identity card PRÉNOM(S) : Maximilian ; ce nom est le seul accord qu'ont trouvé ses parents. Tout le monde se plait cela dit à l'appeler Milan, Maxi, Milo. Danyil est le prénom de son grand-père maternel qu'il a pour deuxième prénom. Enfin, il a hérité de Léopold, prénom de son grand-père paternel. AGE : Il a soufflé ses 23 bougies le 6 Novembre dernier. PROFESSION : Il aimerait devenir inspecteur et travaille donc dans la police. Il a cependant un énorme bagage scientifique et s'imagine peut-être passer au département scientifique de la police. Il continue donc d'étudier à côté. STATUT SOCIAL : Maximilian n'a pas beaucoup d'intérêt à amasser de l'argent, il se plait à être de la classe moyenne. RACE : humaine, chasseur. NATIONALITÉ : Irlandais et Britannique ORIGINES : De son père, Milan est Irlandais et Anglais. De sa mère, il est italien et grec. Les légendes du vieux continent au coin du feu, il connait... FAMILLE : "Ma famille n'a rien d'exceptionnel... Elle a connu ses drames, ses galères et ses bonheurs. Je suis le seul enfant que mes parents aient eu. Ils avaient la bonne vingtaine à ma naissance et toute autre tentative d'avoir des enfants échoua après moi. Ma mère, Milena, hunter, est décédée quand j'avais environ six ans. Mon père, se retrouvant seul à devoir s'occuper de moi ET de notre voisine Lily, a préféré ne jamais s'engager dans cette aventure. Il tient aujourd'hui une clinique vétérinaire.

characterization Il la regarde au loin sourire. Dans un mouvement précipité, il saute sur son crayon et se hâte. C'était un moment court mais d'une beauté immense. Un secret qu'il partage uniquement avec les feuilles de son cahier rempli de dessins. "Parfois, ce monde n'est pas si mal à regarder" Maximilian a un don et il aime dessiner. Ca vous fait une belle jambe n'est-ce pas ? Et pourtant ! Ca révèle tant à son sujet... Il a cette facilité à capturer un instant et en faire ressortir le meilleur comme le pire. En outre, il est observateur, il décortique, il passe de longues minutes sans rien dire puis sourit : il a cerné un personnage, un comportement, une scène. Il le pense tout du moins et ça lui suffit. La déduction seule est un de ses plus grands plaisirs. Une seconde nature à vrai dire Et ça lui épargne la peine des interactions sociales. De cette façon, même pas besoin de tenir les gens à l'écart - chose qu'il aime particulièrement faire. Car Maximilian a une terrible allergie. Les gens. Ennuyeux ? Vous vous attendiez certainement à un garçon de 23 ans prêt à rire, la gorge déployée, le gosier s'ouvrant à de nombreux verres, une vingtaine de pseudos amis autour de lui et des jambes prêtent à courir les 400 coups, croyant sincèrement qu'il y aurait un âge où il serait trop vieux pour les faire. Oh, il rit sans retenue, il parle aussi sans retenue et parfois sans détours - un gros problème d'ailleurs. Oui, il aime boire, beaucoup et il a ses propres délires. Mais même avec tout ça, Milan reste un garçon introverti. Il n'en dit pas beaucoup sur lui, il a ce besoin de se retrouver seul pour récupérer, les interactions sociales le fatiguent et on ne peut pas dire qu'il soit toujours un exemple de diplomatie. Il préfère observer de loin, rien qu'en un regard, un dessin, il a son idée de vous et tout ce que vous pourrez obtenir en retour est un fin sourire. Satisfait de l’œuvre qui vient de naître sur sa feuille blanche, il l'admire un instant de plus. Admiratif ? Pas vraiment. Milan est critique, terriblement. On pourrait croire que rien ne lui plaît. C'est pourtant le fait qu'il n'aime pas grand chose qui rend la beauté à ses yeux unique : le monde est laid et rien qu'avec ton sourire et ton innocence, tu l'as rendu un peu plus beau. Cette petite lueur est la seule raison pour laquelle il se bat pour ce monde. Pour sauver ce sourire, il se jetterait dans la boue et laisserait quelqu'un lui ouvrir la poitrine. Il en a marre de voir les étoiles mourir, de voir les lumières s'éteindre. Ce monde est peut être laid mais il aimerait se dire qu'après son passage, il est devenu ne serait-ce qu'un peu plus beau. Alors à coup de crayon, de pinceaux et d'armes, il s'amuse à refaire le monde à sa façon. Lily croise son regard. Il range discrètement son dessin et lui sert encore ce sourire. Ce sourire du garçon beaucoup trop gentil. Mais ça, il n'y a qu'elle pour le voir. Le problème de Milan, c'est qu'il n'a pratiquement jamais l'air de ce qu'il est. Ca devrait faire l'affaire du hunter qu'il est et pourtant. Il est soit trop mauvais et froid, soit trop gentil et tendre. La vérité, c'est que c'est un garçon bien, qui aime les principes et les devoirs par-dessus tout. Et je sais que vous grognez à cet instant : assommant. Il vous le retourne sans problèmes. Ce n'est pas pénible de vivre sans croire en rien ? Puis c'est quand même plus drôle de briser ses règles quand on en a de base, non ? Lily lui demande ce qu'il cache. "Cherche pas, ce n'est pas bon pour toi" balance-t-il en ricanant, il sait qu'elle ne va pas aimer. Pour le coup, cette fois, il s'en fiche. C'est pour son bien. Leur bien. Hyper-protecteur, possessif et surtout un brin autoritaire et arbitraire. Il n'imagine pas quelqu'un lui imposer quoique ce soit : il est après tout très fort pour s'imposer les chose à lui-même. C'est peut-être pour ça qu'il aime les règles et les principes, s'il se les impose, personne ne pourra le faire pour lui. Ainsi, il joue tous les rôles nécessaire : garde-fou, libérateur, gentil, méchant... jusqu'à décider aussi quels sacrifices il doit faire. Il l'a accepté depuis le temps, il est complètement maso. Certainement parce qu'il est trop peu concerné par les gens pour être sadique... Dur à croire quand on voit à quel point il est rancunier. Son regard pétillant perd de son intensité alors qu'il entend cette voix. La voix de la trahison. Et à cet instant, il doute être quelque de bien. Il doute être raisonnable. Il doute de son sadisme quasi nul. Il a envie de faire quelque-chose d'impardonnable. La mine se casse. Maximilian n'est pas le garçon le plus stable psychologiquement. Son passé y fait. Mais là où ça se voit réellement, c'est face à la trahison. Pour les siens, il donnerait le monde. Le brin de mégalomanie qu'il a, il la mettrait au service de ceux qu'il tient en respect. Alors jeter ça par la fenêtre, c'est cracher sur son tableau. Et comme une vieille rature sur un dessin, il effacera, éliminera... et ce sera comme si ça n'avait jamais existé. Ironiquement, il a mauvaise mémoire. Mais la rancune passera outre. En vrac : il n'aime pas le lait mais aime les animaux et les enfants. Quand il est ivre il est incapable de dire la vérité et dit donc le contraire. Il a une cicatrice sur la côte gauche, vestige d'un accident. Il est un hypocondriaque silencieux : il sera persuadé d'être malade mais n'en dira pas mot, se contentant de se faire flipper en cherchant par lui-même. Il n'a aucune confiance aux médecins. Il adore la science et assume le côté très nerdy que ça lui donne. Il tient beaucoup de sa mère qui était hunter. La mort d'une voisine a motivé son envie de protéger les gens, d'autant plus qu'il a alors appris pour sa mère dans le même temps. Il est très agile et souple mais est empreint d'un trop grand flegme. Sinon, il adore faire des commentaires sarcastiques même quand ça ne le concerne pas. Et ça lui a souvent attiré des ennuis, ça avec sa manie de défendre des inconnus de temps en temps (paradoxal au fait qu'il ne se sent pas concerné par les gens, il déteste surtout le principe d'abus en fait, d'où l'intervention). C'est un troll parfois malgré son côté gentil garçon. Il est très ferme dans ce qu'il ne veut pas et peut paraitre alors froid. Il n'aime pas qu'on souligne sa gentillesse mais ne dira juste rien. Enfin, il vit dans la crainte continuel de perte.

depuis quand habitez-vous à Glencullen ? Et pourquoi avoir choisi cette ville ? : Ha ! Si seulement j'avais pu choisir. Je me demande encore pourquoi mon père a décidé de s'installer ici... Quand je suis arrivé à Glencullen, j'avais 3 ans à tout casser et selon mon père, cette ville était l'endroit parfait pour sa petite famille - enfin je suppose. Du haut de mes trois ans et un quart, mon avis importait peu. Je n'ai pas vraiment aimé cette ville cela dit. Il a fallu attendre que j'atteigne environ mes huit-neuf ans pour apprécier certains de ses "avantages". Je veux dire, franchement, pour un enfant, Glencullen n'a rien de plus qu'une autre ville. On aurait pu vivre à Londres dans la maison de mon grand-père. Mais non. "Il est omniprésent à Londres ton grand-père, tu le sais... Les murs portent son nom, les meubles sont les siens, les couleurs sont celles qu'il préfère (et que je déteste). Cette maison ne sera jamais la nôtre !" Tss, à croire que mon père fuit un fantôme pour courir dans les bras d'un autre... Mais ça, il ne l'aura su qu'après. Avez-vous remarqué la présence de plusieurs créatures surnaturelles ? Croyez-vous en leur existence ? Si vous êtes vous-mêmes une de ces créatures, avez-vous conscience de la présence de chasseurs, ou vous pensez-vous plus fort qu'eux de toute manière ? : Si j'ai remarqué ? Disons que depuis l'incident quand j'étais petit, ça a été un petit peu difficile de les ignorer les "belles" créatures de la ville. Et on ne peut pas dire que j'ai été particulièrement enchanté de ma première rencontre du "troisième type" - excusez ma pauvre tentative de sarcasme. Mais ce jour-là, j'ai vu l'horreur. Je ne suis pas croyant au sens chrétien mais si je l'étais, ce jour-là, j'aurais vu le diable incarné. Je n'ai pas envie qu'elle soit exposée à cette vision. Alors j'ai pris les choses en main. Cela dit, faut pas vous attendre à un hunter classique et sérieux de ma part, ma mission principale n'est pas celle du chasseur en tant que tel. J'ai un rôle avant ça qui compte plus et c'est ce rôle qui a fait de moi un chasseur en premier lieu. Je sais que ça ne plaira pas, le fait que je puisse avoir une autre priorité avant. Mais je vois les choses ainsi et ça, ça ne changera pas. Et je ne suis jamais aussi compétent que lorsque j'ai plus d'une motivation... Autrement, j'ai une vision très noircie des loups et leurs copains, je le réalise. Mais ils ont menacé le seul équilibre qu'on avait. Je ne le tolèrerait pas deux fois. S'il y a des gentils loups  ? Qu'importe. Des bons sorciers ? Et après ? Ils ne sont un problème que s'ils sont en travers de mes plans... et ce en quoi je crois. Croyez-vous en l'existence de divinités quelconques ? Avez-vous une religion ? Si oui, laquelle ? La pratiquez-vous sur une base régulière, ou pas du tout ? : Comme je l'ai dit, je ne suis pas croyant au sens religieux. Pas après ce que j'ai vu. Si on était au Moyen-Âge, on dirait que ma mère croyait en des histoires païennes. Elle aimait me les raconter au coin d'un feu ou en me bordant. Mais même ces histoires ne sont pas à la hauteur de ce que je vois ici. Je ne crois pas en un Dieu chrétien, musulman, indien ou autre. Cela dit, devenir hunter m'a contraint à en apprendre plus sur les légendes entourant ces créatures. Et ça, oui, j'y crois. Je n'ai rien de Don Quichotte après tout, je ne vais pas me battre contre des choses si je pense que celles-ci sont des moulins à vent. Je sais donc que des sortes de "divinités" existent pour avoir animé ces êtres. Je préfère parler d'entités ou de forces personnellement. Je me refuse totalement à leur accorder le moindre aspect sacré.

PSEUDO : Say.Ray PRENOM : Vous ne voulez pas savoir, je vous assure....... AGE : 23 ans COMMENTAIRE, SUGGESTION ? : Pour l'instant, je n'ai pas à ouvrir ma grande bouche ahem. Non, sérieusement, rien à redire jusque-là (et c'est rare...) AVATAR : Francisco Lachowski GROUPE : Hunters PERSONNAGE : Inventé

What if there was still a reason not to go?
What if there was still a little bit of hope?

Ces deux vers d'un de mes groupes favoris résonnent dans mes oreilles et pénètrent mon être avec la précision et la franchise d'un scalpel.
Elles traduisent mot pour mot ce que je me suis répété il y a quelques années et aussi ce que je me dis aujourd'hui. J'avais quoi ? Six ans ? Et je me demandais déjà ce que je pouvais bien faire à Glencullen. Mes vacances à Londres ou à Rome me semblaient souvent trop courtes et la ville où je vivais me semblait bien trop étroite. Étouffante peut-être. Une simple impression qu'un enfant de cet âge ne peut pas vraiment saisir. Mais pendant toutes les années suivantes, je me suis cherché une raison de ne pas fuir. Et j'en ai trouvé. Tout un tas.

Pourtant, j'ai bien fini par partir.
Pas longtemps mais j'ai quand même tout jeter derrière moi.
Le temps d'une année ou deux. Je ne sais même pas exactement combien de temps je suis parti. Mais ça m'a fait du bien. Je le crois du moins.

Mais revoir ces magasins, ces écoles, ces objets... cette rue et cette maison.
Tout me revient telle une énorme claque dans la figure. Comme si la ville me faisait payer mon départ.

J'augmente le volume de la musique, espérant que la voix éraillée de Josh Ramsay fasse fuir ces souvenirs. Car je ne suis pas là pour ça... Fait que la vieille maison ignore royalement en me remettant en face du petit garçon qui courait sur ce parquet bien plus vieux que moi.

It's been what? A half a year

Un an et quelques que je n'avais pas vu cette fichue maison. Étonnamment vide, aujourd'hui, elle connaissait le vacarme du déménagement il y a de ça vingt ans à peu près. J'avais deux-trois ans, n'attendez pas de moi des détails sur cette période. Elle a longtemps été un mystère pour moi.
Pourquoi venir ici ? Qu'est-ce qu'on pensait vraiment tirer de cette petite bourgade ? Le rêve d'une vie paisible ? C'est ce que j'ai cru pendant longtemps.

J'ai grandi paisiblement, j'étais un enfant éveillé et vif, toujours prêt à découvrir quelque-chose de neuf. J'étais pressé de tout savoir. Pas étonnant que je me lasse si vite de Glencullen. Ma mère, elle, en revanche, adorait ce lieu. Elle me baladait dans tous les coins de la ville, me racontant des histoires abracadabrantes sur des lutins et autres, folklore irlandais, grec ou italien, tout y passa. Un café était un repère. Un coin de rue était un lieu de rencontre. Les bordures de la ville abritait des créatures sombres et mes voisins pouvaient être alliés ou ennemis. Ma mère avait ce don d'invention, que je croyais. Ah ! A quel point je me trompais, ça me fait rire aujourd'hui.

Une chose était sûre... Milena Prince ne vivait pas à Glencullen : elle vivait la ville. Et ironiquement, c'est cette même ville qui la vit mourir trop rapidement pour moi. La raison même pour laquelle elle était là nous la retira.
Ma mère n'était pas juste la libraire du coin avec beaucoup d'imagination comme on aurait pu le penser. A mes six ans, alors qu'on me l'avait retiré, j'héritais de la seule histoire qu'elle n'a pu me raconter : sa vie de hunter.
Tout prendrait sens un jour. Les histoires, les légendes qu'elle inventait, ce n'était qu'autre que son quotidien romancé pour un petit garçon trop fragile. Et peu volontaire à y croire.

Je n'ai jamais connu les circonstances exactes de sa mort. Je marmonnais à mes camarades que c'était un accident, exercice devenu si répétitif que je finis par y croire. Et en enterrant ma mère, j'enterrais son histoire, son héritage et une partie de moi-même.
Inutile de dire que j'ai mal vécu cet événement...

Fill me in on how you've been

Je repose la photo de ma mère qui trône encore sur un des meubles. Je me sens mal à l'aise à savoir que je dois faire de cette maison la mienne. L'idée de devoir la remplir de mes propres souvenirs fait courir un frisson le long de mon échine. Je comprends alors ce qu'entendais mon père quand il disait que la maison de grand-père ne serait jamais la nôtre. De la même façon, j'avais le sentiment que cette vieille baraque n'allait jamais éteindre les lumières du passé.

« Ce n'est qu'une question de temps » je me rassure. Je vais vivre ici, certes, mais ce ne sera que le temps de reprendre des habitudes perdues, des marques abandonnées.

Déposant mon sac et le carton que je trimbalais depuis, je m'autorise enfin une nouvelle escale, trop heureux de pouvoir partir de là. A pied, je prends le temps de contempler la ville : tout a changé mais tout est pareil à la fois, notamment la vieille librairie et mon ancienne école.

Une nouvelle claque en pleine figure. La plus douloureuse mais aussi la plus douce à la fois.

C'est dans cette école que j'allais trouver une première et capitale raison de rester.
Nous entamions tous notre deuxième année dans ces murs et on se connaissait tous déjà plus ou moins. Pourtant, un visage inconnu s'imposait soudain à nous.
Lily Valentine.
Elle était nouvelle et j'ignorais encore qu'elle était ma voisine. Ce jour-là, elle n'était qu'une curiosité. Pour moi, elle était sûrement un de ces anges des légendes de ma mère. Si seulement elle avait été là, elle m'aurait renseigné. Ça m'aurait donné l'air moins bête quand mon père me présenta aux Valentine, amis de la famille, en précisant tous mes prénoms et ma théorie.
J'aurais voulu mourir ce jour-là mais ce moment de solitude mena à des années d'amitié.

From the same old stories to the new ones

J'entends un klaxon qui me coupe de mes rêveries. De sa vieille camionnette, mon père me fait de grands signes, un sourire jusqu'aux oreilles. Je secoue la tête de droite à gauche en m'approchant et une fois dans l'habitacle, je le regarde, un sourire incrédule sur les livres.

« Bon sang, vieil homme, quand est-ce que tu vas mettre à la casse cette vieille relique que tu appelles voiture ? »

Son rire résonne alors qu'il me prend dans ses bras, assommant mon dos de quelques coups. « Tu m'as aussi manqué, fils » Je tapote son épaule, me séparant de lui et salue le chien à l'arrière. « Un patient ? » « Je n'y compte pas, celui-là, c'est le mien et il se porte bien ! »
Il redémarre le moteur sur ces mots.

Presque deux ans sans se voir et ce sont nos retrouvailles. On n'a jamais fait de cérémonie. Pas notre tasse de thé. On en a eu assez.
Je regarde l'homme qui conduit avec respect et admiration. A lui seul, il a élevé deux enfants, les a protégé d'un mal et tenu une vieille maison.

C'était à mes huit ans. Je me souviens encore de ce jour. Le soleil avait tapé fort toute la journée. Comme j'avais donné ma casquette à Lily pour la protéger, j'avais une migraine de tous les diables et mon père était venu me chercher. Une après-midi est passée comme ça et je n'avais fait que dormir. Et bien évidemment, le soir, impossible de fermer l'oeil.

Mes pieds ont timidement touché le sol, espérant ne pas réveiller qui que ce soit dans la maison. Lily dormait toujours – elle était venu me voir, finissant par dormir chez nous. Je ricanai en la voyant rouler dans tous les sens mais ne m'attardai pas sur son cas : j'avais faim. La cuisine était tout à moi et il m'avait fallu peu de temps avant de trouver mes petits gâteaux préférés. J'en étais à mon cinquième, la bouche entourée de chocolat, quand un bruit de casse attira mon attention. Je me souviens m'être approché de la fenêtre pour essayer de voir ce qui se passait, sans succès. Un cri déchira le calme de la nuit une nouvelle fois et je tombai presque à terre.

… C'était quoi ça ?

Mon cœur cognait dans ma poitrine, mes petites mains tremblaient comme si je savais que quelque-chose allait arriver. Une chose horrible. Ce sentiment me rendit malade, je ne pouvais pas m'en débarrasser et plus le temps passait, plus il écrasait ma poitrine. Il fallait que je bouge, que je fasse un truc. Alors je me redressai rapidement et courait vers la porte.
Je regrettai un instant en entendant d'autres bruits de casse mais je réalisai d'où ça venait : les Valentine.

Instantanément, je tournai la tête vers chez moi et pensai à Lily. Il fallait que j'aille voir, pour elle. Si ça se trouve, ses parents se disputaient mais le fait de me voir calmerait le jeu... Seulement, une fois devant chez eux, la porte était grande ouverte et donnait en spectacle l'horreur.
Là où autrefois, Lily et moi on jouait avec les petites voitures et les peluches, se trouvait la mère de la petite fille. Son regard planté dans le mien, un écoulement écarlate entre les deux yeux, la bouche ouverte, balbutiant des mots inaudibles...
Mes yeux tombèrent sur des mains qui encerclaient son corps alors comme désarticulé. Le vêtement blanc se tâche de rouge et j'ai l'impression que cette couleur allait tout repeindre. C'était tout comme si j'en avais aussi sur moi.
Je croisai alors enfin le regard de monsieur Valentine et un instant de stupeur nous figea. Des larmes coulèrent sur son visage et je vis pour la première fois ce qu'était la peur. Mon ventre se noua, mes membres étaient faibles...

Cinq petites secondes, très longues, interminables durant lesquelles je vois la vie de ma voisine se détruire. Et je n'en suis même pas conscient.
Dans un dernier effort, la mère de Lily prononçait le nom de sa fille. Ce fut comme un électrochoc. Pour moi, comme pour son mari qui me hurla de rentrer chez moi. Un hurlement qui secoua tout mon corps. Je fis un pas en arrière... la main de la mère de Lily tomba. Un deuxième, et sa tête bascula. Je tournai la tête enfin, et une larme coula sur ma joue. Je bouchai mes oreilles, ne souhaitant pas entendre les murmures affolés de mon voisin.

Lily... Lily... c'est tout ce que j'avais en tête, aller voir Lily.
« Il faut protéger Lily » avait-elle demandé... et comme un soldat, j'en avais fait mon devoir.

Je suis rentré chez moi, trébuchant deux ou trois fois. Je fermai la porte à double-clé, séchai mes larmes en vain et partis sans attendre davantage voir là où Lily roulait encore dans le lit de la chambre d'ami.
Et un grand sentiment de soulagement me saisit : elle allait bien.
Je n'allais pas la perdre. Pas elle non plus...

La mort n'allait rien me prendre d'autre... elle avait pris assez.

« On est arrivés ! » rugit mon père avant de descendre la voiture.
Je cligne des yeux... mais me ressaisis.

« On a du boulot si on veut rendre cette maison à nouveau habitable, non ? » Je hoche la tête et l'aide à sortir les cartons et la caisse à outils.

But that's not what I came for, my amour
I hate to admit it but I miss the war

Après cet événement, je n'ai jamais été le même. Si j'avais cru que Lily avait été sauvée de la mort, je me trompais. Pendant plusieurs semaines, j'avais vu son regard perdre de son éclat. Je savais ce que c'était, j'en avais fait l'expérience et je la revivais sans m'en rendre compte, à travers elle.
Rien ne s'est arrangé quand son père fut accusé du meurtre de sa mère par la suite. J'étais trop jeune pour saisir toute l'ampleur du dossier : moi, je ne voyais qu'une chose, Lily se retrouvait sans famille.

Alors mon père et moi lui avons promis : on serait sa famille.
Et ça commençait par la protéger.

J'ai grandi avec cette seule mission. Et quand je fus en âge de comprendre, je savais ce qu'il me restait à faire : reprendre le flambeau de ma mère. Pas par vocation, ni par hommage à elle. Mais par devoir.
J'allais devenir un hunter, pour Lily, pour son père (car on sait tous que ce n'est pas lui qui a tué Madame Valentine), et ensuite, peut-être, pour les autres qui n'ont pas encore vécu ça. Pour que l'enfer reste où il est, j'allai le rejoindre plus tard après tout.

« Je ne pensais pas que tu allais revenir » me lance mon père. « Tu sais bien que j'ai à faire ici... Je n'aurais jamais dû partir de base » soufflai-je, honteux presque. J'enfonçai dans le même temps quelques vis avant de passer au mobilier enfin. « Ca fait des années, Milan. Tu as le droit de souffler » « Maman ne soufflait pas elle, tu le disais toi-même » « Et regarde où elle est maintenant »
Cette réplique me réduit au silence. Mais il sait que ça ne change rien : on ne quitte pas les hunters comme ça. Surtout pas après autant d'années.

Pourquoi j'étais parti alors ?
Naïf espoir de devenir quelqu'un d'autre. Ailleurs, j'étais toujours un hunter mais j'avais l'impression de ne plus être le petit gars de Glencullen qui vit dans le passé sans cesse. Je finissais mes études, j'étais un nerd comme un autre à l'université. J'apprenais la science, m'engageais dans la police, aidais à la caserne... Mais je n'avais fait que déplacer le problème et quand j'obtins un diplôme et une mutation au poste de Glencullen, j'acceptais mon sort.

En outre, pourquoi je suis revenu ?
C'est dingue mais sûrement parce qu'être masochiste me manquait. Ou parce que j'avais une raison de rester ici et je n'ai fait que l'ignorer. A croire que je suis l'esclave de promesses hein ?
Alors oui c'est bien joli, être un chasseur, faire la peau aux loup-garous et aux sorciers... Mais je n'ai fait de promesses qu'à moi et aux Valentine. Le reste ? On verra. J'ai assez à babysitter comme ça.

What if there was still a reason not to go?
What if there was still a little bit of hope?

Wow, trop cool, t'es enfin des nôtre mon p'tit ! Alors avant de commencer le blabla un peu chiant, je vais quand même te dire ce que j'ai pensé de ta fiche : J'aime beaucoup la façon dont tu as abordé l'histoire de ton personnage, puis j'ai hâte de voir comment les choses vont évoluer pour Lily et toi. Quelqu'un viendra bientôt ajouter ta couleur .

Et maintenant, parlons bien parlons peu, parlons de tout ce que tu peux faire maintenant que tu es validé. Alors déjà sache que la première chose que tu dois faire, et c'est très important, c'est de recenser ton avatar. Si tu ne le fais pas et que quelqu'un d'autre le prend, c'est toi qui devra changer. Tu peux donc faire ça ici. Ensuite, tu auras peut être envie de te trouver des potes, non ? Tu peux aller t'ouvrir un répertoire de liens, mais si jamais ce n'est pas assez, tu peux aussi te faire un scénario. N'oublie pas non plus d'aller te recenser dans les différents répertoires. Et puis si tu cherches un rp, ne cherche plus, va directement faire une demande !
Voilà, c'est tout ! N'hésite pas à venir flooder avec nous !