vague souvenir.
C'était à peine s'il osait poser son regard sur elle – il avait peur qu'elle se brise s'il la détaillait avec trop d'attention. Laissant craquer les feuilles mortes sous leur poids, il ne pouvait s'empêcher de croiser la même pensée qui l'avait éloigné du sommeil les dix dernières nuits. En deux jours, il ne saurait plus décrire son parfum que vaguement. Dans six, il en aura oublié toutes les subtilités. D'ici quelques mois, il dira adieu au souvenir clair de son rire. À la mémoire claire de sa voix d'ange. Dans un an, elle ne pourra plus que chuchoter à ses pensées. À l'été passé, il aura oublié combien sa main était petite dans la sienne. Le nombre d'étoiles rousses qui parsemaient sa peau, et la douceur féérique de celle-ci. Il laissera derrière les nuances changeantes de ses yeux de biche, celles de ses cheveux au soleil et la manière dont ils ondulaient le matin. Il ne se souviendra plus de la rondeur parfaite de ses joues, ni même de l'éclat nacré de son sourire. Le souvenir de ses danses gracieuses en ombres chinoises s'effacera, et le temps lui enlèvera progressivement son amour. D'ici dix ans, il ne saura même plus qui il aimait. Et elle ne sera même plus là pour lui en vouloir.
Il ralentissait le pas, redoutant plus que tout ce qui allait naître là où s'échouaient les vagues. Ce qui allait revenir de leur dernier voyage. Il redoutait d'enlever le pluriel à ils, qu'il y ait un grand vide dans ses nous.
Elle s'agitait doucement contre lui, jusqu'à balayer la vie de ses grands cils toujours maquillés – et il essaya de sourire, même si ça sonnait faux. Almost there. Elle hocha la tête, se blottissant davantage contre lui. Si elle l'avait pu, il était certain qu'elle aurait fait aller ses jambes d'avant en arrière comme une enfant. La poupée dans ses bras ouvrit la bouche pour parler, mais ils étaient arrivés, et elle ne put rien articuler. Elle avait rêvé tant de fois de cet endroit – au moins autant que lui avait rêvé d'elle. Alors il se posa dans le sable humide, sans jamais l'éloigner de lui, et sa main vint s'échouer dans ses longs cheveux. Elle n'était pas triste, elle n'était pas heureuse – mais elle était en vie, et elle ne l'avait pas été depuis longtemps. Son seul bras actif entoura la nuque de l'autre, le serrant. Elle ne disait rien, mais il savait. Il lisait dans ses silences, et entendait hurler quand ses larmes s'éclataient sur le tissu de sa robe. Il savait les secrets, il savait les non-dits. Tout ce qu'elle ne pouvait pas dire et ce qu'elle n'osait pas dire – il y en avait tellement, bien trop pour un si petit bout de femme. Appuyant sur sa nuque, elle le força à rapprocher sa tête de la sienne, sans qu'il ne se fasse prier. Please. Il croisa son regard implorant, avant de froncer les sourcils. Il aurait littéralement donné sa vie pour elle, brûlé le monde pour elle, mais ce qu'elle ne lui demandait pas était plus que ce qu'il avait jamais imaginé. Il ne pouvait pas, égoïste qu'il était. Et pourtant, son corps se mit en action. Ses jambes le forçaient à se lever, et ses bras à la laisser venir avec lui. Ça n'était pas juste. Il refusait, mais on ne l'écoutait plus. Il prit une grande inspiration en sentant les vagues le tremper, et continua d'avancer. Elle pleurait encore, mais c'est sur lui que s'écrasaient maintenant ses larmes. I don't want to do it. I – Elle le suppliait de toutes les manières possibles et imaginables, et même par sa seule présence. How cruel do you have to be to mess up someone's life and ask him to throw everything away the next moment ? Il n'arrivait même pas à pleurer, parce que c'était plus qu'une simple peine. S'il avait du pleurer, il aurait inondé le monde. Elle se mit à rire, comme si tout était simple. Comme s'il n'y avait plus rien. I'm sorry. Il ne la croyait pas. Elle l'était vraiment. Mais il était le seul espoir qu'elle avait – parce que personne d'autre ne l'aimait assez pour accepter de la perdre. Personne d'autre ne l'aimait assez pour essayer de comprendre, même sans y arriver. Elle ne dit plus rien, parce qu'il n'y avait plus rien à dire. Il savait déjà ce qu'il y avait à savoir. Son envie de ressentir quelque chose, quoi que ce soit, une dernière fois. Une seule. Le sacrifice qu'elle faisait. Celui que lui allait faire. Elle frissonna autant qu'elle en était capable quand les vagues se mirent à claquer contre elle, mais elle était trop déterminée pour que ce soit suffisant. Il avait prié pour qu'elle renonce, mais les dieux le rejetaient ce soir-là.
La main dans sa nuque lâcha prise, et il prit une grande respiration comme pour l'accompagner. Ses mains passaient sur sa joue pâle, caressaient une dernière fois ses lèvres et entouraient son cou trop mince avant que le mouvement ne déforme chacun de ses traits de poupée. Il sentit son bras s'accrocher à lui au moment où le regret l'envahissait, ses ongles s'incruster dans sa peau au moment où il savait qu'il ne serait plus capable lui non plus de ressentir quoi que ce soit. Et puis : plus rien. Le silence le prenait à nouveau, serrant le soleil éteint dans ses bras. Le plus beau des trésors volé par le plus triste des monstres.


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