identity card PRÉNOM(S) : Reagan, prénom d'une mijaurée qui a jeté la honte sur toute une lignée de chasseurs. Une idiote qui avec ses petits caprices met en péril la pérennité de cette ancienne famille qu'est celle des Englert. Porteuse d'un trop lourd héritage, elle a claqué la porte des responsabilités et a lâchement abandonné les siens pour une vie plus banale et ennuyeuse. AGE : Vingt-six ans et une vague impression de ne pas savoir quoi faire de sa vie lui collant à la peau. PROFESSION : Vendeuse d'armes au eagle arms. Bien qu'il lui a été assez difficile de s'imposer dans cette boutique bourrée de testostérones, Reagan est une conseillère de vente plutôt appréciée pour ses recommandations très justes sur les armes à feu. STATUT SOCIAL : Célibataire, sans doute se persuade-t-elle qu'elle est incapable d'aimer, de ressentir véritablement un quelconque attachement envers un autre être. Elle est pourtant resté quelques années auprès d'un homme qu'elle n'aima jamais, trouvant en lui une banalité remarquable. Un homme qui lui servi de vitrine jusqu'à ce qu'elle ne plaque finalement tout, sans un regard en arrière et sans un mot pour lui. RACE : Faible humaine, vulnérable créature en attente de voir son si précieux fil se briser sous les lames des Parques. NATIONALITÉ : Irlandaise jusqu'au plus profond de sa chair. ORIGINES : Même après avoir remonté l'arbre généalogique le plus loin possible, les Englert semblent être des irlandais pur-souche et aucune autre nationalité ne vient compléter le sang de cette famille. FAMILLE : Fille unique, Reagan a été principalement élevée par son père et un de ses amis, Roan, après le décès de sa mère. Son âme les quitta lors d'une dangereuse chasse. En conséquence de quoi on mit très tôt sur les épaules de Reagan le poids de tout l'héritage que lui laissa sa mère. En grandissant Reagan n’a pas eu beaucoup de repères familiaux stables, son père ayant toujours été un peu maladroit avec elle et n’ayant presque plus de souvenirs de sa mère. Aujourd’hui Roan est ce qu’il lui reste de plus semblable à une famille, son père s’étant suicidé il y a quelques mois, après s’être fait mordre par un loup.

characterization Descendante d'une famille de chasseur dont elle a refusé de prendre la tête, Reagan est une paria pour les siens. Le goût de la chasse ne s'est jamais emparé de son être et il a été difficile pour sa famille de lui faire suivre un entraînement correct. + Forte tête, Reagan est de ce genre de femmes qui semblent très sûres d'elles. Façade fragile qu'elle entretient habilement, elle qu'on disait trop sensible s'est aujourd'hui forgé une âme de fer. + Douée d'une personnalité assez déconcertante, on la trouve toujours un peu trop froide au premier abord. + S'étant très vite retrouvée livrée à elle-même, Reagan a toujours trouvé le moyen de se sortir des situations les plus délicates et ne compte que très difficilement sur les autres, estimant plus que tout son indépendance. + Il est préférable de ne pas trop contredire la jeune femme. Elle possède des opinions très marquées et ne change que très rarement d'avis. + La limite entre l'honnêteté et le manque de tact étant quelque peu floue pour Reagan, il lui arrive bien souvent de mettre les deux pieds dans le plat en voulant bien faire ou sans parfois même s'en rendre compte. + Ses notions du danger sont tout aussi approximatives. Bien que connaissant cet autre monde qui se cache parmi les mortels, Reagan n'a jamais vraiment craint le surnaturel, principalement parce qu’elle a refusé d’admettre qu’il était partout autour d’elle après avoir décidé de commencer une nouvelle vie. + Au fond de la jeune femme se trouve un grand puit de colère. Une haine qu’elle porte envers sa mère qui n’a su que l’abandonner et envers son père qui s’est lâchement suicidé il y a peu, après avoir été mordu par un loup. Une colère dont elle ne sait pas trop quoi faire et qui la dégoûte d’autant plus de la chasse.

depuis quand habitez-vous à Glencullen ? Et pourquoi avoir choisi cette ville ? : Cette ville représente tout ce que Reagan a toujours voulu fuir. Elle était trop à l’étroit ici, elle se sentait étouffer. Quelques jours après ses dix-huit ans, elle a décidé de prendre en main son avenir, d’aller chercher ailleurs quelque chose qu'elle n’était même pas certaine de trouver. Dublin a été sa deuxième maison et elle se recomposa une vie dans la capitale, sans jamais revenir visiter son père à Glenncullen. Étrangement, alors qu’elle pensait avoir définitivement tourné la page sur cette ville, Reagan est revenue il y a peu de temps, après avoir appris la mort de son père, lâchant cette vie qu’elle s’était montée de toute pièce à Dublin. Beaucoup de souvenirs sont remontés à la surface, et, telle une punition qu’elle s’inflige à elle-même, Reagan a décidé de revenir habiter dans la maison de son père. Avez-vous remarqué la présence de plusieurs créatures surnaturelles ? Croyez-vous en leur existence ? Si vous êtes vous-mêmes une de ces créatures, avez-vous conscience de la présence de chasseurs, ou vous pensez-vous plus fort qu'eux de toute manière ? : Bien qu’étant née dans une très vieille famille de chasseurs, Reagan a toujours refusé les principes même de cette pratique. Peu docile, elle refusa même de prendre la place qui lui revenait de droit depuis la mort de sa mère et ferma les yeux depuis ce jour-là sur tout ce qu’on lui avait enseigné depuis ses douze ans. En se fabriquant une parfaite petite vie banale à souhait, Reagan raya entièrement de son esprit l’existence du surnaturel et tenta même de se convaincre que tout cela n’était que du folklore, des mythes pour enfants. Croyez-vous en l'existence de divinités quelconques ? Avez-vous une religion ? Si oui, laquelle ? La pratiquez-vous sur une base régulière, ou pas du tout ? : Reagan est beaucoup trop terre à terre pour croire en quelque chose qu’elle n’a jamais vu de ses propres yeux. Elle a besoin de preuves, de solide, de concret. On ne l’éleva jamais dans une autre idéologie que celle de la chasse et on s’était encore moins encombré à lui inculquer des valeurs religieuses. Alors toutes ces divinités lui sont bien étrangères et elle s’en contente parfaitement, étant très peu intéressée par ce qui ressemble de près ou de loin à une communauté sectaire.

PSEUDO : ryver PRENOM : léa AGE : 20 ans dans très peu de temps COMMENTAIRE, SUGGESTION ? : pour le moment je ne vois que perfection    AVATAR : emmy rossum GROUPE : humans PERSONNAGE : c'est le beau scénario de winn  

Une fois de plus le large sac venait se poser au sol dans un bruit sourd, métallique. Sa mère se tenait près de la porte d'entrée, le visage fermé, prête à leur dire au revoir. Reagan n'avait pas envie. Elle était lassée et ne comprenait pas pourquoi sa mère ne cessait d'aller et venir comme si une autre vie l'attendait plus loin encore. Plus loin d’elle. Accrochée à la jambe de son père, la gamine sentait à nouveau les larmes lui monter aux yeux. C'était la quatrième fois ce mois-ci qu'Ellie partait chasser et c'était tout autant de nouvelles excuses trouvées pour justifier ses absences auprès de sa fille. Reagan n'avait que cinq ans, elle était encore bien trop jeune pour comprendre et pourtant le jour où il faudra tout lui révéler arrivait à grand pas. Cette fois-là l'enfant était persuadée que sa mère s'en allait visiter un oncle, juste le temps d'un weekend. « Viens là que je te serre un peu dans mes bras. » Reagan ne se fit pas prier et courut se réfugier dans les bras de sa mère qui la soulèva du sol sans grande peine. « Tu promets d'être sage avec papa pendant que je suis pas là ? » L'enfant hocha de la tête alors que se peignait sur son visage un triste sourire. « Promis je serai là dans deux jours. » Menteuse. Après un dernier baisé déposé sur le front de sa fille, Ellie reposa l'enfant au sol. Les aurevoirs se faisaient moins déchirants avec le temps, Reagan s'habituait à voir l'un ou l'autre de ses parents fréquemment partir pour plusieurs jours sans toujours savoir pourquoi.. La porte se referma sur la silhouette de sa mère et commença alors pour la gamine une longue attente. Les deux jours passèrent et s'étirèrent. Voilà trois jours que sa mère n'était pas revenue. Le soir du quatrième jour, l’ambiance était tendue à la maison. Pas un bruit. John avait le visage fermé et n’avait pas décroché un mot depuis plus de quatre heures. Reagan sentait qu’il se tramait quelque chose, elle ne savait pas quoi, mais au moment où la porte d’entrée s’ouvrit sur la silhouette d’un homme inconnu, son cœur s’emballa, espérant voir sa mère rentrer. John s’avança vers l’étranger et pour la première fois de sa vie, Reagan vit son père s’effondrer en pleurs dans les bras de quelqu’un. Elle aurait aimé pleurer elle aussi, mais elle ne comprenait pas ce qu’il se passait. Elle aurait aimé réconforter son père, mais elle n’osait pas interrompre l’étreinte entre les deux hommes. Alors la gamine s’enfonça dans le canapé, serrant plus fort le coussin contre son petit corps, et elle resta là, à les regarder, silencieuse, son cœur se serrant un peu plus à chaque crise de larmes qui s’emparait de son père. « Je suis vraiment désolé John… » L’inconnu avait une voix douce, réconfortante. Les deux hommes desserrèrent enfin leur étreinte et dans un même mouvement se retournèrent vers Reagan, qui les regardait avec la même innocence au fond des yeux. « Reagan je te présente Roan, c’est un ami de la famille, il va rester quelques temps avec nous, tu es d’accord ? » Bien que la gamine acquiesça timidement, une question vint titiller son esprit. Une drôle de question qui lui faisait un peu peur, qu’elle n’osait pas vraiment poser. « Papa, elle est où maman ? Elle avait dit qu’elle rentrerait hier… » Un silence pesant s’installa. Il ne s’était jamais véritablement imaginé ce qu’il pourrait dire à Reagan lorsque le pire arriverait. Il y avait pensé, oh oui, bien plus d’une fois. Mais il s’était toujours rassuré en se disant que lui et Ellie étaient bien trop prudents pour que quoi que ce soit n’arrive un jour. Alors au moment fatidique John se retrouvait incapable de dire un mot de plus. C’était Roan qui, comprenant la détresse de son ami, se chargea d’annoncer la terrible nouvelle à l’enfant. «  Vient Reagan, on va monter là-haut. » Roan lui tendit une main douce qu’elle saisit et, après un ultime regard vers les yeux vides de son père, elle suivit l’homme qui la menait vers les escaliers.


« Non, recommence encore une fois, tu y étais presque. » La voix de son père résonnait à l'autre bout de la clairière alors que Reagan poussait un nouveau soupir agacé. Voilà encore toute une après-midi gâchée, encore du temps perdu à lui apprendre à tirer avec son nouveau Glock 9mm. Étrange cadeau d'anniversaire pour une jeune adolescente de dix-sept ans... « Magnifique hein ? » lui avait dit son père alors qu'elle déballait son présent sous ses yeux brillants. « Il est un peu difficile à prendre en main, mais il est d'une précision redoutable une fois maîtrisé. » Et depuis une semaine il ne la lâchait plus. C'était entraînement sur entraînement. À peine rentrée des cours qu'elle devait déjà repartir au stand de tir que son père avait improvisé sur le terrain près de leur maison... Elle était fatiguée de tout ça. Et plus les années passaient et plus l’adolescente perdait patience lorsque l’on abordait le sujet de son apprentissage de la chasse. Roan avait abandonné depuis longtemps l’idée de s’en charger. Ce dernier était resté vivre avec les deux Englert jusqu’à ce que Reagan atteigne l’âge de quinze ans. Il avait été d’un grand réconfort après le décès de sa mère et s’était toujours comporté avec elle comme un grand frère, plus qu’un second père. Puis il avait rencontré une femme et ils avaient emménagés ensembles beaucoup plus loin de Glencullen. Et une fois Roan parti du foyer, l’équilibre qu’il apportait s’effondra. La relation entre John et Reagan se dégrada au fil des jours et des mois, jusqu’à ce que leurs rares conversations ne tournent plus qu’autour de la chasse. Il n’avait que ce mot à la bouche et Reagan devenait folle de l’entendre à longueur de temps. C’était comme s’il ne voyait pas que tout cela ne l’intéressait pas, qu’il tentait de se convaincre que ce n’était qu’une passade pour l’adolescente. John ne comprenait pas que leur cause ne la motive pas, alors qu’elle se débrouillait plutôt bien pour une personne qui n’y mettait pas du sien. «  J’en ai marre, ça fait deux heures qu’on est là et j’ai encore des devoirs pour demain. Je rentre. » Reagan commençait à tourner le dos à son père et reprenait la direction de la maison. John ne savait d’abord pas vraiment quoi dire. Elle était déroutante sa gamine, quand elle parlait avec cette sécheresse inhabituelle dans la voix, quand elle semblait si distante de tout. Elle ne s’était jamais comportée ainsi avec Roan, mais avec lui, Reagan ne se gênait pas. « Tu travailleras après le dîner. Tant qu’il fait encore jour tu continues de t’entraîner. » Ce n’était pas faute d’essayer. Il y mettait du sien John, pour tenter de remplir entièrement le rôle de père. Mais presque toutes ses tentatives s’écrasaient contre la froideur de la jeune fille. L’autorité, ce n'était pas son fort. La communication non plus. Et entre le père et la fille, la communication ne passait plus. « J’ai dit que j’me cassais. »


Se casser, elle avait véritablement fini par le faire. Elle avait fait ses valises et avait claqué la porte du foyer trois jours après l’anniversaire de ses dix-huit ans. Ça avait été la dispute de trop, le mot de travers qui n’implorait plus aucun retour en arrière. On espérait d’elle l’impossible alors elle avait préféré fuir. Reagan avait erré quelques jours avant de finalement rejoindre la capitale irlandaise. Elle était seule, livrée à elle-même, enfin libérée. Prenant pour la première fois depuis toujours son destin en main, elle avait été sonner à la porte d’une petite auberge indépendante pour y demander un petit boulot. « Je suis prête à faire n’importe quoi, tout ce que vous voulez. » La détermination de la gamine et son jeune âge avait amadoué la gérante qui lui avait rapidement offert un poste au sein de l’établissement, mais aussi un toit, dans une petite réserve au fond de la propriété. Puis les années s’étaient écoulées, Reagan avait occupé différents postes à l’auberge jusqu’à devenir assistante de direction. Elle menait une vie paisible, banale à en mourir, ennuyante au possible. Elle avait rencontré quelqu’un aussi. Un client de l’auberge. Il avait été un peu lourd avec elle au début, insistant pour l’inviter à dîner. Finalement elle avait cédé à ses avances, le voyant comme la dernière pièce de son parfait tableau. Le quotidien s’était installé, ils avaient emménagé ensembles sans qu’à aucun moment leur relation ne se transforme en histoire d’amour passionnée. Et Reagan, elle se plaisait dans cette vie où le mot chasse n’avait plus sa place et n’existait aux yeux de personnes. C’était si réconfortant qu’elle en oublia jusqu’à l’existence de Glenncullen.


Le retour à la réalité avait été brutal. Elle qui s'était enfermée dans une bulle où la chasse n'existait plus, elle était de retour à Glenncullen. Cette ville quelle avait si longtemps ignorée, reflétant bien trop de responsabilités et de douloureux souvenirs. Et pourtant lorsque Roan avait mis la main sur elle pour lui annoncer le décès de son père, Reagan n’avait pas perdu de temps pour quitter Dublin. Un étrange sentiment l’avait poussé à tout lâcher, sans prévenir personne. Une colère mêlée à une intense et douloureuse tristesse avait à nouveau fait d'elle une âme sensible, au bord du précipice. « Tu es certaine de ton choix ? » Roan et Reagan se tenaient devant la petite maison qui était aujourd’hui vide de toute présence. Elle avait la gorge nouée. Après avoir passé sa vie à fuir cette bâtisse et se tenait devant elle comme si elle se tenait devant son père. Roan était perplexe quant à l’idée de revenir habiter ici. Pour autant il n’avait pas cherché à la contre dire et lui avait apporté le double de clé qu’il possédait. Reagan se contenta d’hocher de la tête, incapable encore de décrocher un mot. Bien que la façade se soit quelque peu détériorée avec le temps, presque rien n’avait changé. Les meubles étaient toujours à la même place et seule la fine couche de poussière indiquait que plus personne n’habitait ici depuis plusieurs semaines. A l’étage, sa chambre n’avait pas changé non plus. Ses vieux posters accrochés au mur avaient perdu un peu de leurs couleurs. Son bureau avait gardé le même bazar que le jour où elle était partie. Son lit n’était toujours pas fait. C’était comme si personne n’avait mis les pieds dans cette pièce depuis huit ans. Alors que les larmes commençaient à perler à la surface de ses yeux, Reagan les essuya d’un revers de manche brusque. « Roan ? » Des bruits de pas dans les escaliers. L’homme se présenta à côté d’elle, le regard interrogateur. « Il a été enterré au cimetière de la ville ? » Sa voix tremblait un peu. Impossible de savoir quelle émotion l’envahissait. La tristesse ? La colère ? Un peu des deux. « Ouais. Tu veux que je t’y dépose ? » Sans savoir pourquoi, Reagan accepta. Elle avait probablement besoin de rendre un dernier hommage à son père. A sa façon.