Habitude favorite, habitude prise dans certains contrés américains que sont les prairies. Chose assez difficile dans son état normal, elle avait dérivé, pourtant, vers de meilleures contrées pendant ses transformations actuelles. Non-sans plusieurs grabuges, meurtres au coin de rue sans n'en savoir qui était le pur et simple responsable alors qu'il se faufilait à travers la nuit nocturne qu'est celle d'un doux été. Doux été qui signifiait assez de choses pour en comprendre. Ses pattes vinrent rencontrer l'étui de champ d'un agriculteur avec fermeté alors que elle n'avait pas bougé de sa place initiale. Sa gargouille qui lui servait de ventre criait famine et elle n'en savait que faire pour le consoler, consoler ses propres faits, sa principale nourriture étant celui d'animaux, animaux nocturnes, animaux dans son propre fait le jour ainsi que la nuit. Ses pattes, massives, se dirigèrent d'eux-mêmes en direction d'un coin plus aisé, plus calme afin de pouvoir s'adapter à l'environnement qui ne cessait de changer. Combien de fois aurait-elle été dans cette prairie, semblable à quelque chose qui ressemblait de fort à un champ de quelqu'un qui serait agriculteur ? Ses babines se retroussèrent alors qu'un bétail était en plein dans son champ de vision. Champ de vision compromettant même si ce n'était pas sa cible principale. Ce n'était pas son animal le plus favori à dévorer, à en sentir son sang couler sur ses babines retroussées quand la carcasse de cet animal serait dévoré, sans membres, dénudé de vie.

Elle n'attendit pas plus longtemps avant de se diriger dans sa direction. Direction ample et aisée sans prise de tête, direction assurée. Direction assurée dans la gueule du « loup » qu'était ce champ. Elle se jetait elle-même dans une lutte, d'où elle sait qu'elle ne pourra jamais en finir et en tirer portrait, finalement. Une louve, dénudée de sens, se retrouvait ici, dans un champ d'agriculteur qui pourrait débarquer à n'importe quel moment pour la remettre à la porte, à sa place. C'était indéniablement risqué mais étant donné qu'elle le savait : têtue comme une mule qu'elle est et que elle pourrait le rester pour toujours, cela ne la touchait guère. Elle n'oserait imaginer si elle s'en prendrait à lui. Un simple humain n'ayant pas la « force » nécessaire pour vaincre une louve, assimilant vingt fois de plus sa force.

Sa patte vint se placer l'une devant l'autre, la dirigeant sans n'en avoir le courage nécessaire pour les stopper. Son instinct de chasseuse l'indiquait d'elle-même. D'elle-même que ça lui en foutrait la trouille dans son état normal, et non dans un état où elle était elle-même dirigée par ses propres sens, dans ses propres sentiments, dans ses propres démons qu'était ceux de sa propre vie. Vie détruire du moment où elle est venue au monde en tant que louve, elle aurait sûrement préféré en mettre fin dès le moment où elle était venue au monde. Savoir qu'on est né loup n'assurait rien de bon si vous voudriez son propre avis, son propre avis médical envers les personnes de son espèce. Espèce disparue, espèce dénigrée de sens.

L'odeur du bétail lui emplissait fermement les narines, l'empêchant de penser à autre chose qu'en cet instant que son ventre qui en criait famine. Si cet agriculteur pouait débarquer à n'importe quel moment, il se pourrait qu'il faudrait qu'elle soit la plus discrète et la plus rapide possible en même temps. « discrète ainsi qu'efficace » ne sont pas complémentaires. Mais on pourrait en tirer quelque chose de la leçon de la vie que se propagerait cette expérience, ratée, certes, mais ça en tirerait certainement quelque chose de très bon, quelque chose qui en servirait comme conclusion.

Elle n'oserait penser aux chasseurs qui chasseraient dans la forêt, à la recherche de quelque chose à chasser : sans doute. Elle ne détestait pas les chasseurs, simplement avoir une arme sur sa tempe lui permettait de les détester. Elle ne les détestait pas en pour ou en contre, seulement s'ils s'en prennent à elle et inversement.