Sujet: when the moonlight comes ; nils Jeu 3 Mar - 9:40
when the moonlight comes
Nils and Prim
« you always stay in this stupid place »
Décalage total. Impossible de savoir la date ou l'heure de cette stupide journée. Le seul souvenir qui subsistait, sa dernier visite au bar. Rendre visite à son cher ami Whisky et lui faire honneur en s'ingurgitant des litres. Quel gâchis. Prim ferait mieux de poursuivre ses recherches sur celui qui s'avérait être son frère. Si seulement elle en avait envie. Si seulement elle en avait la force après toutes ces épreuves. Fatiguée, las, vidée. A quoi bon faire de sa vie une quête impossible. Pourquoi après tout ce temps, ne pas prendre un peu de plaisir, penser à soi. Des pensées qui n'arrangeaient clairement pas sa migraine.
Vêtue de ses sous-vêtements et de son inséparable débardeur, elle s'installa sur sa chaise de bureau, le visage planté devant son écran bleu d'ordinateur. La scène dura un certain temps. Prim aurait très bien pu se rendormir dans cette posture. D'ailleurs, il lui fallut un certain temps, avant de se rendre compte que Nils n'était pas là. Un agacement certain s'empara d'elle. Elle se releva, cherchant à ne pas vaciller et attrapa son vieux jean.
Cette saleté de louve s'était encore très certainement fourée dans son QG. N'ayant pas d'autres idées sur où elle pouvait bien se trouver, Prim se dirigea vers le centre-ville. L'établissement était éclairé. Sionnach s'étonnait toujours de voir cette vieille ruine munie d'électricité. A croire qu'elle devait compter un peu nombre fou d'abrutis pour financer ces travaux. Une fois devant la vaste entrée, la chasseuse étira chacun de ses muscles, avant de se mettre à piétiner par terre. Nerveuse, elle n'avait vraiment pas envie d'y aller et elle finissait par croire que Nils le faisait exprès. Une longue inspiration termina son rituel puis, elle pénétra dans l'enceinte du lieu.
Ils étaient là, tous assis en rang d'oignons. A l'entrée, il y en avait deux, à afficher des sourires dignes de toutes marques de dentifrices. Prim ne pu s'empêcher de les dévisager. Ils cherchaient à tout prix à l'aborder. Certainement pour lui mettre des idées dans la tête, comme ils l'avaient fait avec sa louve. "Je cherche une fille." finit-elle par lâcher pour que cette paire de vautours la laisse. A croire qu'elle aurait mieux fait de se taire. Leur enthousiasme et leur excitation étaient sans pareil. Pire qu'une brigade de police, ils lui posèrent tout un tas de question, pour l'aider à trouver cette fameuse fille.
Lorsque Prim aperçut enfin Nils, elle eut l'enchantement de la voir assise au premier rang. Cette journée s'annonçait vraiment longue et douloureuse. Le soleil était en train de se coucher plongeant petit à petit le lieu dans une lumière artificielle. Dans le ciel, on pouvait déjà contempler l'arrivée de la lune. Prim ne se rappelait même plus sur quel cycle de lune il était. Et Nils, posée sur son siège, ne s'inquiétait de rien non plus. A bout de nerfs, et surtout, fatiguée de cette migraine sans fin, la chasseuse se mit à hurler dans ce lieu sacré : " Mais qu'est ce que tu fous encore ici?! "
Occupation : à la recherce d'un emploi, joue de la guitare ou du saxo dans le centre ville pour se faire un peu d'argent en attendant.
Poste dans la meute : oméga - traitre. Meute : anéantie - tyrannicide, parricide on t'accuse ici-bas de biens des noms et l'univers juge un criminel en ta personne. Un choix. Celui de la paix. A quel prix ? Celui du sang des tiens. Innocents et porteurs de morts. Annihiler pour éviter l'escalade de violences menant au massacre. Funeste destin - ironie du sort. Les premiers violents se retrouvent six pieds sous terre. Ta chaire comprise. Toi pour seule bouc émissaire.
Date d'inscription : 01/02/2016
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Sujet: Re: when the moonlight comes ; nils Ven 11 Mar - 21:49
When the moonlight comes Primrose & Nils
Une nuit sans sommeil. Le calme de la demeure O'Leary est une fois de plus troublée par l'entrée en trombe d'une Primrose qui manque de s'étaler sur leur canapé. Nils l'a retenu par le bras pour qu'elle s'effondre une fois de plus par terre - grande histoire d'amour entre Primrose ivre et le sol -. Soupirer. Ne rien dire. Pas une once d'énervement, plus de la lassitude. Ses yeux pâles scrutent la silhouette s'affaissant dans l'obscurité. Lentement soulever sa carcasse du sol. La dormeuse ronfle déjà. Cela soulève quelques mèches folles ayant été épargnés par l'orage grondant au dehors. Presque attendrie si Nils n'était pas autant irritée par les récidives au combien fréquentes d'ivresse sur la voie publique de sa compagne. Balancer la masse sur le lit et répéter toujours le même rituel. Désaper Primrose dans la limite du raisonnable. Jeter la couette sur le corps. Linceul de l'ivrogne. A force de transpirer ses nuits de beuveries au travers du drap lui-même sent la clope froide et le whisky bon-marché. Imaginez alors avec les sens du loup l'horreur. Pourtant aussi étrange que cela puisse paraitre, cette odeur acre, Nils s'y est habituée. Tout comme ce petit rituel nocturne. Le couché de la noyée dans son verre d'eau de vie.
Ne pas trouver le sommeil. Observer le plafond pendant que les heures défilent. Fumer un clope à l'aube appuyée sur le rebord de la fenêtre ouverte la brise fraiche caressant le visage de la louve et éloignant les effluves putrides de leur pièce de vie. Enfiler des fringues propres et regarder l'épisode de Two Broke Girls qu'elle devait regarder la veille devant son petit-déjeuner. Un toast puis deux, elle laisse quelques dollars sur la table comme toujours pour remercier leurs hôtes de la laisser se servir dans leur placard. Quitter la maison sous un soleil commençant à peine son ascension. Nils décide aujourd'hui de ne donner aucune nouvelle à Primrose. Deux fois se faire jeter d'un bar et exiger son aide salutaire c'était un peu la prendre pour son ... oui. La prendre pour son chien. Ce n'est pas tout à fait faux. Cela ne veut pas pour autant dire que Nils va se laisser faire. Pourrir le quotidien de ses congénères n'est pas dans sa nature pourtant elle sait que le seul endroit où Prim ne viendra pas la chercher c'est à l'Eglise. Prévenir le Père Alexander qu'elle sera bien présente à la répétition pour la Chorale. C'est un homme fort sympathique, dans la quarantaine, plutôt bel homme d'ailleurs, un peu trop. Ne s'est-il jamais voulu d'avoir prononcé ses voeux ? Renoncer à la chaire tendre des femmes doit être un véritable chemin de croix.
Pour tuer le temps, elle joue dans la rue sous un climat humide où deux-trois petites averses ne l'empêche guère de gratter sur sa guitare pour la forme plus que pour le gain au vu du pas hâtifs des natifs ne supportant tout de même pas leur propre climat. Marcher seule dans la petite rue menant à la place de l'église. Lieu de calme et de paix. Une fois les portes poussées, la louve sent le parfum capiteux de l'encens envelopper les particules d'air. S'asseoir sur le banc du fond et feuilleter le nouveau testament. Se souvenir que l'encre des évangiles dans son coeur a séché. Refermer le manuscrit et fermer les yeux. Trouver la paix. Nils n'a plus la foi. Après ce qu'elle a fait, cela lui a été arrachée tout comme l'espoir. Seulement, les lieux saints gardent en son cœur une place bien particulière. Ces petits moments de grâces lui permettent de faire le point. Le sacré élève l'esprit. Le profane l'aiguise. Toujours concilier les deux et agir pour le plus grand des biens. Par amour. La louve est-elle un monstre ou un martyr ? Les autres membres de la chorale viennent la retrouver et la séance peut commencer. Les chants emplissent l'église et Nils ne peut s'empêcher de trouver cela beau. Miserere. Dieu n'en a pas eu pour toi. D'épreuves en tentations Nils n'a fait que trébucher sur ces obstacles de la vie pour s'étaler de le vice du sang le plus absolu. Les tables de la loi se sont fracassées contre sa propre conscience.
Le temps passe trop vite. Le service du soir est sur le point de démarrer. La jeune femme n'a pas pour habitude d'y prendre part. Trop tard. La voix du père Alexander s'élève. Observer la lumière des néons à l'extérieur transpercer l'église en tâches impressionnistes de couleurs épars. L'autel reste terne. Remarquer le silence de Prim. A cette heure-ci elle aurait déjà du essayer de l'appeler. Nils ne se pose plus de questions à son propos, chercher à la comprendre est une cause perdue d'avance. En plein eucharistie alors que la louve vient à peine de revenir s'asseoir sur le banc, l'ostie encore sur sa langue elle sent l'odeur de sa maitresse. Cela manque de la faire s'étouffer avec le corps du Christ. Douce ironie. Entendre la brune beugler sur des fidèles et déglutir lentement. Elle ne va quand même pas lui faire une scène ici ? Dieu ai pitié d'elle...Ou pas. Désormais à moins d'un mètre de Nils, elle dérange la fin de la cérémonie. Soupirer avant de lui offrir un regard las et quelque peu génée de devoir imposer cette altercation à sa nouvelle communauté. « Il est marqué à l'entrée Primrose qu'à sept heures a lieu la messe du soir. Depuis notre arrivée je n'ai assistée à aucune messe et je ne t'y ai encore moins conviée.» Prendre le temps de réaliser que Prim s'est déplacée pour venir à sa rencontre...S'inquiéter. Que s'est-il passer. Son regard se plante dans ceux de sa compagne, brûlant d'anticipation et d'inquiétude. « Il s'est passé quelque chose de grave pour que tu viennes me chercher ici ?» Nils connait l'aversion de Prim pour ce genre d'endroit. Alors pourquoi ? Ne parvenant pas à déchiffrer son expression Nils renchérit à voix basse tandis que le père qui s'était arrêté à l'éclat de voix de Prim, reprends. « Ou alors tu t'inquiétais de ne pas me voir rentrer ?» Un sourire amusée se dessine alors sur les lèvres de Nils. Ce serait tout de même hilarant que la fragile mortelle s'inquiète pour la dangereuse louve. Détourner le regard pour le poser sur l'autel dans l'attente des feux alliés.