Sujet: And I don't know how I can do without ~ Cassiopé Dim 31 Jan - 20:16
Teddy & Cassiopé i'm all alone and i need you now
Le bourdonnement n'en finissait plus. Depuis mon réveil ce matin jusqu'à maintenant, 15h34, le même bourdonnement incessant. Je savais d'où il venait : difficile d'avoir les idées claires et le cerveau à l'endroit lorsqu'on passe sa nuit à avoir une crise de panique... Ça m'était déjà arrivé, et ça m'arrivera encore, j'en suis bien conscient, mais d'habitude, ce n'est pas aussi persistant. J'observe la page vierge de mon bloc-note sur laquelle repose mon unique stylo quatre couleurs, toute mine rentrée, comme pour me jeter mon manque de productivité de la journée en pleine face. Je fais claquer ma langue et décide qu'à défaut de prendre des notes, je ferais bien d'écouter mon professeur. Je relève la tête et fixe d'un oeil agard Mr Jenkins, qui nous parle de sa voix magistrale de l'importance de l'anamnèse en psychologie clinique. Son Power Point, comme d'habitude très bien organisé, défile en arrière plan pour illustrer ses propos, pourtant même avec ça, je n'arrive pas à me concentrer. Les mots se bousculent dans ma tête et ne forme qu'un charabia incohérent. Par réflexe je me saisis du quatre-couleur que je fais tourner entre mes doigts pendant que je tape du pied. Dernière demi-heure Teddy. Trentes petites minutes et tu seras libre.
Les trentes minutes les plus longues de ma vie écoulées, je saute dans le premier bus pour Glencullen et m'installe pour le trajet, écouteurs vissés dans les oreilles, Demons de Imagine Dragons en fond sonore. Je repose ma tête contre la vitre froide et ferme les yeux, tentant vainement de chasser le bourdonnement qui ne veut décidément pas se faire discret. Je perds le fil du temps et lorsqu'une seconde crise de panique me submerge, je suis incapable de dire depuis combien de temps nous sommes sur la route, ni même si nous sommes en marche ou à l'arrêt. Le reste du trajet n'est qu'une succession de pensées de plus en plus moroses et de larmes refoulées. Je sais que Chad doit être assis pas loin et qu'il doit se demander pourquoi je ne réponds pas à ses textos. Je sens mon portable vibrer dans ma main, mais je ne peux ni ne veux y prêter attention. Il veut surement me demander si je compte venir à sa soirée ce soir. Je devrais lui répondre, pour le faire taire. Pour l'empêcher de venir me voir pour me parler. Mais je sais qu'il ne le fera pas. Chad a beau être un sportif géant avec plus de muscles que de matières grises, il est assez instinctif pour savoir quand rester à sa place.
De l'arrêt de bus, je rejoins la maison en petites foulées et monte dans ma chambre sans dire bonjour à ma mère. Je claque la porte, trop violemment pour être discret mais assez pour qu'elle aussi ait la décence de me laisser tranquille, jette mon sac sur le lit, attrape un de mes poignards que je dissimule sous mon pull puis me saisis de mes clés avant de dévaler les escaliers et sortir sans rien dire à personne. Je sais très bien que mes parents sont au courant de ce qui se passe. Quand j'étais plus petit, ce genre de crises m'arrivait beaucoup plus fréquemment, et ils étaient alors mon soutien le plus précieux. Maintenant que j'ai grandi et que Cassiopé est de retour, ils savent me laisser mon intimité et me laisse tout gérer comme je l'entends. Je sais aussi qu'ils souffrent à chaque fois qu'ils me voient dans cet état là et que je devrais essayer d'être plus subtil, mais je m'en fiche.
Je laisse la mémoire musculaire guider mes pas sur le chemin désormais familier qui me guide vers ma destination, tandis que mes doigts pianotent rapidement sur le clavier de mon téléphone. Un seul mot. Un seul message. Pour une seule personne : "Falaises", à Cassiopé, bien entendu. Je ne précise rien de plus. Elle saura très bien ce que ça veut dire, et quoi faire.
Je m'éloigne plus loin du village, dans un endroit isolé de toute civilisation, et découvre devant moi les falaises qui bordent la mer, désertes comme à leur habitude. Je m'assoies à l'endroit que je reconnais comme étant mon endroit personnel et regarde l'horizon, me coupant du monde alentour. Ma respiration est saccadée, mais pas seulement à cause de la longue marche : je sens monter en moi un mélange d'émotions tumultueuses et contradictoires et meurs d'envie de jeter mon portable dans la mer en hurlant ma frustration, ma haine et, oui, ma tristesse.
Mais je n'en fais rien. Un peu de patience et elle sera là. Un peu de patience et tout ira bien...
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Sujet: Re: And I don't know how I can do without ~ Cassiopé Lun 1 Fév - 23:50
J'avais sauté de la falaise, et puis, au tout dernier moment, quelque chose s'est interposé et m'a rattrapé en plein vol. Quelque chose que je définis comme l'amour. C'est la seule force qui peut stopper un homme dans sa chute, la seule qui soit assez puissante pour nier les lois de la gravité.- Paul Auster, Moon Palace
And I don't know how I can do without
Un sommeil plutôt tranquille, je dirai même réparateur. Ce qui n’est pas à prendre à la légère et dont j’apprécie, car ce genre de moment est vraiment très rare, dans ma vie dorénavant. Je ne peux pas non plus aller contre mes tourments, mais quand ils me laissent de repos, un tant soit peu. Je tâche d’en profiter et de retrouver ce calme et cette paix, parce qu'on veut bien me l'accorder, aujourd'hui. Qui semblent souvent sensibles, perturbés, fébriles, depuis que ce don est apparu dans ma vie. Il ne faut pas que vous pensiez que je le renie et que je le déteste, c’est vraiment le contraire. Mon cœur est chaleureux et ce don me permet de pouvoir aider les autres à rejoindre la lumière et à ne plus errer dans l’ombre et l’obscurité. Le réveil n’a même pas eu besoin de me sortir de mon sommeil, j’étais déjà réveillée. Je prends le temps de me lever, de me préparer et de manger un morceau. Tout en prenant mon iphone, que je mets dans ma poche avant droite, posant les écouteurs dans mes oreilles, adaptant le son afin que la musique puisse être agréable à entendre. Tout en fredonnant un peu, je prends mon petit déjeuner avec grand plaisir, la faim est là et je ne manque pas d’appétit ce matin. Ma mère m’a laissé un post-it qui était accroché sur le frigo, le prenant dans ma main, tout en buvant mon café de l’autre. Elle me souhaite de passer une bonne journée et qu’elle rentrera tard ce soir, car c’est elle qui est de garde, avant que la veilleuse de nuit ne prenne la relève. Mon grand-père et ma grand-mère dorment toujours, je décide de laisser un post-ti comme toujours. Leur montrant mon affection et en leur exprimant que je les aime. Je ferai la vaisselle plus tard. Enfilant mon pull pour ne pas attraper froid et pour être plus à l’aise. Je ne tarde pas en enfiler mes chaussures, l’enthousiasme semble être bien présent aujourd’hui. Mon service de jour allait commencé et j’y allais avec l’esprit léger. Tout en refermant la porte derrière moi, fermant à double tour pour que mes grands-parents soient tranquilles, jusqu’à ce qu’ils se réveillent. Je mets mon trousseau de clés dans mon sac. Prenant les clés de la voiture dans ma main, tout en gardant mes écouteurs, j’ouvre et j’entre sans plus tarder, sans la moindre lourdeur autour de mon cœur. Direction la clinique vétérinaire, pour pouvoir faire mon service et ce que j’aime le plus au monde. M’occuper et prendre soin des animaux, sans doute plus que je ne le devrais. Une fois devant, je coupe le moteur et j’entre et je commence mon travail sans plus tarder.
La matinée se passe très bien et viens le moment de la pose à 13h30 ou je vais pouvoir manger, ce que je m’étais préparée la veille. La salle de repos est chaleureuse, empli de couleur chaude et qui me réchauffe le cœur. J’apprécie mon repas, sans la moindre retenue. Les esprits ont l’air de ne pas avoir l’intention de me déranger aujourd’hui, est c’est très bien comme ça. Mon service se terminé à 14h30 et je dis au revoir aux animaux un par un, avec le même élan d’affection, avant de dire au revoir au vétérinaire et que je reviens demain matin à la même heure. Ce n’est pas pour autant que je décide de rentrer chez moi, je prends le temps d’apprécier ce moment de tranquillité, car je n’ai pas cours cet après-midi. Prenant mon livre qui se trouve dans mon sac, j’en suis à mi-parcours, que déjà l’histoire me passionne. Assise sur un banc et je reprends ma lecture là où je m’étais arrêtée. Le temps semble passait lentement, sans pour autant que ça soit signe d’un quelconque ennui. Je sens mon portable qui vibre dans ma poche et je marque ma page pour ne pas la perdre. Tout en lisant le message que je viens de recevoir, c’est toi Teddy. Tu m’as juste envoyé un mot, mais je sais exactement ce que cela signifie. Te répondant sans te faire attendre : « J’arrive ». Je ne perds pas de temps et je me relève tout en rangeant mes affaires sans la moindre hésitation. Tu avais besoin de moi et j’avais l’intention de venir auprès de toi, sans plus tarder. Tout en prenant la route, je respecte tout de même les limitations de vitesses. Je reste avant tout prudente, mais je ne prends même pas la peine d’allumer la radio pour entendre la musique. Je me pose des questions, je me demande ce que tu as. Dans mon cœur, je sais pourquoi et c’est tout à fait compréhensible. Puisque je ressens la même peine que toi, car j’ai perdu mon père, un membre de ma famille. Il arrive que parfois, nous avons du mal à contrôler notre peine et notre chagrin et c’est pour cette raison que nous avons besoin l’un de l’autre, quand on en ressent le besoin.
Les falaises sont maintenant à portées de main et je le discerne sur ma route. Tout en sachant exactement l’endroit où tu seras. Une fois rendue, je me gare sans plus attendre. Tout en prenant mon sac et je referme le véhicule. Tout en marchant sur les sentiers, je ne peux pas m’empêcher d’accélérer le pas, ce qui a pour effet de m’essouffler à chaque avancée. Ce n’est pas pour autant que je baisse d’intensité. La mer, je peux la percevoir, quelques peu agitées et les falaises sont nombreuses et immenses autour de nous. Je te vois et j’accours vers toi sans plus tarder, tout en te signalant ma présence pour ne pas, que tu sois effrayé. Même si je sais que ce n’est pas vraiment dans ton tempérament, d’avoir facilement peur ou d'être facilement surpris. –« Teddy … je suis là … »-. Tout en continuant à marcher vers toi et je me pose à côté de toi, il n’est pas question de garder une distance entre nous deux, en ce moment. Tu as vraiment besoin de moi et ce n’est pas en étant éloigné de toi, que je pourrai t’aider. Ne tardant pas à m’asseoir près de toi, ma main se pose sur ton épaule, avant de la glisser sur ton bras et de nouer mes doigts aux tiens. –« Qu’est ce qui ne va pas … dis-moi … je suis là … je n’ai pas l’intention de te laisser … »-. Ma prise sur ta main de la mienne, est très protectrice et je penche mon visage vers toi, pour pouvoir discerner ton visage et ton expression. Tout en y lisant de la tristesse, de la haine et tous autres sentiments douloureux qui doivent lacérer ton cœur, en ce moment. Tu sais que tu ne peux pas me mentir, pas quand ça concerne ce genre de « chose » et sans doute parce que je te connais, que trop bien.
Dernière édition par Cassiopé Silvester le Mer 2 Mar - 20:26, édité 2 fois
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Sujet: Re: And I don't know how I can do without ~ Cassiopé Jeu 4 Fév - 1:13
Teddy & Cassiopé i'm all alone and i need you now
J'ai l'impression qu'une éternité s'est écoulée depuis le moment où je me suis assis ici sur le sol désormais humide de la falaise. Je sentais la nuit approcher, et le froid se faisait de plus en plus sentir. Pourtant, rien de tout cela ne m'atteignait. Tout m'étais égal, à ce moment précis. Le monde extérieur n'existait plus, n'avait plus aucune importance. Il n'y avait que moi, avec mes sentiments. Même la mer qui s'étendait devant moi me laissait de marbre. Mes yeux regardaient les vagues se briser sur les rochers en contrebas, mais pourtant, je ne les voyais pas. Son visage, c'est tout ce que je voyais.
Du moins, ce qui est pour moi son visage... Plus le temps passe et plus je me rends compte que je l'oublie. J'ai beau m'être promis, il y a bien longtemps, encore petit garçon, que ma soeur serait gravée dans mon coeur jusqu'à mon dernier souffle, je ne peux m'empêcher des détails de son visage, ou au contraire d'en rajouter quelques uns, de me fabriquer cette image idéalisée de ma soeur, parce que c'est mieux de l'imaginer comme ça plutôt que de l'oublier complètement. Chaque soir, inlassablement, je regarde le cadre posé sur mon bureau. Au moins une fois. Plusieurs, la plupart du temps. Cette image figée de ma grande soeur riant aux éclats, ses cheveux impeccablement coiffés et tenus en respect par une barrette en forme de rose rouge me fait souvent chaud au coeur. Mais, beaucoup de fois, elle me fait mal. Parce que ça me rappelle que je l'ai perdu, et qu'elle ne reviendra pas. Que ça n'arrive pas qu'aux autres, et que je ne me réveillerai pas un jour en l'ayant oublié comme on oublie les victimes d'un terrible accident après un temps.
C'est ce qui s'est passé ce matin, juste avant que je descende prendre mon petit déjeuner. Un seul regard vers ce cadre, objet insignifiant, a suffit à me retourner l'estomac. A faire venir cette sensation bien familière qui m'a taraudé toute la journée, et qui me taraude encore maintenant. Je suis plongé dans ces pensées lugubres quand tu arrives. Je t'ai entendu arrivé de loin, entraînement de chasseur oblige, même si ça aurait pu être tout à fait quelqu'un d'autre. Mais ça ne pouvait être que toi, et je le savais, au fond. Toi, que j'ai appelé à l'aide sans la moindre hésitation. Sans la moindre honte. Toi, qui me comprends et que je comprends, avec qui je peux simplement être moi.
Je ne tourne pas la tête pour te regarder alors que tu approches. Je sais que je n'en ai pas besoin, tu sais comment je fonctionne et je sais que tu n'as pas besoin de mon accord, même tacite, pour te rapprocher de moi, t'asseoir près de moi, prendre ma main dans la sienne. Je frissonne à ton contact, à la chaleur de ta peau contre la mienne, glacée par la brise. Rien que cela, c'est suffisant. Je pourrais rester comme ça pendant des heures, puisant la force dont j'ai besoin pour me relever dans ta présence. Mais le son de ta voix est aussi le bienvenu, et une invitation à me confier.
Je n'ai pas grand chose à te dire. Tu sais déjà pourquoi tu es là. C'est la même rengaine, depuis des années, mais chaque fois, tu es à ton poste sans faillir, comme je le suis lorsque les rôles sont inversés.
"C'est tellement injuste... Je ne... Pourquoi nous ? Pourquoi toi ? Moi ? Pourquoi il fallait que ce soit eux ? J'aurais préféré n'importe qui d'autre." C'est égoïste, n'est-ce pas ? C'est même cruel, de souhaiter la mort de quelqu'un d'autre plutôt que d'un membre de sa famille. Mais je n'ai que faire des autres. Je souffre, et je sais que tu souffres aussi. Je ne sais pas si tu partages mon opinion, mais je sais que tu ne me jugeras pas. Parce qu'au fond, tu comprends. Et tu sais que je ne le pense pas. Ou du moins, c'est ce que tu crois.
C'est tout ce qui fait la tragédie de ce moment. Tu es ma meilleure amie, nous nous disons tout, aucun secret, aucune manipulation. Et pourtant, rien que ça, c'est un mensonge. Tu as peut-être la conscience tranquille, mais pas moi. Je te mens, sur ma véritable nature, et sur ce que je ressens. Le simple fait que je sois un chasseur change toute cette conversation. Parce que je serais capable de tirer une flèche dans le coeur de quelqu'un pour sauver ma soeur, sans flancher, sans hésiter, sans même une once de regret. Parfois, je me demande si tu resterais mon amie en sachant que je pense ce que je dis. Probablement pas. Je suis juste trop lâche pour te l'avouer, et pour me l'avouer aussi.
Je me tends à cette idée, et la chasse de mon esprit en passant un bras autour de tes épaules, te serrant contre moi. "Je suis désolé, Cassie... Je ne voulais pas t'embêter. Te faire faire tout ce chemin pour... Pour rien... Pour quelque chose que tu sais déjà, à laquelle ni toi ni moi ni personne ne peut rien faire... Excuse moi."
Je ne verse pas de larmes, parce que je ne peux pas. Et mes excuses sont sincères, mais incomplètes. Je m'excuse de te faire subir ça, alors que je ne te mérite même pas à mes côtés...
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Sujet: Re: And I don't know how I can do without ~ Cassiopé Dim 7 Fév - 14:37
J'avais sauté de la falaise, et puis, au tout dernier moment, quelque chose s'est interposé et m'a rattrapé en plein vol. Quelque chose que je définis comme l'amour. C'est la seule force qui peut stopper un homme dans sa chute, la seule qui soit assez puissante pour nier les lois de la gravité.- Paul Auster, Moon Palace
And I don't know how I can do without
Tu ne me regardes pas, mais en même temps je ne t’en veux pas du tout pour ça. Parce que je te connais depuis toujours, pour savoir que c’est dans ta nature de réagir comme ça, quand tu te retrouves auprès de moi. Je ne sais pas vraiment si tu agis de la même manière avec les autres, quand ce genre de sentiment contradictoire tourmente tes journées et tes nuits. Pour tout te dire, ça n’a aucune importance à mes yeux, l’essentiel c’est que tu m’as appelé, parce que tu avais besoin de moi et comme à chaque fois, quand c’est toi, je suis capable de tout abandonner pour venir te retrouver. Ta main est froide contre la mienne, qui est tout de même un peu plus chaude que la tienne, malgré le temps qui nous assaille. Certainement, parce que je viens juste d’arriver et que j’avais mis un peu de chauffage dans la voiture, pour ne pas avoir froid pendant le trajet. Tout en caressant ta main de la mienne, que je recouvre avec l’autre, pour te transmettre un peu de chaleur. Même si je suis persuadée que tu n’es pas une petite nature, que tu serais tout à fait capable de supporter le froid, alors que moi, ça serai totalement différent, car j’en ai horreur. C’est comme si la mort se glissait à chaque fois dans mes pores, pour me frigorifier de la tête aux pieds, n’épargnant pas non plus mon cœur, qui s’en sent affaiblit. Comme un appel douloureux et poignant, que le don peut parfois avoir plus d’impact sur la mort que sur la vie. C’est un sentiment que j’ai parfois du mal à supporter, car connaissant ma nature chaleureuse, le froid est tout à fait capable de m’affaiblir et d’être source de danger pour moi. C’est pour cette raison que j’évite de traîner trop à l’extérieure, quand il fait froid, c’est une manière de me protéger, comme une autre. Tout en te parlant calmement, sans me précipiter. Le froid m’enveloppe et je dois me rapprocher de toi, passant mon bras autour de ton bras pour rechercher de ta chaleur, que tu me donnes à chaque fois, quand nous sommes dans ce genre de situation. Je m’en veux de ne pas avoir pris mon écharpe et mes gants, je me sens si faible quand je dois me tenir et me rapprocher de toi, de cette manière. Ce n’est pas une image de moi que j’aime te montrer et te refléter. Tu dois sans doute penser que je suis une jeune femme faible et peut être quand dans le fond, tu as certainement raison.
Qu’est ce qui n’est pas injuste dans la vie ? Je me le demande souvent, tout peut l'être, parce que chaque individu peut voir l’injustice un peu partout. Nous ne passons pas à côté de cette fatalité, mais nous sommes humains avant tout et c’est pour ça que nous voyons de l’injustice dans ce monde. Au fond de mon cœur, je me sens coupable de ne pas pouvoir te dire que je peux voir les morts et quand les aidant à retourner dans la lumière, je mets ma vie en danger, sans la moindre hésitation de ma part. Comme si ma vie n’avait pas autant d’importance que leur mort. Toi et moi nous savons que nous ne pouvons pas tout dire aux gens que nous aimons, cat nous ne voulons pas les mettre en danger, mais surtout les inquiéter. Tout ce que je peux faire pour te rassurer, c’est te dire que ta sœur est venue me voir pour me dire de te protéger et de prendre soin de toi, qu’elle était en paix et qu’elle ne voulait pas que son frère ait des remords ou des envies de vengeances, mais tout ça je ne peux pas vraiment te le dire à haute voix. Pas tout, en tout cas. Tout en te regardant à nouveau, je pense que mon regard ne se détache jamais du tien et de ta présence. Murmurant tout bas, tout en douceur même si nous sommes que deux par ici, j’aime te parler ainsi. –« Qu’est ce qui n’est pas injuste dans ce monde ? Dis-moi ? On doit faire avec, même si c’est douloureux. »-. Mon visage se pose contre ton épaule et je resserre ma prise autour de ton bras, comme si j’avais peur que tu me quittes et que tu m’échappes, comme quand j’ai perdu mon père ou quand toi, tu as perdu ta sœur. –« On aurai voulu mourir à leur place et je sais que tu le penses autant que moi. Mais … ce n’était pas notre heure, même s’ils ne méritaient pas ça, même s’ils nous manquent tellement que parfois t’en souffre énormément. Je t’ai toi Teddy, je ne supporterai pas de te perdre, mais alors vraiment pas. »-. Tu savais très bien que je ne mentais pas, que ma voix le montrait clairement, car elle était tremblante et que j’avais beaucoup plus peur de te perdre, que de voir ma propre mort sous mes yeux, car j’étais moi-même capable de mettre en danger par mes actions.
Quand ton bras se glisser autour de mes épaules, je glisse mes jambes sur tes cuisses pour pouvoir m’y asseoir. Je suis comme ça avec moi, il m’arrive de me comporter comme une enfant qui cherche à être bercé dans tes bras, parce que c’est là où je me sens le plus en sécurité, que nulle part ailleurs. Tu t’excuse et tu dois me sentir grimacer près de ton épaule, parce qu’il est inutile de t’excuser, tu n’as rien à te reprocher. Mes bras se glissent autour de ta taille et mon visage se pose près de ton torse, proche de ton cœur et je peux entendre les battements de celui-ci contre mon oreille et j’en soupir de soulagement, de savoir que ton cœur n’est pas près de s’arrêter de battre. Je ne pourrais pas supporter de te voir apparaître devant moi, si tu venais à mourir, voir ton esprit erré, rien que d’y penser ça me donnera envie de pleurer de douleur jusqu’à m’en arracher le cœur, pour ne plus ressentir cette peine immense qui m’assaillira le cœur douloureusement. Mes mains se posent sur ton visage pour que tu me regardes, pour ne pas que ton regard aille ailleurs, mais bien qu’il rencontre la sincérité du mien, en ce moment. –« Ne soit pas désolé, s’il te plaît. Tu sais très bien que tu ne m’embêteras jamais, c’est plutôt moi qui doit être embêtante avec toi non ? »-. Tout en sentant la sincérité dans le son de ta voix, je passe mes bras autour de ton cou et je te berce un peu, tout en bougeant de droite à gauche, pour adoucir ton cœur et ton chagrin du mieux que je le peux. –« Ne t’excuse pas non plus … tu sais très bien que je serai toujours là pour toi et que je ne t’abandonnerai jamais. »-. Mes mains caressent tes cheveux avant de les ébouriffer un peu, tout en ayant un grand sourire radieux qui se dessine sur mes lèvres naturellement.
Dernière édition par Cassiopé Silvester le Mer 2 Mar - 20:29, édité 1 fois
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Sujet: Re: And I don't know how I can do without ~ Cassiopé Mar 9 Fév - 22:28
Teddy & Cassiopé i'm all alone and i need you now
Je t'écoutes, silencieusement, sans décrocher les yeux de la mer. Je ne te regardes pas parce que j'ai peur de craquer, de te montrer que je suis vulnérable. Je sais très bien que tu le sais déjà, mais il y a une limite entre le fait de ne pas te le cacher et le fait de te le montrer que je ne suis pas prêt à franchir. Et puis, je ne te regardes pas parce que je sais éperdument que tu as raison. Que ce qui est arrivé à ton père et à ma soeur est ignoble, mais qu'on n'y peut rien, et qu'il vaut mieux avancer. Mais tout le problème est là : je ne veux pas avancer. Je ne pourrais pas avancer tant que je n'aurais pas transpercé le coeur du monstre qui a tuer ma soeur. Bien sûr, je ne peux pas te dire ça, et c'est aussi pour ça que je ne te regarde pas. Parce que j'ai peur que tu te rendes compte que je te mens, sur ce que je suis, et sur ce que je ressens. Même si je ne suis pas bien certain de ce que c'est exactement...
Je te laisse faire lorsque tu commences à te rapprocher encore plus de moi, à te lover sur mon torse. Automatiquement, la main qui était sur ton épaule glisse jusqu'à ta taille, tandis que la deuxième la rejoint pour mieux t'enlacer et te serrer délicatement contre moi. Je sais très bien de quoi ça à l'air de l'extérieur. Un couple de jeune amoureux qui s'enlace tendrement en regardant la mer, rien de plus. Et des fois, je me prends à penser qu'il y a aussi de cela. Mais c'est tellement plus. Nous sommes tellement plus que ça, toi et moi. Je ne ressens aucune honte, aucune gêne, pas la moindre pensée déplacée. Pour moi, cette étreinte, c'est comme me cacher sous la couverture quand j'étais petit. C'est mon monde à moi, où je peux être qui je veux et où je suis parfaitement en sécurité. Et je sais que pour toi, c'est la même chose. Je sais que toi aussi, tu pourrais rester des heures comme ça, sans même nous parler, seulement à profiter de la présence de l'autre.
Mais pas aujourd'hui. Aujourd'hui, je suppose que j'ai été trop honnête et que parler est inévitable. Que tu ne me laisseras pas m'excuser impunément, et je t'en suis reconnaissant. Au fond, tout ce que je veux, c'est la confirmation, la garantie même, que tu seras toujours là pour moi et que je pourrais toujours compter sur toi. Voilà pourquoi je ne résiste pas quand tu forces mon regard dans le tien. Et tout ce que j'ai besoin d'entendre, tu me le dis. Tout ce que je voulais ce soir, tu me le donnes. J'esquisse même un sourire lorsque tu me dis que tu es la plus embêtante des deux.
Et lorsque tu m'illumines de ton sourire radieux, je sens une vague de chaleur m'envahir. Je te regardes intensément, et je retrouve cette sensation. Cette sensation que je déteste parce que je ne la comprends pas, et qu'elle menace ce que nous avons. Ca fait quelques temps que je l'ai maintenant, quand je te regarde dans ce genre de situation. Ce mélange étrange d'affection et de je ne sais quoi d'autre. Je me mens, bien souvent, en me disant que je m'imagine des choses et que tout est normal. Mais au fond, je sais que quelque chose ne tourne pas rond. Je sais qu'un instinct en moi se réveille, et que je me force à l'ignorer. Je ne sais même pas ce qui se passerait si, un jour, je décidais de l'écouter. Est-ce que j'aurais envie de t'embrasser ? Ou peut-être est-ce quelque chose de totalement différent... Quoi qu'il en soit, je ne suis pas prêt à le découvrir, parce que j'ai trop peur des conséquences.
Mon sourire disparaît, et je tourne la tête un instant, le temps de me reprendre. Mon coeur bat plus vite que d'habitude, et ma respiration est plus rapide, mais il ne me faut que quelques secondes pour retrouver ton regard et afficher de nouveau ce sourire, à demi sincère. "Evidemment que c'est toi qui est la pus embêtante, mais que veux-tu que j'y fasse ? J'ai beau tenté tout ce qui me passe par la tête, je n'arrive pas à me débarrasser de toi !" La plaisanterie, une de mes armes favorites pour détourner l'attention. Sans y penser à deux fois, je pose ma tête dans le creux de ton coup, et te remercie de ce que tu fais pour moi.
Ca, c'est sincère, entièrement. Mais c'est aussi une autre manière de détourner ton attention. "Tu sais, des fois je me dis que sans toi, je ne serais peut-être pas là où j'en suis aujourd'hui. Je crois que je n'ai jamais avancé autant dans ma vie qu'avec toi à mes côtés. Tout ce qu'on a vécu, les bons comme les mauvais moments. Je ne les échangerai contre rien, jamais. Je ne sais même pas comment je me débrouillerais si tu partais maintenant. Je pense qu'il y a une chance assez grande pour qu'on me retrouve mort asphyxié après avoir tenté de faire la recette que tu as voulu m'apprendre la semaine dernière, sans rire !"
Arrête de plaisanter, Teddy. T'as peur de quoi, exactement ? Qu'elle se rende compte que tu ne tournes pas rond ? Ou qu'elle réalise quelque chose que toi-même tu n'arrives pas à saisir ?
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Sujet: Re: And I don't know how I can do without ~ Cassiopé Jeu 11 Fév - 0:38
J'avais sauté de la falaise, et puis, au tout dernier moment, quelque chose s'est interposé et m'a rattrapé en plein vol. Quelque chose que je définis comme l'amour. C'est la seule force qui peut stopper un homme dans sa chute, la seule qui soit assez puissante pour nier les lois de la gravité.- Paul Auster, Moon Palace
And I don't know how I can do without
Au fond de mon cœur, je sais que je ne devrais pas agir comme si, j’étais encore cette petite fille. Le temps où je passais mon temps, à venir te rejoindre dans ton lit, pour dormir ensemble ou tout simplement à nous plonger, dans les bras de l’un comme de l’autre. Nous n’étions plus des enfants, nous étions des adultes maintenant, je sais qu’il y a certain geste que je ne devrais plus faire envers toi, mais je ne peux tout bonnement, pas m’y résoudre. Nous sommes tellement plus, toi et moi, ça va au-delà de l’amour et c’est tellement fort, que je n’ai même pas de mot pour décrire ce qui nous uni depuis toujours. Comme je pourrais vivre sans toi ? Je savais la réponse à cette question. A mes tourments et à mon angoisse perpétuelle de te perdre. Je ne pourrais jamais vivre sans toi, car même survivre serai trop difficile, sans t’avoir autour et auprès de moi. Je ne pourrais pas me résoudre de ne pas pouvoir te toucher, que même si j’essayais je toucherai que du vent, je dirai plutôt du vide et surtout rien. Ce don deviendrait une malédiction et il le demeurera à jamais, si jamais je te perdais, que la mort décide de t'enlever à moi. Je ferai en sorte que ça n’arrive jamais, mais si ça devait se produire un jour, mon choix était déjà fait. Il valait mieux que tu ne le saches pas. Tout en soupirant de soulagement, quand ton bras se glisse autour de ma taille, la chaleur que tu me donnes, me détend rapidement comme toujours. Tu as ce don, cette capacité, c’est comme si c‘était inné chez toi, et qu’il n’y a que toi que me fasse éprouver ce genre de sensation. D’être moi-même et de ne pas avoir peur. Quand tu me serres un peu plus contre toi, j’en fais tout autant. Le vent qui nous entoure ne semble même plus glacial, je n’ai plus du tout froid et c’est agréable. Je sais que je pourrais rester des heures comme ça, avec toi et que tu penses comme moi et que tu ressens la même chose.
Interdiction de fuir, pour aujourd’hui je ne te le permettrai pas, tu avais été trop sincère et je ne voulais pas te permettre de demeurer et de te murer dans ton silence. Tu avais besoin de parler et je voulais que tu te livres à moi, je ne voulais pas que tu évites le sujet et j’étais tout à fait prête à t’écouter et à t’épauler. Même si je suis qu’une jeune femme, humaine qui plus ait, je savais que je ne pourrais pas être une battante, car je ne savais pas me battre, mais que je pouvais l’être différemment. Mon sourire peut devenir ta force et te redonner le sourire et apaiser ton cœur. Un simple sourire peut guérir de nombreuses blessures, fissures, au début je n’y croyais pas vraiment, mais avec toi j’y croyais parce que je le désirais plus que tout. Tout en te parlant calmement, nous échangeons sans la moindre dispute, comme toujours on ne s’emporte jamais l’un envers l’autre. Notre lien est ainsi, il n’est pas question de colère, de haine, il n’y a rien de tout ça et j’espérais que ça ne changerai jamais. Mon sourire est rayonnant enfin j’essaie de m’en persuader, mais je pense que c’est le cas, car tu me souris en retour. Il faut croire que ma petite phrase sur le fait que je sois la plus embêtante, t’a rendu le sourire et c’est un grand soulagement de voir un sourire radieux et sincère se dessiner sur tes lèvres et surtout m’être destiné. L’intensité de ton regard me trouble et réchauffe mon cœur, mes yeux observent et contemplent ton visage avec une grande intensité. Les sensations sont étranges et j’ai du mal à savoir ce que sait, ou alors je pense que je n’arrive pas à expliquer ce qui peut bien m’arriver ou bien m’en convaincre, la vérité je n'étais peut être pas encore capable de l'accepter. Je ne pourrais pas franchir cette barrière, je ne voudrais pas briser ce que nous avons de plus précieux. Tes lèvres semblent m’attirer, parfois il me prend le besoin de les embrasser, mais je préfère me l’imaginer et qu’avoir ce genre de penser n’est pas grave et que c’est peut être normal. Tu dévis ton regard et ton attention à nouveau vers la mer et moi, mon regard se pose sur ta nuque et j’arrive à apaiser mon cœur tout doucement, parce que tu fixes un autre point et que moi aussi, je semble faire le même geste pour pouvoir contrôler à nouveau mes sentiments et permettre à cœur de retrouver ses battements réguliers.
Grimaçant un peu quand tu me fais ce genre de réflexion, ton regard retourne vers moi et je te souris un peu. Tu es amusant quand tu veux, tu peux me faire rire de temps en temps et quand ça arrive, ça fait vraiment du bien et puis j’enchaîne sans plus attendre, tout en répliquant, je laisse me regard plongeait dans le tien. –« Tu ne te débarrasseras jamais de moi … quoique tu tentes je te laisserai jamais croire que tu puisses m’éloigner de toi et je n’ai pas à me justifier. »-. Ton visage se pose contre mon cou et ma main droite vient caresser ta nuque tout doucement, comme pour te rassurer et t’apaiser, je fais cette action souvent même quand tout va bien. Mes lèvres se posent tout doucement dans tes cheveux noirs, légèrement en bataille et je tente de les remettre correctement, un geste que je sais en vain car ils ont toujours été rebelle, mais je le fais quand même. Tout en pouvant sentir ton odeur masculine et qui n’appartient qu’à toi que je pourrais reconnaître parmi tant d’autre. Tout en t’écoutant te livrer à moi à cœur ouverte et je te serre encore plus dans mes bras, c’est à mon tour de poser mon visage contre ton cou et de me montrer possessif avec toi. Tout en t’empêchant de bouger et de t’éloigner de moi, parce que je ne le veux pas en ce moment. –« Sans toi, je ne serai rien tu sais … tu es ce qu’il y a de plus important et d’essentiel dans ma vie … je ne pourrais jamais vivre sans toi. »-. Tout en bougeant un peu mon visage contre ton cou, soupirant légèrement avant de continuer, parlant tout doucement mais avec sincérité. –« Si jamais tu me quittais et que tu mourrais … putain rien que d’y penser ça me fait peur et ça me fiche le cœur en lambeau … j’ai tellement besoin de te protéger parce que j’ai cette peur de te perdre et si tu meurs et bien je sais que je ne pourrais pas vivre sans toi et que … »-. Tu plaisantes à nouveau et je n’ai pas le temps de poursuivre ma révélation, c’est sans doute mieux comme ça. Tout en fixant les falaises avec une grande insistance, me mordant la lèvre inférieure fortement, parce qu’une idée folle vient de me passer par la tête et je me relève tout doucement. –« Ca te dit qu’on saute toi et moi ? Allez … j’ai trop envie d’essayer … »-. Mes mains prennent les tiennes et je te tire vers moi pour que tu te lèves, sans plus tarder. Tu me connais quand j’ai une idée en tête, il faut absolument que je le fasse. Un grand sourire se dessine et illumine mon visage radieusement. Mes joues sont certainement rouges à cause du froid et parce que je rougie pour un rien, mais même si ce genre de chose me dérange d'habitude. Je n’y pense vraiment pas là.
Dernière édition par Cassiopé Silvester le Mer 2 Mar - 20:31, édité 1 fois
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Sujet: Re: And I don't know how I can do without ~ Cassiopé Dim 21 Fév - 16:46
Teddy & Cassiopé i'm all alone and i need you now
A cet instant, sur cette falaise, mon monde se résume à une bulle. Une bulle où il n'y a rien ni personne, où je sens que je pourrais rester indéfiniment sans qu'il ne m'arrive rien. Une bulle où je me sens bien tout simplement. C'est paradoxal, de me sentir si isolé et pourtant si bien, de me croire seul au monde quand en réalité, cette bulle, c'est toi, Cassiopé. Je ne sais pas comment décrire ce que je ressens à cette instant. Ni même pourquoi je me sens comme ça. Je sais simplement que c'es tout ce dont j'avais besoin aujourd'hui. De sentir ton corps contre le mien, ta présence, ta chaleur, ta douceur, ta main dans mes cheveux et la sensation de ton souffle dans mon cou...
Tout ça aurait pu me faire oublier mes problèmes les plus graves, autrefois. Mais même protégé dans cette bulle, même si je sais que je suis avec toi, je n'y arrive pas. J'ai toujours cette sensation lancinante que quelque chose ne va pas. Non, pas que ça ne va pas, mais que plutôt que quelque chose ne tourne pas rond. Je sens mon coeur s'accélérer à mesure que mon cerveau s'embrouille. Je ne sais plus quoi penser, ni même si je dois penser quelque chose. Tu ne peux pas le voir, bien sûr, parce que ta tête est enfouie dans le creux de mon cou, mais je grimace. Mes yeux sont grands ouverts, fixés sur un point que je ne vois même pas parce que mon agitation ne m'y autorise pas.
Je resserre mon étreinte sur toi, et tente de me concentrer sur ce que tu dis. Sur les belles choses que tu me dis. C'est une preuve de ton affection comme il n'y en a pas de meilleures. Et pourtant, c'est ce qui m'agite le plus. Parce que tu ne sais pas ce que tes mots représentent pour moi. Tu ne sais pas que tu pourrais me perdre à tout instant, parce que je me serais fait tuer par les ténèbres qui nous entourent, ou parce que je serais forcé de disparaître sans laisser de trace, pour te protéger, pour nous protéger. Est-ce que tu me détesterais, si je venais à m'en aller ? Est-ce que tu m'en voudrais de partir sans rien dire ? Parce que c'est ce que je serais obligé de faire. Parce que te mettre au courant reviendrait à te jeter directement dans la gueule du loup. Et je ne peux pas faire ça, parce que je n'en ai pas le droit et que je ne le veux surtout pas.
La panique commence à m'envahir et je suis prêt à exploser, incapable de me cacher plus longtemps quand soudain, tu te lèves, et me force à me lever avec toi. La signification de tes mots ne s'est pas encore imprégné en moi et pourtant, je sais que tu es absolument sérieuse, et que nous allons sauter. Ton visage est rougi par le froid, mais ce n'est pas ce qui me marque le plus. C'est tes yeux, ou plutôt ton regard, qui me submerge. Je l'ai déjà vu, et je sais ce qu'il veut dire : "Je viens d'avoir une idée folle, Teddy, et tu vas m'accompagner dedans."Et c'est exactement ce que je fais, parce que dans ce genre de moment de pure folie, tous mes problèmes s'envolent, que j'y pense ou non, et tout ça grâce à toi. C'est d'ailleurs une des choses que j'aime le plus chez toi, cette capacité à toujours me surprendre et à me pousser au delà de mes limites.
Je te souris d'un sourire sincère, garde ma main dans la tienne, et d'un commun accord, sans rien dire, nous sautons. L'eau est glacée, et pourtant, j'ai rarement vécu quelque chose de si excitant, de si spontané, de si libérateur. J'ai lâché ta main sous le choc, et lorsque ma tête brise la surface pour reprendre mon souffle, c'est un rire tonitruant qui s'échappe de ma gorge, suivi d'un cri de joie tout aussi peu discret. Je te cherche du regard et pourtant, je ne te vois pas.
Et la panique revient...
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Sujet: Re: And I don't know how I can do without ~ Cassiopé Dim 21 Fév - 23:10
J'avais sauté de la falaise, et puis, au tout dernier moment, quelque chose s'est interposé et m'a rattrapé en plein vol. Quelque chose que je définis comme l'amour. C'est la seule force qui peut stopper un homme dans sa chute, la seule qui soit assez puissante pour nier les lois de la gravité.- Paul Auster, Moon Palace
And I don't know how I can do without
Tu commences à paniquer quand je te fais ce genre de proposition. Je suis d’accord, elle est vraiment saugrenue et super dangereuse, j’en suis bien consciente, mais j’avoue que je ne m’en soucis pas sur le moment. Comme si, risquer de mettre en jeu ma vie n’avait pas la moindre importance, alors que ce n’est pas du tout le cas. Mon envie de vivre est débordante et elle ne semble pas s’affaiblir, parce que ta présence à mes côtés est l’une de mes plus grandes forces et surtout raison de vivre. C'est toi et ça sera toujours toi, personne ne pourra avoir autant d'importance que toi, dans ma vie et certainement dans mon coeur. Dans ce monde qui est loin d’être tendre, tu es tout ce qu'il me semble de plus doux pour moi. Je me lève tout doucement et je me mets devant toi, mes mains ne tardent pas à prendre les tiennes dans les miennes, pour t’aider à te lever et surtout pour t’encourager à le faire. –« Allez ne te dégonfle pas. »-. Tout en te taquinant un peu. Je resserre un peu plus ta main dans la mienne, mon pouce caresse le dos de ta main tout doucement. J’essaie de te rassurer un peu et j’aime te donner, te transmettre, cette chaleur et cette affection, qui ne semble pas faillir avec toi. Jamais. C’est toujours la même intensité, à chaque fois que je suis auprès de toi et ça depuis que nous sommes enfants. Le vent qui souffle sur mon visage doit certainement me faire rougir comme pas possible et je ne peux rien faire pour l’en empêcher. Le froid a toujours eu le don d’agresser ma peau pâle et fragile. Comme si j’avais toujours une peau de nouveau-né, alors que ce n’est pas du tout le cas. Loin d’être la vérité. Mon regard te montre à quel point, je suis sérieuse face à cette décision. Je n’ai pas peur et que l’excitation de vouloir sauter est prenant. Mon sang est bouillonnant et je me rends compte, que parfois, je peux vraiment me montrer insouciante, mais c’est moi et je pense que je ne pourrais pas changer et que je demeurerai sans doute la même. Enfin si les épreuves que je vais rencontrer dans ma vie, me le permettent. Personnellement. Je me jure que je ferai tout, pour ne pas changer et surtout ne pas devenir une jeune femme que je ne souhaiterai pas être.
Merveilleux et je te souris de bonheur. Parce que tu acceptes de sauter de ces falaises avec moi, je suis la plus heureuse du monde et ça doit certainement se voir et être lisible en moi. C’est dans ces moments-là que je me rends compte à quel point je t’aime énormément, que sans toi ma vie n’aurait pu cette saveur délicieuse et sucrée. Nous ne disons rien, nos mains se tiennent toujours et comme dans un accord silencieux et sincère, nous sautons sans réfléchir et la chute est épatante. Quelques peu angoissante, mais bien vite elle s’évapore, car ta main me permet de me rassurer. L’adrénaline que je sens parcourir mes veines, passe bien avant ma peur et mon incertitude, qui ne durent que quelques secondes brèves. La sensation de liberté m’entoure entièrement et c’est vraiment une sensation agréable et que je voudrais vivre à nouveau. Malheureusement, je lâche ta main subitement car je vois une ombre monstrueuse et défigurée se diriger vers moi et je peux entendre son rire qui me glace le sang et qui me fait mal aux tympans. Ses rires - ses cris sont si stridents. Tout en percevant en même temps, même si ça ne dure que quelques secondes, que tu parviens à remonter alors que moi, je reste toujours au fond de l’eau et que je commence à paniquer et que mon souffle commence à me manquer. Tout en tentant tout ce que je peux, pour me défaire de cette apparition qui n’arrête pas de tourner autour de moi et quand elle me touche ou passe à travers moi, c’est comme si la mort s’imprégnait, dans tous mes ports et qu’elle essayait d’entrer en moi et prendre possession de mon corps. Tout en voulant emprisonnant mon esprit dans mon corps, que cet ombre voudrait contrôler, mais je ne le veux pas. L’une de mes mains arrivent à passer et à être lisible, je ne sais pas si tu vas réussir à me trouver. La peur et l’angoisse commence à me tirailler et je ferme brusquement les yeux, ne voulant pas ouvrir les paupières, parce que je ne veux pas croiser cet te ombre effrayante. Tout en savant que j’allais faire de nombreux cauchemars, pendant quelques jours après tout ça. Enfin, si je m’en sortais vivante. Ce n’est pas mourir qui me faisait peur. Je me disais que je risquais un jour de « vivre » ça, mais je ne pensais pas que ça se produirai maintenant et surtout pas, pendant que je me trouvais avec toi.
Sauve-moi ! C’est ce je pensais sans pour autant être capable de le dire haut et fort, je commençais à avoir de plus en plus de mal à respirer et à retenir mon souffle, sous l’eau salée et glaciale. Une lumière semble apparaître, car c’est comme si je sentais une sensation agréable m’entourait. Des bras, mais par réflexe d’auto-défense, sans la moindre expérience point de vue de notion de combat. Je me débats, alors comme je peux et je prie pour que tu puisses me retrouver et me sauver. Je crois que je me rends compte que : je t'aime. En danger on ressent les émotions différemment. Bon sang, je ne voulais pas mourir comme ça parce que je ne voulais pas me séparer de toi. Nous ne méritions pas cela, mais que nous méritions d’être toujours ensemble et surtout, de vivre. Pourtant, je sens toujours mon cœur battre quand je pense à toi, oui même sous l’eau et sur le point de mourir, tout en ayant un esprit damné qui semble sans doute me tourmenter encore, mais ça je ne sais pas vraiment s’il est toujours là et je ne cherche même pas à savoir s’il est toujours là. Je pense à toi. Teddy, si je mourrai ici qu’est ce qui se passerai ? Est-ce que tu m’en voudrais ? Me pleurerais-tu ? Est-ce que je te manquerai ? Pourrais-tu vivre sans moi ? Et la seule réponse que je pouvais donner était : non. Pourquoi ? Parce que moi, je ne pouvais pas vivre sans toi et que j’avais la conviction que c’était pareil pour toi.
Dernière édition par Cassiopé Silvester le Mer 2 Mar - 20:32, édité 1 fois
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Sujet: Re: And I don't know how I can do without ~ Cassiopé Dim 28 Fév - 16:53
Teddy & Cassiopé i'm all alone and i need you now
Derrière moi, la falaise. Et devant, de l'eau, à perte de vue. Rien qui ne m'effraie, d'ordinaire, seulement voilà : tu ne remontes pas à la surface et cette immensité bleue, qui s'étend bien plus loin que mes yeux peuvent voir, c'est ta prison. Tu pourrais être n'importe où, à n'importe quelle profondeur, et si je ne te trouve pas rapidement, tu pourrais ne jamais plus remonter. Je regarde la surface de l'eau et n'y vois que mon reflet, puis des flashs de mon cauchemar s'immiscent dans mon esprit. Je vois ma soeur, adossée au rocher, prête à accueillir la mort. Et je te vois toi, prisonnière de l'eau, à tout jamais. Une nouvelle personne que la vie m'arrache. La plus importante pour moi, encore une fois.
Mon coeur s'accélère, si vite que j'ai l'impression d'avoir un marteau piqueur dans la poitrine. Ma vision se brouille, et je ne réalise pas tout de suite que c'est parce que je pleure. Inconsciemment, sans même m'en rendre compte, les larmes coulent le long de mes joues et finissent par se mêler à l'eau qui m'entoure. Je suis un chasseur, et je ne devrais pas succomber si facilement à la panique. On ne panique pas quand un loup-garou attaque : on garde son calme, on tend ses muscles, et on se prépare au combat. On ne panique pas quand un sorcier menace de vous ensevelir sous de la roche ou de vous carboniser : on réfléchie à la meilleure stratégie pour l'abattre et on passe à l'action. Mais les loups et les sorciers ne sont rien comparé au danger que j'affronte aujourd'hui. Le danger de te perdre, toi qui est finalement la personne la plus importante de ma vie.
Mais lorsque ta main transperce le voile aquatique, la panique s'envole et je reprend mon souffle, tout en m'apercevant que j'avais arrêté de respirer. Je nage jusqu'à l'endroit où tu te trouves et plonge. Il ne me faut pas plus de cinq secondes pour te localiser, mais ce sont toujours cinq secondes qui peuvent t'être fatales. Je t'encercle de mes bras sans trop savoir ce qui ne va pas et pourquoi tu ne peux pas remonter, et c'est à ce moment là que tu me casses le nez en te débattant. Le coup est plus spectaculaire que douloureux et j'ai de toute façon l'habitude d'encaisser, mais il n'empêche que du rouge vient se mêler en abondance au bleu de l'eau. Je n'y prête pas attention, te saisis une nouvelle fois en prenant bien garde à tes bras et te remonte à la surface.
Je nous ramène jusqu'à la terre ferme où je me laisse tomber, les poumons en feu, le coeur battant à tout rompre et le visage en sang. Je me serre de ma manche pour faire compresse et mon regarde tombe sur toi, terrorisée par quelque chose que je ne comprends pas. Je m'agenouille devant toi, te forçant à me regarder dans les yeux et te parle pour te ramener à la raison, peut-être un peu trop brutalement. "Cassiopé, calme toi. C'est fini, tu ne risques plus rien. Qu'est-ce qui t'arrive enfin ?"
Mon nez me fait souffrir, mais au fond de moi, je ressens comme un mal être profond. Comme si quelque chose venait de changer, et je déteste cette sensation. Mon regard passe de toi à l'étendue d'eau et je fronce les sourcils, grimaçant, et énervé sans que je puisse m'expliquer pourquoi....
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Sujet: Re: And I don't know how I can do without ~ Cassiopé Jeu 3 Mar - 16:22
J'avais sauté de la falaise, et puis, au tout dernier moment, quelque chose s'est interposé et m'a rattrapé en plein vol. Quelque chose que je définis comme l'amour. C'est la seule force qui peut stopper un homme dans sa chute, la seule qui soit assez puissante pour nier les lois de la gravité.- Paul Auster, Moon Palace
And I don't know how I can do without
Quelque chose se glisse autour de moi et je ne suis pas capable de distinguer ce qui peut bien entourer mon corps de cette manière. C’est comme si, je me sentais sur le point de craquer et je ne comprends pas, ce sentiment qui semble m’envahir. Je suis incapable de mettre un mot sur ce qui peut bien se passer. C’est une menace que je ressens, enfin je préfère me dire que c’est cette âme monstrueuse qui veut s’immiscer en moi et prendre possession de mon corps. Parce que je me dis, que ça ne peut être que ça, que tu ne vas pas pouvoir me retrouver, que je vais mourir ici. Jamais je n’aurai pensé, que c’était tes bras qui s’étaient entourés autour de ma taille. Mes bras bougent dans tous les sens, cherchant à attendre une cible « invisible ». Les âmes on ne peut pas les toucher, car elles ne sont pas faites de chair et de sang, ça ne m'empêche de lutter. Bizarrement, je sens que mon poing rencontre quelque chose et j’ai vraiment du mal à savoir ce qu’il se passe. Tout me semble étrange, c’est comme si je n’arrivais pas à me faire à l’idée que tu puisses venir me sauver. Ce n’est pas que je doute de toi, c’est juste que je pensais que personne ne pourrait voir et répondre à mes détresse, en venant me sauver de la sorte. Pourtant, je sens mes forces défaillirent, mon corps commence à fléchir et tes bras me permettent de me retenir et de m’empêcher de sombrer. Ta force s’insinue en moi et même si je sens que l’inconscience n’est pas loin de m’envelopper entièrement, ça n’empêche pas mon cœur de battre fortement dans ma poitrine.
Mon corps ne semble plus flotter dans cette eau glacée, cette âme dangereuse ne semble plus être présente autour de moi. Je sais que nous avons réussir à sortir de l’eau, parce que cette âme prisonnière de cette étendue d’eau n’est plus qu’un monstrueux souvenir. Tes bras reposent mon corps tout doucement sur le sol, je peux imaginer ce qui se trouve sur le sol, mais je ne m’y attarde pas vraiment. Ma cage thoracique se soulèvent rapidement et mon cœur continue de me faire mal, tout semble me blesser, je suis sensible à tout ce qui se trouvent autour de nous. Le vent, la caresse du soleil que je sens sur ma peau, j’entends ton souffle je peux même distinguer une certaine douleur venant de toi. Puis quelque chose, de chaud glisse sur ma joue et le long de mon cou, sans savoir ce que ça peut bien être. Je sens ton souffle près de ma peau, où alors l’étrange sensation que ton souffle me rend plus réceptif, sans vraiment savoir pourquoi. J’ouvre brusquement les paupières quand tes paroles me demandent de reprendre mes esprits. Tu me demandes de me calmer, mais même si mon souffle commence à retrouver un rythme régulier. Je ne peux pas empêcher la peur et la douleur de m’assaillir à nouveau. Tu saignes du nez et j’observe ma main qui est sans doute la cause de « ça ». Me redressant un peu, je ne prends même pas la peine de te répondre, je ne cherche même pas à te rassurer, chose que je devrais faire comme toujours. Je ne peux tout simplement pas le faire. Toussotant un peu, avant d’apporter ma main sur ma joue et sur mon cou, je vois du sang être lisible sur mes doigts. Toi, ton regard est dévié vers cette étendue d’eau qui semble avoir plus d’importance que moi. Je ne supporte pas ton ignorance, ni cette colère que je peux lire dans ton regard. J’attrape ton poignet brusquement et je te tire vers moi, te forçant à rencontrer mon regard empli de colère et d’incertitude. –« Ne m’ignore pas… »-. Tout en retirant ma veste, je me moque pas mal d’avoir juste mon t-shirt sur moi, le froid qui tombe sur mes épaules et partout ailleurs ne me freine pas du tout. Appuyant ma veste sur ton nez tout doucement, puis j’essuie le sang qui a coulé un peu sur ton visage, jusqu’à ton cou. Répétant les mêmes gestes avec autant de tendresses et d’affections. Mon visage n’est qu’à quelques centimètres du tien. D’habitude ce genre de proximité ne me dérange pas, mais là c‘est différent, je sens un certain malaise m’enveloppait. Pourquoi ? Parce qu’en étant sur le point de mourir, j’ai su ce que je ressentais vraiment pour toi, je lâche la veste brusquement sur le sol et je me relève sans la moindre difficulté.
Mon regard semble différent, presque éloigné de toi. Cachant mes réelles émotions en ton écart. Je prends ce masque de froideur qui est tout nouveau pour moi, mais dont je n’éprouve aucun mal à m’en couvrir pour pouvoir me protéger des sentiments que j’éprouve pour toi. –« Je dois y aller ! »-. Je fais quelques pas en arrière, tout en observant cette étendue d’eau qui a tout brisée, mais tout en me révélant mes réelles émotions pour toi. D’un côté cette âme était monstrueuse, mais elle m’a aussi permise de « lire » mes véritables sentiments. Le mieux pour toi, c’est que je m’en aille et que je ne reste pas auprès de toi. « Pour répondre à ta question, tout va bien d’accord ! »-. Mon ton est beaucoup plus froid et avec cette pointe de colère qui est un moyen de défense comme un autre. Te parler ainsi, évite en quelque sorte de te montrer ce que j’éprouve pour toi. Tu sais très bien, que je mens. Pourtant, je ne veux pas que tu saches ce qui s’est réellement passé. Je peux sentir une tension faire partie de moi maintenant. Cette fébrilité. Cette sensibilité. Cette corde. Cette ligne à te pas franchir. Qu’à chaque fois que tu t’approcheras de moi, je flancherai et que mon amour pour toi, pourrait se retourner contre moi. Alors je dois m'éloigner où t'éloigner de moi. C'est dangereux, je ne cesserai jamais d'être non loin de ce feu que je ressens pour toi, ça pourrait se retourner contre moi ou toi. Que mes lèvres voudront embrasser les tiennes, si tu es proche de moi et je veux l’éviter. Ce don est presque une malédiction, en ce moment. Quelque chose que je n’aurai jamais voulu irriter de mon père. Tout en te regardant avec froideur, mais au fond de moi c’est un réel supplice, c’est les battements de mon cœur qui battent à tout rompre. Silencieusement, je te supplie de me laisser partir parce que restait près de toi maintenant, pourrait me faire céder à ces pulsions émotives, que tu ne soupçonnerais jamais chez moi et qui pourrait te dégoûter, à un point que je n’ose même pas l’imaginer, ni même l’envisager si jamais je cédais.