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Elrich Marbh & Augustus O'Callaghan



 
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 I want cheap thrills [Calypso]

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Augustus O'Callaghan
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Augustus O'Callaghan
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MessageSujet: I want cheap thrills [Calypso]   I want cheap thrills [Calypso] EmptyLun 20 Juin - 21:15


I want cheap thrills
ft/CAlypso Barrett



Il était tard quand Augustus et Calypso avaient activé l’alarme du commissariat et avaient fermé les locaux à pied. Si il avait eu une femme, Augustus se serait probablement fait passé un savon : il était passé neuf heures du soir, soit une bonne paire d’heures de plus que celle marquée sur son contrat de travail. Si il avait eu des gosses, ces derniers auraient probablement chougné d’avoir du veiller si tard pour pouvoir voir leur paternel ne serait ce que quelques minutes avant d’aller se coucher. On aurait pu lui reprocher de trop penser à son travail, de n’avoir la tête qu’à ça et, pire encore, d’avoir l’air absent pendant les dîners, le regard plongé dans le vague ou le nez dans son assiette à picorer sans vraiment manger, la tête encore à ses affaires et autres monstruosités quotidiennes. Ca aurait pu se terminer en engueulades, en grognements sur une pauvre femme qui ne demande que d’avoir son mari un peu plus à ses cotés, parmi les vivants, que parmi les morts. Sauf que voilà, pour que ce scénario existe, il aurait fallu qu’il y ait une sainte à la patience proverbiale pour accepter de partager sa vie avec ce bourreau de travail plus avare en mots doux qu’en heures supp. Alors à la place de la bague au doigt, Augustus avait préféré le colt à la ceinture, et c’était d’un pas décidé qu’il s’avançait jusqu’à sa voiture pour ouvrir la portière passager pour Calypso : il était peut être rustre, mais pas impoli, ils avaient super bien bossé ce soir sur cette histoire de reconstruction d’un corps retrouvé en mille morceaux dans la forêt, alors le moins qu’il pouvait faire, c’était de l’inviter à boire un coup et à faire une partie de billard dans leur pub préféré du coin. Il calla un clope entre ses canines alors qu’il allumait le moteur, faisant craquer une allumette qu’il jeta par la fenêtre en même temps qu’il démarrait : les briquets, c’était surfait.

- Pour un puzzle, c’était un putain de sacré puzzle ce gus… J’ai cru qu’on retrouverait jamais son humérus dans tout ce bordel.

Il tira une bouffée sur sa cigarette, alors qu’il avait posé le paquet devant Calypso, au cas où elle veuille se servir, pour une fois. Ce pauvre type qui avait été retrouvé quelques jours plus tôt en kit à la lisière de la forêt, et pour l’instant, aucune trace d’une main humaine n’avait été retrouvée sur les différents morceaux de la victime. D’un autre coté, Augustus se demandait comment un être humain pouvait avoir la force nécessaire d’arracher littéralement les membres les uns des autres. Il y avait des traces de lutte, mais rien de bien probant pour le moment, et le commissaire avait décidé de remettre ses réflexions au  lendemain, avant de laisser s’installer une vilaine migraine qui lui aurait flingué et le cerveau, et la soirée. A la place, il avait proposé à Caly d’aller prendre un verre –sans alcool pour lui-  histoire de penser un petit peu à autre chose, ou au moins essayer. Une fois arrivés au pub, les deux flics avaient été accueillis assez joyeusement par les piliers de bar déjà en place : il fallait dire qu’ils étaient tous les deux des enfants du pays, et la plupart des gars installés au comptoir, ils les avaient croisé sur les terrains de jeu et sur les bancs de l’école. Augustus avait pris le temps d’aller serrer la main du tenancier, profitant au passage du moment pour desserrer sa cravate et ôter un bouton à sa chemise immaculée. Là, c’était quand même vachement plus confortable quand même. Il rejoignit rapidement Calypso qui était allée leur réserver une des deux tables de billards du bar, attrapant une des queues alors qu’elle mettait le jeu en place :

- Tu veux manger un truc, ou juste boire un coup ? c’est moi qui offre ce coup ci .
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Calypso Barrett
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Calypso Barrett
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MessageSujet: Re: I want cheap thrills [Calypso]   I want cheap thrills [Calypso] EmptyMer 22 Juin - 17:21


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augustus o'callaghan & calypso barrett

Le jour se lève sur Glencullen. Ne fermant jamais les volets de sa chambre, la chaleur des rayons du soleil caressa le visage endormi de Calypso. Cela ne réveilla nullement la jeune femme. Ayant veillée toute la nuit, traquant les indices de présence de créatures surnaturelles, il lui fallait bien plus pour sortir de son doux sommeil. Comme par exemple la langue râpeuse de son petit matou au museau brun. « Humm... Saphir, va-t-en. » Grogna-t-elle avant de s'enfoncer un peu plus dans ses draps. Vexé, le félin tourna les talons et alla sur le rebord de la fenêtre pour observer la rue. On pourrait penser qu'il en resterait là, mais au bout de cinq minutes, Saphir se mit à bondir sur le lit et à sauter sur sa maîtresse avant de redescendre et disparaître sous le lit. Le manège du petit animal se répéta jusqu'à ce que la Barrett se redresse. Les cheveux en pagaille devant le visage, elle foudroie du regard son compagnon qui se mit à ronronner en s'approchant prudemment. « Tu es contente j'espère, je suis réveillée. » Bougonna-t-elle en prenant sa boule de poil dans les bras pour lui caresser son doux pelage.

Les journées de Calypso n'avaient rien d'exceptionnelles. Lorsqu'elle n'était pas à la morgue pour faire son travail de médecin légiste, elle se contentait d'une vie banale, gérer son chez elle, veiller à ce que chaque membre du clan Barrett ne manque de rien, se promener, faire des courses, s'occuper de son chat, voir ses amis,.. Pourtant, la  brunette n'avait rien d'ordinaire, elle descendait d'une longue lignée de chasseurs... De chasseur de quoi ? De créatures surnaturelles comme les sorciers et les loups-garous. Chose pas très banale allez-vous dire... Enfin, lorsqu'on est un étranger certes, mais pour les habitants de Glencullen, les plus anciens du moins, se serait presque anormal de ne pas avoir croisé au moins une fois dans sa vie un sorcier ou un loup. En général, on ne survit pas à ce genre de rencontre comme ce fut le cas pour quelques membres de sa famille. D'autres, finissent avec des cicatrices et la capacité d'être soit-même un de ces monstres, pour les loups-garous en tout cas. Dans le cas de Callie, c'est une chasseuse passive, elle ne fonce pas tête baissée toutes les nuits dans la forêt, munie de ses lames en argent pour affronter les terribles bêtes. Elle préférait que les gens connaissent la vérité, mais ça c'est une autre histoire...

Ce jour-là, la cadette de la fratrie Barrett était seule dans son duplex... Enfin pas vraiment puisqu'il y avait la siamoise et sa vieille voisine qui vivait au rez-de-chaussez. Le journal était posé sur la table de la cuisine, en première page, il y avait des photos de plusieurs personnes disparues et une plus grande avec des corps dans des sacs mortuaires. Depuis l'arrivée des nécromanciens au début de l'année, la petite ville d'Irlande est en ébullition. Il y a eu plus de mort que d'habitude et donc plus de boulot pour la jeune femme que ça soit à la morgue ou en temps que chasseuse. Dernièrement, l'ordre a décidé qu'il était temps que les habitants de la bourgade apprennent le self-defense. « Inutile ! » S'était insurgé la demoiselle quand elle avait appris la nouvelle. « Ce qu'il faudrait c'est la vérité. Qu'ils sachent que les sorcières et les lycans existent vraiment. Que ce ne sont pas seulement des légendes. Qu'ils sont dangereux, pas comme ces héros qu'on voit dans les séries télévisées ou les film. » Mais qui l'écouterait à part la petite chatte aux yeux bleus ? D'ailleurs cette dernière s'était réfugié sous le canapé lorsque sa maîtresse avait monté le ton. Bref, Callie avait beau s'énerver et désespérer devant la naïveté du commun des mortels, elle n'était pas pour autant stupide. Tous ceux qui ont clamé hauts et fort que les monstres existaient se sont vus être humiliés et traités de fou. C'est aussi  simple que ça. Un sentiment qu'elle connaissait bien refaisait surface, le sentiment d'impuissance. Les gens veulent des réponses et lorsqu'on leur apporte sur un plateau d'argent, ils refusent d'y croire. Ils veulent des coupables à leurs malheurs, mais un coupable logique, et non une légende que raconte les vieilles femmes au coin du feu pour dire aux plus jeunes que s'ils ne sont pas sages, le croque-mitaine viendra les manger.

Comme tous les autres matins depuis janvier, elle mangea un rapide petit-déjeuner et s'en alla pour la morgue rattraper son retard et certainement découvrir les nouveaux cadavres qui arrivaient par dizaine ces derniers mois. Comme à son habitude, elle se contentait de faire son boulot et lancer quelques politesses à ses collègues, ni plus ni moins. Durant toute sa vie, la belle Barrett a vécu entouré seulement de sa famille, elle n'avait pas d'ami et s'en contre fichait. Son devoir et sa famille avant tout. Aujourd'hui, elle ne regretta nullement ses choix. Enfin, à part un seul, toutefois, ceci n'était pas le sujet principal. Toute la journée, elle l'avait passée à rassembler un pauvre malheureux. Bien entendu, elle savait plus ou moins qui l'avait réduit en miette. C'était sans aucun doute un loup, seulement comment le dire au commissaire, lui qui n'était pas au courant de rien du monde surnaturel qui l'entoure ? Elle ne le pouvait tout simplement pas et continua son boulot l'air de rien, tout en tendant l'oreille pour peut-être apprendre quelque chose, un nom peut-être qui lui permettrait de faire des recherches de son côté et trouver l'assassin.

Après des heures de boulot, Calypso et le commissaire, Augustus O'Callaghan, se rendirent à leur pub habituel pour se détendre. « Pour un puzzle, c’était un putain de sacré puzzle ce gus… J’ai cru qu’on retrouverait jamais son humérus dans tout ce bordel. » Avait-il lancé une fois dans la voiture. « Franchement, ça fais quoi ? Vingt ans minimum que je ne n'en ai plus fait. Pour une reprise, j'aurais préféré quelque chose de plus simple et sans mort. » Soupira-t-elle. Son regard s'attarda quelques instants sur le paquet de cigarettes avant de l'ignorer totalement et de porter son attention sur la route. Elle ne comprendra jamais les gens qui fument. Pourquoi ce besoin de s'autodétruire ? Il y a plus simple comme manière de se suicider. « C'est gentil de me proposer un cancer du poumon mais non merci, je tiens à ma santé. » Fit-elle. Le trajet en voiture fut rapide, compte tenu du fait que la ville soit petite, c'était là son un des avantages. L'autre, c'est que tout le monde se connaissait. Et à peine rentré dans le bar, les habitués saluèrent les deux nouveaux arrivants. Calypso ne connaissait personne malgré le fait qu'elle était en cours en même temps que certains d'entre eux. C'était une solitaire, durant toute sa période scolaire, elle a préféré avoir le nez plongé dans ses bouquins que plutôt d'essayer d'intégrer le groupe de pom-pom girl. Aujourd'hui, la trentenaire n'avait pas beaucoup d'amis et le peu qu'elle avait se compter sur les doigts d'une main.

Pendant qu'Augustus parlait avec le tenancier, la demoiselle aux longs cheveux bruns prépara la table de billard. « Je commence ou tu commences ? » Lui lança-t-elle lorsqu'il arriva à sa hauteur.  « Si c'est toi qui offre, je veux bien grignoter quelque chose. En attendant, je commence. » Sans attendre de réponse de la part du commissaire, Calypso se pencha au dessus de la table, la queue de billard en main, elle frappa la boule blanche qui venait casser l’alignement parfait des boules de couleur. Malheureusement, deux boules seulement ont touché les bandes. Une petite moue déçue se dessina sur ses lèvres. « C'est à ton tour. Et merci. » Lui dit-elle en le débarrassant du plateau contenant les boissons et l'assiette de fish and chips des mains pour s'installer à la table la plus proche du billard.

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MessageSujet: Re: I want cheap thrills [Calypso]   I want cheap thrills [Calypso] EmptyLun 27 Juin - 21:57


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Augustus avait esquissé un petit sourire devant l’air écoeuré de Caly devant le paquet de cigarettes : qu’elle dise bien ce qu’elle veule, au moins la clope ne vous mettait pas dans un état navrant comme l’alcool, et ne vous poussait pas dans vos pires travers après un excès. Et puis si il avait envie de mourir via les poumons, c’était son problème : il faisait l’effort d’ouvrir les fenêtres de sa voiture, de son bureau pour éviter le tabagisme passive, alors qu’on lui foute la paix avec ça. Sinon, il commençait à devenir grognon :

- Tenir à sa santé quand on vit qu’avec des morts, c’est quand même marrant, tu trouves pas …

Bon, ce n’était pas foncièrement tordant, mais Augustus préférait l’ironie et le sarcasme mordant à l’humour bariolé des clowns. Il avait garé la voiture pile devant le bar déjà rempli de ses habitués, qu’Augustus connaissait depuis le bac à sable : certains avaient roulé leur bosse, d’autres avaient pas si bien tourné, mais ils se retrouvaient tous en fin de semaine pour boire une bière et oublier à quel point leur vie était commune et routinière. Un rituel dans la routine, le summum de l’hypocrisie, et pourtant l’O’Callaghan s’en accommodait de bonne grâce. C’était pas comme s’il se mêlait à la plèbe si souvent, et pourtant il savait que se montrer autrement qu’en uniforme lui permettait d’avoir une bonne réputation en ville, celle d’un bon flic qui ne se la pète pas, qui se souvient de ses racines. Quelle bonne blague, comme si il pouvait les oublier, alors qu’il était encore là, dans la ville qui l’avait vu naitre, et ses parents encore avant lui. Il avait salué l’assemblée d’un large geste de la main, alors que quelques uns des hommes attablés avaient fait l’effort de lever leur bière en sa direction pour lui rendre la politesse. Il se rapprocha rapidement de la table de billard que Calypso qui préparait déjà le jeu.

- Commence donc, jvais chercher un truc à becqueter, les os c’est bien beau, mais quand on est pas des chiens, ça cale pas des masses.

Laissant la jeune femme à sa préparation de leur partie, il se traina jusqu’au bar, s’étirant à s’en faire craquer la nuque et tous les os jusqu’au bas du dos, s’appuyant contre le comptoir pour commander une bière pour la demoiselle, un thé glacé rempli de glaçon pour lui, et surtout une énorme portion de fish and chips délicieusement gras et réconfortant. Pas hyper pratique pour jouer sérieusement, mais ils avaient bien mérité leur quota de cholestérol de la soirée. Personnellement, il n’avait pas pensé à manger depuis la veille au soir, et son estomac se rappelait à présent à son bon souvenir. Il ne doutait pas que celui de la jeune femme ferait de même. Il attrapa la queue qu’elle lui tendait en observant le jeu, une frite dans l’autre main : pas mal, mais il l’avait vu plus explosive que ça pour un premier tour. Il se pencha sur la table et joua à son tour, grognant un petit ricanement quand une de ses boules vint trouver le chemin du trou, les autres s’étalant sur le tapis vert en ordre dispersé.

- Vas falloir te remettre les yeux en face des trous Barrett si tu veux avoir une chance de me battre ce soir, j’suis en forme.

Bon, c’était vite dit, mais il comptait bien quand même gagner ce coup ci, puisqu’elle lui avait mis une sacrée raclée les deux dernières parties qu’ils avaient fait ensemble. Il avait beau argué avec une mauvaise fois assumée qu’il l’avait un peu laissé faire, au final ils étaient presque aussi bons l’un que l’autre, avec une courte avance pour la jeune femme. Alors si il gagnait, cela compenserait peut être un tout petit peu sa journée pourri. Il la laissa se ravancer vers la table, alors que quelques buveurs les fixaient d’une œil goguenard : ça les amusait bien de voir ses deux là passer une heure ou deux en public ensemble, puis rentrer dans la même voiture : les rumeurs allaient de bon train, et pour l’instant, aucun des deux principaux intéressés n’avaient fait l’effort de les contredire, alors …
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MessageSujet: Re: I want cheap thrills [Calypso]   I want cheap thrills [Calypso] EmptyMer 29 Juin - 23:47


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Cela faisait combien de temps que Barrett et O'Callaghan travaillaient ensemble ? Un peu moins de trois ans, si on considérait que les deux ne se sont pas tout de suite rencontré lorsque Calypso a prit le poste de médecin légiste. Et malgré le temps qu'ils passaient ensemble, ils ne se connaissaient pas vraiment bien. Il faut dire que la brunette ne lui a jamais poser de question surtout lorsque ça touchait la vie privée. Quand il recevait un coup de fil pendant qu'elle lui expliquait la cause de la mort du patient, elle le narguait bien évidemment d'une phrase du style : « On dirait bien que tu lui manques déjà. » ou d'un autre pic de son cru. En fait, elle ne savait vraiment rien de lui. Et pareil pour Augustus, elle ne lui avait jamais parlé de sa famille. De toute façon qu'est-ce qu'il y avait à dire ? Si on enlèves tout le côté chasse aux créatures magiques, les Barrett étaient une famille des plus simples. Bien sûr chaque membre sortait du lot à sa façon. Il y avait des jalousies entre frères et sœurs, des complicités entre cousins et cousines, de la fierté et des déceptions comme dans toutes les familles du monde. En tout cas, ne pas savoir le moindre détail de la vie d'autrui ne dérangeait pas plus que ça Calypso. Au contraire, le fait qu'ils gardaient leur distance rajouter du charme à leur relation. Et puis, si elle lui disait qu'elle tuait des sorciers et  des lycans, Caly risquait de le perdre, il la prendrait à coup sûr pour une folle. Elle qui n'avait aucun amis en dehors des membres de sa famille, se serait bête de perdre la seule personne avec qui elle passait pas mal de temps. Seulement, savoir deux ou trois trucs aideraient grandement. Comme par exemple, pourquoi le commissaire ne buvait pas d'alcool ? Elle s'était toujours posé la question mais les mots n'ont jamais franchis ses lèvres. La chasseuse s'était tout simplement dit qu'il ne devait pas aimer le goût. Ou ne supportait pas trop l'alcool. Pour certain un verre leur suffisait à être soûl. La jeune femme en buvait, avec modération bien évidemment, elle n'a jamais été au delà de la limite car elle déteste ne plus être maîtresse de la situation.

Bref, revenons à cette belle soirée de juin. En fin de matinée, il y a eu de la pluie et de l'orage. Ensuite, le soleil avait séché les rues de Glencullen et à présent, le ciel était dégagé, on pouvait bien voir la demi-lune et les étoiles. Du coup, quelqu'un comme la brunette n'aurait jamais su qu'il avait plu si ses collègues ne lui auraient pas dit. Il faut dire qu'en ce moment, elle avait du boulot par dessus la tête. Ce qui fait qu'elle n'avait pas trop le temps de regarder par la fenêtre. Elle sourit quand Augustus lui fit sa remarque dans la voiture. La Barrett avait l'habitude de son sarcasme, elle l'appréciait pour ça justement. « C'est peut-être pour ça que je fais plus attention. Je n'ai pas envie de finir comme certains que je vois sur ma table d'autopsie. Quand tu vois les dégâts de leur choix sur leurs organes, tu évites de faire les mêmes erreurs. Après chacun fait comme il veut. Pour ma part, j'apprends en regardant ce que font les autres. » Calypso était très observatrice, elle n'oubliait jamais rien de ce qu'elle voyait grâce à sa mémoire eidétique. Et elle pouvait s'en servir pour faire le bien ou le mal puisqu'elle possédait les deux traits de caractère contraires et liés à la fois, rancunière et empathique.

Arrivée au pub, Calypso abandonna Augustus pour s'occuper du billard. On pourrait penser que son père ou l'un de ses frères lui avait appris à jouer, mais non, encore une fois, elle a appris toute seule en regardant les autres. D'ailleurs, c'est comme ça qu'elle a commencé à voir Augustus en dehors du boulot. La première fois, elle était assise au bar et le regardait jouer contre d'autres habitués du pub. Une fois qu'elle a enregistré les règles, elle s'est proposé pour mettre la pâtée au commissaire. Chose que la jeune femme a bien réussie. « La partie ne fait que commencer, O'Callaghan, alors ne cris pas trop fort, où ta chance risque de tourner. » Lui répondit-elle sur le même ton tout en enfournant une frite dans la bouche. « Cependant, si tu arrives à gagner cette fois, tu auras le droit de me demander tout ce que tu veux. Enfin, si tu arrives à me battre. » Calypso aimait bien le charrier, surtout dans un domaine où elle était plus forte que lui. Elle pourrait bien sûre le laisser gagner pour une fois, mais ce ne serait pas juste pour lui. On était plus au temps des aïeuls où la femme était considéré comme un être inférieur, et qu'essayer d'être meilleure qu'un homme était mal perçu. De plus, depuis qu'ils se fréquentaient en dehors du taff, Caly avait surprit quelques conversations sur elle et le beau brun. Elle avait même constater que quelques femmes étaient plus hostiles envers elle, animées par la jalousie. Alors, d'un commun accord, ils ont continués à nourrir les rumeurs. « Sinon, tu pourras toujours prendre ta revanche au scrabbles tout à l'heure. » Les yeux pétillants de malice, elle s'approcha de l'homme et attendit sa réponse.

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Dernière édition par Calypso Barrett le Lun 4 Juil - 8:35, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: I want cheap thrills [Calypso]   I want cheap thrills [Calypso] EmptyDim 3 Juil - 22:25


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ALe commissaire et la légiste, ça donnait plus l’impression d’un synopsis de série télé ou de polar qu’une relation sérieuse. Et pourtant, c’était le cas : l’amitié entre Calypso et Augustus ne faisait pas l’ombre d’un doute, en dehors de celui qu’ils soient juste amis. Après tout ils étaient tous les deux trentenaires, sans famille, sans enfant, alors pour les langues les mieux pendus du village, la formation de leur couple n’était plus qu’une question de temps. Certains membres de leur brigade avaient, parait il, pris des paris sur la date d’officialisation de leur relation. Ça l’amusait, tout ça, mais il ne prenait pas vraiment ce genre de choses au sérieux. De toute façon, ses dernières relations lui avaient clairement signifié que tant qu’il vivrait à moins de cinq minutes à pied de son boulot, il ne pourrait jamais garder une fille plus de quelques semaines. C’était des êtres humains pas des plantes vertes, et même avec toute sa bonne volonté, il était conscient qu’il n’était pas suffisamment disponible pour construire quelque chose. Il s’était plutôt fait à l’idée, à partir du moment où il réussissait à conserver de bonnes relations avec sa famille, ses collègues, ses quelques amis proches. Et si il se sentait seul le soir, il lui suffisait de retourner dans son boulot et ses dossiers, eux, ne lui laissaient jamais de répit.

- Pour qu’elle tourne, il faudrait peut être que tu tiennes ta queue dans le bon sens, parce que là j’ai l’impression que tu t’y prends comme un manche.

Il roula des yeux, un peu exagérément d’ailleurs, en reprenant une gorgée de boisson avec un demi sourire presque inquiétant :

- Tu vas regretter d’avoir proféré de telle parole, Barrett. Clairement.

Il fanfaronnait un peu, mais il était conscient qu’elle arrivait presque toujours à s’en sortir à chaque fois, parfois à la même avec son ultime tour de jeu, ce qui était assez rageant. Alors que la belle se concentrait sur son prochain coup, Augustus vérifia discrètement son téléphone portable dans sa poche : il avait espéré avoir des nouvelles de Cillian, ou au moins de Saoirse, mais ni l’un ni l’autre de ses frères et sœurs ne semblait décider à le contacter, après tout ce qui avait pu se passer entre eux. Il essayait de ne pas être trop inquiet, mais il avait tellement l’habitude de savoir tout ce qu’ils faisaient, au moins un minimum, qu’être totalement dans l’expectative le rendait nerveux, dès qu’il avait l’esprit suffisamment libre pour avoir le loisir d’y penser, comme à ce moment même. Il rangea l’appareil dans sa poche, et reprit une poignée de frites grasses, mais réconfortantes :

- Ça veut dire quoi ça, Docteur ? Vous admettez donc ouvertement avoir bien moins de vocabulaire et de vivacité d’esprit que moi ? Vous êtes bien dure avec vous-même je trouve…

Il grimaça en voyant Caly réorganiser le jeu à sa défaveur, s’approchant de la table pour observer le jeu et trouver une issue favorable à sa situation. Malgré tout, il était un peu trop préoccupé par sa fratrie pour être parfaitement concentré. Et quand il était préoccupé, il avait envie de fumer, par-dessus le marché, mais ça, la légiste ne le lui autoriserait pas. il se redressa après un coup tout juste honorable, s’approchant de la jeune femme pour lui dire, un peu plus bas cette fois ci :

- Tu es au courant qu’à dire ce genre de chose à voix haute, on va encore avoir le droit aux ragots demain ? Non pas que ça me dérange, mais t’as peut être pas envie qu’on t’associe à mes bizzareries à chaque fois que je déconnecte en pleine scène de crime.

Déconnection, c’est comme ça qu’il appelait ces absences qu’il avait de plus en plus souvent sur les scènes de crime. Il ne s’en était pas rendu compte pas lui-même, mais plutôt à cause des regards inquiets de ses collègues, quand il se mettait à marmonner dans sa barbe, le regard dans le vague ou à fixer le sol, avant de se retrouver à faire avancer l’enquête de manière spectaculaire en découvrant des pistes et des indices absolument improbables. Il ne savait pas ce qu’il lui arrivait, mais tant que cela l’aidait dans ses enquêtes, il n’allait pas s’en plaindre, même s’il rentrait chaque jour chez lui un peu plus lessivé …
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I WANT CHEAP THRILLS
augustus o'callaghan & calypso barrett

Calypso ne regardait pas beaucoup la télé, il faut dire avec son boulot à la morgue et la chasse les nuits de pleine lune, la belle n'avait pas trop le temps pour suivre les aventures de héros fictifs. Pourtant, elle en connaissait un rayon grâce à ses collègues qui chaque jour lui racontait l'épisode de la veille. Ainsi, lorsqu'on la surnomma Temperance Brennan  et Augustus ; Seeley Booth, la légiste comprit qu'on faisait référence à la série télévisée : Bones qui mettait en scène les aventures d'une experte en anthropologie judiciaire et d'un agent du FBI. Bien entendu les deux finissaient par se mettre ensemble et avoir des enfants. Chose qui risquait de ne jamais ce produire avec Calypso vu que son cœur appartenait à un homme malheureusement décédé depuis peu. Les gens l'ignoraient puisque la brunette n'était pas du tout du genre à étaler sa vie privée, mais ils devraient la connaître maintenant. La Barrett était une célibataire endurcie, pas une sainte ni touche. Bien sûre qu'elle a flirté avec des hommes mais leur relation n'avait jamais duré plus d'une nuit. Quoique certains avaient la chance de la voir d'autres nuits mais se n'était que pour ne pas passer des nuits seule Caly n'éprouvait rien pour eux. Bref, on l'avait bien comprit, le commissaire et la légiste s'amusaient de la situation. Pourtant, au début, l'irlandaise n'était pas du tout dans cette optique. La première fois, elle est allé directement voir Gus à son bureau pour lui en parler « Tu as entendu la dernière nouveauté ? Il parait, d'après Rodriguez qu'on va se marier dans un an et dans deux, on aura un enfant. » Si il avait bien une chose que la demoiselle ne supportait pas c'était qu'on la fasse chier sur sa vie privée. Certes, elle s'entendaient bien avec O'Callaghan mais de là à glousser dans son dos dès qu'ils se parlaient ou à faire des pronostics sur à quand le mariage, alors qu'il y a de plus en plus de morts sur ses tables d'autopsies et personne pour arrêter les coupables, ça l'avait mise dans une colère noire. Et ce jour-là, elle avait gentiment tout déballer au le grand brun. Sa frustration qu'il ne réagissait pas face aux rumeurs. Son dégoût envers les autres qui s'occupaient des affaires des autres au lieu de bosser sur les meurtres toujours plus nombreux. Et ainsi de suite... Quant à lui ? Ben, il lui souriait, confortablement installait sur sa chaise. Calypso se souvient encore de l'envie qu'elle avait eu de lui coller son poing dans son joli minois. Mais elle n'avait rien fait. Elle est partie après qu'il lui ai dit tranquillement de ne pas écouter les autres, qu'un jour ça ne lui fera plus rien du tout. Il avait bien entendu raison, après quelques temps à ne plus faire attention aux chuchotements dans son dos, Caly avait réussit à passer le cap.

Et aujourd'hui, ils en étaient là, à ce lancer des pics à tout va en jouant au billard. « Mon pauvre. Tu dois être vraiment désespéré pour me lancer de telles boutades. Ma manière de tenir la queue ne m'empêchera pas de gagner comme les autres soirs. » Le nargua-t-elle en riant. Pour accompagner ses mots, quelques boules rentrèrent dans les troues qu'elle annonçait. Malgré sa concentration, elle put voir du coin de l'oeil que son coéquipier regardait son portable avec un air anxieux sur le visage. Ce n'était pas la première fois qu'elle le voyait faire ça pendant une partie et elle avait appris à ne rien dire à ce sujet car de toute manière, il ne lui dirait rien. Au début, elle le narguait sur la nature des messages qui ne venaient jamais, mais au fur et à mesure, elle a abandonné en se disant qu'il lui en parlerait un jour.

Ensuite, Augustus s'approcha de Calypso, pour que elle seule puisse entendre ce qu'il disait. « Tu es au courant qu’à dire ce genre de chose à voix haute, on va encore avoir le droit aux ragots demain ? Non pas que ça me dérange, mais t’as peut être pas envie qu’on t’associe à mes bizarreries à chaque fois que je déconnecte en pleine scène de crime. » Elle prit alors un air innocent, penchant légèrement la tête sur le côté et lui répondit avec un petit sourire au coin : « Je ne vois pas du tout le mal dans une partie de scrabbles avant de dormir, moi ça m'a toujours aider pour trouver le sommeil. » Puis plus sérieusement : « J'ai entendu parlé de ça. On dit qu'avec ''tes déconnexions'', tu es capable de trouver des choses que les autres n'ont même pas remarquer. Se serait bien que tu en ai une pour ce pauvre mec en pièce détaché. Plus vite on sera qui il est plus vite on se débarrassera de la corvée de dire à la famille qu'il est mort. C'est déjà pénible d'annoncer à quelqu'un qu'un de ses proches est mort mais là, dire en plus qu'on s'est acharné sur lui, c'est pire. » Heureusement, ce n'était pas à elle d'annoncer ce genre de nouvelles, mais elle devait quand même présenter le défunt à ceux qui souhaitaient le voir pour confirmer que c'était bien la personne disparue.

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Augustus O'Callaghan
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Augustus O'Callaghan
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MessageSujet: Re: I want cheap thrills [Calypso]   I want cheap thrills [Calypso] EmptySam 9 Juil - 22:56


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Augustus roula des yeux alors que la légiste lui balançait un petit pic bien senti. Bon ok, c’était de bonne guerre, surtout que dans sa tête, sa réflexion faisait vachement moins déplacée dans sa tête, en fait. Cela dit, vu ce qu’elle lui répondait, elle n’était guère mieux que lui, alors qu’il lui offrait un regard entendu : le scrabble, cette activité passionnante qui requérait patience, attention et discipline… Ce qui était compliqué quand ils se retrouvaient dans l’appartement de l’un ou de l’autre, épuisés, à une heure déraisonnable et avancée de la nuit. Alors en général, ils s’orientaient vers des activités moins … intellectuelles. Plus physiques en revanche. Mais ça c’était une autre histoire. Il haussa à nouveau les épaules – un vrai tic chez lui – alors qu’elle engagea la conversation sur une pente un peu plus … savonneuse. Ses absences, il les avaient depuis l’une des tueries de masses d’il y a quelques semaines. Il était incapable d’expliquer véritablement ce qu’il lui arrivait, peut être aussi parce que les ressentis changeaient, à chaque fois : sur la scène de crime de la jeune Bayley, il avait eu l’impression d’entendre le ressac de l’eau, le bruit du tonnerre et de l’orage alors qu’il faisait un temps magnifique à ce moment de la journée. Plus tard, on avait découvert qu’elle était tombée de la falaise la veille au soir, probablement pendant l’orage. Sur la scène de crime d’un mécano nommé Preston, il avait eu une odeur désagréable d’amande dans le nez pendant tout l’entretien avec la veuve. L’autopsie avait révélé, plus tard, la présence de cyanure dans le corps du défunt, et il s’était débrouillé pour obtenir une perquisition dans la maison de ladite veuve : deux heures plus tard, elle se retrouvait au poste, les menottes aux poignets, à tenter d’expliquer pourquoi le sucre en poudre sentait l’amande. Mais le pire dans tout ça, c’était la nuit : la nuit, il entendait des voix, des bruits, des bribes de conversations qu’il ne pouvait rattacher à rien, pas à la moindre enquête, au moindre mystère. Juste des hurlements, des appels à l’aide et des flashs sans queue ni tête qui le réveillaient en sursaut pendant la nuit, en sueur et tremblant. Il mettait ça sur le compte du stress, mais le temps passait et tout ça ne passait pas. Il devrait peut être en parler à un médecin, un professionnel, n’importe qui du métier, mais il savait qu’elle serait la conclusion et le diagnostic : burn out, pétage de plomb, surmenage. Repos forcé. Et ça, il en était hors de question, il y avait encore clairement trop de pain sur la planche.

- Si jamais j’ai une illumination divine, je ne manquerai pas de te le faire savoir. Tu sais combien de temps ça va mettre au labo de Dublin pour nous sortir un nom ? Parce qu’il est hors de question que je convoque des familles de personnes disparues pour voir notre ami en légo … Si ce n’est pas leur homme, le spectacle est déjà suffisamment traumatisant, mais si en plus c’est bien lui … Je n’ose même pas imaginer ce que cela doit faire…

Il se pencha sur la table, et réussit à rentrer l’une des boules dans le trou, rééquilibrant un peu la partie, sans pour autant prendre l’avantage. Le jeu se corserait un peu pour Caly, c’était toujours ça de pris. Il reprit un peu de fish pané, profitant du réconfort qu’apportait de la nourriture graisse et chaude au fond de l’estomac. Il n’était pas fan de fast food en général, mais celui là, il le savourait vraiment.

- N’empêche, c’est pas le premier qu’on récupère comme ça, et ce n’est pas rassurant… Il faut vraiment qu’on réussisse à définir le schéma du malade qui fait ça… On peut pas laisser un dégénéré pareil se balader en liberté encore longtemps… Pardon, on avait dit de ne pas parler de boulot … Je ne suis pas de la meilleure compagnie en ce moment ...
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