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Elrich Marbh & Augustus O'Callaghan



 
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 I never feel pain, won't you hit me again ? │Killian.

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MessageSujet: I never feel pain, won't you hit me again ? │Killian.   I never feel pain, won't you hit me again ? │Killian. EmptyJeu 3 Mar - 2:45

There must be some f*king chemical in your brain. That makes us different from animals, makes us all the same. You're not particule to anything, long as you're alive. So I've been taking it and what I've... Just a legal punt. - Killian & Thalia

I never feel pain, won't you hit me again ?
Les rayons du soleil à travers la pièce ne l’ont jamais dérangée, encore moins empêchée de dormir, tout le jour si ça lui chante. Thalia est du genre à pouvoir s’endormir à peu près partout et à n’importe qu’elle heure du jour ou de la nuit. Bientôt en plein jour, la lumière envahissait rapidement toute la pièce, mais Morphée s’acharnait à garder la tête plongée dans les oreillers. Thalia avait bougé une jambe, dans un geste qui se voulait doux mais qui ne pouvait pas vraiment l’être quand il s’agissait d’elle et de son humeur au réveil. C’était rien qu’une façon de sentir la présence à côté d’elle, de la bousculer un peu au passage, mais elle comprit lentement que son initiative serait inutile. Un oreiller valsa à travers la pièce avant qu’elle n’ait eu le temps de pleinement réaliser l’absence à ses côtés. Putain. Elle aurait bien balancé un deuxième oreiller, mais préféra se laisser retomber sur le dos et regarder le plafond en râlant. Un râle animal, proche d’un grognement que le dépit aurait étouffé. Il avait vraiment osé ! Thalia songea à rester ainsi dieu sait combien de temps, mettre toute son énergie dans la contemplation du plafond jusqu’à ce qu’il aspire toute les pensées brouillées traversant son cerveau, mais il y en avait beaucoup trop qu’elle ne voulait pas admettre et sur lesquelles elle refusait de s’attarder. Comme le fait qu'il était venu chez elle, qu’ils avaient… et qu’il s’était cassé comme un voleur. Ca ne pouvait pas être ça qui la foutait en rogne à peine les yeux ouverts. Le fait qu’elle ait posé ses yeux sur la table de nuit, puis sur son portable à la recherche d’un message n’y changeait rien. Elle n’aimait pas être prise pour une idiote voilà tout. C’était une raison bien suffisante non ?!

La louve n’avait pas vraiment besoin de son odeur pour trouver où Killian avait fuit, ayant sa petite idée en tête. Ils se ressemblent après tout, un peu trop peu être, et comme lui, elle saute toujours sur l’occasion de passer du temps à l’entrainement. La boxeuse entama le trajet le poing serré, et le termina de la même façon, ses doigts se refermant à la minute où elle descendit de sa bécane. Ça la détendait. L’image de ce poing s’écrasant sur la joue de Killian parvenait même à la faire sourire. Elle n’avait pas réellement envie de le frapper. Lui faire payer pour ce matin, si. Mais pas nécessairement de cette façon. C’était simplement tout ce qui lui venait en tête pour le moment, les idées brouillées par la colère et une pointe de déception refoulée. Et c’était souvent la seule façon qu’elle connaissait pour contrer ses émotions souvent contradictoire. Un bon coup pour évacuer. Tant pis pour celui qui se le ramasse. Tant pis si en l’occurence ce serait Killian, peut-être le seul ami qu’elle avait réussi à se faire depuis des années, tant pis aussi si elle n’avait pas tellement envie de le frapper, d’apercevoir l’image d’une folle furieuse dans le reflet de ses yeux. Elle se sentait blessée. Être blessée par un garçon, rien qu’un garçon, n’était pas quelque chose qu’elle pouvait se permettre. Alors elle rentra dans l’enseigne sportive qu’elle connaissait presque comme le fond de ses poches, au moins aussi bien que les bois bordant le domaine familial qu’elle avait ratissé de long en large maintes et maintes fois, d’un pas imposant et décidé, repérant de vue sa cible dont son ouïe animal lui renvoyait la voix essoufflée, prête à la verrouiller.

Mais deux silhouettes la firent dévier de son objectif. Juste le temps de se dire merde et de se planquer derrière un casier, vite se ressaisir. Butée, elle avait foncée tête baissée sans se soucier des brides de conversation qui lui étaient parvenues. Elle aurait pu se jeter sur le militaire le regard flamboyant avant de réaliser qu’il n’était pas seul. Le rire cristallin d’une des filles lui donna envie de se taper la tête contre le casier. Mais alors qu’elle les avaient elle et sa copine dans le collimateur, elle ne perdait pas une miette de la petite drague. C’était quoi ça bordel ? Ce truc qui la faisait bouillonner encore plus. Ce truc qui lui serrait le vente. Est-ce que ça faisait ça le sentiment d’être prise pour une conne ? Ou c’était juste son envie de vengeance qui détraquait son système nerveux ? Elle ne voulait plus que le faire taire. Mais elle voulait surtout faire ça bien.

« Hey les filles ! » Vêtue d’un grand sourire de blonde écervelée en façade, elle s’avança vers elles comme vers une bande de copines. « J'sais qu'il a une belle gueule, mais je serai vous j'me contenterai d'la vue. » C’est seulement là qu’elle gratifia la belle gueule d’une moue théâtralisant une grande déception. « C'mec a tellement honte de ses performances au pieu qu’il se casse comme un voleur dès que vous fermez les yeux. » Un rire, plus proche du gloussement, puis un « Et vous allez les fermer vite. » vint conclure son attaque.

Elle regarda les deux filles faire demi-tour, moitié gênées moitié dépitées à ce qu’elle pouvait en dire, un sourire serré sur les lèvres. Ce sourire sonnait faux, pas comme celui d'une bonne blague bien réussie, plus un sourire de défense, comme si c’était elle qui venait d’être victime d’une plaisanterie de mauvais goût. C’était cette impression qu’elle avait eu en se réveillant seule dans sa baraque, puis en débarquant ici pour le chopper en pleine drague comme un coq en pâte. Et là… Elle avait vu son poing s’abattre au creux de son estomac avant même que son cerveau ne le commande. Une parfaite ligne droite. Ses yeux confrontèrent enfin sa gueule de dur à cuire. Thalia pouvait prédire sa réaction, certainement pas impassible, sûrement pas des plus tendres, mais elle n’aurait pas su décoder son regard quand il se redressa, peut-être trop distraite par la façon dont il portait sa main à son ventre. Peut-être même que son sourire s’était agrandi au passage…

« Quoi ? Tu guéris pas ? » Comme si ça l’étonnait. L’inquiétait, un peu tout de même.

Peste ? Un peu, dans la mesure où elle ne culpabilisait pas pour ses paroles acerbes et déplacées. Beaucoup, à en juger par le petit sourire mesquin qui restait sur ses lèvres après le coup porté, lui donnant un air de petite teigne qu’elle affichait fièrement. Où était le mal, ce n’était que des filles. Des filles, il y en avait plein la ville, il n’en manquerait pas. Mais elle, elle n’acceptait pas d’être "une fille". Voilà tout ce qu’il méritait pour lui avoir fait se sentir comme ça. Peu importe le fait qu’elle déguerpirait à la seconde si elle sentait ne serait-ce qu’une seule fois qu’elle pourrait être la fille, elle voulait juste être celle à qui il dit au revoir au petit matin et non la cruche soumise qu’il utilise quand bon lui chante, la fille dont il apprécie la compagnie pour autre chose que son petit cul, pas une comprise dans le lot des connes en short moulant devant lesquelles elle l’avait vu faire le beau. Et le seul moyen qu’elle avait trouvé pour avoir ça, c’était de prendre son ventre pour un sac de boxe. Parce que les coups sont bien plus efficaces que les mots...

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MessageSujet: Re: I never feel pain, won't you hit me again ? │Killian.   I never feel pain, won't you hit me again ? │Killian. EmptyJeu 3 Mar - 4:25

 I never feel pain, won't you hit me again ?

Killian
&
Thalia
Partir comme un voleur. Bon dans le concept, ce n'était vraiment pas ça, mais sur ce coup..C'est vrai que j'avais un peu mal réagi. Bon, c'est pas aussi comme si les quelques fois où nous avions passé la nuit ensemble, plus qu'amicalement dirons-nous et que je t'avais réveillé le matin pour partir, tu m'avais fichu oreillers sur oreillers dans la tronche, car je t'avais réveillé soit car tu avais trop bu la veille ou trop fait d'entraînement ou alors parce que j'étais trop bruyant. Alors fallait savoir mince ! Ce matin-là, je m'étais comme toujours réveillé vachement tôt, vieille habitude de mes quelques années à l'école militaire et donc, tu dormais comme un loir. N'ayant pas spécialement envie de t'entendre gueuler après moi et surtout me recevoir tous les oreillers de ta chambre, j'avais pris la décision de partir discrètement pour te laisser donc dormir, vu que tu semblais bien fatigué. Normal, car j'étais pas un mauvais coup aussi, sans me vanter. M'enfin bref. J'avais donc plié bagage, me disant que cette fois, tu ne m'en voudrais pas de ne pas t'avoir réveillé et qu'au contraire, tu serais plus en mode : « Oh c'est mignon, il ne m'a pas réveillé pour une fois », mais comme toujours, les meufs c'est super compliqués et sur ce coup, je dois dire que si je m'étais attendu au sale coup que tu me préparais, je t'aurais réveillé avec une alarme, à coup de sceau et je t'aurais carrément sauté sur le dos pour te réveiller et qu'on se batte direct, que de me manger ce que tu allais me faire dans la salle de sport
.
Ma vie commençait toutefois à prendre une direction un peu intéressante. Je ne dirais pas qu'elle était palpitante, car depuis que j'étais devenu un loup-garou à cause de cette enflure, ma vie me semblait un peu dérisoire. Je me sentais plus vraiment normal et cela se lisait sur mes traits que j'aimais pas ma situation, que j'aimais pas ces dons qui pourtant, était plutôt sympa quand on voyait le positif de tout ça. Moi, je ne voyais rien de positif, de devoir tuer des gens à la pleine lune. Oui, car je me contrôlais pas, car j'étais seul et sans personne au début, pour m'aider. Dans un sens, c'est peut-être pour ça aussi, que je t'appréciais autant. Tu avais été là, à cette fameuse soirée et je sais que moi, je suis plus le genre de mec à réagir à une bonne claque qu'à une conversation. Tu m'avais fichu une raclée pour me dire : « Killian, bordel tu vas te faire remarquer si tu continues, alors arrête toi avant qu'il soit trop tard ». Oui, je me souvenais parfaitement de ta réaction et des coups que tu m'avais mis. T'avais une sacrée force et ça, j'étais pas prêt d'y oublier. Et oui, tomber sur un boxeuse, ça n'aide pas, même pour un mec qui fait l'armée. Cela foutait même un peu la mort dans le principe, mais bon. Je n'étais pas du genre à balancer des louanges et encore moins à toi car tu prendrais le dessus avec moi et ça...Ce n'était tout bonnement pas envisageable.

Tu étais un peu comme moi, sur pas mal de point. On s'entendait bien car on avait vécu des choses pas simples, bien que différente. Nos caractères se ressemblaient mais se complétaient en même temps, bien qu'on passait souvent du temps à se bouffer le nez. Je n'étais pas non plus un mec super fin, avec les filles. J'avais vécu la plupart de ma vie qu'avec des mecs alors c'est vrai que mon comportement manquait d'un peu de...Manière, on vas dire. J'étais pas super gentleman quoi. Avec toi, j'avais pas à l'être et c'est ce qui me plaisait, mais c'est aussi ce qui allait me faire défaut à force car tu n'en restais pas moins une fille, une fille chiante de surcroît.

Ces filles, qui me parlais, aussi étaient chiantes. Elles me collaient et me tournaient autour depuis plusieurs jours déjà. Bon ok, elles étaient relativement mignonnes mais elles étaient un peu pénible à vouloir que je vienne à une de leurs soirées de lycéenne là, alors que moi le lycée c'était déjà du passé depuis deux bonnes années au moins. Ce qu'elles voulaient, c'est surtout faire un bal de fin d'années avec un mec plus vieux qui allaient leur offrir popularité le temps d'un soir et sans doute une nuit parfaite comme dans les films quoi. Et franchement tu l'aurais vite compris si tu n'étais pas intervenue comme ça, comme une fleur. Bon dans un sens, j'étais carrément pas étonné de te voir venir comme ça, car je t'avais senti arrivé, ton parfum m'étais assez familier comme ça maintenant. Mais je me braque direct quand tu commences à parler de sexe. Je plisse le front sans pour autant montrer que tu m'avais vexé même si dans le fond, c'était le cas, et je regarde alors les filles décollées, mi-figue, mi-raisin. Je n'ai même pas le temps de t'en foutre plein la poire que tu m'assènes ce coup dans l'estomac, que trop bien placé, me tordant en deux. Putain...Toi et tes foutues poings fait d'acier là...Je les ferrais brûlés dans les enfers tellement ils pouvaient me détruire les organes des fois. Je me plie légèrement sur le coup de la douleur, serrant des dents, mais surtout assez en colère après toi :
« T'es sérieuse là ? » Pestais-je en levant mes yeux sombres sur ta personne, mes sourcils se fronçant alors. Ouais carrément que cela allait chier, tu croyais vraiment que j'allais serrer des dents sans rien dire ? Bah non. C'était pas moi. Je te prends alors de vitesse bien que j'étais un peu moindre de mouvement mais connaissant un de tes points faibles, je l'utilise illico. Je tape dans ta cheville pour te faire basculer en arrière et t’aplatir sur un tapis de sol. Je pose ma paume sur ta poitrine, me moquant bien de toucher tes seins au passage, vue déjà comme j'en avais l'occasion...enfin bref. Je te tiens fermement au moins assez pour pouvoir dire quelques mots :

« Ose dire encore une fois à des meufs que j'suis un mauvais coup et je dis à tout le monde que toi..T'es du genre petite nature qui tiens pas longtemps et qui fait vachement de bruit au lit. Et déjà j'peux savoir ce qui te prend là ? Si c'est pas les oreillers c'est carrément la poursuite pour me frapper ? » Grognais-je en t'offrant un petit sourire mesquin, mais pas méchant non plus. Je ne t'en voulais pas des masses, mais tu m'avais un peu vexé, car limite là je me demandais si tu ne disais pas un peu des choses sérieuses sur ce coup. Et comment foutre mal un mec ? Dire que c'est un mauvais coup à une fille. Tout bonnement.

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MessageSujet: Re: I never feel pain, won't you hit me again ? │Killian.   I never feel pain, won't you hit me again ? │Killian. EmptyLun 7 Mar - 0:39

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I never feel pain, won't you hit me again ?
La tête contre le casier, Thalia se fichait un peu des voix qui lui parvenaient. Elle ne ressentait ni le besoin ni l’envie de s’attarder sur la petite conversation qu’elle venait de surprendre pour agir. Les deux filles semblaient jeunes, un peu naïves, mais elle préférait opter pour idiotes. Deux jeunes idiotes. Une fête, c’est le sujet de conversation qu’elle décela vaguement dans lot de paroles futiles, et tout ce qu’elle retenu fût que Killian n’avait pas refusé. Il n’avait pas dit non. Sans trop comprendre comment, cela suffit à la furax pour faire son entrer parée de son plus beau masque de peste, un sourire superficiel étiré jusqu’en haut des joues. Des joues d’un blanc immaculé, sans la moindre touche de rouge, sans honte, sans gêne. Le laps de temps collée au mur, elle ne s’était pas demandée si Killian l’avait vue venir. Ou plutôt sentie. Mais en y pensant tardivement, ça n’avait fait que la vexer davantage. Parce qu’évidemment, ça causait plus de mal d’imaginer la scène dans une version du scénario où il savait qu’elle était tout près. Quelque chose là-dedans lui faisait ressentir de l’humiliation sans qu’elle n’arrive à pointer le doigt dessus. Mais c’était sûrement ce qui avait fait naître en elle l’envie de lui rendre la pareille. Piquée, la langue de vipère crachait son venin par pur réflexe défensif sans réellement mesurer l’ampleur de ses mots. Ils faisaient mal, elle le lisait sur sa tête d'ébahi, et rien d’autre ne compta sur l’instant. Ces petits plis sur son front -de colère pensa-t’elle-, adorables, bien plus que ces petits yeux de chien perdu qui regardaient les femelles s’en aller. Pas bon. Son bras se tendit tout seul, son poing de boxeuse au bout. Une poupée désarticulée. Voilà à quoi devait ressembler la Holm, tout comme à cette fameuse soirée pendant laquelle elle n’avait pas su où ni comment bouger. Un chien jeté en pâture hors d’une cage, lâché dans la foule avec le seul but de s’échapper, fuir tout ces gens. Mais, lui, elle n’avait pu le fuir. Quelque chose dans ses tripes l’avait appelée, au-delà de l’instinct, au delà de l’attraction que représentait la découverte d’un semblable. Et cette fois aussi, ses poings avaient accompli tout le travail. Pour une cause bien plus noble qu’une vengeance déloyale certes, qu’une jalousie mal placée qu’elle refusait de voir peut-être aussi, mais c’était elle, plus vraie qu’elle ne pouvait l’être. Thalia agit, parle après. Elle lui balançait son oreiller à la figure quand il la réveillait à une heure tout à fait indécente, l’attrapait par le col avant même de lui demander s’il voulait bien la suivre, le poussait sur le lit avant de réclamer ses lèvres, et bien dès fois elle lui frappait l’épaule, geste toujours suivi d’un « putain » ou d’un « mais t’es con » bien qu’elle riait ensuite. Pas cette fois-ci. Pour une raison inconnue le chemin s’était inversé, et elle avait eu besoin de parler en premier, de balancer ses pics bien placés d’abord, de voir l’impact dans ses yeux avant de lui assigner le coup final. Si elle était entrée, avait foncé vers lui pour le cogner directement, alors elle n’aurait été que la chieuse habituelle. Pas de chance, aujourd’hui se dressait une chieuse foutrement vexée, et Killian allait apprendre que rien ne causait plus de peine que l’orgueil d’une fille. Dans ce coup au ventre, son instinct parlait, trop vite, trop fort à en croire la façon dont Killian se tordait devant Thalia qui essayait de garder la face autant que le contrôle de son geste. Mais il n’avait rien de controlé. Qu’il remette son sérieux en doute lui donnait juste envie de lui en re-foutre une. Si elle était sérieuse ? Si tu savais. Elle n’avait jamais été aussi sérieuse. Mais elle le garda pour elle. 

L’effrontée se retrouva plaquée au sol bien trop vite pour répliquer quoi que ce soit de toute manière. Elle sentit sa cheville plier et d’un coup elle eût une vue imprenable sur les sourcils froncés de l’ancien militaire. Une espèce de croche-pieds, sans déconner ?! T’es un putain de tricheur Mayers. Et un sacré con. Elle se retrouva dos au tapis avec sa main qui lui aplatissait la poitrine. C’est une blague ? Ses premiers mots échappèrent à son attention, perturbée par cette main et l’absence totale de gêne entre eux face à celui-ci. Sa conscience hurle tout d’un coup. L’amitié, la solitaire n’a jamais vraiment su ce que c’est ni quelles sont censées en être les limites. L’amitié, elle ne l’a expérimentée qu’avec Killian, mais malgré la nouveauté, malgré son ignorance et sa maladresse naturelle, elle comprit que les limites ont déjà été franchies avec lui. Et ça l’enrageait. Y’avait jamais eu personne pour la mettre en garde, pour lui apprendre ce qu’on appelle les relations humaines… Faut avouer qu’elle ne s’y est jamais très intéressé pour avoir envie de poser des questions… Résultat, aucune alarme ne s'est jamais déclenchée dans sa tête pour lui dire de jarter le fougueux de son lit, de ne jamais l’y laisser grimper même, parce que ces choses là laissent des traces, que rien n’est jamais complètement anodin. La bête sauvage n’avait plus qu’à lui tordre le poignet en espérant que ça passerait. Mais elle finit par l’entendre, alertée par ses grognements qui gagnaient en colère, et consacra toute son énergie à se retenir de pouffer plutôt qu’à se débattre. C’est ça Mayers, va dire à tout le monde que tu fais crier les filles au pieu.

« Tu sais, quand une fille fait vachement de bruit au lit, c’est souvent parce que l’mec est vachement doué. »  

Elle est comme ça Thalia, du genre à surenchérir jusqu’à l’implosion. Elle regrettera plus tard. Si l’idée de le perdre, de le saouler pour de bon pourrait la faire chialer, elle ne résistait pas au besoin de le provoquer encore. C’était sa façon de se débattre maintenant que son corps ne le pouvait pas. 

« Bah faut bien que quelqu’un t’apprenne le respect ! T’sais qu’on est au vingt-et-unième siècle ? Si j’suis si horrible au réveil, laisse-moi un message au lieu d'te sauver comme un voleur. » 

Comme elle se mordait… Mayers n’avait sûrement pas idée à quel point un sourire pouvait arranger bien des choses. Ouais, son foutu sourire en coin venait de lui épargner bien des excès, des « Un putain d’oreiller Mayers, c’est ça ta putain d’excuse ? T’es vraiment trop con. » et autres langages fleuris qui lui brulaient la langue, auxquels ils auraient sûrement rétorqué qu’elle, elle n’était qu’une chieuse, ou une folle, ou les deux. C’était peut-être mieux de ne pas trop en dire finalement, voyant bien à travers ses expressions faciales qu’il cogitait. C’était donc vrai tous ces clichés sur les mecs et ce qu’il se passe en-dessous de leur ceinture. Merde alors, ça ne devait rester qu’une attaque facile et elle venait vraiment de toucher une corde sensible. Malgré tout, la provocatrice peinait à s’arrêter de sourire d’amusement, un brun coupable. Au fond elle ressentait l’envie de lui dire que tout ça n’était rien que des conneries, qu’elle n’était rien d’autre qu’une chieuse, et que lui n’était rien d’autre qu’un crétin de bien l’aimer. Mais elle n’y parvint pas, pas prête à baisser complètement la garde. Alors qu’en répliquant elle avait entreprit d’enfoncer ses ongles dans son poignet pour se dégager sans succès, elle se résigna finalement pour ne pas passer pour un animal enragé. Ses yeux ne pouvaient s’empêcher de s’attarder sur les griffures, trouvant leur temps de résorption étrangement long. 

« Bon, tu vas m’écraser les seins encore longtemps ? » 

Un ton plus léger pour montrer son calme. Rien qu’une diversion pour ne pas montrer son inquiétude en réalité, trop fière. Thalia releva le regard en direction de Killian, deux abrutis vexés qui se regardaient en chien de faïence, attendant que l’autre grogne. Génial.

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MessageSujet: Re: I never feel pain, won't you hit me again ? │Killian.   I never feel pain, won't you hit me again ? │Killian. EmptyDim 13 Mar - 21:20

 I never feel pain, won't you hit me again ?

Killian
&
Thalia
Vue venir ? Non, bien évidemment que non, je n'étais pas encore au point d'avoir une vision qui traversait les murs, il ne fallait pas déconner. Mais senti, en effet. Je t'avais plus ou moins senti arrivé mais un peu tard, car sans doute que j'aurais pas été aussi consternée et surpris par ton intervention. Il fallait vraiment que j'apprenne quelque chose avec toi : que je devais toujours rester avec un pied à reculons et toujours me méfier de ce qui allait sortir de ta jolie petite bouche. Oui, tu étais une petite effrontée qui savait bien manier sa langue, surtout pour faire la peste. Je l'avais que trop remarqué et il m'arrivais, comme à l'instant présent, d'en être encore surpris, par ce taux aussi élevée de puérilité. Bon..Je disais ça, mais je crois que je ne serais guère mieux, en fait, dans le cas échéant. Si c'était toi qui était à ma place. Donc pas sur que j'étais si bien placé que ça, pour te faire la moral et sans un sens, je me permettais pas vraiment de te la faire. Tu faisais des erreurs mais tu avais toujours été plus ou moins là pour moi. En disant ceci, je pensais surtout à cette soirée, on j'avais failli décalqué un mec qui s'était montré plus que détestable avec des personnes plus faibles que lui. Je ne supportais pas ce genre de comportement de supériorité, cela me rendait dingue et faut croire qu'avec cette nouvelle partie de moi que j'avais depuis ma transformation, bah c'était encore pire. La colère montait plus vite que d'ordinaire, car avant, j'avais juste à penser à deux-trois bricoles qui me détendais d'ordinaire, mais là c'était plus aussi simple. Les griffes et les crocs sortaient plus vite que prévue et l'envie de foutre une droite à la personne qui me mettais dans un tel état, était encore plus forte. Je n'avais pas remarqué qu'il y avait des chasseurs ce fameux soir et celui que j'avais pris comme cible, en était apparemment un, de ce que j'avais compris entre deux de tes coups. Mais surtout les sorciers qui savaient parfaitement qu'est-ce que j'étais et qui se serait fait un malin plaisir de me laisser claquer car ils se moquaient bien des loups-garous.

Je lève alors les yeux au ciel à ta remarque qui évidemment était plutôt cochonne mais un peu réaliste. Bon, j'avais tendu la perche, là. Mais je ne pensais pas que tu répondrais dans mon sens. Limite c'était moi l'idiot des deux, car je savais parfaitement que t'étais capable de passer du blanc au noir en deux secondes. Je ne rougis cependant pas ou ne pris pas une expression un peu gênée ou fier de t'avoir entendu dire ça, car pas sur à cent pourcent que tu étais sérieuse. M'enfin bon. Je râle toutefois à ta seconde remarque, avant de lancer tout en m'agenouillant, gardant la main plaquée contre ta poitrine pour que m'écoute et que tu évites sagement de m'en remettre une :
« Arrête un peu, t'aurais encore trouvé une excuse à la con pour me foutre une raclée. Bah écoute, la prochaine fois, j'attends que madame se lève la première et au pire,ou je te réveillerais et je me prendrais encore des coussins dans la poire. » Dis-je en te regardant droit dans les yeux, sans forcément sourire, car je savais que de toute façon, ça se passerait toujours comme ça, avec toi. Ouais, pas sur qu'un jour, j'ai droit à un réveil digne d'une vraie fille, fin de l'image que je me faisais d'une fille quoi. Bon certes, t'en étais une, mais un peu garçonne dans ton genre quoi. Je finis par légèrement sourire en coins quand tu me fais la remarque de ma main sur ta poitrine. Bah quoi ? Elle était mieux là qu'à d'autre endroit cette main, non ?

« Comme si ça te dérangeait tien. » Dis-je en prenant un air faussement pervers, avant de finalement te relâcher, car j'allais pas te garder aplatis encore longtemps. Je me redresse donc, en t'ayant aidé à te relever, même si t'avais pas vraiment besoin de moi pour ça. Je finis par observer brièvement ton visage, avant d'ajouter d'une mine légèrement inexpressive :
« Tu es juste venue pour me faire un sale coup où tu avais un truc à me dire hormis me foutre une raclée ? » Demandais-je calmement en ouvrant un casier qui était le mien ici, pour prendre ma bouteille d'eau et en boire une gorgée, m'attendant toujours à des coups de ta part car je savais que trop bien que tu ne me laisserais pas avoir le dernier mot sur cette affaire.
« Par contre, attends-toi pas à des excuses, car c'était bien dans le but de pas te faire chier que je suis partie sans te réveiller. »

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MessageSujet: Re: I never feel pain, won't you hit me again ? │Killian.   I never feel pain, won't you hit me again ? │Killian. EmptyLun 21 Mar - 0:30

There must be some f*king chemical in your brain. That makes us different from animals, makes us all the same. You're not particule to anything, long as you're alive. So I've been taking it and what I've... Just a legal punt. - Killian & Thalia

I never feel pain, won't you hit me again ?
La bête enragée tapie dans ses tripes, Killian savait la faire ressurgir mieux que personne. Un don étrange, pour celui qui était son seul véritable ami. Enfin ami… son je ne sais quoi dont elle ne restait jamais bien loin très longtemps. Etrange aussi, parce que c’était la personne avec qui elle s’entendait le mieux, peut-être autant que certains cousins ou neveux, le seul à craindre si peu ses mots et ses coups de poing, et surtout à savoir si bien les rendre. Pas de chance, ça la faisait se sentir bien, comprise et presque normale, perdant petit à petit la possibilité qu’il s’éloigne par sa faute, de le saouler une bonne fois pour toute, pire, elle oubliait le risque de s’attacher un peu trop à lui, occultant le fait que la perte de cette amitié spéciale pourrait l’affecter, l'attrister d’une façon que la solitaire ne connaissait pas encore mais qu’elle ne voulait surtout pas connaitre, trop fière, trop indépendante pour pleurer un mec, quel qu’il soit.

Non, ce n’était peut-être pas normal de débouler comme ça, d’avoir envie de se frapper la tête contre un casier, puis de se raviser en se disant que, tout de même, c’était bien mieux de le frapper lui. Ce n’était pas normal d’avoir besoin de le faire payer, d’avoir autant de conneries pendues aux lèvres par la simple volonté de le piquer là où ça fait mal. Mais rien que s’aitre déplacée jusqu’à lui, de ressentir le besoin de le voir, de sentir ce sentiment de blessure intime en ne l’ayant pas vu à son réveil était tout sauf normal pour elle. Mais ça, elle doutait que Killian s’en rende compte. Bien qu’un peu résignée, elle préférait passer pour la chieuse de service, la petite peste du coin, peu importe si elle n’aimait pas voir ce portrait d’elle à travers ses yeux, plutôt qu’exposer une petite part de son coeur. Jouer avec les mots, les lâcher comme on lance une bombe, frapper là où ça fait mal, l’animale était douée pour ça. Il suffisait de regarder l’air éberlué du jeune homme pour ne pas en douter. Mais c’est Thalia. C’est sa normalité à elle, que d’autres peuvent considérer comme de la folie, puisque tout ce qui ne rentre pas dans la norme est qualifié de fou. Les normes, les conventions, certainement pas quelque chose qui préoccupe l’esprit libre de la rebelle Thalia. Loin de se déplaire à elle même. Elle n’a rien de normal, elle n’est pas née "normale" et n’a pas grandi normalement, et ne souhaite pas le devenir. Surtout si agir normalement dans ce cas précis reviendrait à ravaler sa fierté, s’écraser alors qu’elle se sentait blessée, prendre sur soi comme les personnes raisonnables au lieu de rendre les coups ? Comme elle serait fade… Thalia secoua bien vite la tête à cette idée. Et puis quoi encore ? Se relever, demander pardon et se serrer la main ? Pourquoi pas lui faire les yeux doux et rouler des hanches pour l’apaiser lui pendant qu’on y était ? Non, c’était bien plus drôle de renvoyer ces filles, drôle aussi le malaise sur son visage quand elle avait parlé de sexe, d’autant plus drôle qu’ils partageaient parfois le même lit. Elle qui pensait le gêner davantage en insistant sur le sujet sensible, sa non-réaction la laissa pantoise. Il fallut en plus qu’il rapproche son visage du sien, lui faisant le plaisir de s’agenouiller devant elle. Mettre un homme à genoux, ça ne lui aurait pas déplu, si seulement elle ne se trouvait pas déjà dans une position bien plus soumise. Le gêner, l’emmerder, oui, mais elle n’aurait pas pensé le vexer, ni le mettre réellement en rogne. C’est elle qui l’était, elle qui avait une bonne raison de l’être, vraiment, rien de comparable à ces histoires débiles d’oreiller. Y’en avait plein d’autres des filles, et celles-là avaient l’air chiant de toute façon, mais ça, valait mieux ne pas le dire.

« C’est toujours un plaisir de te foutre une raclée ! » Elle se mordit la langue jusqu’au sang pour ne pas le traiter de con. L’envie devait se lire dans ses iris qui brillèrent de malice quand il employa ce terme pour qualifier les soit disant excuses bidons qu’elle trouvait. Etait-elle vraiment douée pour en trouver à n’importe quel prétexte, ou lui donnait-il beaucoup trop d’occasions de relever ses conneries… Grande question. Pas non plus comme si elle trépignait d’impatience de disserter sur le sujet en sa compagnie dans une salle de gym, plaquée entre un tapi de sol et son regard de méchant garçon en colère. Ou peut-être était-ce l’air sérieux de Killian qu’elle venait de découvrir ? Oui ça devait l’être vu comme ses grands yeux sombres ordonnaient l’attention des siens. Impossible de retenir un léger rire adressé à elle-même plus qu’à Killian quand il mentionna l’idée d’attendre qu’elle se lève la première, ne pouvant s’empêcher de penser en silence qu’il allait attendre longtemps, ou plutôt, qu’elle allait prendre un malin plaisir à faire poireauter le lève-tôt d’ancien soldat. « Oh, pauvre chou. » Souffla-t-elle à la fin de sa tirade. Décidément, elle devait être vraiment horrible au réveil… S’il rêvait de se réveiller à côté d’une princesse, ouais, c’est sûr qu’il s’était foutrement trompé de fille. « Bah dis-donc, ça surchauffe là-dedans. » La voix plus douce, elle haussa les épaules autant qu’elle le pût, déviant tant bien que mal son regard en même temps que sa main en direction de son front qu’elle tapota, « Un vrai prince. » se moquant gentiment des résolutions qu’il venait d’exposer. Parce qu’à défaut d’être une princesse, le jeune homme n’avait pas grand chose du prince charmant non plus, si tant est qu’elle soit tombée des nues ce matin. Mais même pas. Son geste devait certainement contraster avec l’air sérieux du garçon, sa dernière taquinerie serait peut-être même de trop, mais elle ne savait plus quoi faire pour le décoincer. A tel point que le sourire qu’il étira soudainement au coin de ses lèvres lui fit l’effet d’un grand soulagement. Même sa remarque faussement perverse la rassura, sa tête de peloteur lui arrachant un demi-sourire. Il la cherchait, ce n'était donc pas si grave, et puis Holm commençait à trouver le temps long bloquée sur son tapis.

« Enfin un peu d’humour ! » Ouais… Ca ne la dérangeait pas vraiment en effet, mais plutôt prendre ses sous-entendus comme une grosse blague que de lui donner raison. Mais, extérieurement, c’était un tout autre message que ses sourcils froncés renvoyaient, l’air de dire, toi mon gars, profite-en bien parce que t’es pas prêt de les retoucher de si tôt !, jusqu’à ce qu’elle attrape la main qu’il lui tendit. Elle était enfin de retour sur ses pieds, le regardant la regarder, ouais, super, et maintenant ? Pourquoi pas aller se cacher dans un trou ? 
« Tu sais bien que j’peux pas bien commencer ma journée sans t’avoir maltraité. » Petite référence à ses pics sur ses habitudes matinales, et à son tacle sur ses excuses "à la con" pour lui en mettre une. Difficile de ne pas montrer que ses paroles commençaient à la vexer. Elle allait finir par croire qu’il la voyait vraiment comme un chien enragé bon à piquer. Et pour couronner le tout, Mayers lui tourna le dos pour attraper sa bouteille, comme si quoi qu’elle réponde ça n’aurait aucun intérêt. Mais bon… Chacun son tour. 
« Je m’attendais pas à ce que t’aies les couilles de m’en faire. T’façon, les excuses, c’est pas mon truc non plus. » A quoi bon quand de toute façon le mal est déjà fait ? Elle doutait que des excuses puissent le réparer, plutôt convaincue que ça ne faisait pas grand chose d’autre que de se sentir idiot et gêné d’en présenter à quelqu’un. Ou peut-être qu’elle aussi n’avait tout simplement pas le courage d’en faire. De son côté, elle commençait à prendre possession des lieux, explorant la salle qu’elle connaissait peu, pas habituée à s’aventurer hors de l’enceinte du club de boxe. Son oeil avait d’ailleurs de suite ripé sur un sac de frappe dans un coin et se mit à sourire en repensant à son poing d’acier. L’espace était occupé par mal de machines de torture dont elle n’aurait pu dire l’utilité, mais l’espace plutôt dégagé avec des tapis ferait bien l’affaire.
« Bon, j’peux avoir pitié de toi et m’en aller si t’en as vraiment marre de ma tronche, sinon, j’peux te laisser une chance de me foutre une raclée dans les règles de l’art. » Allez, profite. lui lançait son sourire provocateur alors qu’elle commençait à faire craquer ses poings, attendant que le tricheur se décide. Peut-être trop lâche pour excuser son coup de poing de tout à l’heure, ce petit défi était sa manière bien à elle de s’excuser, de proposer quelque chose de réglo pour réparer son coup bas, tant pis si elle devait encore finir sur ce maudit tapi.

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MessageSujet: Re: I never feel pain, won't you hit me again ? │Killian.   I never feel pain, won't you hit me again ? │Killian. EmptyVen 8 Avr - 18:32

 I never feel pain, won't you hit me again ?

Killian
&
Thalia
Il est vrai que je n'aurais pas la prétention de me prendre, de me surnommer prince, car je n'en avais nullement les manières. Certes, j'avais une âme un peu chevaleresque dans le sens où j'avais sauvé la vie d'une fille ici, et que ça c'était pas mal entendu dans la région, que par mon côté militaire, j'aidais beaucoup les gens et que j'avais déjà foutu des droites à des connards qui le méritait amplement car ils manquaient de respect. Mais ça, à mes yeux, cela n'avait rien de chevaleresque, c'était avant tout du bon sens quoi. Les gens qui se pensaient supérieur par leurs paroles mauvaises et blessantes ou par un physique plus avantageux qu'un autre, ne méritait pas d'avoir le respect d'autrui. Je ne supportais réellement pas ça et c'était pas vraiment de ma faute s'ils se retrouvaient le nez cassé. Ils me cherchaient pour la majeure partie, comme si c'était fait exprès, comme si c'était voulu que tout ça, se passe sous le bout de mon nez en somme. Comme si j'étais le pot de miel qui attirait les guêpes quoi, c'était carrément hallucinant.

En somme, il était vrai que nous n'avions rien de bien romantique, de bien glamour tous les deux. On était carrément pathétique, là , tout de suite. Deux vrais gamins qui se chamaillaient pourquoi au final ? Juste une affaire de s’être barré sans dire au revoir. C'était fou non ? Mais bel et bien comme ça quoi. Mais bon, c'est ce qui faisait de nous, un « couple » assez atypique , un couple d'amis peu commun. Oui, car nous étions des amis avant tout, je n'arrivais pas trop à savoir de toute façon comment on pouvait nommer le genre de relation que nous avions. La complexité de ce lien était totalement indescriptible. Bon certes, l'entourage voyait ça comme une sexfriend, ma sœur adoptive me l'avais balancé dans la figure il y a peu. Dans le fond, c'était un peu ça, nous étions des amis qui s'envoyaient en l'air de temps à autre.
Un petit sourire narquois se dessine sur mes lèvres, face à tes paroles. Oui, je savais que cela te faisait plaisir de me foutre une raclée, quand tu en avais la possibilité, bien que là, ta colère ou ton agacement avait été plus forte et t'avais fait perdre l'avantage sur la situation. Je fus quand même content de te voir, même si j'aurais préféré passer outre cette petite conversation loupé avec ces deux jeunes filles et surtout d'avoir entendus tes paroles salaces et fort peu valorisante pour moi. Bien sûr qu'à te regarder, je savais que tu mentais mais quand même. Pour un homme, c'était franchement pas plaisant d'entendre ça, on se remettait forcément en question.

« Je sais que t'adore me voir sourire. » Renchérissais-je tout en t'aidant à te remettre sur tes pieds.Oui, l'humour était une qualité première, même si moi j'étais pas forcément quelqu'un de super marrant dans le principe. J'étais plus ce genre de personnes qui racontaient des blagues salaces voir noir. Mais qu'importe, on était comme on était.
« Franchement , t'a envie de te prendre une raclée à cette heure-là ? Alors que la pleine lune est dans quoi ? Quelques jours ? Tu ne veux pas attendre qu'on se batte quand ça sera le cas ? » Lançais-je plus comme une moquerie, car moi, je ne me souvenais pas de ce qui se passait ces nuits-là. Normal, j'étais encore qu'un novice dans le domaine, donc quoiqu'il se passe, je m'en rappelais pas. Tu pouvais bien me raconter ce que tu voulais, je ne savais jamais si c'était la vérité ou non, donc bon. C'était guère utile quoi.

Mais rien qu'à voir ta tête de chien battu à l'instant, je lève les yeux, ainsi que les mains en signe de capitulation. Ouais bon, t'étais quand même venue jusqu'ici,donc autant que tu fasses quelque chose quoi. Je tourne sur moi-même pour regarder les alentours, repérant du regard ce que je convoitais. Je m'en vais donc récupérer les fameux gants que tu utilisais souvent de manière générale,car tu étais boxeuse. Je savais que c'était pas d'une grande utilité, entre nous ce genre de ''protection'', mais il y avait des gens autour de nous et on venait déjà de se faire remarqué donc autant être plus ''normal'' possible. Je t'en lance donc une paire, avant d'enfiler les miens. J'attends donc patiemment que tu en fasses de même,avant de me mettre en position de défense pour te laisser l'honneur de commencer. Quel louveteau galant n'est-ce pas ? Mais j'étais de ce genre-là, en effet. Après quelques coups reçus, je te lance :

« Franchement, je ne sais pas si je vais rester avec eux. Je les fous en danger bêtement à cause de ce que je suis. » Dis-je en te regardant dans les yeux, mais ne perdant pas de vue tes petits poings qui aussi fin soit-il, savait cogner bien fort. Tu savais parfaitement de qui je faisais allusion en disant ''eux''. De mes parents, de ma famille adoptive. Ils étaient humains, de simples humains normaux. Tu savais que je les aimais à ma façon et que ma position de loup, me déplaisait énormément. Tu étais l'une des seules personnes à qui je pouvais me confier et bien que j'en avais pas forcément envie de manière générale, car j'aimais pas raconter mes maux mais là, j'en avais un peu besoin. J'avais besoin de conseil, d'aide.

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MessageSujet: Re: I never feel pain, won't you hit me again ? │Killian.   I never feel pain, won't you hit me again ? │Killian. EmptyDim 17 Avr - 22:33

There must be some f*king chemical in your brain. That makes us different from animals, makes us all the same. You're not particule to anything, long as you're alive. So I've been taking it and what I've... Just a legal punt. - Killian & Thalia

I never feel pain, won't you hit me again ?
Sous ses airs enjôleurs, la blonde n'était peut-être qu'une chieuse, dans le fond. Ouais, sûrement, pour attaquer Killian sur son manque de finesse, se foutre en rogne parce qu'il s'était barré sans un mot, alors qu'elle-même s'en foutait complètement de toute ces règles de pseudo romantisme. Elle n'avait même pas le droit de se plaindre, ils n'étaient qu'amis. Et même si elle savait que l'amitié n'était pas censée inclure les bénéfices charnels, l'intimité qu'ils partageaient en plus de temps à autre, ils n'étaient rien de plus non plus. Certainement pas un couple. Et pourtant, le voir sourire aux gloussements de ces nanas avait suffi à titiller sa fierté et sa jalousie. Peu importe ce qu'il était, elle ne voulait pas mettre un nom dessus, peu encline à coller une étiquette sur toute chose. Il était important pour lui, et c'était tout. Un couple, quelques hommes de sa famille envisageaient pourtant cette possibilité en lançant des regards suspicieux quand le jeune loup se trouvait dans les parages. Et ils se prenaient son regard noir plein de foudre en pleine figure. Elle aimait ça, Thalia, faire baisser la tête dans un mouvement honteux aux hommes, aux mâles de sa famille bien plus imposants et charismatiques qu'elle d'un simple regard appuyé droit dans leurs yeux. Peut-être qu'elle aimait encore plus que cela ne suffise pas à maîtriser Killian, alors qu'elle se retrouvait à sa merci sur le tapis d'entrainement. Et peut-être que ça devrait l'inquiéter, alerter ses barrières pour qu'elles se redressent immédiatement autour d'elle au lieux de s'adoucir, les yeux plissés par l'envie de rire bêtement. Tout comme d'ordinaire elle aurait sûrement rechigné à saisir la main qu'il lui tendait. Parce qu'elle n'avait pas besoin de son aide. Parce qu'elle l'aurait pris comme une moquerie. Cette fois elle attrapa sa poignée de main d'un geste ferme, sûrement distraite par la légèreté du moment.

« Ouais t'as un joli sourire, fallait quand même bien que t'aies quelques qualités.  »

Son propre sourire vint appuyer sa raillerie, à croire qu'elle ne pouvait pas faire un compliment simplement pour le plaisir d'en faire un à quelqu'un, ou par pur honnêteté, toujours contré par un pic, une façon de se rétracter. Une idée germait dans sa tête en le cherchant de la sorte, parce qu'elle refusait de partir comme ça, après avoir fait sa crise, bêtement et en se prenant une vague de honte en passant les portes de la salle. Elle préférait tirer avantage de la situation, et pourquoi pas la renverser en mettant le jeune homme à son tour sur le tapis, dans les règles. Un petit sourire en coin naquit sur ses lèvres quand elle crût qu'il se défilait, les échauffements verbaux n'étant certainement pas pour lui déplaire, songeant intérieurement que le jeu serait sûrement truqué avec "ses poings d'acier" alors qu'elle faisait craquer ses doigts puis cogner ses poings l'un contre l'autre pour imager ses pensées, pour provoquer gentiment l'adversaire aussi.

« Pourquoi pas ? T'es fatigué ? Un p'tit creux peut-être ? » Non, chauffer l'adversaire n'était vraiment pas un jeu déplaisant alors qu'elle cherchait à le faire céder comme une enfant devant un adulte réticent. Elle savait qu'il ne se ferait pas prier longtemps, mais eût un léger pincement au coeur quand il évoqua la proche pleine lune, n'en montrant rien, pas du genre à s'apitoyer, et étrangement d'humeur plutôt optimiste sur le moment. « Mais bien sûr ! Pour que tu ne crois pas un mot quand je te raconterai comment je t'aie foutu la raclée de ta vie ! Viens plutôt m'en mettre une et tu pourras t'en vanter tout le temps que tu veux ! »

Parce qu'il s'en souviendrait, au moins. La louve n'était pas infaillible, et les souvenirs de ses premières pleines lune sans le moindre contrôle sur elle même n'étaient pas si loin que ça... Les combats, la concentration, se concentrer sur la douleur, c'est ainsi que son père lui apprenait à reprendre le contrôle sur elle-même, puis à décharger la pression, alors ce petit duel entre elle et le nouveau métamorphe n'était pas complètement anodin. Sans trop comprendre ce qui le fit se rendre, mains en l'air, ses grands yeux pensifs ou sa moue enfantine, ce fût plus que suffisant pour qu'elle saute sur les gants de box rattrapés au vol. Une des rares choses qu'elle ne rechignait jamais à utiliser pour paraitre "normale", même quand ce n'était pas nécessaire. Après tout, elle pourrait se contenter de se battre à mains nues avec ses cousins, de la manière la plus déloyale et bourrue qui soit que de passer quasiment toute ses journées de libre au club de box... Sûrement que ça lui faisait une bonne excuse pour casser la gueule des emmerdeurs de manière tout à fait "normale", sans qu'on la prenne pour une bête. La boxeuse ne pût s'empêcher de renifler l'odeur familière du cuir rouge en brandissant ses poings dans une position d'attaque, cherchant à parer sa défense, ne se privant pas de l'honneur de démarrer la partie. Et puis... Ses bras se ramollissent dès qu'il ouvre à nouveau la bouche, cassant le bruit des gants qui s'entrechoquent. Au début, ça ressemblait à un bourdonnement dans ses oreilles, s'attendant à une stratégie vicieuse de la part du jeune homme, une triche maligne pour lui faire perdre pieds, dévier son attention sur lui plutôt que sur les coups qu'elle lui assigne. Mais très vite ça devient un son sorti de nul part qui lui fend le coeur, et elle sent qu'elle soit le retenir. Joindre l'utile à l'agréable ne la dérangeait pas, mais ce n'était pas une discussion banale. Et il y avait ses yeux sombres rivés droit sur elle, ces yeux qui attendaient une réponse, une aide qu'elle n'était pas sûre de pouvoir lui donner. Après tout, que connaissait-elle de ses doutes ? Comment pouvait-elle comprendre ce que ça faisait de se sentir différent au sein des siens, de ne pas se sentir en sécurité auprès de sa famille. Elle n'avait peut-être pas choisi cette vie non plus, choisie de se changer en bête sauvage une fois par mois, de dépendre de la lune, son âme reliée telle une marionnette à sa forme la plus ronde, mais rien de tout ça ne lui semblait comparable au trouble renvoyé par les iris du jeune homme.

« Tu sais que ma famille t'accueillera à bras ouverts si tu dois en arriver là, j'sais pas par quel miracle t'as réussi à presque tous les mettre dans ta poche, mais... » Mais quoi ? Tout plein de questions traversaient son esprit, affaiblissant la garde de ses bras devant son visage prêts à parer des coups qui n'arrivaient pas, comme elle n'osait plus en assigner aucun maintenant. Elles allaient de la plus stupide : pouvait-il techniquement "ne pas rester" avec sa famille adoptive, comme une rupture de contrat à l'amiable ? à la plus personnelle, quand il s'agissait de ne pas les mettre en danger, parce qu'elle craignait que l'inverse se produise, que ces humains de parents le mette en danger s'ils soupçonnaient quoi que ce soit sur sa différence... « Je sais que c'est merdique pour toi, le loup et tout ça... Mais tu pourrais le contrôler. Je sais que tu peux. On pourrait t'apprendre, vraiment, pas juste t'empêcher de faire du mal, t'es déjà avec nous à chaque pleine lune et tes parents n'ont pas l'air de s'en inquiéter, y'aurait presque plus de risque. » Qu'il leur fasse du mal, d'un accident... Mais qu'il souffre de sa nouvelle nature également. Thalia savait combien le loup sauvage et sanguinaire risquant de voler des vies à chaque fin de mois était incompatible avec le statut du militaire qui devait protéger autrui, et elle se sentait impuissante face à ce malêtre, simple réceptacle à ses confidences. Lui tendre la main, l'aider à dompter l'animal était tout ce qu'elle pouvait faire de concret, parce qu'il n'y avait aucun remède à la malédiction. « Et puis ça serait pas mal que tu te souviennes de comment je protège ton joli sourire pendant ces nuits-là, que je profite de ta reconnaissance éternelle. » Sourire qu'elle taquina en pointant doucement son gant au coin de sa mâchoire.


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