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Elrich Marbh & Augustus O'Callaghan



 
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 Love the way you lie [Astrilis]

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Astrée Harkwood
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Astrée Harkwood
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Âge : Vingt année qui glisse sur le fil du temps.
Statut civil : Tu vises et le touche en plein cœur, c'est pas l'amour, c'est la mort.
Armes de prédilection : Un médaillon inlassablement autour de cou qui se change en une chaîne d'acier tranchant. Sans oublier tes précieux desert eagle dont les balles sont empoisonnées.
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MessageSujet: Love the way you lie [Astrilis]   Love the way you lie [Astrilis] EmptyVen 6 Mai - 11:51


Azilis et Astrée
Love the way you lie


Tu en avais juste marre de tourner en rond. Tu en avais juste marre d'être cloîtré entre ces quatre murs bien trop blanc, bien trop propre. A peine les médecins avaient détaché tes liens que tu leur filais entre les doigts, désertant le lit qui t'avais été assigné. Tu ne voulais pas entendre parler de leur groupe d'entraide et de leur pseudo thérapie révolutionnaire, non, tu voulais juste foutre de le camp. Parce que dans cette chambre, dans cette solitude, dans ce silence, le désespoir semblait résonner en toi comme un écho et la douleur te semblait insurmontable. Tu avais arraché le bracelet qui encerclait ton poignet, caché les bandages qui masquait les scarifications que tu t'étais infligée pour que nul n'ait à s'en inquiéter. Tu avais marché, longtemps, tu t'étais lovée dans cette obscurité glaciale pour rejoindre le domaine familiale. La Lune était haute, ronde, complète. Ironie funeste. Tes orbes s'élevaient vers cette maudite dame blanche qui avait détruit ton existence pour de vulgaire caprice. Elle illuminait ton avancée, elle te guidait jusqu'à ta foyer... Pour t'en extraire un jour où l'autre. Cruelle lune. Maudite Lune. Tes pensées voguaient et divaguaient. Tu tes perdais entre réalité et imaginaire. Tu te construisais un alibi autour de Cain, pour que nul n'ait à savoir que tu t'étais ratée, que tu n'avais même pas été capable d'embrasser la mort que tu désirais. Un soupire s'extirpait de tes lèvres alors que tu poussais la porte de ta demeure. Sans prendre la peine de masquer ta présence, persuadé qu'ils étaient partis en foret pour traquer les monstres blancs. Mais pas elle. Lorsque tu la vis, il était trop tard pour faire marche arrière. Mouvement imperceptible de recule alors que tu sursautais. Tu étais prise de cours. Tu devais étaler tes mensonges sur la table bien plus tôt que tu ne l'aurais cru. Tu te confectionnais un sourire, avant de te rappeler qu'elle savait pour Adam et que ce sourire n'en devenait que plus faux. Salut, je croyais que vous seriez tous sorti... Tu ne caches pas le fait que sa présence d'indispose, non, tu ne t'attendais pas à la voir, pas parce que c'était elle, mais parce que tu ne voulais voir personne. Tu voulais retrouver ton lit, à moins que ce soit le sien. Tu ne savais plus. Tu t'étais perdue, quelques part. Tu t'étais déconnectée de ce monde à tel point que tu ne savais plus... Ce que tu voulais, ce que tu croyais... Tu voulais juste t'éteindre, te mettre en veille, t'arrêter de penser, t'arrêter de ressentir... Puisque la mort t'avait été refusée, tu te condamnais à une vie morne... Tu ne voulais pas de cette souffrance, de cette détresse, alors tu t'étais réfugiée derrière un mur d'indifférence, imperméable à cette réalité que tu n'étais pas prête à affronter. Tu balançais tes clés sur un meuble, au hasard. Tu te débarrassais de ton manteau pour l'envoyer contre le fauteuil, non sans avoir vérifier que les manches de ton pull couvrait tes avants bras. Il n'y avait aucune trace de la moindre séquelle. Physiquement indemne de la tragédie qui avait secoué Glencullen. Physiquement seulement.

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Azilis Harkwood
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Azilis Harkwood
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Âge : vingt-quatre années que le monde l'a vue naître - vingt-quatre années qu'elle vagabonde et qu'elle essaie.
Statut civil : elle sait que son coeur bat pour quelqu'un - mais pour qui, cela lui a toujours échappé.
Occupation : on la voit souvent vendre des fleurs et des plantes en pots, mais rares sont ceux qui savent que la nuit, elle sort et chasse ceux qui la chassent.
Armes de prédilection : les armes blanches ; elle ne sort pas sans un couteau à la cheville gauche, et lors de ses chasses, sans deux grandes lames dans le dos, parfois même accompagnées d'une épée à la ceinture. elle sait aussi manipuler les hormones et les parfums, comme le reste des membres de sa famille.
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MessageSujet: Re: Love the way you lie [Astrilis]   Love the way you lie [Astrilis] EmptySam 7 Mai - 14:29



(∆∆∆)
astrée & azilis
love the way you lie
Le manoir était vide. Totalement vide. Il n’y avait personne si ce n’était Azilis, assise à même le sol du salon, le dos calé contre le canapé, les jambes étendues devant elle. La télé était allumée, plus comme un bruit de fond que comme un véritable divertissement – parce qu’Azilis, elle a le regard perdu dans le vide. Elle voit les images défiler, elle entend les dialogues du film des années quatre-vingt-dix que la chaîne irlandaise avait décidé de diffuser, mais elle ne se concentre pas dessus. Elle essaie de faire taire les pensées qui se pressent, se bousculent et se heurtent dans sa boîte crânienne, espérant que cette atroce migraine passe. Ça lui faisait physiquement mal. Elle ne pouvait pas caler sa tête sur un coussin, contre le sofa – nulle part. Elle fermait les yeux, parfois, l’espace d’une dizaine de secondes ; mais elle les rouvrait, assaillie par les images qu’elle voulait tellement reléguer au fin-fond de son esprit. Le café inondé, le dos de Thaddeus en sang, les treize corps mutilé, les yeux d’Adam grand ouverts, le lit d’hôpital d’Aslan. Tout cela lui revenait, par bribes, par flashes, parfois même sans aucun ordre chronologique. Tout se mêlait, s’alliait dans un mélange dénué de toute logique. Comment trouver le sommeil quand l’obscurité devenait notre pire ennemie ? Elle n’y arrivait plus, Azilis ; et comme souvent, elle avait abandonné. Et aujourd’hui, plus vite que d’habitude – parce que c’était sa première pleine lune de future maman, la première fois que la famille dans son intégralité avait refusé, et ce, le plus catégoriquement possible, qu’elle sorte chasser avec eux. Avaient-ils la moindre idée de ce que cela faisait, d’être jugée incapable d’accomplir le devoir qu’on lui avait inculqué, de devoir rester assise là à s’inquiéter parce qu’à tout moment, l’un d’eux pouvait perdre la vie ? Ce soir, l’inquiétude et la paranoïa s’étaient jointes aux visions d’horreur. Elle allait devenir folle. Le calme avait fini par la gagner, alors qu’elle reposait là, le chien d’Astrée reposant sa tête sur ses cuisses. Où était-elle, Astrée ? Elle ne l’avait plus vue depuis la St Patrick. A peine deux jours plus tôt, bien qu’il lui semblait qu’une dizaine de vies s’étaient déjà écoulées. Elle soupire, alors qu’elle se souvient de la détresse qui avait imprégné son visage, de Cilian qui lui avait appris la mort de son frère, d’elle-même qui avait déversé toute sa colère sur le premier désagrément venu. Elle pince les lèvres quand elle se demande une nouvelle fois où est-ce que sa cousine avait bien pu aller. Elle venait juste de se jurer de commencer ses recherches demain quand elle a entendu la porte s’ouvrir. Brutus a couru dans le hall immédiatement, alors qu’il fallut quelques secondes à Azilis pour se relever. Elle traverse le salon, pénètre d’à peine quelques pas dans le hall, et la rousse sursaute – la brune aussi. Elle ne sait pas quoi dire, se contente de la regarder quelques instants. Elle ne sait pas quoi penser. Elle croise ses bras sous sa poitrine, se crispe sous le sweat trop large qu’elle avait volé à son frère aîné. « Non, je… J’ai dû rester. » Astrée avait manqué la grande annonce qu’Azilis avait fait au reste des Harkwood, quelques jours auparavant. Mais elle ne jugeait pas le moment présent comme celui lors duquel elle devrait dire à sa cousine qu’elle attendait deux enfants. Elle n’arrive pas à lire sur son visage, alors que d’habitude, elle y parvenait. Elle la regarde lancer ses clés, qui atterrissent sur le meuble de l’entrée ; elle la regarde enlever son manteau, qu’elle envoie sur le dossier du fauteuil du hall d’entrée. Elle meurt d’envie d’aller mettre ses clés dans le pot à clés, et son manteau dans la penderie. Mais elle n’en fait rien. Elle reste plantée là à la détailler des pieds à la tête – avant de lâcher un rire nerveux, sec. « Ça va, on t’as pas trop manqué? » Elle ne sait pas d’où vient ce sarcasme avec lequel elle ne s’entendait pas très bien, d’habitude. Mais les temps faisaient qu’elle s’inquiétait pour tout le monde, qu’elle imaginait les pires scénarios trop vite – et elle n’avait pas su lui adresser la parole autrement. « T’étais où, Astrée ? » Sa voix s’était faite plus douce, plus apaisée. Elle voulait seulement s’assurer qu’elle allait bien. Que tout allait bien.
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Astrée Harkwood
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MessageSujet: Re: Love the way you lie [Astrilis]   Love the way you lie [Astrilis] EmptySam 7 Mai - 15:08


Azilis et Astrée
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Ton chien est là pour t'accueillir. Il bondit sur ses pattes arrières, essayant d'attirer ton attention, de te soustraire quelques caresses, de trouver un réconfort que tu es incapable de donner à quiconque... Même à un chien. Un sifflement persifle aux travers de tes lèvres, lui ordonnant de rester tranquille. Froideur absurde envers cet ami canin qui ne s'est jamais détourné de toi. Tu ne supportes pas la proximité, tu t'immunise naturellement contre un quelconque attachement. Tu es injuste et cruelle. tu rejettes les personnes qui t'entourent, refusant la souffrance qui oppresse ton cœur. Les yeux d'Azilis te passent au crible, dangereuse inquisitrice qui te toise curieusement, à la recherche d'une quelconque faille. Non, je… J’ai dû rester. Tu n'es pas certaine de vouloir en connaître les raisons. Non, tu en sais déjà suffisamment à son sujet, suffisamment pour te tenir à l'écart. Lorsque tu as appris la véritable nature de Thaddéus Killigworth, tu avais lavé ta cousine de tout soupçon, comprenant enfin son empressement à le pousser en dehors de sa vie... Jusqu'à ce qu'elle ne la voit avec ce même sorcier. à la Saint Patrick. Tu ne savais plus. Tu ne savais pas. Tu n'avais pas pris le temps de réfléchir, anéantie par les événements qui s'étaient accumulé. Et comme si cela ne suffisait pas, tu avais dû apprendre la morte d'Adam par ce garçon, ce rouquin... Plutôt que d'elle. Les déceptions s'accumulaient sans que tu ne veuilles plus y penser. Le monde était en perdition. Elle, comme chaque membre de cette famille était continuer à une fin plus ou moins horrible. Tu ne voulais pas de la souffrance que cela occasionnerait... Tu devais arrêter de t’inquiéter pour eux, arrêter de les aimer, arrêter de souffrir... Ça va, on t’as pas trop manqué? Ton sourcil se hausse, perplexe. Puis un rire, jaune et dépourvu de saveurs, dépourvu de bonheur. Tu t'avançais à nouveau dans la pièce, passant à côté de ta cousine en la regardant avec une foutue distance. Tu étais insupportable, rongée par des démons que tu ne contrôlais pas, tu devais cette personne que tu n'étais pas, que tu ne comprenais pas. perdue dans tes tourments tu te métamorphosais en une créature ignoble, impétueuse et insensible. Un masque impassible pour masque la détresse qui te rongeait, l'incapacité à en finir, le fardeau de devoir continuer à vivre. Autant s'y habitué... Puisque chacun de nous est condamné. Défaitiste, à tes yeux le surnaturel avait déjà vaincu. Ce n'était qu'une question de temps avant que la famille Harkwood ne soit décimée. Tu avais baissé les bras. Tu avais cessé de te battre. Tu te laissais engloutir par ces idées sombres qui te rendaient inaccessible. T’étais où, Astrée ? Et la voilà, Azilis la douce, la protectrice, la figure maternelle que tu n'avais jamais eu en la personne de Méredith. Cette douceur t'ébranla bien plus que tu ne voulais le laisser voir. Tu te laisser retomber contre le canapé, te débarrassant des tes chaussures sans prendre la peine de ranger quoi que ce soit. Tout à l'heure. Ou demain. Tu n'avais envie de rien. Tu scrutais l'écran, sans parvenir à t'accrocher aux images, sans parvenir à saisir les mots prononcés par les protagonistes. J'ai été à l’hôpital pour vérifié que tout allait bien, puis j'ai passé quelques jours chez Cain... Tu mens, tu laisses entendre une demi vérité absurde qui ne vient pas remettre en cause ton état de santé. Tu espères que Nolan a tenu sa promesse, tu espères qu'il a tenu sa langue, tu espères qu'aucun membre de cette famille n'en saura jamais rien. Et tu blottis des bras contre toi, comme pour t'assurer qu'elle ne puisse jamais voir les blessures que tu t'es volontairement infligées. Brutus t'a suivi, sans pour autant oser t'approcher. C'est comme s'il savait, c'est comme s'il comprenait que tu n'étais pas la maîtresse qu'il connaissait. D'être là, dans cette maison, ça remue tout. Les sentiments grondent, la peine remonte, la douleur resurgit brusquement. T'essaye de garder contenance, tu essayes de ne rien montrer, tu essayes d'anéantir ses sentiments que tu ne parviens pas encore à gérer. Tu ne la regardes pas, fuyant son regard inquisiteur de peur qu'elle ne parvienne à lire entre les lignes.

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Azilis Harkwood
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Azilis Harkwood
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MessageSujet: Re: Love the way you lie [Astrilis]   Love the way you lie [Astrilis] EmptyDim 22 Mai - 14:23



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Elle est dépassée par le pessimisme qui peut se faire entendre dans les mots de sa cousine. Sa réponse a le don de lui clouer le bec, et la rouquine se retrouve incapable d’articuler le moindre nouveau mot, ses pensées divaguant sur ce qu’Astrée venait tout juste de lui lancer. Elle pense à sa famille et à ceux qu’il restait. Mais elle pense surtout à ceux qui n’étaient plus là. Elle pense aux trois morts prématurées que les Harkwood avaient dû surmonter, malgré le fait qu’une d’entre elles aient été miraculeusement… Annulée ? C’était le terme qui s’était imposée à Azilis quand elle avait repensé au rituel d’il y avait quelques jours. Mais Adam avait tout de même été mort – aussi mort qu’Ariana, Alaric et sa femme que la chasse et le surnaturel avait détruite. Comment pouvait-elle être sereine alors que chacun de ceux qui comptait pour elle était en constant danger ? Qu’à chaque instant, quelqu’un à qui elle tenait risquer de mourir des griffes où des crocs d’un loup, d’une dague ensorcelée où mêmes des armes qu’elle-même avait appris à maîtriser ? C’était un monde dangereux, elle l’avait toujours su et craint. Mais elle essayait toujours de repousser ces pensées morbides. Et Astrée venait de les faire ressurgir. Ce qui eut le don de la faire redevenir Azilis la Douce, Azilis l’Inquiète, Azilis la Protectrice. Elle s’était inquiété. Elle n’avait pas su où est-ce que la jeune fille avait passé ces derniers jours, alors elle ne peut s’empêcher de le lui demander. Et sa réponse lui satisfait. Qu’elle lui mente ou pas, dans tous les cas, elle savait pertinemment qu’elle ne tirerait rien de sa cousine ce soir. Ils étaient tous énervés, tous à fleur de peau. Doucement, silencieusement, lentement, elle la rejoint au salon, s’assoit près d’elle avait précaution. Elle s’empare de la télécommande et éteint la télévision, avant de reporter son attention sur la brune. Elle était pâle, plus encore qu’à l’accoutumée. Elle était recroquevillée sur elle-même, donnant l’impression d’être à la fois frigorifiée et effrayée. La fleuriste laisse ses iris vertes courir sur ce petit corps à l’air soudain fragile, à la recherche de quelque chose qui pourrait parler à sa place. Mais son corps aussi se fait silencieux, et Azilis n’arrive pas à y lire quoique ce soit. Cependant, alors  même qu’Astrée s’applique à ne pas croiser son regard, elle trouve quelque chose au fond du bleu de ses yeux. Le chagrin. La douleur. La tristesse d’avoir encore perdu quelqu’un. La rousse déglutit, serre les lèvres alors qu’elle se rend compte qu’elle va devoir lui dire. Qu’Adam était revenu. Qu’il avait bel et bien été mort pendant plusieurs longs et froids jours – mais que Cilian l’avait ramené et qu’il était vivant à nouveau. Elle prend une grande inspiration, passe une main dans ses boucles ardentes.  « Astrée ? » L’enfant ne bouge et ne cille, alors elle insiste. « Regarde-moi, s’il te plaît. » Elle attend que leurs yeux se heurtent pour inspirer une nouvelle fois, absolument pas certaine de la façon dont elle devait aborder un sujet pareil. « Je sais que Cilian t’as dit qu’Adam… Qu’il était parti. » Elle fait une pause, passe une main sur son visage et ne peut retenir un rire court et guttural, qu’elle aurait préféré garder pour elle. « Mais c’est faux. Enfin, il l’a été, longtemps… Mais il est revenu. » Elle attend une réaction, peine à supporter le silence qui pesait étonnamment lourd sur les épaules des chasseuses. « Ton frère est vivant. »
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MessageSujet: Re: Love the way you lie [Astrilis]   Love the way you lie [Astrilis] EmptyJeu 9 Juin - 17:49


Azilis et Astrée
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La présence d'Azilis inonde à nouveau la pièce. Une présence qui vient oppresser cette solitude que tu recherches avidement. Tu ne veux pas d'elle auprès de toi, d'elle ou de quiconque qui puisse te rappeler l'absence de ton frère. La rousse presse sur le bouton de la télécommande. l'image s’efface sans que tu n'en prennes conscience. Ton regard est accroché au néant de ton existence. Astrée ? La voix presque trop doucereuse de ta cousine chuchote ton prénom. Un murmure irritant et détestable, qui t’insuffle l'envie de la faire taire... Définitivement. Tu ne scille pas. Tu lui répond par un silence pesant, dissimilant la colère écarlate qui fait bouillonne dans tes veines. Tu n'es qu'un monstre de désillusion, emportée par trop de tourments, tu te laisses consumer par l'obscurité qui encercle ton cœur. Regarde-moi, s’il te plaît. Un soupire s'extirpe de tes lèvres. Tu es lassée, par elle, par la vie elle-même. Tes yeux roulent avant de venir se heurter à ton regard. L'acier tranchant de ton âme blessée et meurtrie danse dangereusement dans la profondeur de tes orbes azures. Tu ne prend même pas la peine de masquer l'exaspération qui déforme tes traits. Je sais que Cilian t’as dit qu’Adam… Qu’il était parti. Et là, la rage refait surface plus fulgurante et destructrice qu'elle ne l'était quelques secondes auparavant. Elle te renvoie au silence d'Azilis. Foutu silence. Combien de temps avait-il fallu avant que tu n’apprenez la mort de ton propre frère? Combien de temps avait-il fallu avant qu'un inconnu ne daigne le lui annoncer? Un sorcier... Bien plus humains que n'importe lequel d'entre vous. Douloureuse constatation qui remettait en question toutes tes convictions, tous tes idéaux cousus dans un tissus de mensonges. Mais c’est faux. Enfin, il l’a été, longtemps… Mais il est revenu. Tu détournais le regard alors que les larmes revenaient assaillir ton regard. Ta frimousse se hochait à la négative alors que tes lèvres se pinçaient pour retenir le sanglot qui menaçait ton être. Ton frère est vivant. Nouveau hochement de tête. Tu es une nombre à retardement, prête à exploser à tout moment. Tu te redresses, incapable de contenir les émotions, elles sont bien trop contraignantes, elles dégueulent de ton corps avec tant de facilité, tu n'es que leur esclave. Les mots d'Azilis, tu ne veux pas les entendre, tu ne veux pas les croire... Arrêtes. STOP. C'est fini. Personne ne revient de la mort. Personne. Alors arrête. Adam est mort, Azilis. Adam ne reviendra pas. Tu soupires à nouveau alors que tes mains se soulèvent pour s'emparer de tes tempes. Battement douloureux, en écho aux battement irrégulier de ce cœur qui peine à fonctionner. Tu ne fais même plus attention aux manches qui pourraient laissé entrapercevoir les bandages. Adam est mort et tu es la dernière personne avec laquelle je voudrais en parler. Tu n'as même pas été foutue de me le dire. Tu n'es plus toi même. La souffrance déforme ton âme, te métamorphose en quelques choses de parfaitement ignoble. Elle ne le mérite pas, Azilis, mais tu t'en fous. Il n'y a que toi, toi, ta peine, toi, ta détresse, toi.... Et tout ces foutus sentiments que tu voudrais éteindre. Tu fermes les yeux. T'en peux plus. Tu restes immobiles dans le salon, essayant de faire parvenir l'air à tes poumons... L'air est irrespirable et nauséabond. ce monde n'en vaut plus la peine.

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Azilis Harkwood
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MessageSujet: Re: Love the way you lie [Astrilis]   Love the way you lie [Astrilis] EmptyVen 17 Juin - 22:24



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Là où jusqu’ici, les mots d’Astrée lui faisaient l’effet de gifles assénées les unes après les autres, c’est plutôt l’impression de se faire poignarder le cœur par une lame glaciale qu’elle ressent lors de ces mots-ci. Tu n'as même pas été foutue de me le dire.. Il n’y a plus que cette phrase qui la tracasse – pas même les mains de sa cousine appuyée contre ses tempes, comme s’il menaçait d’exploser, ni le refus de la vérité qu’elle venait de glisser sous son nez. Elle qui, d’habitude, faisait attention à chaque petit détail, chaque petit signe de détresse. Elle était comme déconnectée, alors que la phrase ne s’arrêtait plus de tourner à l’intérieur de son crâne. Non, elle n’avait rien dit. Et elle savait pertinemment pourquoi. « Quand est-ce que j’aurais pu te le dire, hein ? T’étais partie, Astrée ! Partie Dieu sait où pour Dieu sait quoi. J'étais là en train de pleurer Adam, et toi… » Elle s’arrête, parce qu’elle se rend compte qu’elle aurait pu l’appeler. Que ni son père, ni sa mère, ni même Artor n'auraient pu lui dire puisque Cilian, Cora et Azilis avait gardé tout cela pour eux. Mais elle n’en avait rien fait. Elle aurait dû la mettre au courant. Comment est-ce que c’était possible ? Comment avait-elle pu rester dans l’ignorance aussi longtemps – aussi longtemps pour que Cilian soit obligé de lui annoncer lui-même ? « Je suis désolée, Astrée. Je n’aurais pas réussi à le dire à voix haute, de toute façon. » Si la brune n’avait pas été là pour le pleurer avec elle, elle n’avait pas non plus été là pour entendre les cris d’Azilis, ceux qu’elle n’avait pas réussi à retenir. Peut-être que la mort d’Adam n’avait pas été la seule chose à la faire hurler, mais il n’y avait aucun doute sur le fait qu’elle en avait été la raison majeure. Elle avait été dévastée. Elle se souvient de la réaction de sa cousine, à la St Patrick, de la manière dont elle semblait avoir arrêté de respirer. Toutes deux avaient eu beaucoup de mal à digérer cette nouvelle, et ça l’attristait, de ne pas avoir eu l’occasion d’être là. Tout avait été étrange, cette soirée-là ; et ce, bien avant qu’elle ne mette les pieds en face du pub. Elle pince les lèvres, les humidifie quand ses yeux croisent encore ceux, bleus, froids, d’Astrée. Elle se rappelait de la bombe qu’elle venait de poser, et elle ferme les yeux quelques instants. Juste le temps de se demander comment elle allait faire, pour tout expliquer. C’était étrange, de vivre dans un monde dont elles connaissaient toutes les deux le second visage, celui que personne ne croyait possible, et d’être incapable de parler de résurrection. Comme si c’était si bizarre que cela. Et pourtant, ça l’était. On ne parlait plus de magie, de mythes – on parlait de défier la mort et la vie. Elle déglutit, ne sachant que dire, que faire en premier. Oh, elle aurait pu se lancer sur une introduction à la nécromancie en trois parties, mais elle n’en avait ni le courage, ni les moyens. Alors elle s’est contentée d’attraper son téléphone portable, rangé dans la poche arrière de son jean trop large, et d’ouvrir la conversation SMS entre elle et son cousin. Lui exposer la raison par laquelle Adam avait été tiré des enfers était trop ‘dangereux’ : l’état dans lequel la jeune fille semblait nager pourrait lui faire croire à une histoire inventée de toute pièce. Commencer par montrer la preuve irréfutable de la deuxième vie qu’on avait accordée au brun serait probablement plus efficace. Elle lui tend son portable, ne la quitte pas des yeux alors qu’elle la laisse parcourir les messages qu’ils avaient échangés depuis le jour où il était revenu. Principalement Azilis s’inquiétant, Adam lui assurant qu’il allait bien – parfois quelques conversations anodines mais qui cachaient la préoccupation de la chasseuse. Parce qu’à elle aussi, ça lui échappait. D’une certaine manière, elle n’arrivait toujours pas à y croire. Et elle n’avait jamais fréquenté de ressuscité par le passé ; elle ne savait pas, s’il allait bien. S’il était censé aller bien, un jour. « T’as qu’à l’appeler, si tu ne me crois toujours pas. » Elle se doutait que c’était le cas. Elle traversait des montagnes russes émotionnelles et l’incompréhension (ainsi qu’une certaine forme de déni) se lisaient jusque dans ses pupilles azurs.
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