identity card PRÉNOM(S) : dans sa famille, tous tirent leur nom de la mythologie grecque. une tradition que ses parents ont inventé et qu'ils ont respecté pour tous leurs enfants. la jeune fille s'est bien gardée de leur demander pourquoi,  elle s'en fiche à vrai dire. dernière née, elle a hérité du prénom nyx, la déesse de la nuit grecque. probablement une nouvelle tentative de sa mère d'influencer la déesse pour qu'elle laisse l'un de ses enfants accéder au rang de sorcier. les regards se sont toujours retournés sur l'adolescente au son de son prénom et si cela la dérangeait plus jeune, aujourd'hui elle le porte avec beaucoup de fierté. AGE : enfant à peine sortie de l'adolescence, future jeune femme qui grandit, s'épanouit. elle a dix-huit ans, mais il lui arrive régulièrement de mentir sur son âge, désirant par-dessus tout grandir plus vite, trop vite. PROFESSION : étudiante en première année à l'université de dublin. elle suit des études de littérature, passionnée par les lettres et les mots. elle s'est lancée à l'aveugle dans ce cursus, sans vraiment réfléchir sur quoi il pourrait déboucher. STATUT SOCIAL : enfant sauvage, solitaire. nyx est célibataire, même si elle n'apprécie pas ce mot. elle se cherche, cherche les autres. elle s'attache, se détache. les semaines passent, les sentiments aussi. elle protège son cœur, ne veut pas être blessée ou déçue, mais cherche désespéramment la chaleur humaine, le réconfort d'une étreinte. RACE : elle aurait pu être à sa place, elle aurait pu être spéciale. mais non. c'est théia qui a été choisie par la lune. nyx n'est qu'une humaine, grosse déception pour toute la famille. elle n'avait qu'à être plus faible, à la naissance. pour compenser cette mauvaise nature, la jeune fille s'est lancée corps et âme dans la chasse aux loups, son petit gabarit la rendant très efficace dans la traque de ces bêtes. NATIONALITÉ : irlandaise, sans aucun doute. elle est née ici, n'est même jamais partie de cette foutue irlande natale. ORIGINES : elle aurait pu avoir des origines exotiques, quelque chose qui aurait ajouté du cachet à sa personnalité, mais non. non, seul le sang irlandais coule dans ses veines, à son plus grand désespoir. FAMILLE : sept enfants, deux parents. une mère aveuglée par l'ambition, désespérée d'accueillir dans leur famille le digne descendant de leur ancêtre sorcier. une humanité qui a toujours été un point faible pour tous les enfants de la famille, qui leur a enlevé beaucoup d'intérêt aux yeux de leur génitrice. seule théia a de l'importance, seule théia compte. toute la famille a toujours tourné autour de la petite sorcière, tout a toujours été mis en oeuvre pour que sa vie se passe sans accroc. nyx, dont la seule chance a été d'être la jumelle de cette dernière, bien souvent épargnée du gourou de sa mère par son alter-ego.

characterization nyx, c'est une boule d'énergie, une forte tête. diagnostiquée à la limite de l'hyperactivité, elle est toujours en mouvement, en action. souriante et sociable, elle se cache derrière cette impression d'assurance pour camoufler son gros manque de confiance en elle. (+++) de ce fait, nyx est très jalouse, elle a du mal à prendre sur elle. c'est une très bonne menteuse, qui n'hésite pas à user et abuser de ce talent. elle s'en sert pour manipuler les autres comme elle le souhaite. (+++) elle se compare constamment aux autres, s'en est presque maladif. elle a toujours l'impression de ne pas être assez, de ne pas avoir de grande valeur. elle est très sensible, se laisse facilement atteindre par les critiques, même si elle montre le contraire. (+++) durant toute sa vie, sa jumelle a toujours été portée sur un piédestal, et inconsciemment, ça a beaucoup influencé le caractère de nyx. elle pense constamment avoir des choses à prouver à tout le monde, essaye de repousser ses propres limites personnelles. elle cherche la reconnaissance qu'elle n'a pas dans sa famille autour d'elle, constamment en recherche d'affection. (+++) elle n'impose pas sa présence aux autres, a toujours tendance à s'effacer lorsqu'elle a l'impression d'être de trop. elle ne se bat pas pour les autres, préfère disparaître quand elle ne se sent plus à sa place. (+++) amoureuse, elle l'a été. son premier amour, si elle n'a jamais pensé qu'il durait toute sa vie, elle ne s'attendait pas à se faire jeter comme une malpropre après plusieurs mois de relations. elle a gardé la tête haute, n'a rien montré en surface, mais était dévastée, humiliée de l'intérieur. elle a appris quelques mois plus tard qu'il l'avait trompé à plusieurs reprises, ce qui n'a fait que renforcer sa haine. (+++) cet échec sentimental a poussé nyx à se tourner vers des hommes plus âgés qu'elle, donc plus mature. elle est aussi allée voir du côté des filles, plus douces et attentives que leurs homologues masculins. (+++) nyx se sent piégée, comme un oiseau en cage, dans cette ville, dans ce pays. elle rêve de voyager, de quitter ces terres, de découvrir de nouvelles cultures, de nouvelles personnes, des paysages à coupler le souffle. elle ne se sent pas à sa place ici, mais la seule chose qui la retient est sa sœur. (+++) elle n'aspire pas à une vie banale, une vie rangée, des enfants et un mariage lorsqu'elle atteindra l'âge de raison. elle veut vivre, sans limites, à cent à l'heure. et pouvoir se retourner sur sa vie plus tard, et ne ressentir rien d'autre qu'une satisfaction d'avoir accompli tout ce qu'elle voulait. (+++) elle possède beaucoup de plantes et toutes ont un nom. elles sont un peu comme ses enfants et elle en prend très soin. (+++) théia, c'est son âme-sœur, la seule qui la connaît parfaitement. elles sont comme une seule âme séparée dans deux corps, ayant désespérément besoin de l'autre pour survivre. elles sont fusionnelles, passionnelles, l'une avec l'autre. et si c'est bien de l'amour qui unit les deux jeunes femmes, c'est beaucoup plus compliqué que ça. car nyx a toujours été dévalorisée par rapport à sa sœur et qu'elle a gardé une certaine rancune contre elle. cette rancune se traduit bien souvent par la relation de dominance qui s'exerce entre les deux jumelles, nyx ayant clairement le dessus sur sa sœur. (+++) elle possède deux tatouages. l'un, sur le flanc, près de son sein, qui représente la constellation du gémeaux, qu'elle a fait avec théia. le second, sur le bras, symbolise son lien avec la nature. (+++) depuis qu'elle a huit ans, nyx fait du patinage artistique. elle a commencé la compétition peu de temps après. elle se sent invincible quand elle est sur la glace. (+++) de sa frustration est née une véritable passion pour les astres, pour la lune et les étoiles. presque une obsession pour la gamine qui a été rejetée par la déesse à sa naissance.

depuis quand habitez-vous à Glencullen ? Et pourquoi avoir choisi cette ville ? : cette ville, nyx la connaît comme le dos de sa main. elle est née à l'hôpital de glencullen, a grandi dans une maison proche des limites de la bourgade. elle n'a pas eu le choix, a passé toutes ces années là où on lui imposait de rester. mais cette ville ne lui correspond pas, elle ne s'y sent pas à l'aise, n'éprouve aucun attachement pour les vieux bâtiments et les ruelles, pourtant pleines de charme. elle veut partir, visiter différents pays, aller sur d'autres continents et peut-être trouver, quelque part sur le globe, un endroit où elle se sentirait chez elle. malheureusement, elle n'a jamais quitté le pays, n'a jamais rien connu d'autre que les plaines d'irlande balayées par les vents. Avez-vous remarqué la présence de plusieurs créatures surnaturelles ? Croyez-vous en leur existence ? Si vous êtes vous-mêmes une de ces créatures, avez-vous conscience de la présence de chasseurs, ou vous pensez-vous plus fort qu'eux de toute manière ? : le surnaturel, c'est ce sur quoi repose toute l'éducation de nyx. dès son plus jeune âge, elle a été mise au courant des phénomènes paranormaux de ce monde, de l'existence des sorciers et des loups. pendant plusieurs années, sa mère a espéré qu'elle puisse elle-même être un puissant enfant de la lune, mais il s'est avéré que la fillette n'avait rien d'exceptionnel. alors pour compenser, nyx a appris à se battre, à utiliser des armes et à traquer ces animaux à la nature versatile que sont les loups. elle chasse, depuis quelques années, depuis que sa mère l'a poussé à suivre ses frères et sœurs plus âgés. ainsi, elle contribue à sa façon à protéger les sorciers, à assurer leur prospérité et surtout la sécurité de sa propre sœur. Croyez-vous en l'existence de divinités quelconques ? Avez-vous une religion ? Si oui, laquelle ? La pratiquez-vous sur une base régulière, ou pas du tout ? : devant sa famille, nyx affirme haut et fort qu'elle croit en la déesse et en la mort. en vérité, c'est plus compliqué que ça. elle ne réfute pas leur existence, mais refuse de les adorer. ils ne lui ont servi en rien, la déesse ne lui a pas accordé de pouvoirs, à elle. alors la jeune fille cherche encore un dieu qui pourrait répondre à ses attentes, un dieu miséricordieux qui saurait entendre ses prières. au fond, elle doute qu'une telle divinité puisse exister.

PSEUDO : flyingsquirrel. (nono, leith) (oui, encore moi, i know ) PRENOM : maëlle la bg. AGE : dix-neuf ans, toujours. j'ai pas pris une ride depuis la dernière fois. COMMENTAIRE, SUGGESTION ? : vous êtes perf. AVATAR : teresa oman. GROUPE : hunters.    PERSONNAGE : inventé.

Ses iris étaient fixés sur la flamme, le reflet de cette dernière dansant dans ses yeux. Elle ne pouvait détacher son regard de la flammèche, malgré les paroles que sa sœur murmurait près d'elle. Elle devait le faire. Elle pouvait le faire. C'était ce que la fillette se répétait pour faire taire la peur qui grandissait dans son estomac. Si Théia pouvait le faire, alors Nyx aussi. Elles étaient pareilles, toutes les deux. Deux entités identiques, séparées dans des corps bien distincts. Elles formaient un tout, alors ça semblait logique pour l'aînée d'être capable des même prouesses que sa sœur. La petite fille profita de l'inattention de sa mère, qui était encore une fois en extase sur son homologue, pour caresser du bout des doigts la lueur rougeâtre. La chaleur lui piquait la peau, mais c'était supportable. Alors, dans un élan de confiance, Nyx plongea la main et l'avant-bras dans le feu, pour se prouver qu'elle aussi était insensible à la morsure des flammes. Les dents serrées, la fillette ne ressentit pas tout de suite la douleur liée à la brûlure. Il fallut quelques secondes à son corps pour encaisser le choc et à sa bouche pour former un son. Un hurlement échappa ses lèvres, tandis qu'elle se sentait incapable d'ôter sa main du feu. Les larmes roulaient sur ses joues rosies par la douleur. Une main se referma brutalement sur son bras pour la tirer hors de ce piège. La douleur irradiait du bout de ses doigts jusqu'à son biceps, tandis que tout son corps était secoué de tremblements incontrôlables. Nyx n'arrivait pas à faire taire les sanglots qui traversaient la barrière de ses lèvres. Elle était incapable de se concentrer sur autre chose que la douleur, n'arrivait même pas à comprendre ce que sa mère était en train de lui dire. Elle criait, ça c'était certain. Elle était énervée contre la fillette. Avec l'éveil de cette douleur, c'était tous les espoirs de Nyx qui s'éteignaient. Elle n'était pas comme Théia, elle ne serait jamais plus comme elle. Elle était faible, inutile, fragile. La marque qui allait persister sur son avant-bras témoignerait toujours de leur différence. Nyx n'était pas exceptionnelle, elle n'avait rien de spécial, n'était pas une enfant de la Lune. Elle était humaine, tout simplement. Une humaine qui souffre, une humaine qui pleure. Pour étouffer sa peine, la fillette se blottit un peu plus contre son double qui l'avait rejoint. Les larmes terminaient leur course sur la peau de Théia, tandis que toute la famille commençait à se réunir autour des jumelles, murmurant des paroles qui n'avaient aucun sens pour la gamine. Tout ce qu'elle souhaitait, c'était retourner quelques mois plus tôt, à l'époque où rien ne les distinguait, toutes les deux. Encore plus fort que la douleur, c'était la peur qui grandissait en Nyx. La peur qu'on finisse un jour par lui arracher le seul être sans lequel elle ne pouvait pas vivre.


La porte s'ouvrait à la volée tandis que l'adolescente se dirigeait vers son bureau d'un pas décidé. Les feuilles étalées sur ce dernier n'étaient que le miroir d'un désordre qui régnait en maître dans toute la pièce. Des vêtements étaient éparpillés sur le lit, des chaussures sur le parquet, des affaires de classe un peu partout dans la chambre. Cette dernière était à l'image de ses occupantes, en réalité. Représentative du monde de deux jeunes adolescentes. C'était leur univers, à toutes les deux. Leur repère, qu'elles partageaient et dans lequel personne n'avait le droit de pénétrer. Les papiers volaient tandis que Nyx poussait un long soupir témoignant de son agacement. Elle était bordélique, mais réussissait à s'y retrouver dans toute cette pagaille, d'ordinaire. Mais là, elle était incapable de mettre la main sur le document qu'elle cherchait. Un bout de papier qu'elle n'avait plus vu depuis trop longtemps à son goût et dont elle avait besoin pour demain. Elle ouvrit les tiroirs, fouillant dedans, à la recherche du précieux document. D'un geste sec, elle referma le tiroir. Le choc fit tomber un bibelot qui se trouvait sur le bureau, qui roula sous son lit. Un juron échappa des lèvres de la brune, tandis qu'elle se baissait pour pouvoir récupérer l'objet en question. Sa main se posa sur une boite, qu'elle tira hors de sa cachette. Un sourire se nicha sur le visage de l'adolescente tandis qu'elle reconnaissait le coffret poussiéreux. Elle l'avait laissé là, à l'abris des regards indiscrets, oubliant tout de son existence. Sa main effleura le couvercle, suivait le tracé des lettres bleues imprimées en relief. Doucement, elle ouvrit la boite, redécouvrant le contenu de cette dernière. Des souvenirs, qu'elle avait accumulé durant sa courte vie et qu'elle avait choisi de garder précieusement. Des morceaux de son existence, des photos, des papiers, des objets. Ses iris se posèrent sur une photo datant de quelques années. Deux petites filles, souriantes, dans une petite piscine gonflable. Ce souvenir réchauffa le cœur de Nyx. Elle se reconnaissait, elle-même, âgée de quelques années à peine. Mais surtout, elle reconnaissait la gamine rousse qui partageait toujours sa vie aujourd'hui. Daphne. Aussi loin que l'adolescente pouvait s'en souvenir, son amie avait toujours été à ses côtés. Elles étaient différentes et pourtant si compatibles. La brune était reconnaissante d'avoir une telle personne dans sa vie. Sans une once d'hésitation, elle rangea la photo dans la poche de son cardigan, se promettant qu'elle partagerait ce souvenir avec sa meilleure amie quand elle la verrait. D'autres photos passèrent entre ses doigts, essentiellement des photos de Théia et elle, qui la firent sourire autant qu'elles la rendirent nostalgique. C'était risible, d'être morose d'une époque dont elle n'avait que de très rares souvenirs, à son âge. Finalement, l'attention de Nyx fut attirée par une feuille abîmée, froissée et scotchée, qui semblait avoir traversé les âges. Son cœur se serra avant même qu'elle n'ait retourné l'objet. D'une main hésitante, elle prit le bout de papier et le retourna, détaillant les traits de crayon et les couleurs qui s'y mélangeaient dans une harmonie enfantine. Elle se souvenait très bien de ce dessin. La simple oeuvre d'un enfant, à première vue, mais c'était bien plus que ça. Les personnages dessinés par sa main arboraient tous un sourire. Elle avait même ajouté un soleil, dans le coin gauche de la feuille, ainsi qu'un arbre sur la droite. Elle avait représenté sa famille, une cohésion qui ne leur ressemblait pas. Mais il manquait quelque chose, ce détail qui avait bouleversé toute sa vie. D'une enfant fière de son illustration, elle était passée à une gamine perdue et blessée. Prise d'une rage qu'elle n'avait que très peu ressenti dans sa vie, l'adolescente se leva et se saisit d'un crayon jaune dans sa trousse, traçant de façon brutale des auréoles jaunes tout autour des membres de sa famille. Sauf Théia. Théia qui restait blanche, pure. Lâchant le crayon qu'elle tenait fermement, Nyx contempla son oeuvre. C'était ça, qu'elle aurait dû dessiner, quelques années plus tôt. Ce dessin n'était que le miroir de sa pâle condition humaine. Le reflet de sa propre médiocrité. L'adolescente ne supportait plus d'être face à cet échec. Alors elle se saisit de la feuille, et la froissa dans son poing, avant de jeter la boule de papier contre le mur en face d'elle. Les battements de son cœur résonnaient dans ses tempes. Ses mains tremblaient sous l'excès de colère qui l'avait envahi. D'un geste brusque, elle referma la boite, la renvoyant sous le lit d'un simple coup de pied. Elle avait besoin de sortir, de quitter cette chambre, de quitter cette maison qui commençait à l'étouffer.


Les battements de son cœur résonnaient dans tout son corps, frénétiques. Elle avait l'impression que n'importe qui se trouvant dans un rayon proche pouvait les entendre. Son souffle était erratique, elle n'arrivait pas à se calmer. Dans une vaine tentative de se rassurer, l'adolescente posa sa main sur la plus longue de ses dagues, à sa ceinture. Le contact de la lame ne suffisait pas à apaiser ses craintes. L'obscurité ambiante l'oppressait, elle ne voyait rien au milieu des arbres. Une simple enfant effrayée, voilà ce qu'elle était. Une gamine lâchée en pleine forêt, alors qu'elle ne s'en sentait pas capable. Le moment était arrivé plus vite qu'elle ne l'avait espéré. Pas encore une jeune femme, tout juste une adolescente, et elle se retrouvait à devoir accompagner sa sœur jumelle dans cet enfer. Le regard de Nyx était perdu dans le vide, tandis que se mélangeaient aux battements de son cœur les plaintes du sacrifice de Théia. La jeune fille essayait d'ignorer les supplications, les gémissements, se concentrant sur les bruits de la forêt plutôt que sur ceux de la pauvre victime. Elle n'avait pas signé pour ça, on lui avait forcé la main. Elle ne souhaitait pas faire partie de ce spectacle macabre, mais sa mère avait su la convaincre. Car c'était ça, ou subir un mépris encore plus fort. Car c'était ça, pour apaiser légèrement les critiques et la déception. Car c'était comme ça qu'elle affirmait sa place, son rôle dans la famille. Et aussi, car elle ne supportait pas de savoir son double loin d'elle, en danger. Tant de conditions qui faisaient qu'elle se retrouvait là, désormais. Après un entraînement rigoureux avec son frère aîné, Charon. Après des mois, des années passées à tout apprendre sur les créatures, leurs points faibles, sur le maniement des armes, et tous les détails de leur rôle. Et si les lames, les armes à feu, ressemblaient à des jouets entre ses mains d'enfant, elle avait rapidement appris qu'elles n'en étaient pas et qu'elles seraient ses plus belles alliées pour sauver sa vie ainsi que celle de Théia. Le sacrifice semblait durer des heures, tandis que l'attention de Nyx commençait à faiblir, alors que la fatigue la gagnait, que le froid engourdissait ses membres. La voix de sa sœur résonnait comme un murmure étrange entre les arbres. Cette langue inconnue donnait froid dans le dos à l'adolescente. L'espace de quelques secondes, les iris de la jeune fille se posèrent sur le pentacle, sur sa jumelle et sur la victime. Elle eut un haut le cœur, qui lui retourna l'estomac. Aussi rapidement qu'elle avait regardé, ses yeux se détournèrent de la scène, pour se fixer un peu plus loin. Sa prise sur son arme se fit plus forte. « Elle est morte. » La voix de Théia s'élevait dans le silence, faisant sursauter Nyx. Cette dernière reporta son attention sur le visage de sa jumelle, n'osant regarder autre part. Elle ne souhaitait pas voir le visage de la mort, ne souhaitait pas croiser le regard sans vie de la victime. Alors elle se contenta de hocher la tête, pensant qu'elles allaient pouvoir partir, retrouver le confort de leur chambre. Mais son double n'en avait pas fini. D'un geste habile, elle embrasa le corps sans vie, qui prit feu à une vitesse impressionnante. Les flammes s'élevèrent dans la nuit, éclairant d'une faible lueur la végétation alentour. Bientôt la fumée qui se dégageait du brasier vint chatouiller les narines de Nyx. L'odeur âcre de la chaire brûlée emplissait son nez. Elle imaginait le corps brûler, la chaire fondre. Des images qu'elle associa au sang qu'elle avait vu avant, à l'hémoglobine répandue sur le sol. S'éloignant de quelques pas, l'adolescente ne put retenir la nausée qui s'empara d'elle. Elle rendit tout ce qu'elle avait dans le ventre, c'est-à-dire pas grand chose. Son estomac avait été noué toute la journée. Tout le stress qu'elle avait accumulé, toute la peur qu'elle avait en elle, tout ressortait, à cet instant précis. Les larmes coulaient sur ses joues tandis que ses jambes tremblantes menaçaient de ne plus soutenir son poids. Bientôt elle sentit Théia près d'elle, caressant ses cheveux dans un geste affectueux, rassurant. Nyx resta quelques minutes immobiles, les pensées se bousculant dans sa tête. Elle était faible, physiquement comme psychologiquement. Elle comprenait pourquoi sa mère la reniait de la sorte, pourquoi elle passait son temps à la rabaisser. Elle ne valait pas grand chose, n'était même pas capable de faire la seule chose qu'on attendait d'elle : protéger Théia.  Doucement, la petite brune se releva, essuya les perles salées du revers de sa manche. Elle accorda un regard à sa jumelle, qui l'observait avec un air inquiet inscrit sur le visage. « On rentre. » Quelques secondes, elle ne quitta pas les iris de Théia des yeux, puis elle commença à marcher. Elle savait qu'elle n'avait pas besoin de parler pour que son âme sœur la comprenne. Elles ne parleraient pas de ce qui venait de se passer, jamais.


Son portable en main, elle fixait l'écran déverrouillé. Nyx n'arrivait pas à quitter des yeux la photo de contact qui apparaissait à côté du nom qui avait tellement signifié pour elle ces derniers mois. Elle ne savait pas quoi faire, désespérait d'appuyer sur le téléphone vert rien que pour entendre sa voix. Quelques secondes passèrent, sans que la jeune fille ne fasse le moindre mouvement. Un soupir passa ses lèvres tandis qu'elle portait le mobile à son oreille après avoir composé le numéro. Tout ça n'était pas une bonne idée, mais elle en avait besoin. Son estomac était noué, tandis que les tonalités résonnaient dans son oreille. Elle était certaine que personne ne décrocherait. Après tout, pourquoi voudrait-elle lui parler? Alors que l'adolescente allait raccrocher, une voix retentit à l'autre bout du fil. « Allo? » Son cœur battait à tout rompre, alors que son portable manqua de lui glisser des mains. Elle se racla la gorge, pour éclaircir sa voix cassée, brisée par le silence dans lequel elle s'était murée ces derniers jours. « Je sais que ça fait longtemps mais... j'ai besoin de te voir. » Aucune réponse, tout d'abord. Elle n'entendait rien, se demandait même si la jeune femme n'avait pas raccroché. Le cœur serré, elle appréhendait de se faire rejeter. Elle était préparée à cette éventualité, mais s'accrochait tout de même au mince espoir que le contraire se produirait. « Tu sais où j'habite. » Nyx n'aurait pu espérer mieux. Si l'invitation semblait timide, elle savait qu'il s'agissait bel et bien d'un accord, d'une autorisation pour l'adolescente. La petite brune souffla un simple merci, avant de raccrocher. (...) Nyx se tenait là, devant la porte grise, son sac sur l'épaule, l'appréhension inscrite sur son visage. Elle appuya sur la sonnette temps qu'elle le pouvait encore, avant que la peur ne la fasse fuir. Quelques secondes s'écoulèrent, des secondes qui parurent durer une éternité, avant qu'enfin la porte ne s'ouvre. Astoria se tenait devant elle, ses longs cheveux bruns encadrant son visage, ses grands yeux fixés sur Nyx. Cette dernière ne prit pas le temps de détailler la silhouette de la jeune femme, ses bras vinrent se refermer autour de son cou, tandis qu'elle se blottissait contre son corps. La chaleur de l'étreinte lui rappelait bien des souvenirs, lui réchauffait le cœur. Hésitante tout d'abord, la brune finit par rendre son affection à celle qui avait partagé sa vie pendant quelques mois. Aucune des deux n'osaient prononcer un mot, tandis qu'elles profitaient du moment, après plusieurs mois passés éloignées l'une de l'autre. Ô qu'est-ce qu'elle avait pu manquer à Nyx. Son parfum n'avait pas changé, tout comme la douceur de ses gestes. Toute crainte qu'elle avait pu avoir s'était envolée, alors qu'elle enfouissait son visage dans le cou de la chasseuse. « Kaliopé est morte. » Kaliopé. Sa sœur. Elle n'avait pas réussi à prononcer les mots à haute voix depuis qu'elle l'avait appris, il y a trois jours. Pourtant, ils avaient raisonné en boucle dans son crâne, tandis qu'elle essayait de se faire à l'idée. Elle était morte, fauchée par la Mort. Morte, sous les pattes d'un loup. Morte, durant la dernière nuit de pleine lune. Morte, car cette foutue Déesse n'avait pas su veiller sur elle. Morte, car elle avait donné sa vie à Théia. Nyx n'avait pas réussi à pleurer, ne savait même pas si elle était vraiment triste. Enfin si, elle l'était, mais pas autant qu'elle aurait dû l'être. Et ça la faisait culpabiliser. Elle n'était pas comme Théia, n'était pas indifférente face à sa famille et son entourage. Elle les aimait tous, à sa façon. Elle avait aimé Kali, elle aurait dû être dévastée. Elle ne savait pas quoi penser, ne ressentait rien d'autre qu'un immense vide dans sa poitrine. Elle avait peur, aussi. Car si cette fois-ci, c'était son aînée qui avait été la victime de ces bêtes, rien ne pouvait certifier que ça ne soit pas elle, la prochaine fois. Elle s'était habituée à la forêt, à son rôle de chasseuse, mais n'en restait pas moins humaine. Nyx avait tout de suite su que sa jumelle ne lui serait d'aucune aide dans cette histoire. Elle avait su que c'était d'Asteria dont elle avait besoin. Car Asteria était une chasseuse, car Asteria comprenait les risques que ça engendrait. Car Asteria saurait trouver les mots pour la rassurer, pour l'apaiser. Car Asteria l'aimait et qu'elle l'aimait aussi. Et l'adolescente savait qu'au fond d'elle, c'était le bon moment pour renouer. En voyant le visage de celle qui avait pansé les blessures de son cœur, elle savait que désormais, elle avait réussi à faire le deuil de cette relation passée. Elle savait que l'amour qu'elle lui portait était différent maintenant. Elle savait que les mois d'éloignement avaient porté leur fruit. Et surtout, elle savait qu'elle ne voulait plus se passer de la présence de la jeune femme dans sa vie. « Tu m'as manqué. »


Un gobelet de café en main, Nyx essayait vainement de se réchauffer, se maudissant elle-même d'avoir choisi de mettre une robe ce matin. Son bonnet sur les oreilles, sa grosse écharpe autour du cou et son manteau sur les épaules, elle ignorait les regards qui se posaient sur sa drôle de tenue pour quelqu'un se trouvant à l'intérieur du bâtiment. Ses mains entouraient la petite tasse, tandis qu'elle jetait un coup d'oeil à Daphne près d'elle, qui récupérait sa boisson de la machine. « Sérieusement, ils connaissent pas le chauffage ici? » A croire que l'université de Dublin cherchait à faire quelques économies en laissant leurs étudiants mourir de froid dans les amphithéâtres. La rousse lâcha un léger rire, avant de reprendre la direction de leur salle. Deux heures de cours étaient déjà passées et Nyx s'était plainte à plusieurs reprises. Il fallait bien avouer qu'elle n'était pas un cadeau le matin, mais Daphne ne s'offusquait plus de cela. Depuis le temps que les deux amies se connaissaient, elles avaient appris à anticiper les réactions de l'autre, autant qu'elles s'étaient habituées aux défauts de chacune. La jeune femme connaissait son amie presque aussi bien qu'elle ne connaissait sa sœur jumelle. Elle avait grandi avec elle, avait tout partagé avec elle. De l'école élémentaire au lycée, elles avaient formé un duo inséparable, avaient su s'imposer, se faire apprécier et respecter de tous. Et comme une évidence, elles avaient choisi le même cursus, s'étaient toutes les deux orienter vers la littérature. Nyx ne regrettait rien de ce qu'elle avait vécu avec Daphne et savait que le meilleur restait à venir, maintenant qu'elles avaient acquis une indépendance nouvelle. La pensée de tous les souvenirs qui n'attendaient que d'être créés arracha un sourire à la brune, décrispant sa mine renfrognée qu'elle avait arboré toute la matinée. S'installant à la place qu'elle avait occupé pendant les deux dernières heures, Nyx prit une gorgée de son café avant d'ouvrir l'ordinateur qui était posé devant elle. Elle n'eut le temps de regarder que quelques nouveautés sur son fil d'actualité facebook avant que la voix de son professeur ne résonne dans l'amphi. Ses iris se posèrent sur la silhouette qui descendait les marches jusqu'au bureau qui se trouvait devant, un léger sourire éclairant son visage. Étrangement, elle était toujours d'une bien meilleure humeur lorsqu'Eli, comme elle se plaisait à l'appeler, était celui qui leur faisait cours. Car elle savait que pendant une heure au moins, elle allait pouvoir apprécier la vision que Dieu lui offrait. Et ça l'amusait beaucoup, car elle savait que ça rendait folle Daphne qui ne comprenait pas le coup de cœur de sa meilleure amie sur cet homme qui était son oncle. « J'crois que j'commence à avoir chaud, maintenant. » Elle accorda un regard à son amie qui levait les yeux au ciel, l'air dépitée. La brune partit dans un éclat de rire silencieux, elle se délectait bien trop de cette situation. Le cours commença, et Nyx buvait les paroles du professeur, concentrée dans ce qu'il disait. Elle était la preuve vivante qu'un professeur séduisant était clairement une très bonne motivation pour pousser les élèves à donner le meilleur de leurs capacités. Elle était loin l'époque où les seuls professeurs qu'elle avait connu étaient tous plus laids les uns que les autres, manquaient de charisme ou même parfois de dents. Alors que son regard était fixé sur Elijah, les iris du professeur croisèrent ceux de la jeune fille. Implacable, elle se plongea dans son regard, le défiant de toute son attitude. Le contact sembla durer bien trop longtemps pour la petite brune, qui était obnubilée par ces grands yeux. Elle avait l'impression qu'il aurait pu percer son âme à jour, juste avec un regard. La cadence de son cœur s'accéléra, tandis qu'elle sentait le rouge lui monter aux joues. Nyx n'était pas comme ça, elle n'était pas une adolescente timide et réservée, mais l'intensité de ce regard la laissait pantelante. Finalement, après quelques secondes à peine, il reprit son observation de tous les élèves présents, laissant la jeune femme détourner enfin le regard, pour le poser sur son ordinateur. Elle n'avait pas suivi tout ce qu'il avait pu dire, se retrouvait face à une page quasiment blanche sur son éditeur de texte. Mais peu importe, elle avait désormais en tête l'image d'un visage qu'elle ne souhaitait jamais oublier.

Wow, trop cool, t'es enfin des nôtre mon p'tit ! Alors avant de commencer le blabla un peu chiant, je vais quand même te dire ce que j'ai pensé de ta fiche : wsh sale gueuse, t'en as pas marre de faire des persos trop parfaits là ? je proteste contre la fabulosité de nyx là, ça va plus
(jtm, sinon ).

Et maintenant, parlons bien parlons peu, parlons de tout ce que tu peux faire maintenant que tu es validé. Alors déjà sache que la première chose que tu dois faire, et c'est très important, c'est de recenser ton avatar. Si tu ne le fais pas et que quelqu'un d'autre le prend, c'est toi qui devra changer. Tu peux donc faire ça ici. Ensuite, tu auras peut être envie de te trouver des potes, non ? Tu peux aller t'ouvrir un répertoire de liens, mais si jamais ce n'est pas assez, tu peux aussi te faire un scénario. N'oublie pas non plus d'aller te recenser dans les différents répertoires. Et puis si tu cherches un rp, ne cherche plus, va directement faire une demande !
Voilà, c'est tout ! N'hésite pas à venir flooder avec nous !