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it's what you do,
it's what you see,
i know if i'm haunting you,
you must be haunting me.
© tumblr ✰ beyonce.

La nuit avait jeté son dévolu sur le village de Glencullen plusieurs heures auparavant désormais, laissant les étoiles briller de tout leur soul sur la toile noire du ciel. La Lune brillait également, même si seulement une moitié était visible. Et tu craignais ce qui arriverait, lorsque l'astre rayonnerait pleinement. Tu ne pouvais pas penser à ça, non. Non, non, non. Tu allais avoir une nouvelle crise d'angoisse inapaisable, sinon. Tu ne pouvais pas perdre le contrôle, pas encore une fois. Tu devais rester calme et concentré, penser avec intelligence. Les émotions ne pouvaient pas, ne devaient pas te faire perdre de vue l'important : savoir ce qu'il allait advenir de ta captive. Il y avait ce que tu devais faire, ce que tu avais envie de faire. Mais le gros point d'interrogation restait sur ce que tu allais faire. Cela te torturait, tu ne cessais d'y penser. Tu en faisais des cauchemars et tu avais presque imaginé toutes les possibilités quant à ce qui se passerait lors de la prochaine pleine lune. Incapable de rester une seconde de plus dans ton lit, tu enfilas rapidement un jogging ainsi qu'un t-shirt avant de te diriger en direction de la cave. Tu veillais à marcher à pas de loups, ne souhaitant pour rien au monde réveiller Cilian. Ton ami n'avait aucune idée de ce que tu tramais et c'était parfait ainsi. Tu savais qu'il n'aurait pas été franchement ravi de découvrir que tu étais devenu un kidnappeur. Et puis, il avait ses propres problèmes à gérer, tu ne souhaitais pas rajouter du poids sur ses épaules. Charlotte était ton problème. Malheureusement, tu n'avais aucune idée de comment le résoudre. Toutes les options finissaient toujours par tourner mal, pour toi ou bien pour elle. Finalement, l'enlever à son domicile, poussé par une folie et un désir de possession viscéral, n'était peut être pas l'idée du siècle. Mais tu la voulais tellement. Tu voulais la posséder, ne l'avoir rien que pour toi. Tu t'étais laissé aller, commettant ton premier geste irréfléchi. Toi qui observait toujours durant des heures avant d'agir. Mais la jeune blonde possédait cette chose, cette aura, qui te rendait absolument fou. Tu avais passé des heures à la suivre, à l'observer, tapi dans l'ombre. Elle était la lumière et toi, les ténèbres. Le feu et la glace. Les deux faces d'une même pièce. Malheureusement, tu n'étais pas certain qu'une fille aussi parfaite qu'elle puisse apprécier l'autre face de la dite pièce. Tu étais étrange au possible, sanguinaire et tu avais une tendance prononcée à devenir fou à l'approche de la pleine lune. Tu étais un ignorant total des choses de la vie. Un corps d'homme avec un esprit de petit garçon brisé. Elle devait te détester, désormais. Tu avais probablement grillé toutes tes chances d'obtenir ne serait-ce qu'un sourire de sa part, désormais. Elle ne comprenait pas que tu l'avais enlevée et séquestrée pour sa propre sécurité et non pas seulement pour ton propre plaisir. Mais la belle semblait avoir un peu de mal à le comprendre. Tu pénétras dans la cave, furtivement, avant d'enflammer plusieurs bougies. Son regard était déjà assez perçant comme cela, pas besoin, en plus, d'une lumière vive, pour pouvoir lire dans ses yeux le dégoût et toute l'horreur que tu pouvais lui inspirer. Elle était assise sur le sol, ses cheveux blonds en bataille et un bâillon soigneusement noué autour de la bouche. Automatiquement, tu te mis à te triturer les mains, en proie à un doute et à une gêne intense. « Tu sais, je … Je ne voulais pas ça. Je ne voulais pas que ça se passe comme ça. » Tu avais imaginé qu'elle te suivrait de son plein gré, qu'elle accepterait volontiers de séjourner chez une homme qu'elle connaissait à peine et renoncerait à sortir de la maison. C'était ridicule, mais ton esprit naïf et rêveur n'avait pas s'empêcher d'espérer que ça se passe ainsi. Malheureusement, après une rapide promenade au clair de lune, tu avais compris qu'elle n'avait aucune intention de passer le reste de sa vie cloîtrée avec toi. Alors tu l'avais saisie, l'entraînant sans ménagement jusqu'à chez toi. Tu étais fort, bien plus qu'elle. Et elle avait beau eu gesticuler et tenter de te mordre, rien n'y avait fait. Pour la calmer, une bonne fois pour toutes, tu n'avais eu qu'à appeler les éléments à toi. Et, pétrifiée, Charlotte s'était soudain tû. « C'est pour toi que je fais ça … Pour te protéger. S'il-te-plaît, ne me déteste pas trop. Je t'en prie. » Tu t'agenouillas près d'elle, repoussant une mèche rebelle derrière son oreille. « Je suis un monstre, une véritable bête. Mais je ne te ferais pas de mal, je te le promets. » Ta voix était à peine un murmure. Mais un murmure chargé d'émotions. De douleur, de chagrin. De peur aussi. « Je vais t'enlever ça, fis-tu en désignant le bâillon. Mais tu dois me promettre de ne pas hurler, d'accord ? »