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| (i wanna buy you roses, cause the words are dead) for adam. | |
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Azilis Harkwoodwe hunt those who hunt us
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Image : Âge : vingt-quatre années que le monde l'a vue naître - vingt-quatre années qu'elle vagabonde et qu'elle essaie.
Statut civil : elle sait que son coeur bat pour quelqu'un - mais pour qui, cela lui a toujours échappé.
Occupation : on la voit souvent vendre des fleurs et des plantes en pots, mais rares sont ceux qui savent que la nuit, elle sort et chasse ceux qui la chassent.
Armes de prédilection : les armes blanches ; elle ne sort pas sans un couteau à la cheville gauche, et lors de ses chasses, sans deux grandes lames dans le dos, parfois même accompagnées d'une épée à la ceinture. elle sait aussi manipuler les hormones et les parfums, comme le reste des membres de sa famille.
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TO KNOW MORERelations: | Sujet: (i wanna buy you roses, cause the words are dead) for adam. Sam 19 Mar - 12:29 | |
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(∆∆∆) i wanna buy you roses cause the words are dead
Six mois. Tout pile. Six mois depuis qu’Ariana avait été enterrée, à quelques mètres de là où Azilis avait trouvé refuge. Elle arrivait à peine à s’en remettre – tous autant qu’ils étaient. Les Harkwood n’étaient plus habitués aux tragédies, et voilà qu’on leur en mettait deux sur les épaules, d’un coup d’un seul. C’était le chagrin qui, une fois de plus, planait sur la grande maison de la famille. Maison qui semblait vide, désormais. Assise sur un rocher, peu loin du cimetière ou bientôt l’on rendrait hommage à son cousin, elle repensait à la vie qui avait autrefois couru dans les couloirs de la demeure. Elle entendait encore leurs cris et leurs rires, et tous ces sons images la faisaient à la fois sourire et pleurer. Elle ne savait pas trop de quelle nature étaient les larmes qui coulaient sur ses joues fardées. Ce qu’elle savait, c’était qu’elle n’allait sûrement pas survivre à cette journée. Si elle avait eu le bras de son frère pour se maintenir debout pendant la cérémonie d’Ariana, rien ne pourrait l’aider à ne pas s’effondrer pour celle d’Adam.
Elle n’entend plus les cloches qui sonnent pour lui, ou le bourdonnement des conversations, à quelques mètres d’elle. Elle n’aime pas cette manie que les gens ont de parler tout bas, pendant les enterrements. Comme pour ne pas réveiller celui qui reposait dans son cercueil, au milieu de l’allée. Et bien, qu’ils soient tranquilles, il ne se réveillera pas. Il est mort. Elle n’avait pas encore réussi à le formuler à haute voix, mais ces trois mots se répétaient en boucle dans sa tête. Il est mort. Il est mort. Il est mort. Et à chaque fois, c’était comme un coup de poignard en plein dans l’abdomen. Elle aurait aimé pouvoir appeler ça du déni. Elle aurait aimé ne pas vraiment s’en rendre compte. Mais la vérité l’avait frappée comme une bourrasque, ne la quittait plus, ne la quitterait plus avant longtemps. C’est avec le plus grand des égoïsmes qu’elle se disait qu’elle n’avait pas besoin de ça. Elle, et sa famille. Comme s’ils n’avaient pas assez de fardeau, il fallait en plus qu’on leur retire encore quelqu’un.
Elle sent une main se poser sur son épaule, et elle la serre entre ses doigts froids quand elle reconnaît son frère, derrière elle. Encore une fois, Audric est là. Et elle remercier le Ciel de lui avoir donné un frère pareil. « Ils vont commencer, Lys. » Elle hoche doucement la tête, lâche un long soupire avant de se laisser aider à se dresser sur ses jambes. Elle est comme ça, Azi, elle se laisse abattre. Parce que, malgré ce qu’on lui avait transmis, elle ne sait pas avancer. Elle préfère rester faible jusqu’à s’en remettre, petit à petit. Et elle sait que ça, elle n’est pas prête de s’en remettre. Ils traversent les quelques centaines de mètres qui les séparent des chaises du premier rang, celles réservées à la famille. Il l’assoit entre lui et leur cousine, vers laquelle elle tourne la tête. Elle a l’air fatiguée, elle a l’air abattue, et la rousse a le soudain sentiment qu’elle n’avait pas le droit d’être plus abattue qu’Astrée. Elle attend qu’elle tourne la tête à son tour pour lui adresser le plus grand sourire qu’elle pouvait – c’est-à-dire minuscule, à peine visible. Et puis, alors qu’elle sent son frère renforcer l’étreinte de sa main sur la sienne, elle se dit que c’était ce qu’il y avait de mieux à faire. Alors elle aussi, elle saisit la main de la brune, enlace leurs doigts. Et puis, elle à l’impression qu’il manque quelque chose. Le rang famille, il n’est pas au complet. Elle se retourne vivement, elle cherche leurs visages de ses yeux verts – et elle arrive presque à sourire pour de vrai quand son regard croise deux de Cilian et Cora. |
| | | Astrée Harkwoodwe hunt those who hunt us
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TO KNOW MORERelations: | Sujet: Re: (i wanna buy you roses, cause the words are dead) for adam. Sam 19 Mar - 13:30 | |
| for Adam i wanna buy you roses cause the words are dead NON. hurlement strident qui s'extirpe de tes lèvres fines. Les larmes s'évadent des tes yeux azurés et injectés de sangs, elles creusent les cernes violacés qui soulignent ton regard et marquent tes joues d'un sillon invisible et pourtant indélébiles. La rage grogne furieusement dans tes entrailles, monstres inconsolables et incontrôlables qui étreint furieusement ton cœur, t'empêchant de respirer correctement. Il a perverti ton cœur, il a assombri ton âme, l'envahissant te vision violente et furieuse. L'appel de la mort n'a jamais été aussi puissant. Tu arraches la tenue que ta mère te présente, la rejetant contre le parquet de ta chambre. Tes jambes flanchent, incapable de te soutenir supporter le poids de ton corps frêle plus longtemps. Tu te laisses retomber au sol, laissant les sanglot se briser, silencieuse supplication. Tes doigts s'accrochent à tes tempes, se saisissant de tes cheveux. Le martèlement douloureux résonne dans ton crâne, ta conscience et ton cœur se refusant à la réalité à laquelle tu essayes de t'extraire. Tu essayes tellement fort. Ta mâchoire se crispe alors que ta carcasse se recroqueville. Une carcasse, un vulgaire corps que se laisse mourir, incapable de porter le poids de cette perte, un vulgaire corps qui dépéri, pour ne pas avoir à être celle qui reste. Dernier lambeau d'une famille décimé, qui ne demande qu'à rejoindre ceux qu'elle a perdu, crachant sur cette vie qui n'en est plus réellement une.
Et les pas de ta mère t'agresse. Tu ne peux supporter sa présence et le poids de son regard qui t'écrase la poitrine. Elle ramasse les vêtements, les replace avec une précaution déconcertante sur le lit. Tu n'arrives pas à comprendre l'impassibilité qui colle à ses traits, comme si perdre son premier enfant l'avait immunisé contre la douleur d'en perdre un second. Il aurait voulu que tu sois forte. Propos dénués de sens. Phrases lâchées à la volée, enrobée d'une douceur pour permettre à ceux qui restent de survivre, de s'en remettre. Tu n'y crois pas. pas un mot. Et ta rage s'empare de tes orbes, les noyant d'un acier glacé et sanglant. Il aurait voulu être en vie. Vérité déstabilisante. Pendant une fraction de seconde, tu as cru que la carapace s'était ébréchée. Reine des apparences, ta mère se drape derrière une voile endeuillé. Et t'es soudain frappé de voir à quel point le deuil lui sied à la perfection.
Une heure plus tard. Tu te retrouves coincés dans des vêtements dont la noirceur n'ont égal que l'élégance. Et ça te fait doucement gerber de voir à quel point cette famille se cache sous de tel frivolité. Tu as pas besoin d'être affublé de la sorte pour offrir une dernier hommage à ton frère. Ton frère. Echo douloureux de tout ce que vous n'avez pas vécu, de ce que vous étiez en train de construire... regret amer de ne lui avoir jamais dis à quel point tu l'aimais. Et les larmes roulent abondamment, incapable de les retenir. Les yeux gonflés et abîmés par son absence. Sœur brisée, abandonnée, ils sont partis, ils t'ont laissés derrières eux, ils sont parti ensemble, te laissant encore dans leur sillage. Tu te sens seule, abandonnée, laissée sur le côté. Ils s'en sont allés là où tu ne peux le suivre. Tu leur en veux, plus que tu ne le saurais l’avouer. Leur absence hurle, détruit chaque parcelle de ton âme, de ta personnalité, parce que tu n'es plus personne sans eux. Triste réalité. Répercussion d'une vie. Les mêmes choses se produisent encore et encore. Tu es laissé derrière cette foutue porte, plus détruite que jamais. Les vêtements te collent détestablement à la peau, étriqué, tu as l'impression de ne plus pouvoir respirer.
Et voilà que ses yeux à elle se pose sur toi. Regard qui t’oppresse. Tu lui cèdes un regard, morne et fatigué, exténué de cette souffrance, fatiguée de tant de douleur. Et ton visage est incapable de se tordre en un prétendu sourire... Parce que toute la joie de ce monde semble s'être engouffrée dans les enfers, à sa suite. Tu détournes le regard, incapable de ressentir de l'empathie. Tu as envie de hurler. Tu as envie de leur demander de se barrer. Tout ces gens qui se pressent autour d'eux, dans un élan de fausse empathie, assoiffée d'une curiosité mal placée. Puis sa main qui se lie aux tiens. Sensation doucereuse, mais étrangement brûlante, dérangeante. Tes doigts finissent par se défaire de cette étreinte amicale. Tu ne veux pas que l'on te touche, tu ne veux pas que l'on te parle, tu ne veux pas exister sans eux. Le monde semble être dépourvu de toute cohérence. Le monde s’effondre sur tes pieds. Tu ne veux rien. Ton regard se perd dans le vide, refusant de s'accrocher à quiconque. Et ton souffle s’accélère, en proie à des démons inconsolable qui te bouffe de l'intérieur. T'essayes de respirer, mais l'air vient à te manquer, chaque bouffée de vie plus douloureuse que la précédente. Et le sanglot revient à l’assaut, emportant la réalité. |
| | | Cilian O'Callaghanwe stole from death
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Statut civil : Célibataire. A vrai dire, son coeur, il lui a été arraché violemment de la poitrine et il gise là, désormais, à ses pieds et dans une flaque de sang grandissant à vue d'oeil.
Occupation : Etudiant en médecine, pour se spécialiser en chirurgie.
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TO KNOW MORERelations: | Sujet: Re: (i wanna buy you roses, cause the words are dead) for adam. Sam 19 Mar - 18:31 | |
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i wanna buy you roses, cause the words are dead for adam Il avait le sentiment de voir une autre personne, dans le miroir. Que ses yeux voyaient au travers de ce reflet qui lui ressemblait en tout point, mais qui se refusait à lui donner l’impression d’être lui. D’être vivant dans ce grand corps maigre. Il a vit mécaniquement, depuis quelques jours. Il s’est levé, sans vraiment y prêter attention, et désormais, sans trop savoir comment, il boutonnait sa chemise en face de son miroir. Une chemise noire, sur un pantalon noir, avec un veste noire. Cette couleur, il la détestait. Autrefois indifférent au noir, il voulait désormais arracher ses vêtements et les brûler, pour tout ce qu’ils représentait. Et il avait failli le faire, ses doigts s’étaient déjà tordu autour du tissus de sa chemises, ses phalanges étaient déjà devenues blanches de la force avec laquelle il empoignait ses propres vêtements.
C’était inutile.
Cilian prit une grande inspiration et détendit ses doigts. Il serra à nouveau les poings, dans le vide, puis détendit ses mains à nouveau et les secoua comme pour évacuer toute la tension qu’il avait accumulée, à force de ne pas dormir. A force de détester et de pleurer et de maudire. Plus jamais il ne lui verrait sourire comme ça, en haussant un sourcil, en le mettant au défi d’aller plus loin, d’aller au bout de sa parole. Plus jamais il ne ferait mourir ses mots contre ses lèvres, ou sentirait son souffle se perdre, pour finalement laisser s’échapper des sons dont il rêverait encore des jours et des années, si sa vie ne pouvait en durer ne serait-ce qu’une, sans lui. Il fallait y aller, maintenant. Tout aussi mécaniquement, il jeta un œil à sa montre et il prit sa veste pour l’enfiler. Le temps n’était pas maussade, même pas un peu. A vrai dire Cilian ne voyait que très peu de nuages. C’était une belle journée de début de printemps, le soleil brillait bien qu’il fasse toujours un peu froid. Et Cilian avait envie d’éclater en pluie de jurons contre ce monde qui ne daignait pas s’arrêter, alors que le sien s’était écroulé.
Mais c’était inutile.
Le blond voulait faire un crochet par chez Cora, mais il était déjà trop tard. La cérémonie allait commencer, et il devait lui dire au revoir. Une dernière fois, une vraie fois. Il avait besoin de voir qu’espérer était inutile. Parce que même si il avait vu son corps, même si c’était lui qui avait appelé les services d’urgences, même si c’était Lyle qui l’avait tué… Il avait du mal à y croire. Il se réveillait parfois au milieu de la nuit, et oubliait qu’Adam était mort en le détestant. Il oubliait que le brun ne respirait plus, puis ça le frappait d’un coup d’un seul, et le sommeil s’en allait du même coup pour le restant de la nuit. Dormir était un petit bonheur qu’il ne connaissait que trop peu. Un bonheur qui lui permettait d’oublier pendant quelques heures. Tous les moyens étaient bons, et même le plus radical d’entre eux. Mais arrivés à la cérémonie, il se souvint pourquoi il ne pouvait pas partir, lui aussi. Cora était là, toute de noire vêtue, le masque du deuil apposé avec le soin dû à la sincérité de ses sentiments, sur son visage. Elle était belle, encore, même comme ça. Cilian lui décrocha un sourire, ou du moins pensait-il qu’il souriait, mais ses lèvres avaient à peine bougées. Puis il tourna le regard vers Azilis, qui le regardait aussi, mais le même sourire qui n'en était pas un trônait sur son visage. Il s’approcha et glissa ses doigts entre ceux de Cora. Est-ce qu’elle savait ? Qu’il était un sorcier ? Que c’était pour ça qu’Adam le détestait ? Pour ça qu’il était mort ? Il espérait qu’elle ne le saurait jamais.
Sinon ça serait inutile. Inutile de vivre.
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| | | Cora Barrettwe hunt those who hunt us
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Image : Âge : vingt-quatre ans, déjà. vingt-quatre années qu'elle n'a pas vu défiler et qu'elle regrette déjà.
Statut civil : seule. coeur vide. esprit vagabond. cora ne s'attache pas, le goût de la liberté est beaucoup trop plaisant, addictif.
Occupation : elle étudie la médecine avec une passion dévorante, mais elle chasse avec une passion encore plus grande, consumante.
Armes de prédilection : arc, poignards, ses armes de prédilection sont nombreuses. elle ne peut cependant pas nier que l'élégance de l'arc l'attire un peu trop. la rapidité des flèches est impressionnante, elles se fondent dans le paysage et sont silencieuses. le silence est sans doute le point fort de cora.
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TO KNOW MORERelations: | Sujet: Re: (i wanna buy you roses, cause the words are dead) for adam. Dim 20 Mar - 22:03 | |
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⎨ Get up save face, find your way back to the grave you'll never find your way back home. So every now and then it feels so soothing when you float on a bit and move right through me. You're a ghost.⎬ SIR SLY. C'était dur, beaucoup trop dur. Des pertes, elle en avait vécues Cora, et ça devenait de plus en plus difficile à chaque fois. Et bien qu'elle s'accrochait, elle sentait que plus le temps passait, plus elle approchait du point de non-retour. Elle savait qu'elle finirait par craquer; si elle ne l'avait pas déjà fait. Elle regardait son reflet; le reflet de ce qui semblait être un corps, son corps mais c'était tout. Son visage était marqué par le chagrin, la fatigue, ses joues rougies par le frottement des mouchoirs. Les yeux vides, comme si la lueur qui enflammait son regard avait été emportée au même moment où le dernier souffle d'Adam s'était échappé de ses lèvres. Elle passa ses doigts sur sa robe noire; elle était douce, neuve, immaculée. Sa poitrine dégonfla, elle soupira la gamine et s'efforça de passer ses doigts sur sa bouche sèche. Elle voulu y mettre du jour, histoire de pigmenter le tout, d'être un minimum présentable pour lui. Elle dérapa une fois, puis une autre, et encore fois. Ses doigts se joignirent et sa main se plia. Elle cria Cora, comme jamais. D'un coup rapide, elle poussa tout ce qui se trouvait sur la table au sol désormais jonché de débris. Du verre cassé, de la poudre versée. Des larmes s'écoulèrent de ses yeux bouffis, elle laissa son dos glisser contre le mur blanc. Des sanglots empilèrent son être et elle se perdit dans la douleur qui avait noirci son âme. Cora avait mal, Cora sentait que son coeur avait péri, qu'il était désormais fané, piégé dans une cage de verre, suffocant.
Le soleil était là, présent, veillant sur les corps qui se déplaçaient doucement, protégeant le corps sans vie. Cora le sentait taper contre sa peau, contre son crâne, ébouillantant son cerveau, consumant ses pensées. Son regard se déposa sur sa rousse, assise au rang où la famille demeurait et son coeur se serra un peu plus. Comme si une main lui avait transpercé la poitrine, saisissant son organe vital pour le serrer jusqu'à ce qu'il ne soit plus. Elle masqua une grimace sur son visage tiré et se contenta de sourire doucement quand les yeux de sa meilleure amie se posèrent sur elle. Un sourire qui voulait dire je suis là, promis, je suis là. Elle aurait tant voulu aller la serrer dans ses bras, parce qu'en plus d'être unies à vie, elles étaient désormais unies dans la mort. Puis une silhouette qu'elle ne connaissait trop bien suscita son attention; Cilian. Il était là, avec elles. Elle le scruta, détaillant son visage, son costume, tout son être. Il était beau, il rayonnait en ce jour funèbre. Cora cru voir ce qui était un sourire sur ses lèvres abîmées; alors elle le lui rendit, emplissant ses yeux de compassion. Elle sentit ses doigts se glisser entre les siens, un contact qu'elle ne connaissait que trop bien et qui pourtant lui réchauffait le coeur comme si c'était la toute première fois. Quand il fut stable, elle ne pu s'empêcher de le serrer dans ses bras, elle n'avait jamais été une fervente admiratrice des étreintes Cora, mais elle n'avait pas pu s'en empêcher. Elle nicha sa tête dans son cou, son parfum emplissant ses narines; il était masculin, il était familier. Elle resserra l'étreinte, peut-être qu'elle lui faisait mal mais elle s'en fichait, il était là, ils étaient tous là et c'était ce qui comptait. |
| | | Azilis Harkwoodwe hunt those who hunt us
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TO KNOW MORERelations: | Sujet: Re: (i wanna buy you roses, cause the words are dead) for adam. Lun 21 Mar - 17:33 | |
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(∆∆∆) i wanna buy you roses cause the words are dead
Elle sent les doigts d’Astrée s’échapper d’entre les siens et elle se pince les lèvres, encore plus fort. Non seulement perdait-elle son cousin, il fallait que la sœur lui glisse des mains, comme de la fumée qu’on essaierait d’attraper. C’est tout ce qu’elle est, désormais, la brune – de la fumée. Elle prend un grande bouffée d’air, essayant de faire le moins de bruit possible, mais elle n’arrive plus à retenir quoique ce soit. Elle avait passé les derniers jours à pleurer toutes les larmes qui lui restaient, à crier jusqu’à ce que sa voix se brise, à renverser les babioles qui ornaient les étagères de sa chambre. Elle n’était pas habituée à tant de colère de sa part – mais c’était simplement parce qu’on la forçait à tout garder en elle, et ce depuis le jour où on lui avait appris la véritable nature de leur famille. Des années qu’elle mentait et qu’elle faisait son possible pour apparaître comme une jeune fille de bonne famille, comme sa chère tante le lui avait appris. C’est le regard de Meredith qu’elle croise ensuite, et elle ne sait pas trop ce qu’elle y lit. Mais une chose est sûre, elle n’apprécie pas le comportement de sa fille. Inquiète, comme toujours, elle reporte son attention sur Astrée, qui semble prête à s’évanouir. Elle a tellement envie de lui parler, de la toucher, d’essayer de la rassurer du mieux qu’elle peut –mais elle sait que ça ne servirait à rien ; elle sait qu’elle ne se laissera jamais faire ; elle sait qu’elle se prendra très probablement une gifle. Artor, assis de l’autre côté de leur cousine, le sait aussi. Le regard qu’il adresse à Azilis achève de la dissuader, et elle tourne la tête vers son frère aîné, qui hausse les épaules. Et elle fronce les sourcils. Parce qu’elle ne les comprend plus. Comment pouvait-on la laisser comme ça ? Comment pouvaient-ils penser qu’elle s’en remettrait, de toute façon ? Elle n’y arriverait pas, il n’y avait pas besoin d’être devin pour le comprendre. Elle avait perdu ses deux frères et sœurs en l’espace de seulement quelques mois, et ils voulaient qu’elle agisse exactement comme eux – comme si le corps qui reposait entre ses planches de bois n’étaient qu’un parent éloigné. Non. Trois des quatre enfants restants l’avaient vu naître, grandir avec eux. Il avait partagé leur maison, leur table, leurs Noëls, leurs joies et leurs chagrins. Dans tout ce que cette maisonnée avait traversé, il avait été là, tout autant que tout le premier rang installé dans ce cimetière l’avait été. Ils se voilaient la face parce que c’était ce qu’il fallait faire – comme si la pudeur était encore de mise après une telle tragédie. Et c’est ça qui la rend malade, Azilis. C’est ça qui la soupirer, lourdement, sèchement, et se lever.
Elle ignore le léger Azilis que sa tante lui crache, ne daigne même pas lui adresser un regard. Elle sent la main d’Audric serrer la sienne, et elle lui rend son étreinte avant de la défaire. Elle sort du rang, se retrouve dans l’allée, et elle sent les regards de l’assemblée lui brûler la nuque et le visage. Mais qu’est-ce qu’elle fait, celle-là ? Elle s’éloigne, parce qu’elle n’en peut plus. Pour qui elle se prend ? La cousine d’Adam, certes, mais il n’était plus là. De là où il était, il savait qu’elle pensait à lui, qu’il était le seul nom qu’elle avait sur les lèvres. Où est-ce qu’elle va ? Avec ses amis. Les enterrements, aussi horrible était-il de le dire, c’étaient pour les vivants. Adam voyait, mais ceux qui restaient pleuraient. Elle arrive au rang, lointain, qu’occupaient ses deux comparses. Elle passe devant Cilian, qui avaient poussé ses longues jambes pour la laisser évoluer entre leur rang et celui de devant. Elle lui adresse un sourire, le même que tout à l’heure, qu’il comprendrait parfaitement. Elle ne regarde pas Cora quand elle passe devant elle – seulement une fois assise à ses côtés, et elle a cette douloureuse impression de déjà-vu. Combien de fois s’étaient-elles retrouvées assises côtes à côtes lors d’une occasion pareille ? Peu, en vérité – mais peu, dans ce cas, c’était trop. Elles n’arrivent même pas à sourire. Plus maintenant. Elle n’a pas le reflex d’enlacer leurs doigts, seulement celui de poser sa main sur celle de sa brune. Il y avaient ces moments, où elles étaient comme un seul être. Une seule entité que l’on avait divisée. Et c’est sans s’en rendre compte que sa tête se penche et atterrit sur son épaule – parce qu’elle n’arrive plus, Azi, à soutenir le moindre poids. |
| | | Astrée Harkwoodwe hunt those who hunt us
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TO KNOW MORERelations: | Sujet: Re: (i wanna buy you roses, cause the words are dead) for adam. Mer 30 Mar - 8:32 | |
| for Adam i wanna buy you roses cause the words are dead Et parce que tu es incapable d'être là pour elle, parce que tu n'as pas su garder l’étreinte de ses doigts dans les tiens, elle t'échappes. La chevelure de feu en mouvement s'éloigne des rangs pour se ranger auprès de ceux qu'elle aime. Ceux qu'elle aime vraiment. Et dans ton ombre, une solitude cuisante fait écho à la tristesse qui ravage ton âme, la blesse et la souille d'obscure pensée. Les battement irrégulier de ton cœur cogne douloureusement contre tes tempes, résonnant dans le vide de ton être, un vide laissé par son absence. Son absence. Douce ironie puisqu'il n'a jamais été réellement présent pour toi au cours de ces dernières années... Et pourtant, il était là, à portée de main, il était là pour te nourrir de l'espoir que les choses s'arrangerait, l'espoir que cela ne pourrait pas être pire. Puisque tu avais déjà perdu Ariana, il était impensable que tu puisses le perdre, lui. Et pourtant. Pourtant il avait choisi de la rejoindre. Il l'avait choisi elle. C'est ce qu'il avait toujours fait. Et te voilà mise à une distance insoutenable. Loin de tes yeux, hors de portée, inaccessible, ta fratrie était décimée. Ils étaient ensemble. Tu étais seul. Même dans la mort ils étaient gagnant, puisqu'ils avaient réussi a sauvegarder leur unité alors que tu finissais seule. La tristesse te berçait, douloureusement, aiguisant une rage sous-jacente, une haine pour lui, pour elle, pour leur stupide complicité dont tu ne pourrais jamais bénéficier. Tu les aimais, tu les aimais, les vénérais, les idolâtrais... Alors que tu n'étais qu'une ombre dont ils constataient tout juste la présence. Et te voilà, une ombre, un fantôme, destin à hériter d'un royaume, d'un monde cruel qui les avait arraché à ton amour. Tu te laisses consumer par la colère, la rage, la douleur. Tu t’effondres. Tu en oublies de respirer, parce que chaque bouffée d'air inspiré brûle tes poumons, comme si tu étais victime d'une de ces créatures maudites. C'est insoutenable. Intolérable. Un calme trop parfait qui t'agresse. Et une tenue bien trop ajusté qui oppresse ta peau. Tu n'as qu'une seule envie, arracher les bouts de tissus qui t'empêche de respirer.
Le malaise parcours ton échine, t'arrache un frisson. La sueur perle sur ton front. Tu ne peux pas. Tu ne peux plus. Tu es incapable de rester assise là, tu es incapable de lui dire au revoir, parce que tu refuses de le laisser partir. Qu'il demeure dans l'enfer d'une vie inachevée, puisqu'il t'a condamné au tourment d'une existence sans lui, puisqu'il ne t'a pas donné une chance de le connaître, de l'aimer... Ta mâchoire se crispe. Tu t'arraches Bloc des Harkwood. Tu t'arraches à cette maudite famille, présage d'une mort certaine... Une mort que tu te surprends à chérir, à attendre, sans pour autant parvenir à trouver le courage de sauter le pas. La voix de ta mère vient glisser sur ton dos, reproches suaves qui coulent sans t'atteindre. Et tes pas se pressent pour s'éloigner de cette scène morbide. C'est là qu'il se saisit de toi. Lui. Il est le frère dans l'ombre du cousin. Celui qui a pris la place d'Adam lorsque ce dernier ne pouvait pas l'assumer... Celui qui a pris la place d'Adam tout au long de sa vie. Artor referme son étreinte autour de ton corps alors que tu te débat avec violence pour t'en dégager. Les cris émane de ta bouche, supplication d'une démente qui n'a plus rien à perdre. Tu te heurtes à une montagne de muscles qui ne bronche pas malgré les coups que tu lui infliges. Tu luttes, sauvage et incontrôlable. Tu hurles, tu exhortes cette douleur saisissante qui ronge ton âme. Puis tu cèdes. Tes jambes flanchent et son étreinte te retiens de tomber. Il t'amène au sol en douceur, la prison devient une étreinte doucereuse et rassurante alors que les sanglots reviennent se saisir de toi. |
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