Warner, il a toujours été relativement calme. La force tranquille, comme son père aimait à le qualifier, un sourire emplit d'une certaine fierté aux lèvres. Un garçon réfléchit qui n'était pas du genre à bavasser pour rien. Non, il s'était toujours caractérisé par cette maîtrise, cette aptitude à prendre sur lui. Ils étaient très fiers son père et sa mère, très fiers du charmant résultat de leur boulot, de l'éducation qu'ils avaient sut lui donner. Ils avaient élevés un jeune homme réfléchis, volontaire, courtois et désireux de s'impliquer, d'apporter sa contribution à ce monde en marchant dans les traces de ses aînés. (+) Maître de ses émotions, il a toujours été de ces gens qu'on aime avoir auprès de soit dans les situations de crise. Inébranlable, un véritable pilier auquel s'appuyer. Un garçon décisif, assuré, avec des idées bien tranchées et un amour du travail bien fait. Il n'a jamais eut peur d'y aller à fond, Warner. Il n'a jamais eut peur de prendre des décisions très radicales tant qu'il les estimaient justifiées. (+) Du temps où il vivait encore, où il respirait, où il saignait, où il était humain tout bonnement, Warner était un chasseur. Il n'a jamais été question qu'il en soit autrement. Descendant d'une grande famille de chasseurs, ses parents lui ont expliqués dès qu'il a été en âge de le comprendre ce qu'était leur rôle. Et leur rôle, c'était donc d'éliminer les créatures dangereuses, les monstres infiltrés dans leurs contrées. Leur rôle était d'être les défendeurs de ce monde et il n'a pas fallut longtemps à Warner pour tomber foncièrement amoureux de cette idée. Alors qu'il était encore un jeune garçon avec son regard enfantin, il aimait à se percevoir comme un super-héros et puis, en grandissant, il a commencé à partir à la chasse et a être confronté à sa réalité de plein fouet. Il a appris à tuer, à vivre avec du sang souillé sur ses mains. Il a appris que le monde est bien plus enchanteur et mystérieux que ce que les gens aiment à penser et que c'est son devoir de les protéger ses innocents. Il était celui qui éliminait les monstres avant d'en devenir un lui-même. (+) Sa première chasse effectuée en compagnie de son père est à ce jour l'une des expériences les plus vivifiantes auquel il est jamais participé. Il aime à y repenser avec une tendre nostalgie, quand le présent lui glace le coeur. Il s'était sentit tellement vivant à l'époque... (+) Lui qui était relativement doux et démonstratif (traits de caractère qu'il a écopé de sa mère, une femme qui a beaucoup son choyé garçon jusqu'à ce qu'il ne devienne mort à ses yeux) semble aujourd'hui se complaire dans la solitude. C'est une sorte de punition qu'il s'inflige. Dorian, qui a commencé à se faire appeler officiellement Warner après avoir fuit la maison de ses parents, a toujours apprécié la présence des autres et en rejetant tout le monde, y compris ses nouveaux semblables qu'il fuit encore beaucoup quand bien même il sait qu'ils pourraient l'aider à se faire à son nouveau statut de loup, il se blesse volontairement. Il ressent ce besoin de se punir, Warner. Il est une abomination, un monstre qui ne devrait pas vivre, un monstre qui aurait dut mourir de la main de ses parents ou de quelqu'un d'autre, qui que cela soit et il se punit pour cela. Il se déteste et il le montre en ne se faisant guère de cadeau. Il est fréquente qu'il se blesse, qu'il s'impose de la souffrance volontairement. Jamais rien de trop grave, de sorte à ne pas se mettre trop en danger, mais assez pour avoir mal. Il cicatrise rapidement de toute façon. S'éloigner des autres, c'est une autre façon pour lui de se faire souffrir. Il ne mérite pas l'amour des uns et des autres et il le digère chaque jour. (+)