identity card PRÉNOM(S) : Soyan. Juste quelques lettres sans la moindre signification à mes yeux. Des sonorités étrangères qui me définissaient autrefois. Une identité perdue, dissoute dans ces souvenirs effacés, oubliés. Amnésie totale qui me hante depuis cette nuit de pleine lune, où j'ai perdu ma vie et mes repères. AGE : Vingt-cinq ans. D'après la date de naissance gravée au dos de la gourmette vissée à mon poignet. Toutes ces années envolées, qui ne m'appartiennent plus. PROFESSION : Pour survivre, je cumule les petits jobs, non déclarés. Sans identité, je n’ai pas d’autres choix. Et puis, j’ai une dette à payer, auprès de celui qui a mis fin à mon agonie ce soir-là. S’il m’a sauvé, c’est justement pour que je me montre utile. Du moins, c’est de cette façon-là qu’il m’a présenté les choses. Au fond, tant que je peux me nourrir, je suis prêt à me salir les mains, voire pire encore. STATUT SOCIAL : Seul. Retrouvé à moitié mort dans la forêt, la morsure m'ayant fait perdre beaucoup de sang, je ne me souviens ni de ma vie, ni des personnes qui la partageaient avant cette nuit-là. Peut-être étais-je en couple, marié, ou bien célibataire, heureux de profiter de la vie et de ses vices. RACE : Loup. Mordu, je ne suis pas né avec cet instinct sauvage dans le sang. Pourtant, je n'ai aucun souvenir de ma vie d'avant. Alors si j'ai encore bien du mal à me faire à cette nouvelle nature et à tout ce qu'elle implique, ce n'est pas la seule chose qui m'échappe. Plus rien ne me semble familier et si je me souviens assez de ce monde pour en comprendre le mécanisme, je ne sais pas où se trouve ma place. Encore moins à présent que je n'ai plus rien d'un homme ordinaire. NATIONALITÉ : Inconnue. Je n'ai aucun document pouvant me donner un indice à ce sujet, mais j'imagine qu'il y a de grandes chances pour que je sois né en Irlande. Même si je n'en ai aucune certitude. ORIGINES : Probablement multiples. Qui pourrait se targuer de n'avoir qu'une seule ascendance, un sang pur, jamais mélangé ? Ignorant tout de mes origines, je peux imaginer tout ce que je désire. FAMILLE : Peut-être ai-je une famille qui m'attend quelque part, qui me cherche activement. Ou au contraire, n'ai-je personne pour s'inquiéter à mon sujet. Pour être honnête, je n'ai pas cherché à les retrouver, du moins pas pour le moment. Parce que je ne suis plus l'homme qu'ils ont connu et qu'être à mes côtés pourrait s'avérer dangereux. Mais aussi parce que je n'ai aucun souvenir de leur existence et de ce que nous avons pu partager. Méfiant, je n'ai pas envie de me faire duper par des inconnus qui pourraient profiter de cette perte de mémoire. Mais je ne souhaite pas non plus voir qui que ce soit souffrir de cette situation.

characterization ☆ Amnésique. Suite à la morsure, j'ai perdu beaucoup de sang. A la lisière d'une mort qui semblait inévitable, la violence de l'attaque et le traumatisme subi par mon corps meurtri ont laissé des marques indélébiles. A mon réveil, je n'avais aucun souvenir de ma vie, de mon identité. J'ai été effacé. Je ne suis plus rien. Je ne suis personne. Je n'existe plus. ☆ Perdu. Je n'ai plus aucun repère. Je ne sais pas où je vais, qui je suis. Je fais tout et son contraire, je marche à reculons, je déambule sans but. Tout est nouveau, tout à un goût de déjà vu, oublié, lointain. Perturbé, je ne sais plus à quoi me fier, ni ce que je dois croire ou bien penser. ☆ Parano. Incapable de faire confiance à ces visages étrangers, je reste très méfiant. Le monde est devenu incroyablement sauvage. L'était-il autrefois ? Cet instinct animal qui me ronge est-il seulement apparu après la morsure ? A présent, les ennemis sont partout tapis dans l'ombre, près à me détruire juste pour ce que je suis devenu. Comme si j'avais demandé à devenir un monstre. ☆ Instable. Impulsif, je me laisse facilement emporté par mes émotions. Je suis imprévisible, emporté et incontrôlable. ne vous approchez pas, je détruis tout ce que je touche, incapable de reconnaître la réalité lorsqu'elle se présente devant moi. Le bonheur est un concept insaisissable, une idée que je ne parviens pas à appréhender. ☆ Passionné. Guidé par mon instinct, par mes passions, je les laisse m'envahir, me détruire, me consumer. Au point d'en souffrir. Au point de le regretter. J'ai encore tout à apprendre, tout à découvrir et cette ignorance, je la paie au prix fort. ☆ Obstiné. Rien ne peut m'arrêter. Je n'ai rien à perdre. Rien qui ne me retienne. Alors je fonce, tête baissée, ignorant parfois jusqu'au danger auquel je m'expose.

depuis quand habitez-vous à Glencullen ? Et pourquoi avoir choisi cette ville ? : J'aimerais pouvoir répondre à cette question mais j'ignore tout de ce qui m'a mené aussi. Est-ce que j'y suis né ou ai-je atterri ici par hasard ? Si seulement j'en savais davantage. Je suis partagé entre le désir d'en savoir plus et la peur de ce que je pourrais découvrir. Quels sombres secrets peuvent se cacher derrière une vie dans une bourgade si mystérieuse. Ici la magie et le danger semblent se cacher derrière chaque pierre, chaque arbre. Et pourtant, la vie s'écoulait paisiblement jusqu'à ce que la mort fasse la une de tous les journaux. Jusqu'à ce que la peur ne vienne noircir tous les coeurs. Et si ma place n'était pas ici ? Peut-être devrais-je quitter ce lieu maudit, mais quelque chose me retient sans que je ne sache vraiment de quoi il s'agit. Un pressentiment, une force, un doute, un frisson sur ma peau. Après tout, je n'ai aucun endroit où aller. Je suis perdu dans un monde qui n'est ni tout à fait le mien, ni tout à fait étranger. Avez-vous remarqué la présence de plusieurs créatures surnaturelles ? Croyez-vous en leur existence ? Si vous êtes vous-mêmes une de ces créatures, avez-vous conscience de la présence de chasseurs, ou vous pensez-vous plus fort qu'eux de toute manière ? : J'ai découvert l'existence des chasseurs à mes dépends. Et dire que je ne les crains pas serait bien prétentieux de ma part. Tout ça est si nouveau pour moi. Trop nouveau. Perdu dans un monde inconnu ou tout me semble hostile, je ne peux me fier à personne. Encore moins lorsque l'on pointe une arme sur moi, le regard fou. Comme si j'étais un monstre ou que j'avais choisi d'en être un, de frôler la mort, de tout perdre. A présent, je dois me battre pour survivre, comme un criminel que je ne suis pas, que je ne veux pas devenir. Mais ai-je vraiment le choix ? Ou est-ce que je dois simplement devenir ce que le destin a fait de moi, pour ne pas me vider à nouveau de mon sang, sous les derniers rayons de lune ? Croyez-vous en l'existence de divinités quelconques ? Avez-vous une religion ? Si oui, laquelle ? La pratiquez-vous sur une base régulière, ou pas du tout ? : Je ne crois en rien, ni personne. Ce n'est pas ce qui pourra me sauver, à présent que j'ai tout perdu. Pourtant, je ne peux nier la puissante influence de la lune sur mon corps, sur mon âme. Elle me fait perdre tout contrôle, me brûle et me rend fort à la fois. Et c’est bien la seule chose réelle, tangible à laquelle je peux encore croire. Et que je peux craindre aussi.



PSEUDO : Leïlan PRENOM : Cécile AGE : Vingt-sept ans, je me fais vieille p'tain COMMENTAIRE, SUGGESTION ? : Ce background est magnifique, je ne pouvais que craquer AVATAR : Vini Uehara GROUPE : Wolves PERSONNAGE : inventé par mon esprit dérangé.

« Ne bouge pas, la plaie risque de s’ouvrir à nouveau. » Cette voix semblait venir de loin, comme un écho. Pourtant, je m’immobilisais immédiatement. Non pas parce qu’il m’intimait de le faire, mais parce que la douleur se réveillait, vive et cruelle, au moindre de mes mouvement. « Qui êtes-vous ? » Son visage m’était étranger, je ne souvenais pas l’avoir vu auparavant. Méfiant, je fronçai les sourcils, le détaillant sans la moindre gêne. Après tout, j’étais étendu – à moitié nu  et blessé –, sous le regard attentif d’un parfait inconnu, alors j’étais sûrement le plus mal à l’aise de nous deux. « Disons que j’aurais pu te laisser crever, mais j’ai changé d’avis, tu pourrais m’être utile. » Je ne sais pas ce qui m’irritait le plus, ses mots ou son sourire qui se glissait au coin de ses lèvres. « Enfin si tu survis à ta première transformation. » Transformation ? De quoi est-ce qu’il parlait ? Ce mec devait avoir un sérieux problème de drogue. Pourtant, ce n’était pas ce qui m’inquiétait le plus… J’avais beau me concentrer, je ne me souvenais de rien. Ni de l’accident qui m’avait conduit ici, couvert de sang, ni de tout ce qui s’était passé avant. J’ignorais tout. Jusqu’à mon propre nom. Comment étais-ce possible ? Soudain paniqué, je me redressai violemment dans le lit, gémissant de douleur alors que je cherchais autour de moi, un signe, une réponse à toutes mes questions. Il me restait forcément quelque chose de ma vie passée, un indice qui débloquerait ma mémoire.
« C’est ça que tu cherches ? » Je n’aimais ni le ton moqueur de sa voix, ni la nonchalance avec laquelle il me tendit cette gourmette en or gris. S.O.Y.A.N. Cinq lettres, deux syllabes. Aucun souvenir enfoui ne remonta à la surface à l’instant où je cherchais à me confronter à ma propre identité, à ce nom qui était pourtant le mien. En la retournant je découvris ma date de naissance gravée au dos. J’aurais pu en déduire mon âge, si seulement j’avais su quel jour nous étions aujourd’hui. « J’ai dû te la retirer pour la nettoyer et découvrir à qui j’avais affaire. Apparemment, tu as également besoin d’aide pour savoir qui tu es. Et ça ne va pas aller en s’arrangeant… » J’aurais voulu le frapper si fort, qu’il aurait été contraint de se taire pour ne pas avaler ses dents. Mais je n’en fis rien. Parce que j’étais encore trop faible, mais aussi parce que la douleur devenait déjà insupportable et si je ne cessais pas immédiatement de bouger, j’allais finir par m’évanouir à nouveau et rien que cette idée me rendait dingue. « Heureusement pour toi, je sais exactement ce que tu vas traverser. Je vais pouvoir te guider, mais en échange, tu devras faire quelques petits trucs pour moi… Après tout, sans mon intervention, tu n’aurais jamais eu la moindre chance de survivre à une telle morsure. » Rien de ce qu’il pouvait me dire n’avait de sens à mes yeux. Je ne parvenais pas à savoir si c’était à cause de mon amnésie ou si ce mec était simplement cinglé. « Et qu’est-ce qui m’as mordu ? » Son sourire s’élargit alors qu’il prononçait les paroles les plus insensées de la soirée. « Un loup-garou. »


La douleur avait été insupportable. C’était comme mourir, une seconde fois. Et survivre, encore. Un soulagement de courte durée. Un dur retour à la réalité, dans une vie qui m’échappait, dans une survie macabre qui m’oppressait. Je n’avais ni famille, ni meute. J’étais seul, ou presque. Un oméga, sans force, sans protection. Vulnérable face aux autres loups, face aux chasseurs. Et j’ignorais encore tant de choses à propos de ce que j’étais devenu. Et de ce que j’avais été aussi. Mais une chose était certaine : cette première transformation avait été si douloureuse que mon corps en portait encore les stigmates. Chaque mouvement était rendu difficile par la douleur persistante. Mais rien n’était comparable à cette fatigue, qui m’avait poussé à m’endormir à même le sol boueux de la forêt. La force que la lune avait puisé en moi jusqu’à l’apogée de sa forme ronde et pleine, avait fini par me vider de toute énergie. Pourtant, je ne m’étais jamais senti aussi puissant que cette nuit-là. Du moins, aussi loin que je me souvienne. De cette nuit toute puissante, je ne gardais qu’un goût métallique. Un goût de sang, persistant et presque agréable. C’était déroutant, dérangeant, féroce.


« Connard… » Son rire s’éleva avant même que je me sois relevé et l’idée de le tuer me traversa  à nouveau l’esprit. « Je t’avais prévenu ! » C’était ce qu’il se plaisait à me répéter après chacune de ses foutues "leçons". Mais je savais qu’en réalité, il prenait un malin plaisir à me voir souffrir, me planter et faire le sale boulot pour lui. A croire qu’il ne m’avait sauvé que parce qu’il avait besoin d’un larbin. Mais je n’allais pas rester calme très longtemps. « Tu y retourneras demain. » Certainement pas ! Je m’apprêtais à me jeter sur lui afin de lui faire passer le message, mais il m’arrêta d’un geste souple avant de m’avertir. « Réfléchis avant de faire quoi que ce soit qui pourrait me nuire. Demain c’est la pleine lune et tu es loin de gérer tout ça sans une aide extérieure. De plus, sans identité, sans papier, sans souvenir, tu n’as aucun moyen de trouver un job plus respectable ou même un endroit où dormir. Alors réfléchis encore… » Agrippant mes cheveux à pleine main, il attira mon visage près du sien, sans la moindre douceur. « Sois un peu reconnaissant, je t’ai sauvé la vie p’tit con, et c’est moi qui te nourrit. » Ses lèvres dérobèrent les miennes avant que je n’aie pu l’en empêcher. Je détestais qu’il se serve sans mon consentement, qu’il décide que j’étais sa chose et qu’il pouvait m’avoir quand il le désirait. Pas vraiment d’humeur câline, je lui mordis la lèvre, lui arrachant un gémissement, alors que son baiser se faisait plus brusque. « J’ai déjà plus que payé ma dette… » J’avais soufflé mon ressentiment contre sa lèvre meurtrie alors qu’il souriait toujours. « ça, ce n’est pas à toi d’en décider. »