Now the devil won't leave me alone

ft. Cilian O'Callaghan

Adam rouvre les yeux et porte aussitôt les mains à sa gorge. Lui qui avait cru pouvoir dormir s’était totalement trompé : le vouilà réveillé, plus tard que d’habitude, mais toujours avec cette angoisse, cette adrénaline, cette peur venue d’on ne sait où et ces images qui disparaissent à chaque clignement de paupières. Jamais il n’avait autant fait de cauchemars que depuis son retour. Jamais il ne s’était senti épié, lui le chasseur habitué aux battues de pleine lune. Il avait peur, et cette peur était impossible à chasser de ses veines.
D’un mouvement brusque, il balance ses draps et sort de son lit, file dans les escaliers, enfile un blouson, attrape ses clefs et prend à peine le temps de faire les lacets de ses baskets. Ses mains tremblent lorsqu’il les pose sur le volant, son souffle est encore rapide et envoie des nuages de buée sur son pare-brise. Il allume le chauffage par automatisme, et démarre sa voiture.

Il n’a pas besoin d’être concentré pour faire le chemin, parce qu’il le connaît par cœur. Les mêmes gestes qu’il effectue depuis des années. La conduite le calme, mais pas encore assez, elle l’a plongé dans ce mode automatique dans lequel il n’a pas besoin de réfléchir. Il se met de plus en plus en mode pause, Adam. Ca l’empêche de s’inquiéter. Comme si une immense barrière de protection se dressait entre lui et le monde et le protégeait. Le rend extérieurement sans aucune expression, mais en réalité calme ses émotions qui sont en parfait foutoir. Seuls ses doigts le trahissent : ils sont nerveux, tapotent sans arrêt, se tordent, ne trouvent jamais le calme.

Lorsqu’il arrive enfin là où son instinct l’a mené, il coupe le moteur et sort précipitamment de sa voiture. Il sonna à l’interrupteur, n’osant pas utiliser le trousseau qu’il y avait encore dans sa poche. Et il attendit, attendit, attendit, une éternité, enfin c’est ce qu’il ressentit. Les doigts partant se tordre dans son blouson, le vent frappant ses jambes seulement vêtues du bas de son pyjama, les mâchoires se serrant de plus en plus alors que sa raison revient et lui dit qu’il a fait une erreur. Il ne sait pas trop ce qu’il fait là. Il se rappelle de ces jours où, étant ici juste après avoir été tiré de la mort, il n’avait qu’à plonger dans les prunelles ténébreuses qui l’observaient pour trouver le calme. Pour tout oublier, si ce n’est son corps et les sensations qui le traversent au contact de sa peau à lui.

C’est pire que de l’amour, c’est un besoin qui lui brûle les veines d’une manière encore plus addictive que les pire drogues du monde entier. Ca ne fait que quelques jours qu’ils se sont séparés, et Adam revient comme un junkie vient réclamer sa dose. Parce que c’est pire que ça Il va crever s’il ne le voit pas de suite.

Cilian met trente fois trop de temps à venir lui ouvrir, et lorsqu’il apparaît enfin dans l’encadrement de la porte, Adam se perd dans l’océan d’encre que sont devenus ses yeux. Sa voix fait un faible « Eh » qui n’attend pas de réponse et ses doigts arrêtent presque aussitôt leur manège. Il sombre, il se noie, et n’a jamais autant aimé ça.

AVENGEDINCHAINS

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ft/adam harkwood

Cilian entretenait une relation différente avec le sommeil, depuis qu’il était devenu cette créature qui n’avait plus grand chose d’humain. Il dormait la fenêtre ouverte, aussi, peut importe à quel point les nuits étaient froides. Sa peau étant plus froide, il avait plus de mal à supporter les grosses chaleurs, maintenant. Le jeune homme dormait aussi sans rien, mais ça, ce n’était pas nouveau quand il avait trop chaud. Etendu sur le ventre, dans son lit, il avait les bras sous son oreiller et un drap sur son dos. Il dormait, et c’était en cet instant qu’il pouvait donner le plus l’impression de n’avoir pas réellement changé, en l’espace de quelques heures. Le blond respirait paisiblement, mais son esprit n’était pas détendu. Il vagabondait un peu partout, il était en alerte même endormi et son sommeil n’était que léger. Cilian sentait un manque, dès qu’Adam n’était pas là. Son sacrifice ne pouvait pas être vain, il avait toujours peur qu’il arrive quelque chose au chasseur, comme ce fut le cas le jour de sa mort. Pendant que Cilian n’était pas avec lui. Il était donc tout à fait normal que le blond soit réveillé par le bruit de la sonnette. Il grogne doucement, le sommeil commençait à réellement l’emporter quand le bruit l’en tira complètement. Les yeux noirs balaient la pièce, et tombe sur son réveil. Il était bien trop tard et pas assez tôt pour que quelqu’un vienne le voir. Le nécromancien se lève, il va à son armoire et attrape un pantalon en mode automatique, qu’il enfile. Puis un t-shirt laissé là pour les nuits où Cilian ne dormait pas vêtu de… Rien. Qui est-ce que ça pouvait bien être ? Il lui semblait évident que si c’était Adam, il aurait ouvert la porte avec ses clés, et serait venu se glisser contre lui. Il s’attendait à tout le monde, sauf le brun.

Et pourtant. Le blond ouvrit la porte et se retrouva nez-à-nez avec le chasseur qu’il avait arraché des griffes de son Père. « Eh. » Fait-il, un peu faiblement. Cilian le regarde sans rien dire, ça dure une ou deux secondes, pas plus, avant qu’il ne l’attrape par le bras et l’attire à l’intérieur. La porte est claquée par le blond, il se fiche de tout quand Adam est là. Il ne voit que lui, il ne veut que lui, il n’y a que lui qui compte. Tout devient noir, et il n’y a plus qu’Adam. L’attraction est forte, Cilian la ressentait déjà avant mais là il ne sait même plus y résister. Comme si on l’avait privé d’air pendant quelques temps, Cilian vient plaquer sa bouche contre celle d’Adam, et son corps contre le sien. Il le pousse même un peu trop et le bas du dos d’Adam vient se cogner contre le meuble de l’entrée. Cilian s’en fiche, il n’y pense pas, il réclame. Et puis ça lui traverse l’esprit, comme un éclair de lucidité, rendu par la satisfaction de se sentir complet à nouveau, près d’Adam. Il s’arrache à ses lèvres. « Qu’est-ce qu’il y a ? » Il souffle sur sa bouche, il ne s’est pas éloigné assez, mais n’en éprouve pas le désir. Ca ne doit pas être une position agréable pour Adam, coincé entre lui et le meuble derrière. En plus le meuble n’est pas assez haut, il ne peut pas s’appuyer dessus. Cilian n’y pense même pas.

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ft. Cilian O'Callaghan

Aussitôt, Adam est tiré à l’intérieur de l’appartement et se voit offrir un baiser brutal. Quelque chose se répand dans son corps entier pour lui dire qu’il est bien. Que là est sa place. Il répond aux lèvres qui le réclame avec la même urgence, émet un petit son de douleur lorsque ses reins cognent sur le meuble de l’entrée, mais Cilian ne semble même pas l’entendre. Cilian est trop occupé à se souder à lui pour s’en soucier, et Adam oublie rapidement son corps douloureux pour aller chercher sa nuque et fourrer ses doigts dans ses cheveux blonds. Il tire un peu dessus. Histoire de lui dire qu’il ne se laisse dominer que par choix, alors qu’il sait très bien lui-même que c’est beaucoup plus que ça. C’est bien au-dessus de sa volonté s’il est là. Cilian arrête le baiser comme il l’a commencé, et Adam reprend un souffle qu’il n’a même pas conscience d’avoir perdu. Un souffle qui se mélange à celui de Cilian, beaucoup trop proche pour ne pas lui tourner un peu la tête. Il manque de sommeil, Adam, ne mange presque plus et se sent plutôt faiblard. Il a retrouvé Cilian, et se sent à l’abri, comme ce soir-là. Il se rappelle d’eux, se débarrassant des odeurs de rouille traînant sur la peau de l’autre, partageant la minuscule baignoire trop petite pour eux deux en même temps. Il se rappelle de la fraîcheur de la peau de Cilian contre la sienne, dans son dos, de son bras possessif lui barrant le torse alors qu’il s’endormait, de ses mains gelées caressant son visage alors qu’il se réveillait en sursaut, des heures passées rien qu’à être contre lui et n’ayant aucune force pour pouvoir faire un mètre sans l’avoir sous les doigts.

« Qu’est-ce qu’il y a ? » Le ton de Cilian est d’un calme olympien, le même calme indifférent qui semble l’habiter depuis cette nuit sanglante mais Adam ressent bien l’inquiétude qui transparait dans ses mots. Il a l’impression de le connaître encore plus. C’est un peu effrayant, et paradoxalement rassurant : il est en terrain connu, il n’a rien à craindre des bras qui l’enserrent. Adam sait que ces mêmes bras repousseront ses cauchemars sans aucun problème.  « Je dors pas très bien. », qu’il répond d’une voix trop basse, les yeux encore fermés. Aveu de sa faiblesse qu’il n’arrive pas à assumer. Son visage va se perdre dans le creux du coup de son nécromancien, Adam respire son odeur, l’embrasse, mordille la peau trop froide et pousse un peu Cilian d’un mouvement de hanches qui les décolle du meuble. Il ne sait pas trop ce qu’il fait, juste que c’est bien. Il s’avance sur lui, le fait reculer et resserre son étreinte. En relevant les yeux vers les siens, retrouvant une distance raisonnable entre leurs deux visages, il se rend compte une fois de plus que leur hauteur est parfaite. Ni l’un ni l’autre n’a besoin de lever la tête pour que le contact visuel se fasse, et le chasseur se perd encore dans le voile noir couvrant les yeux de Cilian. Il devrait lui avouer qu’il n’y a que lui qui parvienne à l’apaiser assez longtemps pour reprendre ses forces, mais sa fierté l’en empêche. Au lieu de ça, il le pousse encore un peu avant d’aller l’embrasser lentement, l’urgence ayant été satisfaite, lui fait comprendre par d’autres moyens qui, au vu de la profondeur de ce qui les lie, sont devenus beaucoup plus efficaces que les mots. Emotions pures qu’ils échangent à travers leurs corps, qui s’entrechoquent et qui les violentent. Adam mord la lèvre qu’il a entre les dents avant de la laisser partir et chuchote « Aide-moi » presque inaudible.

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ft/adam harkwood

Adam a perdu son souffle entre ses bras. Cilian aime ça, au fond, ça remue quelque chose en lui. Comme le fait de l'avoir si proche, ça lui remue les tripes, il se sent vivant. Et pour un nécromancien c'est dire, parce qu'il n'a pas l'habitude de se sentir vivant. Ou plutôt, c'est une sensation qui est partie en même temps que les couleurs sur sa peau, et que le blanc de ses yeux. « Je dors pas très bien. » lui répond le brun. Cilian fronce les sourcils, il glisse ses doigts dans son dos, le pousse un peu contre lui dans un réflexe que sa nouvelle condition à exacerbé. Un reflexe possessif et dominant, qu’il avait déjà avant mais qu’il pouvait contrôler, ce qui n’est plus vraiment le cas maintenant. Adam vient glisser son visage dans son cou. Cilian glisse ses bras autour de lui, plus protecteur, maintenant, que possessif. Le blond le sent mordiller sa peau, il le sent bouger aussi, le pousser un peu vers le mur opposé et Cilian cède un peu de terrain. Les dents sur sa peau, le corps contre lui, ça réveille quelque chose dans tout son être. Ca brûle de vie, c’est comme si son cœur s’était mit à battre à un rythme normal, à nouveau. C’est probablement le cas. Adam relève la tête, il le regarde et il le pousse encore un peu. Cilian, cède encore un peu de terrain, même si son instinct lui crie de le plaquer à nouveau contre ce meuble. Adam se plonge dans son regard, c’est le seul à faire ça, à ne pas éviter de le regarder. Adam, c’est le seul qui n’a réellement pas peur de ses yeux noirs. Pour la vue de Cilian, ça ne change rien. Il le voit toujours comme avant, peut être mieux, en un sens, parce qu’il sait ce qu’il représentait et ce qu’il a perdu pendant tant de temps. Adam vient chercher sa bouche, il l’embrasse plus lentement et Cilian ferme les yeux. Seuls sa peau froide et son teint blafard son encore un signe de sa nouvelle condition. Tout passe, dans ce baiser. Des émotions, de l’amour, tout ce qu’Adam ressent et Cilian répond de la même manière. Et puis, quand Adam mordille sa lèvre, Cilian sait que c’est la fin du baiser. Il le laisse s’éloigner, même si l’étreinte est toujours possessive.

« Aide-moi ». C’est un souffle. Presque imperceptible, un appel à l’aide qu’il ne peut ignorer parce qu’Adam est la seule personne qu’il ne peut ignorer. L’amour qu’il a pour lui est l’émotion la plus intacte de toute, celle qui a même grandit pour prendre toute la place. Malgré ses yeux noirs, sa froideur, et son envie de meurtre latente, il est composé d’un amour pur et infini, pour le chasseur. Là tout de suite, il ne désire plus le posséder. Il n’a que ce besoin irrépressible de l’aider. Il le prend contre lui, glisse ses doigts dans ses cheveux, cale son visage dans son cou un instant et puis pose un baiser sur sa tempe. « Viens. » Il le lâche, glisse ses doigts entre les siens et l’emmène dans sa chambre. Leur chambre, parce que Cilian n’a pas oublié qu’Adam devait vivre ici, avant que tout ça ne se passe. Il ne sait pas s’il en a toujours envie, il veut le lui demander mais là il n’y pense pas particulièrement. Il veut l’aider, c’est son premier objectif. Une fois dans la chambre, le blond le lâche. Il faut qu’Adam dorme et qu’il dorme bien. Cilian ferme la fenêtre, tant pis si lui a trop chaud. Il fouille dans son armoire pour prendre une plus grosse couverture, et la pose sur le lit. Adam est là, il le regarde, et Cilian vient le pousser sur le matelas. Il vient près de lui, lui arrache un baiser, glisse ses lèvres sur sa mâchoire. « Allonge toi. » C’est pas un ordre, ou du moins il ne veut pas que ça en soit un. « Tu veux me raconter ? » Il sait qu’Adam a fait un cauchemar, parce qu’il en a fait beaucoup. Beaucoup trop. Cilian voudrait trouver un moyen, un sort, un truc, pour forcer son Père a lâcher prise sur Adam. Mais il ignore si c’est possible.

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ft. Cilian O'Callaghan

L’étreinte de Cilian est tendre, et le baiser qu’il pose sur sa tempe est aussi doux que la main qui caresse les cheveux du chasseur. C’est égoïste de penser ça, mais Adam est plus amoureux que jamais. Il ne peut s’empêcher d’adorer les gestes qui débordent d’affection. Tout ce dont il a besoin, Cilian le lui offre. Il se sent bien, dans ses bras, il se sent bien en respirant l’odeur de propre qui parfume sa peau, en goûtant son toucher. « Viens. » Sa voix lui inspire confiance et il se laisser guider dans leur chambre, il se laisse faire et lui obéit sans réfléchir. Comme si la présence de Cilian l’anesthésiait, comme si le blond prenait tout ce qui le faisait souffrir et le faisait disparaître. Adam le regarde fermer la fenêtre et s’armer d’une couverture en plus qu’il pose sur le lit avec un sourire apaisé. C’est si bon d’être au centre de son attention, une nouvelle fois, et il remarque encore l’empressement qu’a Cilian pour s’occuper de lui. Est-ce si mal d’en profiter ? Adam se laisse faire, encore, embrasse Cilian lorsque ses lèvres se pose sur les siennes, soupire en les sentant glisser sur sa peau, emmêle ses jambes aux siennes et cherche le contact. Il a besoin de Cilian. C’est ce qu’il comprend quand l’angoisse le laisse enfin respirer, quand il est assez proche du nécromancien pour entendre son cœur battre lentement. « Tu veux me raconter ? » Adam met un bon moment avant de répondre. Il voudrait bien pouvoir lui raconter, pour pouvoir s’en exorciser, mais l’inconvénient c’est que les images disparaissent. Comme s’il y avait quelque chose de censuré pour sa conscience sur ces images, à jamais vouées à rester dans les limbes de sa mémoire. « Tout s’efface à chaque fois, mais je sais que c’est la même chose. » Son bras cherche à enserrer Cilian pour se raccrocher à lui. Il n’a pas envie de se rendormir, il a juste envie de rester comme ça. « Je me sens observé » lâche Adam. Comme si quelqu’un gardait un œil sur lui pour le faire revenir à l’endroit qu’il avait quitté. Ses doigts se glissent sous le t-shirt de Cilian pour chercher le contact de sa peau, froide, rassurante étrangement. Il est devenu comme un enfant qui a besoin sans cesse qu’on reste près de lui. Que Cilian reste près de lui. Il n’a pas osé faire de recherches sur ce qu’a fait le nécromancien pour lui rendre la vie, et il a peur d’en découvrir les conséquences. Car il y en a forcément pour le nécromancien aussi, il n’est pas naïf. Ses doigts entament de petits mouvements circulaires sur la hanche de son amant, peut-être plus pour se calmer lui-même qu’autre chose, et Adam prend confiance pour lui demander : « Et toi ? »

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ft/adam harkwood

A la manière qu’à Adam de s’accrocher à lui, Cilian sait qu’il ne doit rien faire d’autre que de penser à cet être, un peu trop fragile, qui se colle contre son corps. Il le laisse emmêler une jambe aux siennes, et glisse son corps contre le sien. Le nécromancien demande au chasseur si il veut lui raconter son cauchemar, et un silence s’installe entre eux, seulement brisé par leurs respirations. « Tout s’efface à chaque fois, mais je sais que c’est la même chose. » Cilian glisse ses doigts sur la hanche de l’autre, il se souvient que son touché apaisait Adam, et ce sont toutes des choses qu’il met en place pour l’apaiser encore une fois. Il réfléchit vite, froidement, à la moindre chose qui pourrait aider le brun. Et à part d’être là, et de ne pas le lâcher, il ne pense pas qu’il puisse faire autre chose. Adam chercher a le prendre plus contre lui, et Cilian se laisse faire. Il vient se coller un peu plus. « Je me sens observé » Cilian lève la tête et le regarde. Observé ? La peur s’insinue lentement dans le cœur noirci du nécromancien. C’est son père qui l’observe comme ça, sans relâche, attendant qu’il fasse la moindre petite erreur qui le ramènera auprès de lui. Les doigts d’Adam glissent sous le t-shirt du blond, et viennent opérer des mouvements circulaires sur sa hanche. L’ancien sorcier glisse ses lèvres sur la mâchoire de l’autre, il ne peut s’empêcher de chercher un contact, toujours, parce que la chaleur d’Adam lui donne l’impression d’être vivant, pleinement vivant. « Et toi ? » Cilian soupire, il relève la tête à nouveau et glisse une jambe un peu plus entre celles d’Adam, pour se mettre légèrement au dessus de lui. « Ca va. » Il ment. Ca ne va pas du tout, Cilian a l’impression d’avoir tout perdu : il ne peut pas vraiment aller en cours comme il le veut, ne peut pas faire ses stages, ne peux pas sortir sans lunettes de soleil. Le soleil d’ailleurs, parlons-en : il lui donne le sentiment de brûler sa peau trop glacée. Et pourtant si il devait le refaire en sachant tout ça, il le referait. Parce que là, si proche de l’homme qu’il aime, il se sent complet. « Tu peux revenir ici… » Souffle le nécromancien, il donnerait tout pour l’avoir à nouveau avec lui si souvent. « Comme c’était prévu. » Quelque part, si son regard n’avait pas changé, Adam pourrait y lire la presque supplication. Il voulait le ravoir près de lui, il en avait besoin. Et avant que le brun ne puisse penser à dire non, le blond vient mordre ses lèvres, forcer le passage, glisser sa langue dans sa bouche et puis, quand Adam réplique avec la sienne, vient lui en mordre le bout d’un air taquin, avant de glisse ses dents sur sa lèvre inférieure. « Je trouverai bien un moyen pour que tu dormes mieux. » Il fait une promesse contre sa bouche, une promesse qu’il n’est pas sûr de pouvoir tenir.

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ft. Cilian O'Callaghan
Les doigts de Cilian l’apaisent, sur sa hanche, son regard dans celui du chasseur lui permet de s’accrocher. La familiarité de sa bouche sur sa mâchoire le calme. Adam a besoin de lui, encore, toujours plus, et n’est pas satisfait. Malgré leur peau l’une contre l’autre, le jeune homme a cet horrible besoin de combler un vide, que seul le contact avec Cilian peut satisfaire. Et Cilian le comprend, si bien qu’Adam s’en émerveille. « Ca va. » Il reconnait cette façon laconique de répondre et d’expédier le problème. Cilian ne veut pas en parler. Avant, Adam aurait forcé pour savoir, pour qu’il partage ce qu’il avait sur le cœur, pour être là et le soutenir. Là, il a un peu peur. Les choses ont changées, plus pour le désormais nécromancien que pour lui. C’est Cilian qui a eu le plus à sacrifier et Adam, ça lui fait mal de le savoir. Il se sent coupable, et ferait absolument n’importe quoi pour se racheter. Racheter cette vie, même si au fond, il ne l’a pas voulue. Être là pour lui, comme il l’a toujours fait depuis le premier jour. « Tu peux revenir ici… » c’est un souffle qui balaie gentiment ses lèvres et qui commence son charme. Adam ouvre les lèvres, les préparant pour un baiser, ne répond rien, déjà ensorcelé. « Comme c’était prévu. » Comme il s’y attendait, Adam reçoit un baiser électrique qui lui secoue le corps. Il n’arrive plus à se souvenir comment c’était avant, mais certainement pas comme ça. Pas aussi intense. Il ressent tout, partage tout, se sent nu et vulnérable, lisible comme un livre ouvert, fragile et amoureux. Ca bat entre ses côtes. Ca court dans ses veines. Ca le rend complètement ivre, ça le rend juste à son état primaire où il ressent et exprime avec son corps tout entier. Et pourtant, même si le baiser doit avoir duré moins de trente secondes, Adam se donne déjà. « Je trouverai bien un moyen pour que tu dormes mieux. » Adam attrape la nuque du blond pour l’embrasser à nouveau, parce qu’il en a besoin. « Ok. » C’est tout ce qu’il dit. Il lui fait confiance, entièrement. Il veut revenir ici. Il veut reprendre ses marques, mais surtout, il ne veut pas être sans lui. Il sait que Cilian le sait, parce que leur séparation lui a été douloureuse à lui aussi. Qui plus est, ils ne s’étaient pas du tout croisés depuis. Dire qu’il y a à peine quelques mois, ils passaient presque toutes leurs journées ensemble… « Tu me manques, de toute façon. » Mourir l’avait fait se rendre compte d’une chose : il ne voulait plus mentir, et encore moins à lui-même. Ne plus perdre son temps et vivre sa vie d’un seul souffle, sans prendre le temps de respirer. Adam tire sur la nuque de Cilian pour qu’il vienne contre lui, envoie ses jambes le chercher, se noie dans l’océan glacé et immobile de ses yeux pour y chercher l’humanité qui s’y cache encore. Son regard vire sur les lèvres qu’il a tant de fois embrassées, puis il sourit alors que ses mains cherchent la peau froide de son amant. Dans la mort que Cilian dégage, Adam trouve sa drogue encore plus puissante qu’avant, sans se poser de question. Qu’importe le nom qu’on lui donne, le brun veut juste y goûter encore parce qu’elle est son seul remède.

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ft/adam harkwood

Le baiser qu’ils échangent est électrique, il envoie des milliers de signaux dans le corps de Cilian qui, sans s’en rendre compte sur le moment, s’est collé un peu plus au brun. Il sent Adam se lâcher un peu plus, aussi, sent ses lèvres n’opposer aucune résistance, et laisser venir Cilian. Cilian qui s’éloigne, d’ailleurs, pour continuer d’exprimer sa pensée, en mots. Avant de lui répondre, le chasseur l’attrape à nouveau par la nuque, et l’attire contre ses lèvres pour l’embrasser de nouveau. « Ok. » fait-il, simplement. Ils sont proches, trop proches pour que Cilian puisse essayer de réfléchir. Ok, ça veut dire qu’il va revenir vivre avec lui, qu’il va recommencer à emménager chez lui. Cilian ne comprends pas tout de suite l’étendue de cette réponse positive, parce que le corps qu’il a sous lui est incroyablement distrayant. Il finit par comprendre, ceci dit, et son être se remplit d’un sentiment qui ne le quitte jamais, quand Adam est dans les parages. L’amour, plus fort encore, il l’aime tellement, il a tout fait pour lui, même mourir à moitié, et à moitié seulement, pour être toujours avec lui et ce peut importe quoi, peut importe les conséquences, parce que Cilian peut tout supporter si ça veut dire qu’à la fin de la journée il peut être comme ça, contre l’homme qu’il aime autant. « Tu me manques, de toute façon. » qu’il continue, le chasseur, en tirant sur sa nuque, et en allant chercher son corps de ses jambes. Cilian ne peut pas lui résister, il n’essaie même pas. Se savoir aimer, se savoir désiré, ça déclenche quelque chose en lui. Le nécromancien sent son cœur battre un peu plus vite, pomper un peu plus de chaleur dans ce cœur froid, dans ce corps glacé. Il regard Adam, qui le regarde en retour, et quand le brun glisse ses mains sur le corps du blond, Cilian fond contre lui. Il laisse son corps s’appuyer contre celui du chasseur, et glisse ses lèvres sur sa mâchoire, et dans son cou. « J’ai toujours tes affaires. » Il souffle contre sa peau, quelque part non loin de sa clavicule et de la peau blessée par la manière dont il est mort. Une peau impossible à soigner, Cilian a essayer, plusieurs fois. C’est la seule chose qu’il déteste sur le corps parfait de son amant. Le jeune homme glisse ses dents contre la gorge du brun. Autrefois capable de se maitriser, d’attiser Adam pour finalement ne pas le laisser avoir ce qu’il voulait, le nécromancien n’est désormais plus capable de le faire. Dès qu’il goûte un peu trop à la peau de sa moitié, il ne peut s’empêcher de vouloir plus, d’avoir un besoin impossible à assouvir de plus, de plus de vie, de plus de chaleur, d’un ressenti qu’il cherche comme un drogué cherche ses pilules quand il est en manque. Une de ses mains est partie sur la hanche du brun, le tenant bien là, allongé sur le dos. Son autre main lui sert de balance, pour ne pas écraser totalement le chasseur. Il ne lui laisse pas le choix, ceci dit. Plus passionné encore qu’il ne l’était avant, ses baisers prennent une allure plus dominante, il mord sa peau, la marque sans aucun scrupules, et puis il y a ce t-shirt qui le dérange, et déjà sa main remonte sur le ventre du brun.

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ft. Cilian O'Callaghan
Le poids de Cilian sur son corps a toujours déclenché chez Adam quelque chose d’électrique, presque un trop-plein, un désir qui s’évacue via les frissons qu’il déclenche sur sa peau. Il se senti terriblement vivant quand Cilian glisse sur lui, quand ses lèvres se perdent sur sa peau, quand son souffle s’y éparpille. Il n’a pas besoin de le regarder pour savoir ce qu’il fait, ses paupières se ferment et les sensations sont décuplées. Privé de son principal sens, les autres prennent le relais. Peut-être que c’est à cause de ça que la voix de Cilian est presque trop séduisante quand il lui dit : « J’ai toujours tes affaires. » C’est chuchoté contre son épiderme, et ça lance son cœur un peu plus vite, fait naître uine joie pure dans sa poitrine. Adam a un rire, léger, qui sort de ses lèvres comme une bulle de bonheur. « Je t’avoue… je pensais que t’aurais pu les brûler. » C’était mal connaître Cilian, mal estimer l’amour sans borne qu’il lui portait, mais dans ses moments de colère, Adam n’était plus vraiment lui. C’était une habitude de chasseur que de penser aux pires scénarios. Son rire se change en soupir quand les dents de Cilian trouvent un morceau de peau à son goût, rejette la tête sur l’oreiller pour lui donner un peu plus de place. Il sent l’impatience de son amant et est incapable de le retenir. Ni de se retenir lui. C’est fort, trop fort, ça court dans ses veines comme un poison, ça les enflamme et ça lui donne presque le tournis. Adam est amoureux, et même : les mots sont trop faibles pour exprimer cet état dans lequel Cilian le plonge. Si avant il luttait un peu contre le blond, pour lui donner un petit challenge, ce n’est plus tout à fait le cas à présent, et il laisse la main du blond le plaquer contre le matelas. Faire l’amour n’est plus un jeu. C’est devenu quelque chose de plus intense dans lequel ils n’ont pas de temps à perdre, où ils perdent de plus en plus leurs souffles à mesure que leurs consciences s’envolent. Quand Cilian remonte ses doigts sur son ventre, Adam le presse, remonte pour l’aider à retirer le vêtements pour s’abattre de nouveau sur le matelas. Il est impatient. Il rouvre les yeux et pose sur Cilian un regard intense, se plonge dans ses yeux noirs, avec peut-être un reste de défi dans les prunelles. L’instant dure le temps d’une éternité, peut-être. Adam ne le formule pas mais tout son corps le crie à Cilian. N’y pouvant plus il tire sur son bras, attrape sa joue, lui donne un baiser tout en fièvre, cherche à le renverser pour être au-dessus de lui mais le blond lui résiste et le chasseur finit par renoncer peut-être un peu trop vite. Il a envie de se plonger plus encore dans le plaisir que lui procure le contact de sa moitié pour tout oublier, si ce n’est lui. Le froid de ses paumes sur sa peau, caressant son ventre, l’insistance de ses lèvres contre les siennes, la perfection de sa langue dans sa bouche. Adam glisse ses bras autour du cou de Cilian, ses mains descendent jusqu’à ses omoplates qu’elles griffent dans leur besoin de l’avoir toujours plus près de lui. Il perd le contrôle qu’il n’avait déjà pas beaucoup et veut le rendre encore plus fou que ce qu’il n’était déjà.

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now the devil won't leave me alone
ft/adam harkwood

« Je t’avoue… je pensais que t’aurais pu les brûler. » Adam a un rire qui fait faire des pirouettes à son cœur meurtri. Le blond glisse sa langue contre la peau du brun, et son rire se transforme en un soupire qui sonne comme une douce mélodie, aux oreilles du nécromancien. Cilian ne répond pas, il se contente de glisser ses doigts contre lui et sa bouche contre sa peau. Mais il y a ce t-shirt qui les dérangent tous les deux, mais Adam se soulève pour inciter Cilian à en faire de même, afin qu’il puisse retirer son haut. Le nécromancien le laisse faire, se redresse et glisse ses mains sur lui alors qu’il fait remonter son t-shirt sur sa tête, pour ensuite le jeter un peu plus loin. Il atterrit par terre, mais aucun des deux hommes n’y prête la moindre attention. Adam s’écrase à nouveau contre le matelas, Cilian reste un moment assis à califourchon sur lui et glisse ses deux mains sur son corps. Adam le regarde avec une intensité qui remue ses tripes. Il voit une lueur de défi, un défi que le blond est plus que prêt à relever. Il glisse encore ses mains contre le torse de son amant, mais Adam est un homme impatient et le tire pour le faire descendre sur lui. Alors Cilian laisse partir sa main gauche sur l’oreiller, près de la tête d’Adam, et s’en sert pour garder un équilibre quand il revient tout contre son amant. Ses doigts de sa main droite glissent contre le torse du chasseur, et palpent la peau de temps en temps, avec un élan de possessivité qui n’était pas présente, il y a quelques mois. Adam essaie vainement de le renverser, mais Cilian ressent de plus en plus le besoin de le dominer. Il se sent en droit de le faire, a l’impression que c’est l’ordre naturel des choses et ne laissera pas sa proie devenir le chasseur qu’il sait être avec d’autres. Il mordille la lèvre d’Adam en guise de punition, et va glisser ses lèvres sur son menton, puis dans son cou. Adam glisse ses bras autour de son cou, et ses ongles dans ses omoplates. Le nécromancien ne dit rien, il aime son impatience. D’ailleurs Cilian sent que ça monte en lui aussi, et n’est plus capable de se maitriser. Il glisse une jambe entre celles du brun, et l’attrape sous son genou pour coller sa cuisse à sa hanche. Ses doigts s’enfoncent dans la peau, alors qu’il les remonte sous la cuisse d’Adam. Le tissus le dérange toujours autant, mais ses caresses sont assez possessives pour qu’il les ressentent même à travers son pantalon. Cilian se colle plus à lui, son objectif n’a au moins pas changé depuis des années : lui arracher ses premiers soupires, coûte que coûte. Il continue, le nécromancien. Glisse ses doigts plus haut contre sa cuisse, et fait voyager ses dents jusqu’à la clavicule du brun. Il l’aime, il l’aime tellement, il a besoin que son amour s’échappe de lui, qu’il s’écrase contre le corps d’Adam, qu’il le pénètre même, qu’il l’envahit, qu’il soit son territoire conquis pour cette nuit et pour toutes les autres nuits.

Now the devil won't leave me alone

ft. Cilian O'Callaghan
Il crève d’envie de se laisser faire, Adam, parce qu’il y a quelque chose dans le fond des prunelles sombres de Cilian qui le fascine. Quelque chose qui le met dans un état qu’il ne comprend pas et qui lui fait peur. Ca ne lui ressemble pas, de ne rien faire. Alors, il est agressif dans ses gestes. Dans la force qu’il met pour enfoncer ses ongles dans sa peau. Dans les morsures qu’il inflige à ses lèvres. D’ailleurs, Cilian est plus agressif lui aussi, dans la façon qu’il a de forcer sa place entre ses jambes. La possessivité de ses mains est flagrante quand il les remonte le long des cuisses du chasseur, elle est présente dans chacune de ses cellules alors que son corps vient s’écraser à nouveau contre Adam. Adam le réceptionne, cherche à l’embrasser mais son nécromancien va mordiller sa peau et Adam a un gémissement de frustration. Il s’agite un peu, s’impatiente, veut lutter contre ce nouvel instinct qui lui dit d’attendre. De se laisser faire. De lui obéir. Il murmure son prénom, qui s’échappe juste pour son oreille, et Cilian le regarde alors. Alors, Adam sent que ses muscles ne luttent plus. Il sent sa volonté s’échapper. Il se sent devenir simple marionnette, prête à tout pour lui montrer qu’il l’aime, qu’il veut bien faire n’importe quoi. « Tout ce que tu veux, » souffle-t-il, et c’est sa défaite. Cette part en lui qu’il ne connaît pas grogne de satisfaction et Adam ferme les yeux pour se plonger dans ces nouveaux délices.

Plus tard, au petit matin, Adam se réveille en sursaut de nouveau. Son cœur ne veut pas se calmer. Le jeune homme cherche la présence rassurante de Cilian, comme à chaque fois qu’il se réveille depuis son retour, et le voir endormi à ses côtés le rassure. Il va jusqu’à esquisser un sourire, entreprend de se replacer pour dormir encore une heure mais…

Un regard, insistant, sur lui. Il cherche à s’en échapper en remontant le drap sur son épaule encore nue. Ca ne suffit pas. Son souffle se fait plus rare, plus discret, dans l’espoir puéril de disparaître des yeux du monde, mais ça ne suffit pas. La peur grimpe en lui. Elle l’immobilise pendant quelques minutes, et puis il se décide enfin à bouger. Il se relève, tout doucement, se met assis dans le lit en prenant garde de ne pas réveiller son amant. Il scrute l’obscurité autour de lui. Rien. Personne. Mais cette sensation ne s’est pas dissipée, au contraire : Adam se sent l’animal traqué d’un chasseur invisible. Quelle étrange sensation que de se retrouver dans un rôle qu’il n’a pas l’habitude de jouer… Il cherche le soutien de Cilian, mais n’ose pas le réveiller. Cette peur, elle est là seulement quand il est seul face à lui-même, face à cette noirceur qui tache son cœur à jamais maintenant. N’y tenant plus, Adam s’enfouit de nouveau sous les draps et passe un bras autour de Cilian, se collant à sa peau glaciale, écoutant son souffle si léger qu’il en paraît inexistant, s’accroche à ce qui le fait lui pour oublier l’angoisse qui lui tenaille les tripes.

RP TERMINE

AVENGEDINCHAINS