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 {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02)

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Isadora Agallon
we pledge ourselves to the goddess

Isadora Agallon
Messages : 210
Pseudo : ganseys (kat).
Avatar : phoebe tonkin.
Crédits : (av) mischief insane, (gif) tumblr.
Double compte : clarissa killingworth, la seule et l'unique.
Image : {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) Tumblr_nkjd70gm5X1u5eeujo3_250
Âge : vingt-six années qu'elle oscille, qu'elle brûle, prisonnière de son propre état.
Occupation : vendeuse au the old curiosity shop, elle est celle qui gère les choses quand le propriétaire n'est pas là.
Élément : le feu, dévastateur, il n'est que le reflet néfaste de son âme tourmentée.
Don : guérisseuse déchue, cadeau toxique dont elle ne parle jamais.
Date d'inscription : 07/02/2016

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MessageSujet: {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02)   {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) EmptyLun 8 Fév - 15:48


isadora jemima agallon
there is a desert on the moon where the dreamer sinks so deeply into the ground that she reaches hell.

identity card
PRÉNOM(S) : isadora, une découverte, un souvenir, une omission. elle n'est que malédiction, elle n'est que le cadeau empoisonné; elle n'est que lune, silencieuse et cireuse, assiégée dans la noirceur. une obscurité qui s'y colle, à son prénom, à son image. douce colombe, nébuleuse jemima, l'espoir de ses parents, la codétenue enfermée contre son gré dans une cage des imperfections. elle s'enserre dans ses propres chaines, les chimères d'une illusionniste. AGE : vingt-six ans égarés au gré du temps. glencullen n'est que sa bastille, les îles britanniques ne sont que sa prison. mais elle n'est plus une captive. elle est libre, elle vit, elle n'a plus quatre murs pour seule compagnie. les anniversaires se fêtent fiévreusement, le trois janvier, chaque année, la solitude n'est qu'une délicate réminiscence. une évocation teigneuse que dora s'efforce d'enfermer dans l'abîme de sa conscience tourmentée. PROFESSION : rien de glorieux, rien qui prédestine isadora à une grande carrière dans la politique ou bien la médecine et pourtant, elle aime son boulot. elle aime être vendeuse au old curiosity shop, aime gérer les affaires quand le propriétaire n'est pas là. l'ambiance particulière de cette boutique la fascine presque autant que les clients, même si le mystère la entourant a depuis longtemps disparu pour la brunette. STATUT SOCIAL : célibataire, les erreurs ont été nombreuses quand la demoiselle a retrouvé sa liberté. mais ses voisins ne font que parler d'une chose, d'une seule histoire qui leur semble louche. isadora et cet homme plus âgé, avec lequel elle vit depuis presque une décennie. les murmures se répandent à leur propos, les rumeurs aussi. ils sont de la même famille, qu'ils professent, alors que d'autres secouent la tête, outragés. une situation loin d'être adéquate, sur laquelle dora ne fait aucun commentaire. cela ne les regarde pas, après tout. RACE : sorcière, fille de la lune, elle prête allégeance à une mère pour qui elle a depuis longtemps perdu tout respect. une génitrice qui l'a vouée à un début de vie incongru. elle la blâme autant que ses parents réels, amère face à son destin. face à sa nature. si la agallon estime faire le bon choix avec chacun de ses sacrifices, avec lesquels elle purifie la terre, son âme, elle, s'effrite à vue d'oeil. NATIONALITÉ : enfant du verglas irlandais, gosse de la patrie gaélique, elle n'a rien d'une rose aux gestes douceâtres. isa ne tient de son pays que sa lividité, son enfantement hivernal. ORIGINES : ils viennent d'ici, le clan des agallon, depuis des générations et des générations. une véritable institution, qui s'est enracinée dans la région. pur produit irlandais, isa n'échappe pas à la règle. pas une touche d'exotisme ne vient égailler son arbre familial. elle rêve pourtant. de voyager, de voir le monde sous un axe différent, de naviguer le ciel en long et en large. des fumées d'espoir qui s'échappent délicatement d'entre ses doigts, avec les chaînes qui la retiennent ici, ancrée à ce qu'elle a toujours voulu fuir. FAMILLE : deux parents morts. deux portraits rayés du tableau. deux humains ôtés de vie dans un soi-disant incendie adventif. un effroyable accident qui l'a laissée orpheline, qu'elle proclamera, la moue faussement déconfite face à la question. la vérité se cache derrière les regards déviés et les yeux larmoyants. elle n'est que la progéniture affreuse d'un couple des monstres. et cela fait bien longtemps que la demoiselle n'a plus montré son joli minois devant la tombe de ses géniteurs. un scandale passé sous silence car les agallon étaient une famille admirable, qui prêtait allégeance à dieu, mais qui s'est vue brisée, ravagée par les tragédies. c'était ça, leur réputation. une façade construite sur l'allure lumineuse et l'appartenance à l'église catholique. des masques absurdes, qui retombaient dès les rideaux tirés et les portes refermées. pour isadora, son père et sa mère étaient son pire cauchemar, ses deux geôliers. mais tout cela n'est qu'une histoire appartenant au passé. dorénavant, il ne lui reste plus qu'un demi-frère, le rayon de soleil que isa garde précieusement au creux de sa poitrine. le murmure inavouable d'un secret que la brunette n'est pas prête à laisser lui échapper. (elle ignore que ses parents lui ont caché son autre reflet, ignore qu’elle a une sœur jumelle aux traits identiques qui a été abandonnée à son sort, laissée pour orpheline, elle aussi.)

characterization
c’est une pièce à double face. une femme avec deux visages, deux masques qu’elle revêtit selon la situation. celui qu’elle affichait devant ses parents et leur cercle : l’apparence guindée, l’allure pondérée et une élégance presque innée, en toutes circonstances. puis l’autre façade, celle qui colle mieux à sa vraie personnalité. la gamine qui veut avoir l’attention des autres, captiver les regards et provoquer les murmures. égoïste qui vous échappe entre les doigts, mystère qui n’a pas de résolution, elle préfère être aimée ou bien détestée, plutôt qu’ignorée. sa pire crainte serait de se retrouver seule, à nouveau. bien heureusement pour isa, elle possède un charme naturel, qui ne laisse personne indifférent. elle compte. quand les choses commencent à la dépasser, quand l’extérieur l’étouffe, quand tout est juste trop et qu’elle ne peut pas réfléchir et penser et être. elle compte, elle remet ses chaines et elle compte. les pavés, le nombre des pas qu’elle fait dans une journée, le nombre des respirations qui lui échappent dans le noir, les sourires qui s’annoncent faux et les rires qui sonnent creux. elle compte et s’emmêle et respire seulement quand il n’y a plus que les chiffres et le silence, toujours le silence. réflexe presque engravé dans son subconscient depuis l’abus qu’elle a enduré, isa a la fâcheuse tendance de blesser tout ceux à qui elle tient le plus, jusqu’à ce qu’ils la laissent seule. chose qui l’angoisse beaucoup, paradoxalement. elle est le plus grand kamikaze de sa propre vie. une bombe à retardement. ; isa ne se rend compte des conséquences de ses sabotages que quand il est trop tard. elle a le toucher qui guérit, qui soigne. la possibilité de pincer des blessures et de refermer des plaies. isa est guérisseuse, mais son don est bien pire qu'un tabou, elle n'en parle pas. détourne les yeux face à la fatalité qu'elle peut éviter à certains, égoïstement. la brunette est tombée enceinte suite à une histoire sans lendemain qu’elle a partagé avec un jeune homme lui ayant plu, à l’époque. de leur relation est né ares (renommé lysander), petit bourgeon d’été, celui-ci a été diagnostiqué avec une malformation cardiaque qui le rend, au quotidien, bien plus fragile et faible que les autres bambins de son âge. à cause du mauvais exemple instauré par ses propres parents et son manque de responsabilité, isa n’était alors pas prête pour être mère ; elle a été dépressive pendant les six premiers mois de sa grossesse et hésitait à garder l’enfant, même si elle l’aimait déjà bien plus qu’elle ne voulait se l’avouer. elle n’a cependant pas eu le choix quand caleb, le père de ares, est venu lui arracher le petit garçon alors qu’ils étaient encore à l’hôpital. ce dernier estimait qu’elle allait être une mauvaise mère, inapte à s’occuper d’un gosse. sa confidence étant retombée au plus bas avec ce genre des remarques, elle n’a pas tenté à le lui récupérer, par peur d’être semblable à neve agallon, qui n’avait pas instauré le meilleur des exemples. la sorcière ignore que l’anomalie cardiaque de son fils lui vient d’un chasseur, qui avait tenté de l’empoisonner avec de l’aconit, alors qu’elle était enceinte. le coup n’a raté qu’à moitié, puisque c’est sur le petit ares que tous les effets secondaires sont retombés. ayant appris le gaélique en quelques années seulement, comme la plupart des sorciers, la jeune femme est toujours très curieuse et soigneuse quand ça concerne l’étendue de ses connaissances. elle entretient d’ailleurs de nombreux journaux sur sa magie, où elle fait des remarques sur ses limites, la lune, les sacrifices, etc. (la mention de son don est rarement faite dans ses textes) malgré le fait que son élément soit le feu, isa apprécie aussi énormément la terre (elle a des plantes un peu partout, chez elle et helios), qu’elle tente d’apprendre à maitriser avec des incantations. c’est loin d’être réussi, mais la demoiselle ne se décourage pas. elle a deux tatouages, une typographie qui se présente au creux de son poignet droit (« ignite ») ainsi que l’initiale "a." derrière son oreille accompagnée d’un soleil. elle ne révèle jamais leurs significations. dora a des moments où elle redevient une gosse, une adolescente, redevient la fille qu’elle n’a jamais pu être. irresponsable, fougueuse et presque inconsciente. elle a grandi en retard sur les autres mômes de son âge et beaucoup la jugent comme juvénile, une grande enfant qui n’a l’air de se soucier que de la prochaine fête où elle pourra se rendre. sourire taillé au couteau sur ses joues (et teinté de cynisme), la sorcière abhorre pleurer en public et se montrer négative, en général. si cela lui arrive parfois, il est rare que ça ne le soit autre part que dans l’intimité de son appartement, avec une bouteille d’alcool entre les mains. la consommation de ce poison liquide est l’un de ces vices, par ailleurs. mélangé à de l’aconit et elle se sent planer, devenir légère. il lui arrive de commencer l’après-midi avec un verre, même, pour réfléchir moins ; quelque chose qui arrive de plus en plus souvent, ces dernières semaines. elle noie sa culpabilité et ses remords, futilement. elle a la mauvaise habitude d’être un peu trop sarcastique dans ses réactions, et joueuse aussi. l’autorité des autres est une blague à ses yeux, princesse farouche, elle déteste qu’on la corrige, qu'on lui donne des ordres ou qu’on essaye de lui imposer quelque chose. la brune essaie de se racheter en vain. elle a pris l’habitude de faire des dons aux orphelinats du coin, qu’ils soient matériels ou bien autres. il lui arrive notamment de donner certains tricots d’helios sans qu’il ne le sache, quand il n’y a plus de place dans le placard (crazy, she knows) qui leur est dédié. oreille musicale inattendue, isadora a appris à jouer du piano quand elle était encore très jeune. et même si elle adorait cet instrument, à l'époque, aujourd'hui elle ne veut plus y toucher pour que les fantômes restent silencieux. à côté, elle a plutôt une bonne voix éraillée et il n'est pas rare de la surprendre en train de chantonner une mélodie imaginaire, avec des paroles totalement inventées.
dig a grave
depuis quand habitez-vous à Glencullen ? Et pourquoi avoir choisi cette ville ? : en vérité, isadora n’habite plus à glencullen depuis presque neuf ans. cette petite ville lui rappelle un bien trop grand nombre de mauvais souvenirs. si la brunette y est née, elle a emménagé à dublin dans l’appartement de son demi-frère à l’aube de son dix-septième anniversaire. quelques années se sont écoulées avant qu’elle n’y remette son pied. elle voulait oublier, oublier la peur, oublier le traumatisme. et elle a réussi, en surface, elle travaille là-bas maintenant, chose qui l’oblige à surpasser ce qui la terrifie, la maison qu’elle a fait bruler, les parents auxquels elle a enlevé la vie, la prison dont elle s’est échappée. elle a le contrôle sur son angoisse. Si vous êtes vous-mêmes une de ces créatures, avez-vous conscience de la présence de chasseurs, ou vous pensez-vous plus fort qu'eux de toute manière ? : elle a été confrontée à des chasseurs par le passé et a du se tirer des situations extrêmes où sa vie était en danger, à cause d’eux. elle n’en tient pas vraiment compte, cependant, et ne les met pas tous dans le même panier. isa part du principe que tant qu’on ne touche pas à ses proches et elle, elle n’a pas à s’inquiéter des chasseurs. la sorcière leur est indifférente jusqu’au moment où ça la concerne directement. Croyez-vous en l'existence de divinités quelconques ? Avez-vous une religion ? Si oui, laquelle ? La pratiquez-vous sur une base régulière, ou pas du tout ? : elle rit. jaune. les croyances lui restent à travers la gorge. imposées, toutes les deux. une divinité a été remplacée par une autre et elle ne peut pas s’en empêcher. elle haït la lune. autant qu’elle l’aime. car elle est sa mère. sa deuxième mère, qui n’a rien fait pour l’aider. elle la retient prisonnière avec sa condition, son don, avec ses sacrifices. alors isadora, elle est amère. plus amère que jamais face à la vie. elle tue. elle se cache derrière le devoir qui lui est infligé à chaque pleine lune. elle tue et elle y prend plaisir, un plaisir malsain. elle répond aux pulsions, aux voix, à son instinct. elle vole la vie à ceux qu’elle estime le méritent. les religieux, tout d’abord, en hommage. les mauvais parents, ceux qui abusent de leurs enfants. puis enfin, un dernier écart égoïste qu’elle s’autorise à faire, silencieusement : ceux qui se mettent à travers son chemin, ceux qui font naître une pointe de jalousie au fond de son ventre, ceux qu’elle n’aime tout simplement pas. tout au nom de la lune. une excuse qui s'échappe presque facilement de ses lèvres.

the cool kids
PSEUDO : ganseys. PRENOM : ekaterina. AGE : the same. COMMENTAIRE, SUGGESTION ? : vous êtes perf. {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 1538510807 AVATAR : phoebe tonkin, bae. GROUPE : sorcerers. PERSONNAGE : inventé bb.



Dernière édition par Isadora Agallon le Jeu 18 Fév - 3:55, édité 14 fois
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Isadora Agallon
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Âge : vingt-six années qu'elle oscille, qu'elle brûle, prisonnière de son propre état.
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MessageSujet: Re: {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02)   {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) EmptyLun 8 Fév - 15:48



hey girl, open the walls, play with your dolls
we'll be a perfect family

Ses doigts d’enfant glissaient sur les touches du piano et provoquaient sur leur passage des sons sans rythme particulier. Elle ne savait pas jouer. Pas encore, du moins. Mais elle le voulait. L’allure de cet instrument l’attirait inexplicablement. Elle voulait apprendre à jouer. Elle voulait que ses mains puissent produire de la musique. Des mélodies captivantes avec lesquelles sa mère avait tendance à animer la maison, les dimanches matins. « Maman, tu crois que Madame Lin’on pourrait m’apprendre à jouer ?Tu veux dire Madame Lincoln, mon coeur ? » La gamine haussa les épaules instinctivement, tout en reposant ses mains sur le tissu de sa jupe en plaid. Ses lèvres s’étirèrent dans un sourire rêveur tandis qu’elle lança un coup d’œil à la femme plus âgée, à quelques pas d’elle. Cette dernière profitait de son instant libre pour parcourir les diverses rangées, alignées au sein de la boutique musicale dans laquelle elles s’étaient arrêtées. « La dame blanche, celle qui habite au bout d’la rue. » Neve releva un sourcil face à l’affirmation de sa fille, laissée pantoise devant l’expression déstabilisante de la petite Isadora. « La dame blanche ?Oui. T’sais, celle qui ét… éten.. agacée de ne pas savoir dire le mot qui lui était venu à l’esprit pour décrire leur voisine, la gosse fit la moue. brille. La dame pas jaune, comme toi et papa. J’ai vu un piano dans sa maison, la dernière fois, chez elle. D’ailleurs, tu sais, elle m’a montré une photogra-ph-ie de son papa. Elle était bizarre, il n’y avait pas des couleurs. Oh et elle m’a aussi dit qu'il avait été un mili.. truc. Ça fait quoi un militruc, maman ?… » Insouciante, les mots se perdaient sur sa langue alors que Isa pataugeait déjà sur un nouveau sujet de discussion. S’adonnant à son récit, elle ne remarqua pas les yeux surpris de sa génitrice, qui la fixaient drôlement.

(~~~)

C’était une conversation facile. Ils lui avaient posé une question, une question qui lui semblait anodine. Sur les couleurs. Puis d’autres interrogations s’en étaient suivies à leur sujet. Où. Depuis quand. Chez qui. Elle ne comprenait pas encore sa différence, sondait celle-ci d’un œil détaché et avec l’indifférence d’une môme de cinq ans. Ils l’accompagnaient dans son quotidien. Faiblardes, ou parfois absentes. Ocres, noirâtres, argentées. Les pigments étaient là depuis toujours. Ce n’était pas une nouveauté, ni une surprise, elle était née avec les couleurs engravées dans ses iris noisettes. Papa avait haussé la voix, maman l’avait prise dans ses bras et Helios, Helios n’était pas avec eux. Isadora n’apercevait pas ce qui faisait d’elle quelqu’un d’unique. D’unique. Un mot dont elle n'avait pas compris le sens, jusqu’à ce qu’on lui explique. Ne voyaient-ils pas tous les teintes ? Non. Elle était exceptionnelle. Différente. Papa et maman devaient discuter, qu’ils lui avaient dit le soir venu, alors qu’elle était installée sous ses couvertures. Une histoire plus tard et l’enfant faisait semblant de s’endormir. Le bruit de la porte la tira de son manège et elle attendit quelques dizaines de minutes pour tenter de se faufiler dans la chambre de son frère – son frère qui n’avait pas le même papa, son frère qui était bien plus âgé et qui ne lui prêtait pas très souvent attention. Helios ne dormait pas, au vu de la lumière qui filait sous sa porte. Elle voulait s’aventurer dans la pièce, voulait lui raconter ce qui s’était passé. Elle se demandait s’il allait l'élucider ou s’il allait lui dire de ne pas le déranger, comme il en avait prit l’habitude. C'est pourtant le ton léger de son père, qui l'arrêta en flagrant délit. Elle était une bien piètre récidiviste. « Jeune fille, est-ce qu’on essaye de surpasser son couvre-feu ?.. » Les bras croisés sur sa poitrine, un rictus espiègle sur le coin de sa bouche pincée, papa l’observait à partir des escaliers. « Retourne à ta chambre, Isadora Jemima. l’enfant grimaça à l’entente de son second prénom Tu as une longue journée qui t’attend, demain. Le pasteur est intéressé par ta… capacité alors il va venir nous rendre visite, à la maison. » La voix sereine, mais autoritaire de son père avait le don de la faire obéir instantanément. Isa hocha de la tête et un sourire nébuleux se composa sur ses faciès potelés. Elle adorait, idolâtrait son paternel. « Un câlin ?Tu oublies quelque chose.S’il te plaît ? » elle étira les syllabes en même temps que ses bras. Le rire grave et l’étreinte chaleureuse de son père furent sa seule réponse.  

(~~~)

Exceptionelle.
Différente.
Elle voyait les auras.
Ses parents étaient admiratifs, extatiques, fiers.
Isadora était contente.
Jusqu'à ce que tout s'écroule.


a thousand silhouettes dancing on my chest

Les yeux de son père étouffaient toute protestation de sa part. Les mots s’étaient arrêtés quelque part entre sa poitrine et sa gorge, inaptes à être formulés. Le bruit d’une fourchette claquée contre de la céramique était le seul écho brisant l’air silencieux, qui s’établissait habituellement alors que les Agallon s’installaient pour diner tous ensemble. C'était une tradition. Une qu'on ne brisait pas. « On va arrêter la prière là, pour aujourd’hui. Descends à la cave pour la soirée, s’il te plaît, Isadora.Mais...Je t'apporterai une assiette plus tard. » que lui marmonna sa mère à travers ses dents serrés, sans lui lancer le moindre regard. Mais Isadora ne le remarqua pas. Elle était incapable de voir au-delà de la haine, au-delà du mépris avec lesquels l’observait son géniteur. Les mots et cette œillade l’atteignaient comme un coup. Ils venaient se loger dans sa poitrine et son cœur de petite fille, qui se brisa tant le mépris qu’elle se recevait pour la première fois de sa vie l’accablait. C’était pourtant sans un mot qu’elle délia ses mains et descendit de sa chaise, lentement, pour donner à sa mère le temps de rétracter ses paroles – l’ordre caché derrière l’allure calme et les phrases droites. Après tout, Isadora n’était pas un chien. Elle n’avait pas à se retrouver dans le sous-sol. Pour dormir, qui plus est. Elle n’avait rien fait de mal. (peut-être) Et puis – elle se résignait à l’avouer – la cave la terrifiait depuis des années, depuis que sa mère avait cessé de venir lui raconter des histoires, depuis qu’elle était considérée comme une grande. Et elle l’était. Grande. Douze pleines années que la môme affichait fièrement, d’habitude, et avec lesquelles elle prenait toujours la peine de préciser le nombre des mois. Bientôt, elle sera une adulte. Comme maman et papa. Qui ne semblaient pas vouloir l’arrêter dans ses gestes.

Délicatement et mécaniquement, la gosse fit quelques pas en arrière, en direction de la cuisine, sans jamais dévier ses prunelles de celles si semblables aux siennes, appartenant à Joshua Agallon. Son père lui semblait… différent, acariâtre, étonnement ; le visage poli et toujours aimable déformé par quelque chose de désagréable. Comme s’il avait mangé une tranche de citron et ses lèvres s’étaient retroussées dans une moue hargneuse. Isa ne pouvait pas détourner le regard, malgré la honte qui lui brûlait les joues. Le patriarche de la famille était le genre de personne qui vous faisait vous sentir comme la personne la plus pathétique au monde et il le savait. Sa fille n’échappait pas à cette constatation. « Vas-y, Isadora. » C’est seulement là qu’elle prêta attention à sa génitrice, puisque son père ne semblait pas vouloir lui adresser le moindre mot. Ses iris se portèrent à celles de Neve Agallon, qui avait tourné le visage dans sa direction. Elle n’y vit rien. Aucune émotion. Quelque part, c’était pire, cette indifférence. Mais la gamine ne s’en doutait pas encore. Elle était habituée à la gloire et à l’admiration. À la jalousie bien cachée, qui lui faisait plaisir, au fond, même si elle savait que c’était mal. Que Dieu ne voyait pas les réactions de ce genre d’un œil bénéfique. Mais, il n’y avait, actuellement, aucun sentiment semblable dans ses tripes. Ses yeux se voilèrent instantanément. « J-je… Très bien. D’accord. J’y vais. » murmura-t-elle d’une petite voix. Isa baissait les yeux en même temps que ses bras et cela se voyait à son expression, les émotions bien trop apparentes sur son visage poupin. Elle se repliait, l’incompréhension au ventre et les larmes aux yeux. Dans sa tanière pour la nuit et celles, nombreuses, qui allaient suivre, sans le savoir.


there's nothing I can see, darkness becomes me

La solitude était une sensation. La solitude était une odeur. La solitude, c’était le noir constant et la fenêtre de laquelle on voyait du vert ainsi qu’une touche de bleu. Sa seule lucarne vers l’extérieur. Plus les jours passaient et plus les teintes s’y mélangeaient. Plus les jours passaient et plus ses émotions se mettaient en pause dans sa cage thoracique. Il n’y avait rien à faire. Il n’y avait rien à faire à part compter. Un deux trois quatre-.. Isadora comptait jusqu’à ce que les chiffres finissent par s’emmêler dans sa tête. C’était étrange, de ne pas savoir, de ne rien savoir. Parfois, l’adolescente se demandait si elle était toujours vivante. Si cet endroit, sous terre, était son Enfer personnel. Son purgatoire. Si elle avait commis un pêché irréparable, impardonnable et avait reçu son jugement sans le savoir. Une tâche, deux tâches, trois tâches, quatre tâches, cinq tâches, six tâches-.. Isadora n’avait rien fait. Elle le savait, le répétait en boucle dans sa tête quand personne ne venait la voir, quand ses parents lui disaient qu’elle était punie. Une punition non méritée. Elle en était certaine. (vraiment ?) Mais le temps s’écoulait et ils n’avaient pas l’air de s’en rendre compte. C’était à se demander si papa et maman avaient perdu toute leur rationalité, là-bas, en haut. Une inspiration, deux inspirations, trois inspirations, quatre inspirations, cinq inspirations, six inspirations, sept inspirations, huit inspirations-.. Elle comptait jusqu’à ce que sa cellule disparaisse, jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'elle et ses mots et ses pensées. Ne voyaient-t-ils pas qu’elle était innocente ? Que ce n’était qu’une mésentente ? Isa se le demandait. Elle se posait des questions. Sans arrêt. Des interrogations qui la faisaient gémir sous l’effet de leur poids. N’était-elle pas un trésor, un cadeau céleste offert à ses parents ? N’était-elle pas la prunelle de leurs yeux ? Alors pourquoi pourquoi pourquoi ?

(~~~)

Ce n’étaient que des bribes de conversation qu’elle entendit à travers le parquet et les murs. Mais ils lui suffisaient. Ces mots aux accents hargneux, que la môme s’empressait d’avaler dès qu’ils étaient à sa disposition. Papa et maman et écouter et parler lui manquaient. « Je n’arrive pas à y croire Joshua.. Oh, pourquoi nous ? On a… On a rien de fait de mal pour mériter cette punition. la voix était étrangement écorchée, opprimée sous l’émotion qui l’habitait Quel message essaie-t-Il de nous faire passer ?Neve. un soupir Tant qu’on n’en sait pas plus, on peut rien faire. Elle n’est pas faite pour vivre avec nous et je comprends ton ressenti. Mais attendons la visite du Révérend dans quelques jours. Peut-être qu’il pourrait nous en dire plus sur les maux qui l’habitent. Pour l’instant, elle.. » Quelque chose se refermait dans sa poitrine en les écoutant, en écoutant cet échange, le poison qu’ils délivraient à son encontre. « J’aurais du savoir que quelque chose n’allait pas. Que sa différence n’était pas bénéfique. Elle n’est pas normale, Joshua ! Et je m’en veux tellement, je m’en veux tellement tu ne peux pas savoir. le ténor si familier de sa mère fit place à un sanglot étouffé, et les voix disparurent pendant quelques instants Parfois, je me dis que j’aurais du mettre un terme à ma grossesse, dès le début des complications.. C’était un signe ! De Lui ! Il voulait me dire que quelque chose n’allait pas avec les bébés ! J’aurais du l’écouter, l’écouter et voir quel monstre elle allait devenir, elle aussi. J’aurais du le savoir, oh Joshua... » L’étau s’était resserré sur son cœur plus leur entretient s’étalait. Sa bouche s’était entrouverte sous l’état du choc, de l’incompréhension. Elle n’avait jamais entendu ses parents parler d’elle ainsi. (elle aussi ?) D’elle. Bien-sûr qu’ils parlaient d’elle. Dans des mots aussi perfides, des mots aussi détestables. Ils la haïssaient. Elle devait se rendre à l’évidence. Pire encore, leur mépris – dont elle n’avait eu qu’un aperçu, jusqu’à là – la transperçait en son entier. Il la touchait d’une vague dévastatrice. Sa respiration s’étrangla au fond de sa gorge nouée, tandis qu’un sanglot lui échappa. Puis un autre, plus développé, plus pittoresque. Des larmes s’étaient formées au coin de ses yeux, que la brunette s’empressa de chasser du revers de sa manche. Elle ne voulait pas être triste, elle voulait être en colère, voulait protester toutes leurs affirmations, leur dire qu’elle était normale, qu’elle était tout ce qu’ils avaient toujours attendu d’elle, tout ce qu’Isadora était censée être. Mais la rage n’était qu’une faible lueur face à l’accablement, qui venait humidifier ses yeux. Les larmes – même essuyées – ne voulaient plus s’arrêter.

(~~~)

Elle n'avait rien fait.
Elle n'avait rien fait.
Elle n'avait pas fait exprès.
Elle n'avait pas fait exprès.
Elle n'avait pas fait exprès.
Elle était désolée.
Elle n'était pas désolée.

(~~~)

« Isadora… » Quelque chose n’allait pas chez elle. Elle le savait maintenant. La voix d’une autre personne – son surnom prononcé par des lippes autres que les siennes – était censée lui faire l’effet d’une délivrance. Elle l’attendait depuis plus de deux mois, sa rédemption. Soixante-quatre jours entre les mêmes murs. Soixante-quatre jours dans un décor identique. Soixante-quatre jours sans sentir le vent lui balayer les cheveux et les rayons de soleil lui caresser la peau. Soixante-quatre jours, un chiffre qu’elle se répétait en permanence, par peur de perdre son ancrage à la réalité. Son prénom, lui aussi, se perdait souvent sur l’axe de sa bouche, dans une mélodie obsessionnelle. La gamine craignait d’être oubliée du jour au lendemain, de se dissiper des mémoires, de s’égarer dans sa pseudo-cellule sans qu’on se souvienne d’elle. Son prénom lui rappelait qu’elle était elle, Isadora. Qu’elle avait encore son identité, qu’elle avait encore elle-même. Qu’elle n’était pas encore complétement effacée de ce monde. Et l’apparition de son frère était censée l’enrober d’un sentiment de consolation, comme un résultat de ses prières, un geste de Lui. Peut-être qu’Il estimait que Isadora méritait encore quelque chose : revoir son frère, par exemple. (son demi-frère) (presque un étranger) Mais rien rien rien de positif ne vint prendre place dans ses entrailles face à la vision de son ainé. L’amertume était devenue familière en si peu de temps, cela lui faisait presque peur. « Oh, frérot, on est plus à l’armée ? » La môme se demanda bien ce qu’il devait penser d’elle, à cet instant. Oh, how the mighty have fallen, qu’il cachait probablement derrière ses prunelles ébranlées, en compagnie d’un rictus réprimé depuis toujours. Isadora n’était pas idiote. Au contraire, sa perception était remarquable pour une gamine de son âge et la jalousie de son frère n’avait été que bien trop souvent laissée à l’air libre. Elle n’aimait pas se l’avouer, mais parfois, bien souvent, sa seule réaction face à ce que Helios ressentait envers elle la réjouissait. Peut-être que Isa avait atterri ici à cause de ça. On avait lu dans son âme à quel point elle était pourrie jusqu’à la moelle. Qu’elle ne méritait pas mieux. « Isa, qu’est-ce qui s’est passé ? Qu’est-ce que tu fais là ?Je ne sais pas. Faudrait que tu demandes aux parents ; Quoique elle fit une pause, releva un doigt dans l’air et pencha la tête sur le côté, avec la moue d’une personne qui venait de se souvenir de quelque chose d’important ils vont peut-être pas vouloir parler de moi, vu que je suis un monstre maintenant, apparemment. » Isa lui envoya un sourire folâtre, aux teintes d’une politesse qui sonnait faux. Etirer ses lèvres lui faisait mal, mais elle en avait l’habitude. Sois courtoise, que lui avait dit sa mère, montre leur que tu es quelqu’un de bien, gagne leur respect avec ta décence. Il était devenu facile de faire semblant. D’être la parfaite image de bienséance qu’on attendait d’elle. L’enfant que tous les parents désiraient avoir ; La gosse qui ne voulait pas jouer dans la boue, qui ne voulait pas s’amuser avec les autres, qui ne voulait pas faire des bêtises, qui ne voulait pas rire un peu trop fort et plaisanter sur des choses un peu trop basses. Isadora aurait voulu qu’on lui couse les lèvres dans un sourire permanant, qu'on la garde à l'état du tableau aux couleurs merveilleuses qu’on attendait d’elle. Elle en avait marre de la douleur. « Je vais leur parler. C’est absurde de te garder ici. » Il allait se détourner. Il allait se détourner et ne plus jamais revenir. Il partirait et elle resterait, à jamais, seule. « Non ! Attends ! » Sa voix claqua dans l’air, imbibée d’urgence. La brunette se releva rapidement sur ses jambes pour le rattraper, mais un vertige l’a pris de court, faisant tanguer dangereusement la gosse sur ses jambes. « Reste avec moi... » Les larmes lui revenaient aux yeux, rapidement, comme à leur habitude. « S’il te plaît. » qu’elle rajouta timidement, en se mordillant la lèvre. L’amertume laissait place au désespoir. « Très bien. Je reste. » Et il hocha la tête. C'était suffisant.


i watch the city burn, these passions slowly smoldering
a lesson never learned, only violence

Folle. Peut-être qu’elle l’était. Peut-être que c’était exactement ce qu’on attendait d’elle. Folle. Le mot la faisait trembler, quelque part, au fond, à la surface. Elle ne savait rien. Ses pensées n’étaient plus que des morceaux d’une conscience fracturée, égarés dans la crevasse qui était son esprit. Son âme, elle, était en train de tressaillir, de lancer un appel auquel l’adolescente ne pouvait pas répondre. Folle. Les lettres pleines d’épouvante s’empreignaient dans chaque recoin de sa cellule, chaque mur, chaque fissure. La folie serait son dernier salut. Plus rien ne pourrait sauver son humanité — si humanité il y avait, elle n’était plus sûre d’être tout à fait elle-même, humaine. Quelque part à travers la brume causée par la perte de sang et le brouillard d’étourdissement qui l’habitait, la brunette avait conscience qu’elle allait mourir. Mourir ici. Enfermée et seule. Dans son cachot. Dans ses chaines, omniprésentes même dans sa mort. La douleur était dévastatrice, ancrée dans son cœur, dans ses côtés, dans sa tête. Elle avait du mal à respirer. L’extérieur, elle voulait être à l’extérieur. Elle voulait voir la lune et sentir l’air frais emplir ses poumons. Elle voulait voir les arbres, les rues, le ciel, les maisons, les paysages, la mer, les étoiles pour la dernière fois. Elle voulait tellement des choses. Comprendre, tout d’abord. Comprendre pourquoi, comprendre comment. Avoir la possibilité de s’expliquer. Dire à son geôlier de père qu’il n’avait vraiment pas à la regarder comme si elle était pire que de la saleté sur sa chaussure. Murmurer à sa mère qu’elle ne méritait pas le traitement d’un monstre médisant ; Qu’elle n’était ni une malédiction, ni une abomination. Qu’elle était leur fille. Qu’elle était la Isadora à qui ils avaient, jadis, pris l’habitude de souhaiter bonne nuit avec un baiser sur le front. Elle était toujours la même. Elle tentait de se raisonner alors qu’une larme s’échappa du coin de sa paupière close. Elle allait juste devenir folle. Bientôt. Dans la mort. Sur le bord d’une falaise psychique de laquelle, une fois dans le vide, on ne revenait pas. Elle oscillait entre ses souvenirs, qui l’enfiévraient (les sourires) (les secrets) (les histoires racontées par Helios, dans sa prison imposée) et sa délivrance, qui lui volait ses forces vitales. Elle allait mourir. C’était comme un cataclysme, cette vérité. Elle ne pouvait pas mourir ! Pas à dix-sept ans ! Pas ici ! Un sanglot lui échappa ainsi qu’un énième toussotement, qui l’obligea à s’essuyer les lèvres à cause du filet de sang qui s’y formait. Isadora s’appuya sur ses bras, pressant tout son poids dessus pour tenter de se mettre débout. Accrochée à un mur dès lorsqu’elle fut sur ses jambes tremblantes, la demoiselle fit quelques pas dans la direction de la fenêtre, qui lui avait tenue compagnie durant toutes ces années. (décennies ?) Celle qui était bien trop haute, bien trop inatteignable, d’habitude. Le passage vers la liberté qu’elle n’avait jamais osé prendre, espoir d’une fillette qui attendait naïvement l’indulgence de ses cerbères. Mais elle se sentait enfin capable – ironiquement, au vu des secousses qui se déchainaient sur son corps – de laisser tout derrière, de passer cette étape, de retrouver sa liberté à la frontière de l’agonie. Elle ne voulait pas mourir enfermée. Et animée d’une force qu’elle ne se connaissait pas, Isa tenta le tout pour le tout en brisant la vitre à l’aide d’un tournevis, qui trainait sous son matelas depuis quatre ans.

{trigger warning: meurtres, violence}
C’était presque facile de rentrer dans la maison qui était devenue sa propre prison. La clé de secours se trouvait au même endroit et il ne lui fallut que quelques minutes pour se rappeler du pot de fleurs exact que ses parents avaient l’habitude d’utiliser, à l’époque. La vision de l’habitation plongée dans un silence presque mystique ne lui causa qu’un filament de nostalgie, alors que Isadora prit la direction de la cuisine. Elle y trouva son arme, un couteau que son instinct – peut-être autre chose – lui avait ordonné de choisir. Se faufilant dans les escaliers et la chambre de ses géniteurs, tout en essayant de faire le moins de bruits possibles afin de ne pas les alerter, elle s'arrêta sur le seuil de leur porte où elle perdit des secondes précieuses. Juste assez pour observer leur sommeil paisible. Juste assez pour remettre en ordre leurs traits, qui s'étaient peu à peu floués dans son esprit. Dès cela fait, la brunette se déplaça jusqu'à là où son père se reposait. Cette fois-ci, aucune hésitation ne vint prendre possession de ses membres, animés d'une émotion passée sous silence. Isa fit ce qu'elle devait faire. Le couteau glissa sur la peau sans aucune douceur et n'attendant pas à ce que le patriarche, qui s'était réveillé pour plaquer ses mains contre la plaie à son cou, comprenne ce qui lui arrivait, elle se précipita du côté de sa mère. Celle-ci s'était rapidement éveillée elle aussi, avec toute l'agitation que provoquait son mari. À la vue du sang et de sa fille, en liberté, sa bouche s'ouvrait déjà dans un cri plein d'épouvante. Isadora ne lui laissa le temps que de lâcher le début d'un hurlement avant de lui accorder le même traitement qu'à son géniteur. Son devoir fait, elle se recula. Figée. Les regarder essayer de s’accrocher à quelque chose, les regarder essayer d’articuler des syllabes volées par ses soins, ne lui fit aucun effet. Vide. Elle était à son tour vide. Le sang – leur sang - s’écoulait, s’égouttait dans les vêtements, s’imbibait dans les draps, s’imprégnait dans le bois du parquet. Ils se débattaient des abysses qu’elle venait de leur offrir, les yeux creusés par la douleur, parés de l’horreur. Ils méritaient cette fin pleine d’affliction. Ils avaient été infâmes. Ses geôliers. Sa hantise. Ses parents. « Sor..ci…èr…e. » la voix de sa mère formula le blasphème de trop, l’appellation qui la fit plisser des yeux et électrisa ses émotions. Elle n’était pas vide. Sa colère formait un ouragan, renfermée pendant trop longtemps, mise de côté, enterrée sous des implorations et des bénédictions. Elle était enragée. Elle était la fille de deux monstres. Le sang de deux atrocités qui se cachaient derrière les prières, la bienséance et la foi d’un Dieu, qui n’existait pas. La sauvagerie engendrait la sauvagerie. « Tu as raison, maman. » Le mot prenait un ton odieux avec son élocution. Isadora ne la considérait plus depuis longtemps comme sa mère. Elle se pencha à son oreille pour continuer sur sa lancée, le cœur éreintant ses veines et son écœurement. « Mais je suis ce que vous avez fait de moi, toi et papa. Et on mérite tous de brûler pour cette profanation envers le Créateur. Tu ne crois pas ? » C’était le bidon d’essence chimérique qui se déversait de son contenu, quelque part, à ses pieds. C’était l’allumette en souffre imaginaire qui glissait sur un grattoir à phosphore rouge. C’était son âme qui s’évadait enfin – enfin ! – de ses liens. Ignite. Et tout s’enflamma. Dans les flammes de sa création. Elle était feu, elle était magie, elle était elle. Assemblée. Entière. Finalement. Alors que son adrénaline s’exaltait de sa peau, la jeune fille s'abaissa sur le corps de son père venant de rendre son dernier souffle, pour déposer ses lèvres sur son front – une autre tradition chez les Agallon – (bonne nuit, papa), laissant une marque sanglante à leur passage. Haussant un sourcil, elle érafla ses doigts dessus tandis qu'un rayon de lune, qui filtrait à travers les rideaux dévorés par la braise, lui caressa le visage, ainsi que les gouttes de sang qui s’y trouvaient. Effleurant à sa suite sa propre bouche, sa joue, son index rentra en contact avec le liquide carmin qu’elle avait fait déverser dans cette pièce maudite. Elle ramena sa main devant ses prunelles et un sourire vint s’accrocher à ses lippes, alors que Isa goutta au résultat de sa démence. Le goût métallique la plongea dans une transe complète. Elle ne remarqua pas l’ignescence se propager, ne prêta pas attention à la façon dont tout se faisait dévorer autour d’elle. La sensation de brûlure ne vint pas la tirer de sa léthargie, le feu lui léchant le corps comme une douce caresse, une étreinte ardente. Isadora ne voulait pas bouger. Elle était bien, à sa place, ici. Alors que l’idée d’une mort aux côtés de ses géniteurs affleura dans sa conscience, son prénom lancé à répétition l’arracha à ses propres ténèbres.

L’appel étouffé à son encontre se fondait au bruit d’effervescence provoqué par l’incendie ; Celui-ci s’était propagé dans toute la maisonnette, ce qu’Isadora remarqua d’un œil distrait. Oh well. Toutefois la sollicitation de son nom l’alarmait immodérément. Son bien-être envolé, la jeune fille se précipita à la fenêtre de la chambre de ses parents pour voir le surgissement qui la fit écarquiller des yeux. Une voiture s’était garée sur le gazon parfaitement entretenu des Agallon, la portière du côté du conducteur encore ouverte. Elle n’avait jamais aperçu le véhicule de son frère, mais Isadora savait – comme elle savait que quelque chose d’autre que de l’adrénaline se propageait dans ses veines – instinctivement que c’était lui qui était dans la maison, à sa recherche. Elle savait aussi qu’il allait périr à sa place, si elle ne se dépêchait pas de l’aider. Sur cette pensée, l’adolescente s’élança dans le feu. Elle ne pouvait pas laisser mourir la seule personne qui s’était un tant soit peu souciée d’elle, durant ses années d’emprisonnement. « Helios ? HELIOS ? » Le manque de réponse la rendait encore plus frénétique dans sa quête. Il n’était ni dans le salon quasiment intact où seul les portraits de famille se faisaient dévorer par les flammes, ni dans la cuisine qui semblait être le lieu le plus dévasté entre tous. Les pièces n’étaient pas nombreuses au premier étage et bientôt il ne lui en restait plus qu’une. Celle qui faisait naître en elle une piqure d’angoisse. Les yeux plissés à cause de la fumée néfaste, qui ne lui faisait pourtant aucun effet - chose à laquelle elle n’avait pas le temps de réfléchir-, Isadora n’hésita que quelques instants avant de descendre dans son enfer personnel. C’était là-bas que se trouvait le corps d’Helios, allongé sur le sol de sa cellule. Il était venu la chercher... La certitude lui pinça le cœur alors qu’elle s’affalait à ses côtés. « Helios ?.. » La vue du sang qui s’échappait d’une plaie sur le haut de son crâne et des brûlures qui se formaient sur ses avant-bras dévoilés firent survenir un sanglot imperceptible au fond de sa gorge. Elle ne pouvait pas le laisser mourir. Le souffle saccagé, les larmes lui brouillant la vue, Isadora ferma ses paupières pour laisser les images s’y succéder, les souvenirs lui brûler la rétine. Son frère, qui n’avait pas été influencé par la folie insensée de ses parents. Son frère, qui n’avait pas pris peur face aux avertissements. Son frère, qui lui lisait des histoires de derrière ses barreaux. Son frère, qui lui donnait l’avant-goût utopique d’une liberté tant désirée. Son frère, qui chassait son isolement. Son frère, qui était venu la secourir, elle. Elle, qui ne méritait probablement plus d’être sauvée. Contrairement à lui. Insciemment, une prière se forma sur le bout de sa langue alors qu’elle l’attrapait par les aisselles, dans l’espoir fou de le tirer des flammes. Elle ne pensa pas à la divinité de son enfance, à laquelle elle ne croyait plus. Elle ne pensa même pas à un être céleste en particulier. Isa voulait juste que quelque chose – quelqu’un - sauve Helios. Poussant un grognement pénible alors que son pied se coinça sur la dernière marche des escaliers, elle essuya d’une main son front et ses larmes, qui avaient creusées des sillons sur ses joues. Le périple lui prit de dizaines des minutes et bientôt des sirènes pouvaient se faire entendre en fond sonore. Elle ne le remarqua pas, comme d’habitude, bien trop concentrée sur son demi-frère et l’air frais qui lui fouetta le visage. La fumée lui manquait, presque. Etrangement. Étalant le corps du vingtenaire sur la pelouse, l'adolescente posa spontanément ses mains sur ses avant-bras et força sa vitalité, quelque chose, à le sauver, à soigner chaque plaie, chaque brûlure, chaque lésion. À le purger de chaque maux, de chaque douleur. Trop concentrée dans sa litanie, Isadora ne remarqua pas son sang qui s’égouttait doucement sur ses lèvres et se mélangeait à ses larmes ainsi que le sang de ses parents, qui était toujours présent sur ses joues. Bientôt, il ne lui restait plus qu’un incessant tambourinement dans ses tempes et le début d’un vertige mal contenu. Ouvrant ses paupières, elle inspira brusquement en voyant l’absence totale des fléaux sur la peau de son ainé. C’était un retour à la réalité brutal, puisqu’elle se rendit enfin compte du mal de tête qui se diffusait derrière ses yeux et le sang séché qui s’était égoutté dans son cou. Se reculant d’un coup, son bras céda à une soudaine faiblesse – vide vide vide, elle était à nouveau vide – et elle s’écroula aux côtés de Helios. Ses yeux roulèrent dans son crâne tandis qu’elle lâcha une première et une dernière plainte, dans la forme d'un gémissement. Isadora aurait été satisfaite avec sa vie, si Helios était sain et sauf, lui. Elle ne méritait pas d'être sauvée. Sur cette pensée, la brunette sombra dans les ténèbres si familières.


shadows fall onto our bodies from a winter sun

« Ils sont morts dans l’incendie. » et elle acquiesça de la tête comme elle savait si bien le faire, depuis qu’elle s’était réveillée à l’hôpital. Acquiescer et se taire. Faire taire les secrets de cette nuit, qui s’était brimée dans sa conscience. Jouer à la fille qui avait du mal à se rappeler de ce qui s’était passé; de quel rôle elle avait tenu dans le drame. En vérité, Isa se souvenait très bien de tout, ou presque. Elle était la responsable et elle ne se sentait pas coupable. Pas coupable, pas coupable, pas coupable. Alors elle n’avait qu’à hocher de la tête et goûter au poids de ses mensonges sur ses lèvres. Elle n’était pas humaine. Pas à la vue des braises qui étaient nées avec son seul désir silencieux de les voir apparaître. Pas à la vue de la flamme qui brûlait maintenant au dessus de sa main. Elle n’avait qu’à le penser, à le vouloir et le feu lui obéissait. C’était étrange. C’était exaltant. Personne ne devait le savoir. Personne ne devait savoir qu’il y avait vraiment une bonne raison de l’enfermer pour le restant de ses jours. Faisant taire l’éclat de son pouvoir avec le creux de sa paume, elle releva les yeux sur la porte qui allait s’ouvrir bientôt, au vu de la présence qu’elle ressentait à quelques pas de sa chambre. Là encore, elle n’avait pas d’explication pour cette sensation, cette capacité à discerner les autres tout autour d’elle. C’était Helios, bien-sûr que c’était lui. « Ils sont d’accord pour te laisser partir plus tôt... On y va ? » Obtempérant, encore et toujours, elle attrapa sa veste et le suivit sans regarder en arrière.

(~~~)

La cohabitation était bizarre. Un livre appuyé entre les mains, elle observait Helios se préparer pour son boulot, assise sur le comptoir de cuisine. Balançant ses jambes dans le vide, la demoiselle tapotait la page sur laquelle elle s’était arrêtée avec son ongle, une lèvre coincée entre les dents. « Helios, je ne suis plus une enfant, je peux très bien rentrer à l’heure que je veux. » Son ton virait vers l’irritation qu’elle peinait à dissimuler avec le sourire mutin, qui s’était suspendu sur ses lèvres vermeilles. Elle n’avait pas encore eu le temps de se changer, ni se rafraichir. Elle n’en ressentait pas le besoin ; l’anti-cernes cachant parfaitement les cercles violaces formés sous ses yeux en témoignage à ses nombreuses insomnies. « Pour l’instant, tu vis sous mon toit alors tu es ma responsabilité. » Un ricanement soudain lui échappa tandis qu’elle referma son bouquin d’un coup sec. Posant ce dernier à sa gauche, elle descendit sur le sol rapidement, pour finir par s’accouder à l’endroit où elle avait été assise. « Déjà, j’ai dix-huit ans, d’accord ? Je suis ma propre responsabilité. Et ensuite.. Sous ton toit ? Ils sont passés où tes "oh, je veux que tu te sentes comme chez toi ici, cet appartement est autant le mien que le tien.", hein ? Maintenant que je ne suis plus une victime traumatisée, je peux aller me faire foutre, c’est ça ? » se moqua-t-elle en croisant les bras sous sa poitrine, dans un geste furieux. Elle l’observa s’arrêter dans sa routine, pour la regarder à son tour, un air las sur le visage. Il ne voulait pas se disputer, ça se voyait, mais pas de chance. Isadora détestait quand il jouait à ça ; Au rôle du grand frère protecteur, qui ne lui allait tout simplement pas. Helios n’était même pas tout à fait son frère. Il avait son père et sa mère, qu’ils avaient en commun, à une époque… Plus maintenant. Elle était seule. Orpheline bien avant que ses parents ne décèdent. « Je m’inquiète pour toi, ok ? » qu’il soupira avant de s’approcher d’elle de quelques pas, posant une main sur son épaule au passage. Son cœur … son cœur rata un battement, doublant et triplant et chancelant au rythme qui faisait vibrer sa cage thoracique, et c’était stupide, c’était idiot, mais elle ne pouvait pas s’en empêcher ; Ses faciès s’adoucirent, presque malgré elle. « Tu reviens tard, tu traines avec des gens que je ne connais pas et… Il soupira à nouveau avant de continuer sur sa lancée. I know it’s overwhelming. Je sais qu’avec ce que tu as vécu, ce n’est pas facile à gérer, mais je veux juste te savoir en sécurité. Tu comprends ? » Un nouveau sourire se composa sur le profil de l'adolescente. Plus complaisant, plus réel, cette fois-ci. Avec des gestes délicats, elle noua ses bras derrière le dos d’Helios, ne faisant pas attention quand ce dernier se crispa sous l’étreinte inattendue de la brunette. « Tu dis ça comme si je ne pouvais pas me défendre. » Elle faisait référence à ses pouvoirs, qu'il avait découvert par inadvertance ; sa nature de sorcière, sur laquelle elle avait posé le doigt en trainant sur le web. On pouvait vraiment y trouver du tout. « Mais je comprends. Et… jetant un coup d’œil à l’horloge par dessus son épaule, elle se détacha de lui. Tu vas être en retard si tu ne te dépêches pas. » Se mettant sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur sa joue, sur la commissure de ses lèvres, elle se déroba à ses yeux, qui s'étaient plissés sous le mouvement et qui, maintenant, lui brûlaient la nuque tandis qu'elle prenait la direction du couloir. « Isadora...Tant que tu ne m’obliges pas à aller voir un psy, tu peux faire ta drama queen, Helios, mais pas trop. Sur ce, passe une bonne journée ! » qu’elle lui lança dans un bâillement étouffé, tout en refermant derrière soi la porte de la salle de bain.

(~~~)

Être en liberté était bizarre. Parfois, elle se surprenait à s’enfermer dans sa chambre, celle que Hélios lui avait accordée dans son – leur – appartement. Elle allait s’asseoir dans un coin sombre de la pièce et comptait, jusqu’à ce que les rayons de soleil filtrent à travers la fenêtre et la nuit s’échappe à l’autre bout du globe. Comme si elle revivait son supplice. Mais le sommeil se fendait volontairement entre ses doigts, dans l’espoir aberrant d’éluder aux cauchemars qui peuplaient sa somnolence. Des cauchemars où ses parents revenaient la tirer aux profondeurs abyssales de sa conscience tourmentée. Là où quelque chose s’était réveillé, dans ses pensées, dans ses rêves ; la chose tentait d’attirer son attention, l’invitait à se fondre dans les ombres et Isadora était alors bien trop contente d’écouter les désirs les plus noirs de son cœur. Elle se perdait dans les rues de Dublin, bien souvent, tentait de s’évader en compagnie des personnes qu’elle ne connaissait pas. C’était facile. C’était naturel. C’était comme redémarrer d’une page vierge. Ils ne savaient pas qui elle était, ne savaient pas ce dont elle était capable. Elle pouvait se montrer désinvolte, chose qu’elle n’avait jamais osé faire auparavant. Plus personne ne pourrait l’enfermer contre son gré. Plus personne n’en serait capable. Elle se l’était jurée. La brunette était libre et elle pouvait enfin vivre l’adolescence qui lui avait été dérobée. Elle ne s’encombrait pas des choses inutiles. Elle avait des envies et elle n’hésitait pas à les suivre. Rien ne lui résistait. Ou presque. Helios, lui, il avait tenté de lui refuser. Et elle, elle n’avait pas pu s’empêcher de le pousser plus loin, de le vouloir encore plus. C’était une habitude ; Isadora ne savait pas s’arrêter. Ne savait pas reconnaître quand la limite avait été dépassée. Elle buvait trop, rentrait tard, parlait fort et ne s’excusait pas, plus. Elle était égoïste et s’en fichait, s’en fichait comme elle s’en fichait des conséquences. Parce qu’elle avait été trop longtemps dans la peau de cette fillette qui ne faisait qu’exister, que survivre. Et Isa, elle voulait vivre, vivre de la façon qui lui avait déniée trop longtemps. Alors elle le faisait et au Diable les autres ; Au Diable les erreurs et les répercussions. Elle ne prêtait pas attention quand la voisine d’à côté secouait la tête mécontentement, alors qu’elle revenait au bercail à sept heures du matin. Ne s’intéressait pas de trop près aux rumeurs qui couraient à son sujet. Elle était heureuse et tant qu’elle faisait son travail, tant qu’elle rattrapait le retard qu’elle avait sur les autres, personne n’avait à la tirer du petit monde utopique qu’elle s’était créée. Helios y compris. Il n’avait pas résisté bien longtemps à ses avances. Il avait essayé et essayé et essayé. Ses tentatives avaient été mignonnes, mais surtout futiles. Bientôt, ils se retrouvèrent avec les mains dans les cheveux, sur la peau, dans les vêtements de l’autre et il n’y avait plus d’hésitation, plus de timidité, plus de barrière. Et Isa savait que c’était plus qu’un désir égoïste d’avoir ce qui lui échappait, d’avoir ce qui était interdit. Elle n’avait pas d’excuse au sentiment qui naissait au fond de son ventre. Il était le seul à comprendre, le seul à savoir. Il avait vécu avec les mêmes parents, après tout. Il connaissait ses plus sombres secrets (toujours) et il la connaissait, elle. Sans les sourires, sans les façades, sans l’extérieur de la fille qui était pleine de joie de vivre. Leur relation n’avait jamais été dans les normes. Alors un écart, un péché de plus sur leurs ardoises respectives n’ajoutait rien de nouveau à leurs vies déséquilibrées. Hate the sin, love the sinner.


i long to hear your voice, but still
i make the choice to bury my love in the moondust

Ce n'était que le coup d'un soir, d'une nuit de légèreté et de folie et elle était libre libre libre.

(~~~)

Elle avait appris à ne pas le regretter.
Elle avait appris à l'accepter.
Son Ares.

(~~~)

« He’s gone. » qu’elle murmurait d’une voix faible à qui souhaitait l’entendre. He’s gone. Il lui a été pris, arraché. Et derrière les portes closes, elle ne pouvait pas arrêter de pleurer. C’était moche. Elle ne faisait que pleurer et pleurer et pleurer. Sa tristesse ne semblait pas avoir de fin. C’était surtout très fatiguant. Ils lui demandaient "C’est ce que tu voulais vraiment ?" et "Tu dois être soulagée, non ?" et elle voulait juste leur dire que oui et non et qu’elle ne savait pas. À la place, elle hochait de la tête et souriait jusqu’à ce que ses joues lui fassent mal. Elle ne pouvait pas leur dire qu’elle regrettait. Que les larmes s’arrêteraient, mais la douleur serait toujours là, tel le fantôme d’une énième erreur. Et qu’il lui manquait et qu’elle était contente et qu’elle se détestait et qu’elle le détestait lui. Ils ne comprendraient pas. Ils ne comprendraient pas parce qu’elle ne leur dirait jamais la vérité. Ils ne comprendraient pas parce qu’ils croyaient que l’enfant – son Ares – avait été adopté et elle, elle était heureuse. Ils ne comprendraient pas parce qu’elle riait et vivait à nouveau. L’ancienne Isadora était de retour, qu’ils disaient, soulagés de ne plus la voir s’enfoncer dans la dépression. Elle n’arriverait jamais à l’avouer à voix haute. Qu’il y avait une part d’elle qui était apaisée. Une minuscule partie, toute petite, bien cachée, qui était soulagée d’avoir été débarrassée de l’enfant. Parce que Caleb avait raison. Il avait raison sur toute la ligne. Elle allait être une terrible mère. Elle était irresponsable et exactement tout ce qu'une mère ne devait pas être. Conviction chancelante qui avait été renforcée par les circonstances. Elle n’avait même pas eu le temps de protester quand il était venu lui annoncer la chose. Qu’il prenait Ares, son Ares, qu’elle avait juste commencé à accepter dans son quotidien. Doucement, faiblement. C’était son fils, à elle, sa chair et elle l’aimait, même si ça prenait du temps – elle ne savait pas aimer correctement, quelque chose s'était brisé en elle depuis la cave, depuis ses parents – et un bon nombre des larmes. Elle ne l’aimait juste pas assez. Pas assez pour se battre, pas assez pour dire non à son père, pas assez pour être un modèle, une figure maternelle d’excellence. Et elle se sentait honteuse, alors elle enfermait tout cela dans sa poitrine creuse. Elle passait sous silence l'endolorissement, le repentir. Elle endurait un déchirement de plus sur un cœur, mis sous verrou. Elle le méritait.


try to fix these broken things, all we had were fragments

Elle n’avait pas pu pas s’en empêcher. Quand il la regarda au dessus de leurs verres à moitié pleins, de ses yeux, compréhensifs ; ses yeux, qui cachaient une vérité, une réalité oppressante et quelque part semblable à la sienne. Elle n’avait pas pu s’empêcher de l’embrasser et tout foutre en l’air. C’était sa spécialité. Toujours tout saboter. A walking disaster. C’était toxique et c’était cruel et elle en avait marre. Marre de faire du mal à ceux qu’elle aimait. Ils étaient si peu nombreux, déjà, et elle leur donnait toutes les bonnes raisons de la repousser, de la détester encore plus.

Et Isadora ne s’en rendit compte que trop tard.

Quand la solitude et la douleur avaient été comblées pour une nuit, dans un confort éphémère. Alors que le réveil sonnait douloureusement dans ses tempes et que la lumière provenant des fenêtres était là pour lui rappeler de ce qu’ils avaient fait, ce qu’elle avait fait. L’irréparable. Une erreur, qu’ils avaient convenu dans l’atmosphère lourde du lendemain, avec des voix imbibées des regrets cauteleux et des remords écrasants. Elle ne regarda pas le fiancé de sa meilleure amie quitter la chambre, méprisable face à son propre reflet, au revirement de ses actes. Iseult ne devait jamais l’apprendre, jamais le savoir. Et Isa était une bonne actrice, une bonne menteuse. Elle l’a toujours été. La meilleure. Pourrie jusqu’à la moelle. Rien n'allait jamais lui échapper.



Dernière édition par Isadora Agallon le Jeu 18 Fév - 4:24, édité 29 fois
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La magnifique Emilia, quel excellent choix ! {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 3490034939 {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 1271795011
Re-Bienvenue parmi nous et bon courage pour ta fichette {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 609690373


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Elric Marbh
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Elric Marbh
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Âge : 25 ans de rire, de fuite et de mort.
Statut civil : Célibataire, les gens proches sont les plus dangereux.
Occupation : Ecouter de la musique, une évasion plus qu'une occupation.
Élément : L'air, une force tranquille qui te correspond tout à fait.
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MessageSujet: Re: {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02)   {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) EmptyLun 8 Fév - 15:52

ISAAAAAA, re-bienvenu petite peste {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 1538510807 I love you
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Isadora Agallon
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Isadora Agallon
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Double compte : clarissa killingworth, la seule et l'unique.
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Âge : vingt-six années qu'elle oscille, qu'elle brûle, prisonnière de son propre état.
Occupation : vendeuse au the old curiosity shop, elle est celle qui gère les choses quand le propriétaire n'est pas là.
Élément : le feu, dévastateur, il n'est que le reflet néfaste de son âme tourmentée.
Don : guérisseuse déchue, cadeau toxique dont elle ne parle jamais.
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MessageSujet: Re: {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02)   {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) EmptyLun 8 Fév - 15:54

merci les choux. {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 876089934 I love you
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Astrée Harkwood
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Astrée Harkwood
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Âge : Vingt année qui glisse sur le fil du temps.
Statut civil : Tu vises et le touche en plein cœur, c'est pas l'amour, c'est la mort.
Armes de prédilection : Un médaillon inlassablement autour de cou qui se change en une chaîne d'acier tranchant. Sans oublier tes précieux desert eagle dont les balles sont empoisonnées.
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MessageSujet: Re: {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02)   {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) EmptyLun 8 Fév - 16:15

PUTE. Oups.
JE T'AIME KEUPINE DE MON COEUR.
T'es la plus belle des garces qui peuple ma vie. WESH {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 4160927318 {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 1967561493

je suis pas sous le bon compte mais GRAOUUUUUUUUUUUUUUUUW.
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Cilian O'Callaghan
we stole from death

Cilian O'Callaghan
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Âge : 23 ans.
Statut civil : Célibataire. A vrai dire, son coeur, il lui a été arraché violemment de la poitrine et il gise là, désormais, à ses pieds et dans une flaque de sang grandissant à vue d'oeil.
Occupation : Etudiant en médecine, pour se spécialiser en chirurgie.
Élément : Terre. Il a connecté lorsqu'il avait 16 ans, lors d'un accident de voiture dans les bois. La terre l'a sauvé.
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MessageSujet: Re: {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02)   {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) EmptyLun 8 Fév - 16:20

Rebienvenue {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 1538510807
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Nolan Breslin
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Nolan Breslin
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Âge : vingt-six ans, des années qui ont défilé beaucoup trop vite à ses yeux.
Statut civil : seul, sans vraiment l'être. toujours entouré, jamais attaché. il n'aime pas, mais il a besoin que les autres le fassent. il reste célibataire, car il se lasse beaucoup trop vite.
Occupation : ambulancier, il sauve des vies au quotidien. ça compense avec celle qu'il est forcé de prendre chaque pleine lune.
Élément : l'élément destructeur, le feu qui brûle, qui ravage tout sur son passage.
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MessageSujet: Re: {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02)   {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) EmptyLun 8 Fév - 16:33

tu me soûles, t'es trop belle et en plus t'écris trop bien {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 1538510807 {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 1538510807
bref, rebienvenue parmi nous {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 3763613510 bonne chance pour ta fiche I love you
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Isadora Agallon
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Isadora Agallon
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Âge : vingt-six années qu'elle oscille, qu'elle brûle, prisonnière de son propre état.
Occupation : vendeuse au the old curiosity shop, elle est celle qui gère les choses quand le propriétaire n'est pas là.
Élément : le feu, dévastateur, il n'est que le reflet néfaste de son âme tourmentée.
Don : guérisseuse déchue, cadeau toxique dont elle ne parle jamais.
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MessageSujet: Re: {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02)   {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) EmptyLun 8 Fév - 16:59

@astrée cette violence.  What a Face
MOI AUSSI JE T'AIME.  What a Face  {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 1538510807
toi tu es la plus belle de meilleures amies.  {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 1967561493 (même si j'en ai qu'une   {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 1302174765 ) notre duo va être du beau, moi j'le dis.

@cillian merci beaucoup. {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 288594732

@nolan faut céder à mon charme.  {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 876089934  (en vrai merciii, ça me fait trop plaisir pour mon écriture. {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 3416809361 )
hâte de voir leith débarquer en tout cas.  {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 3763613510 merci beaucoup.  I love you



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MessageSujet: Re: {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02)   {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) EmptyLun 8 Fév - 17:38

emilia {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 609690373 quel choix {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 1271795011
rebienvenue {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 1302933063
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Luan Morgenstern
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Âge : vingt années maudites, enchaîné dans une folie sans fin.
Statut civil : célibataire, cœur noirci par la reine de la nuit.
Occupation : se perdre toujours plus profondément dans les limbes de son esprit.
Élément : les flammes ravageuses, celles qui dévorent le moindre espoir, qui laissent un goût de cendre dans la bouche.
Don : si apporter la mort partout où il passe est un don, alors oui, il en possède un.
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MessageSujet: Re: {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02)   {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) EmptyLun 8 Fév - 17:44

mais emilia quoi {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 3416809361 j'aime tout tes choix I love you
rebienvenue soulmate I love you
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MessageSujet: Re: {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02)   {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) EmptyLun 8 Fév - 18:27

Bienvenue I love you
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Nerys Rhodes
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Âge : vingt-cinq ans.
Statut civil : vulnérable. éperdument éprise d'un jeune homme aussi autodestructeur qu'elle.
Occupation : restauratrice de meubles anciens, elle possède sa propre boutique depuis six mois. c'est petit, mais c'est sa boutique à elle.
Élément : l'eau, aussi douce que déchaînée, à son image.
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MessageSujet: Re: {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02)   {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) EmptyLun 8 Fév - 18:36

{setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 1749856498 {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 1749856498 {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 1749856498
t'es trop belle omg. {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 1302933063
allons danser sur des tombes. {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 1538510807
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Isadora Agallon
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MessageSujet: Re: {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02)   {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) EmptyLun 8 Fév - 19:30

merci beaucoup, les chatons.  I love you

@lulu mon âme-soeur, merciii.  {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 609690373  {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 609690373

@nerys {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 609690373 {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 609690373 {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 609690373
mooh, fondons un club. "les sorcières les plus jolies de glencullen" {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 876089934
cet enterrement va être une pure soirée. {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 1538510807


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MessageSujet: Re: {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02)   {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) EmptyLun 8 Fév - 19:35

avec que nous dedans. {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 876089934
{setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 1538510807 {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 1538510807 {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 1538510807
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MessageSujet: Re: {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02)   {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) EmptyLun 8 Fév - 19:40

parce qu'on est les plus belles. {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 876089934
(d'ailleurs faut qu'on cause lien.  {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 1302174765 )


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MessageSujet: Re: {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02)   {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) EmptyLun 8 Fév - 19:45

causons, causons. {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 1302933063
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Snezhana Volkov
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MessageSujet: Re: {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02)   {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) EmptyLun 8 Fév - 19:48

re toi {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 3763613510
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MessageSujet: Re: {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02)   {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) EmptyLun 8 Fév - 20:29

re, t'es bien belle, toi, dis moi. c'est dommage que tu sois un chien puant. {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 3763613510


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MessageSujet: Re: {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02)   {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) EmptyLun 8 Fév - 20:53

{setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 1538510807 fais pas ta pute non mais {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 1538510807
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MessageSujet: Re: {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02)   {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) EmptyLun 8 Fév - 20:55

on est ennemis naturels, wesh, c'est pas de ma faute. {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 1538510807


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Âge : vingt-quatre ans, déjà. vingt-quatre années qu'elle n'a pas vu défiler et qu'elle regrette déjà.
Statut civil : seule. coeur vide. esprit vagabond. cora ne s'attache pas, le goût de la liberté est beaucoup trop plaisant, addictif.
Occupation : elle étudie la médecine avec une passion dévorante, mais elle chasse avec une passion encore plus grande, consumante.
Armes de prédilection : arc, poignards, ses armes de prédilection sont nombreuses. elle ne peut cependant pas nier que l'élégance de l'arc l'attire un peu trop. la rapidité des flèches est impressionnante, elles se fondent dans le paysage et sont silencieuses. le silence est sans doute le point fort de cora.
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MessageSujet: Re: {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02)   {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) EmptyLun 8 Fév - 21:02

EMILIA C'TE BGETTE. {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 1538510807 {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 1538510807 {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 1538510807
Rebienvenue chez toi sale shizo. {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 3799336089 I love you I love you
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Isadora Agallon
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Isadora Agallon
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Âge : vingt-six années qu'elle oscille, qu'elle brûle, prisonnière de son propre état.
Occupation : vendeuse au the old curiosity shop, elle est celle qui gère les choses quand le propriétaire n'est pas là.
Élément : le feu, dévastateur, il n'est que le reflet néfaste de son âme tourmentée.
Don : guérisseuse déchue, cadeau toxique dont elle ne parle jamais.
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MessageSujet: Re: {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02)   {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) EmptyMar 9 Fév - 5:24

"sale shizo", c'est toi qui parle. What a Face  {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 3799336089  
merci bien, jolie barrett.  {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 609690373  I love you  I love you
(les chasseurs ftw forever.  {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 1538510807 )


Dernière édition par Isadora Agallon le Ven 12 Fév - 3:28, édité 1 fois
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Âge : vingt-quatre années que le monde l'a vue naître - vingt-quatre années qu'elle vagabonde et qu'elle essaie.
Statut civil : elle sait que son coeur bat pour quelqu'un - mais pour qui, cela lui a toujours échappé.
Occupation : on la voit souvent vendre des fleurs et des plantes en pots, mais rares sont ceux qui savent que la nuit, elle sort et chasse ceux qui la chassent.
Armes de prédilection : les armes blanches ; elle ne sort pas sans un couteau à la cheville gauche, et lors de ses chasses, sans deux grandes lames dans le dos, parfois même accompagnées d'une épée à la ceinture. elle sait aussi manipuler les hormones et les parfums, comme le reste des membres de sa famille.
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MessageSujet: Re: {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02)   {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) EmptyMar 9 Fév - 14:17

ptn mon dc sera une sorcière de vingt-six ans as well, faudra qu'on discute {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 1302174765 rebienvenue chat, courage pour la suite de ta fiche {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 609690373
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Helios McLeod
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Âge : trente-quatre pêchés à sanctifier
Statut civil : elle court, elle court, la maladie d'amour...
Occupation : c'est l'ordre qu'il doit maintenir, et la justice qu'il doit établir. inspecteur travaillant pour la police de dublin, il agit avant tout pour les intérêts de sa soeur, aux dépends de ce que stipule la loi
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MessageSujet: Re: {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02)   {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) EmptyMar 9 Fév - 14:31

t'es canon la soeur {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 3763613510 {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 3763613510 {setting fire to our insides for fun.} (délai 20/02) 3763613510
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