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Elrich Marbh & Augustus O'Callaghan



 
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 run away

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Astrée Harkwood
we hunt those who hunt us

Astrée Harkwood
Messages : 431
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Avatar : Kaya Scodelario
Crédits : avatar @juice | Signature @ Alaska
Double compte : Iseult, Théïa et Eithne
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Âge : Vingt année qui glisse sur le fil du temps.
Statut civil : Tu vises et le touche en plein cœur, c'est pas l'amour, c'est la mort.
Armes de prédilection : Un médaillon inlassablement autour de cou qui se change en une chaîne d'acier tranchant. Sans oublier tes précieux desert eagle dont les balles sont empoisonnées.
Date d'inscription : 15/01/2016

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MessageSujet: run away   run away EmptyMer 30 Mar - 17:05


Charon & Astrée
run away .


Irrépressible envie de courir t'a submerger. Courir. Courir loin. Courir longtemps. Pour en oublier le temps, pour en oublier le monde qui t'entoure, pour oublier les problèmes et les émotions qui te submergent. Alors t'es sortie, tu t'en enfoncée dans les bois, tu t'es perdue sur les sentier que tu ne connais trop bien à force de les avoir arpentée lors des innombrables traques. Si familier et pourtant méconnaissable à la lueur du jour. Baignée par les rayons de soleil et une brise légère. t'en oublies le temps. Ta respiration est parfaitement maîtrisée pour te permettre cette course freinée contre le temps, contre l'univers. Tu voudrais être hors de portée. Tes songes se volatilise. Tu cours. Tu te déconnecte du monde. Un corps en pleine course, qui fonctionne naturellement sans que tu n'ais besoin de penser à quoi que ce soit. Une carcasse vide. Une carcasse qui échappe aux caprices de ce maudit univers qui semble déterminé à faire de ta vie une enfer. Tout comme cette lune qui sème le trouble, parsemant ses enfants à travers le monde et maudissant des hommes qui n'ont rien demandé à personne. Ta mission de chasseur s’effrite et tes certitude s'envolent. Tu respecte ce code, tu crois en ce code, mais tu te dois de le nuancer pour être capable de le respecter à la lettre sans t'opposer à des problèmes de conscience. tu arrives à jongler avec ces nuances, ces spécificités que ce monde surnaturel vous impose à vous, les chasseur, les défenseur de l'humanité. Et soudain un impacte imminent. Un obstacle auquel tu ne t'attendais pas qui se dresse sur ton chemin. Une silhouette massive et imposante qui apparaît pour te barrer la route. Tu bifurques, utilisant un arbre pour te donner une impulsion suffisante pour modifier ton parcours. Tu ralentis. Quelques pas avant de t'immobiliser. La poitrine se soulève furieusement au rythme des battements rapides de ton cœur. Tu tournes les talons pour faire face aux chasseurs. La sueur perle sur ta peau. Tes mains trouvent une ancrage contre tes hanches alors que tu t'avances vers lui, dévorant la distance que tu as été obligé d'instaurer avant de t'arrêter. Tu te stoppes a quelques centimètres de son visage, plantant ton regard d'un azur glacé dans le sien. C'est quoi ton problème? Familière et sur la défensive. Cet homme là semble être partout et nul par à la fois. Comme s'il hantait chacun de tes pas. Aussi présent qu'une ombre. Il avait réussi à s'infiltré dans les paroles de ta propre mère, qui ne tarissait que des éloges à l'égards du chasseur. Les insistance de Meredith n'avait fait que de te braquer davantage contre lui.  Un soupire s’extirpait de tes lèvres alors que tu secouais la frimousse à la négative, exprimant ton désapprobation face à cette situation que tu ne maîtrisais que trop peu.

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MessageSujet: Re: run away   run away EmptyJeu 31 Mar - 1:50


Charon & Astrée
Save your life.


Croches noires sur croches blanches. Mélodies furieuses qui emplissaient l'air jusqu'à le rendre assourdissant, tambour battant sous les hordes de trompettes célestes. Tout se mêlait, s'entremêlait, pour ne plus devenir qu'une cacophonie entraînante qui mettait aux supplices ses airs les plus ordonnés. Il se faisait ainsi vagabond chaotique sous les mélopées injurieuses qui se jouaient au cœur de son esprit, et n'attendait que l'instant fatidique, la fugue infernale, pour mieux plonger entre les bras d'un Erébe furieux. L'ode à l'obscurité fut néanmoins rompues par les premiers hennissements de l'attelage du seigneur de cieux qui appelait l'Aurore. Crépuscule morose qui, au travers de ses rayons mornes, laissait entrevoir le vagabond éperdu au sein de sa foret. Il était des instants ainsi faits, façonnés de solitudes et encrés de ses distractions les plus austères qui le menaient à parler à la divine.

Seulement, ce jour là, et la nuit qui l'avait précédé, n'avaient pas tant été l'objet de quelques conversations muettes menés sous les raies lunaires. Cela avait été tout et son contraire, comme une intense observation fauve derrière les hautes branches qui lui avaient servi autant que de repères que d'abris. Il l'avait regardé se débattre avec cette fougue qui découlait de sa jeunesse, l'avait dévoré des yeux avec une envie irrévérencieuse qui ne découlait en rien de quelques sentimentalité mais en tout point de quelques colères qui réclamaient de la broyer sous des hospices des plus charnels. C'était un paradoxe désastreux que celui qui le touchait de plein fouet, c'était une chose qu'il tentait de ravaler pour mieux oublier, mais tout finissait par ce muer en cette désobligeante fanfare toute faite de notes discordantes. Perdu entre les limbes et la géhennes, il suffoquait sous les ondes d'un vacarme carnavalesque qui n'avaient de cesse de le mener en plusieurs directions. Il s'étirait à l'infini pour mieux trouver des solutions, mais au regard de toutes les interrogations qui étaient les siennes seuls le néant semblait lui répondre. Échos maladroits à ces regards qu'il lui lançait et qu'il savait outrageants.

Ainsi sortait-il de son anonyme couverture. Il s'extirpait des ombres et des brumes qui tapissaient les sols des sous-bois à l’orée des printemps naissants. Parfums plein de ses baumes envoûtant qui laissaient entrevoir le bourgeonnement des jonquilles au travers des feuilles que l'hiver n'avait pas fini de ronger. Chacun de ses pas faisaient se soulever la brume en d'inquiétant volutes de brouillard qui retombaient mollement sur ses chaussures. Il expirait, inspirait, exhalait de ses sensations qui le transcendaient et venaient enfin faire taire le vacarme qui lui vrillaient les tempes. Bientôt, il ne resterait plus que la douceur d'un silence trop lentement acquis dont il ne goûterait que trop peu de temps. Déjà la voix de cette autre qu'il avait suivit et observait sous diverses variations se fit entendre. « C'est quoi ton problème? », arguait-elle alors en faisait fi des convenances sociales, lui retirant sans une once de regrets et d'égards toute l'humanité ou la bienséance qui aurait pu le porter jusque là. Elle n'était que fureur à l'encontre de ce curieux vagabond qu'il était. Elle tâchait de se faire menaçante, d'user de la violence pour l'ébranler, mais lui se contentait de suivre l'aubade qui reprenait de plus belle au creux des méandres de son esprit. Ses lèvres, alors, s'étiraient en un sourire extatiques tandis que ses yeux suivaient sans vergogne les ondulations frémissantes de ses chairs qui le frôlaient presque.

Intraitable Hespéride dansant autour de son arbre de vie, elle se faisait créature infernale nourrissant l'éternel de ses sentiments au travers de ses danses les plus téméraire. Pommes d'or dévorées pour n'en laisser plus rien que le souvenir délicat sur sa langue égarée. Contemplations vaines des contradictions qui s'évadaient sous ses yeux. Comme une offrande savamment offerte d'une main, tandis que l'autre s'en emparait en réclamant quelques gages. Il se complaisait, néanmoins, dans cette position curieuse d'un Pygmalion enchanté, se faisant l'artiste lointain de cette Galathé effarouchée autant que rendue furieuse de se voir ainsi exposée sous ses regards les plus outranciers. Elle se mouvait dans l'infernale décors des bois en friches, tandis qu'il tâchait de garder sa place de statue de sel rendue à Gomorrhe pour avoir osé regarder. Nymphe perfide qui déjà se dresse comme une puissante Athéna déchue de sa pureté, se fait conquérante sur l'âme de celui qui se sera fait son geôlier.

« Mon problème ? », répondait-il alors d'une voix grave mais doucereuse. Dans cette simple interrogation résidait tout le poids du mystère qui résidait dans cette rencontre qui n'avait de fortuite que le nom. Il avait embrassé chacun des pas des siens, s'était mis dans son sillage pour mieux la croiser, et voilà qu'il manœuvrait désormais de façon à se montrer bien plus bienséant qu'elle ne l'était. « Moi, je n'en ai pas le moindre. », laissait-il flotter dans l'air en guise de réponse dès plus évasive à un problème pas encore posé. « N'ai-je pas le droit de m'enquérir des habitudes et des mœurs de celle qu'on voudrait me voir épouser ? », il souriait de plus belle tandis que l’espièglerie de ses traits se marquait davantage à mesure qu'il rendait imperceptible le fossé qui les séparait encore. Sa langue humectait ses lèvres dans un pincement, et il frôlait presque son visage avant de, soudainement, prendre le parti de reculer d'un pas. Peut être deux. Les mains rangées dans les poches de son long manteau sombre, il jouait du bout des doigts avec le couteaux qui s'y trouvait. Rituel habituel auquel il se soumettait de bonnes grâces pour mieux ne pas succomber à ses élans d'emportements. « Crois bien que ça ne m'enchante pas plus que toi. Je n'ai jamais été attiré par les gamines et encore moins.... », il laissait traîner les silences comme une nuée de non-dits avant de reprendre la parole avec cet air détaché qui le rendait d'autant plus détestable, «par des petites filles beaucoup trop vindicatives et grossières. ».

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Astrée Harkwood
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MessageSujet: Re: run away   run away EmptyJeu 31 Mar - 10:59


Charon & Astrée
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Mon problème ? Il se jouait de toi. Les nuances qu'il donnait à sa voix, ses interrogation qui n'en était pas et ce regard qu'il posait sur toi. Il te troublait plus que tu ne voulais l'avouer, dans les méandres de tes songes, il éveillait une curiosité qui se mêlait à l'agacement, mélange étrange et improbable, débâcle d'état d'âme en perdition. Tu n'étais pas armée pour l'affronter, lui. Il n'étais pas le genre de créatures auxquelles tu faisais face, non, il était un mystère, une équation avec bien trop d'inconnue que pour la comprendre. Moi, je n'en ai pas le moindre. Un calme trop olympien émanait de lui, un calme qui exacerbait toute notion de contenance. Il nourrissait la rage, la colère dissimulé sous un calme apparent. L'impulsivité de rongeait de l'intérieur, bien trop souvent freiner par la bienséance et les prétendue valeur que ta famille voulait t'inculquer. Tu avais pourtant appris à faire la part des choses, à respecter ta propre personne, au delà de ce nom et du patrimoine qu'il impliquait. C'était un équilibre, entre ce que tu étais et celle qu'ils voulaient que tu sois. Un équilibre parfait, savoureux et pourtant précaire. Un équilibre qui menaçait de chavirer, à chaque seconde. Tes poings se serraient et se désertaient, jouant de cette pression pour exhorter cette rage qui te consumait de l'intérieur. N'ai-je pas le droit de m'enquérir des habitudes et des mœurs de celle qu'on voudrait me voir épouser ? Soupire et relâchement. Tu roulais des yeux, bien trop consciente que cette idée grotesque germait dans l'esprit tordu de sa mère depuis quelques temps déjà. Tu secouais la frimousse à la négative, manifestant la désapprobation que représentait ces prétendues fiançailles. Avant que tu puisse répliquer quoi que ce soit, l'homme reprenait, plus vénéneux que jamais malgré la prétendue élégance qu'il laissait transparaître.  Crois bien que ça ne m'enchante pas plus que toi. Je n'ai jamais été attiré par les gamines et encore moins.... Un rire s'extirpait alors de tes lèvres, franc, dérangeant et acerbe. Tu portais tes mains à tes lèvres. par des petites filles beaucoup trop vindicatives et grossières. Le rire se meurt pour laisser place à un sourire malicieux et joueur. Tu ne te laissais pas abattre par de tel propos. beaucoup t'avais surestimée auparavant, te prenant pour une môme, la petite dernière des Harkwood, comme s'il s'agissait d'une insulte suprême.

Tes mains venaient retomber sur tes hanches alors que tu reprenais le contrôle de cette situation. La colère et la rage s'étaient évaporée, reformant l'essence même de ta personne. Tu recouvrais l'assurance qui te caractérisait, la certitude que tu ne valais pas moins que lui, même si tu étais plus jeune. Pour quelqu'un que cela n'enchante pas, tu te donnes bien beaucoup de mal. Parce qu'au delà des mots gâchés qu'il avait usé pour te heurter, tu ne voyais que l’intérêt qu'il te portait, un intérêt qu'il allait à l'encontre de ce qu'il prétendait. Tu haussais les épaules avec une désinvolture que tu ne prenais même pas la peine de dissimilé. belle arrogance, belle certitude, la Harkwood revenait à elle. En entendant, il semblerait que tu ne puisses pas trouver mieux qu'une petite fille vindicative et grossière... Qui ne veut même pas de toi. Le sourire persistait, accrochée à tes lèvres peintes d'une rouge sanguin, un rouge qui dissimulait le venin d'aconit. Une mauvaise habitude que tu avais prise. Une façon de te protéger. Tu tépprochais, dangeureusement, tes lèvres se glissant contre sa joue pour parvenir jusqu'à son oreille pour lui susurrer doucement. Ce n'est pas parce que tu as réussi à séduire la mère que tu réussira à avoir la fille. Tu te reculais pour mieux contempler ton oeuvre. Tu te reculais pour contempler cet adonis que tu ne repoussais que par principe, que pour déplaire à une mère que tu jugeais bien trop intrusive. Dans d'autre circonstance, il aurait pu te plaire, lui et sa carrure, lui et sa maudite prestance, lui et son foutu charisme.

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MessageSujet: Re: run away   run away EmptyJeu 31 Mar - 13:24


Charon & Astrée
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Chastes mensonges disséminés au sein de ses paroles les plus abruptes. Il se cachait sous le voile de ses paroles outrancières, se heurtait à d'outrecuidantes raisons qui lui soufflaient qu'il n'était pas de ces autres qui se laissaient aller aux prémices des charmes de la jeunesse. Bien qu'il ne fut pas très âgé lui-même, il s'était toujours complu dans l'idée qu'il n'aurait jamais le moindre sentiments amoureux pour qui que ce soit et que, de fait, il n'aurait pas à conclure l'acte de se marier. L'homme qu'il était, plein de cette morosité et de cette mélancolie liée à ses croyances, n'était pas de ceux qui aimait à voir la vie sous des dehors romantiques et bienveillants, bien au contraire, il avait cette faculté presque maladive de toujours voir les choses en noire. La part de ténèbres qu'il charriait n'était pas tant dû à ce nom aux portés infernales qui était le sien, qu'à cette éducation guindée et aux attentes trop grandes qu'on avait porter à chacun des enfants de sa lignée. Il avait, et persisterait à avoir, ce sentiment d'incomplétude, comme une terrible sensation de ne jamais être véritablement lui-même et surtout de ne jamais pouvoir l'être. Le mensonge, la trahison, et les diverses tromperies étaient devenus l'univers de l'homme qu'il était. Il n'éprouvait, alors, aucun regret à l'idée de lui jeter ses horreurs au visage, au contraire il en attendait une réaction autrement plus fine.

Ainsi ne fut il pas déçu en voyant la belle chasseresse, pendant intrépide et rageur de l'Artémis rêvée, se redresser de toute sa hauteur. La hardiesse du temps et les rayons mornes de soleil au travers des cimes des arbres noyaient son regard et donnaient a ses prunelles mordorées une vivacité pétillante. Assurément, et il n'en avait jamais vraiment douté depuis que son existence lui avait été révélée, elle devait être une jeune femme autrement plus farouche que les apparences le laissaient à penser. Poses conquérantes sous ses regards curieux, elle se faisait indomptable sous le flot des paroles qu'elle énonçait, et elle touchait au cœur la vaillance d'un Actéon fort prétentieux. « Pour quelqu'un que cela n'enchante pas, tu te donnes bien beaucoup de mal. », elle esquissait l'estocade d'un second coup porté au cœur, flèche transperçant ses chairs pour le rendre plus docile, plus primitif au regard de ses postures qu'elle souhaitait geignante. Il ne se départait pourtant pas de ce sourire qui lui barrait le visage, et s'il fut molesté par la teneur de ses propos il n'en montra rien d'autre qu'une irritante nonchalance face aux certitudes dont elle ourlait ses pensées. «  En entendant, il semblerait que tu ne puisses pas trouver mieux qu'une petite fille vindicative et grossière... Qui ne veut même pas de toi. », rajoutait-elle, venimeuse, tandis qu'elle calquait ses mouvements sur ceux qu'il avait naguère emprunté à l’indélicatesse. « Ce n'est pas parce que tu as réussi à séduire la mère que tu réussira à avoir la fille. », murmurait-elle au creux de son oreille, souffle chaud qui lui arrachait un rire grave, que trop moqueur.

S'il était homme de principe, il n'avait rien d'un charmeur, et le serpent qui se trouvait face à lui, superbe Méduse qui ne le rendait pas de pierre, lui rendait sans vergogne coup pour coup. Il n'était pourtant pas dans ses intentions de la ménager, pas plus qu'il ne se trouvait là pour se lancer dans de curieuses parades de séduction. Il ne portait en rien ses plus beaux atours, et n'avait que faire de se voir ainsi éconduit. Il se contentait de juger celle à qui il n'avait jusqu'alors parlé qu'en de très rares circonstances pour d'insignifiantes raisons. « Je ne cherche pas à nier mon élan de curiosité, pas plus que je n'ai l'intention de dissimuler la peine que je peux me donner pour surveiller les faits et gestes de celle qu'on voudrait me donner. », fit-il entendre de sa voix rauque mais pleine de ces doucereuse tonalité qui laissait entrevoir toute la mesure qu'il pouvait mettre dans ses paroles. Lentement, le pas léger pour un homme qui ne le semblait pas, il mit en branle la machine de son être. Les mains toujours au creux des poches de son lourd manteau, il semblait être mû de quelques tranquillités dont il fallait en tout point se méfier. Il arpentait ainsi les sentiers perdues de ces bois à la manière – et la comparaison était malheureuse – d'un loup affamé. Il tournait autour d'elle à une allure mesurée, pas cadencé sur le métronome d'une musique qui ne se faisait entendre qu'au sein de sa tête maintenue droite.

On aurait alors pu penser qu'il était en pleine réflexion, qu'il cherchait des mots venimeux, acides et acerbes, à lui jeter à la figure en  guise de représailles, il y aurait eu quelque chose d'autrement plus humains dans ces colères emportées, tumultueuses. Il n'en faisait pourtant rien, et au delà des tempêtes qui pouvaient assombrir nombre de ses jugements, il se laissait simplement aller aux grès de l'agacement que, souvent, il faisait naître. Ce n'était pas nouveau, pas de ces données inconnues dont il ne se savait pas maître, bien au contraire tout semblait avoir été calculé et mis en œuvre pour en arriver à ce curieux instant de non-retour. Il avait l’aplomb et le charisme suffisant pour ne pas se laisser démonter par quelques mots viciés. Il n'avait pas assez de cœur pour se sentir ébranlé par ces incursions au sein de son cercle d'intimité, pas assez de répulsion pour l'en chasser. « Je ne saurais dire si c'est de l'amertume ou de la jalousie que je peux entendre. », il cessait sa ronde pour mieux lever les yeux au ciel. Il observait le temps passer au travers des nuages qui coulaient lentement au dessus de leur tête. Pas un regard ne lui fut accordé durant sa contemplation il semblait déjà fort lointain, peu préoccupé par ce qu'elle pourrait bougonner, à peine intéressé par ses propres propos. Inconstance maladive de ses pensées qui, pourtant, déjà reprenaient le fil. « Es-tu amère de voir que ta mère aura réussit à obtenir ce qu'elle souhaite, ou es-tu jalouse de voir que je semble y accorder plus d’intérêt qu'à ce que tu pourrais penser ? » , le cyan de son regard retombait alors sur elle, attendant la réponse en un couperet qu'il imaginait fier et rageur. .

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