les nécromanciens
We did what was prohibed
Les nécromanciens sont d'anciens sorciers ayant brisé leur lien avec la déesse pour faire revenir un mort parmi les vivants.
CONSERVATION DU CORPS
Il faut savoir que lorsqu’un humain, un loup ou un sorcier meurt, le corps se décompose exactement de la même manière… Ou presque, la décomposition pour un loup est légèrement plus lente. Les sorciers, en mourant, redeviennent de simples humains : l’énergie vitale que la Mère leur a offert s’envole, mais la Mort les accueille toujours comme ses enfants.
Au niveau de la décomposition : elle est très rapide ! Quelques minutes après la mort, les cellules du corps commencent à s’autodétruire. Ensuite, au bout de quelques heures, le corps devient très rigide : phénomène que l’on impute aux cellules musculaires qui manquent d’énergie et qui ne peuvent plus évacuer le calcium, qui est en partie responsable des contractions musculaires. Cette rigidité dure en 6 à 10h après la mort. C’est après ce stade que la putréfaction commence et c’est donc après ce stade qu’il est trop tard pour réaliser le sortilège qui permet de conserver le corps humain. Une fois la putréfaction commencée, la personne qui décède est irrécupérable. La plupart des gens l’ignorent, des sorciers qui ne connaissent pas le corps humain ou ce genre de détails sont tout à fait capables de perdre quelqu’un uniquement parce qu’ils n’ont pas pris de décision assez rapidement.
Il existe un moyen de conserver le corps, pendant quelques semaines au maximum (un peu moins d’un mois), le temps de prendre une décision. Le sortilège est complexe et généralement exécuté à deux ou plus. Il s’agit d’une longue prière à la Déesse, pour conserver le corps en état en arrêtant purement et simplement le temps autour du corps. Le sortilège est confiné au corps, et le fige dans un espace temporel qui ne peut être étendu à autre chose qu’à ce corps. Une fois le sortilège effectué, le sorcier bénéficie d’une vingtaine de jours pour prendre une décision. Ce sortilège ne peut être exécuté qu’une seule fois sur la même personne.
DEVENIR UN NECROMANCIEN
(Voir
annexe sur les sorciers, dernière partie : nécromancie). Il est très complexe de devenir un nécromancien, étant donné que
c’est totalement interdit par les Cercles de sorciers et par la Déesse. Ce savoir ne s’obtient pas facilement, et tous les sorciers qui cherchent à l’obtenir ressentent généralement une pression sur leur esprit : cette pression vient directement de la Lune, elle prévient ses enfants qu’ils ne doivent pas continuer à chercher plus loin… Cependant, c’est tout à fait possible de devenir nécromancien, et pour cause : ils sont là, à Glencullen. Les informations se trouvent dans des livres, ou même sur internet
mais il faut être très attentif à détacher le faux du vrai. En effet, les livres ont été écrit par une quantités d’êtres,
mais jamais par des nécromanciens, qui ne partagent généralement pas leur savoir (ils se fichent de tout et donc les supplier pour savoir ne servirait probablement pas à grand chose).
Mais il faut noter que
les sorciers sont doués d’un grand instinct. C’est comme ça qu’ils ont su apprendre le gaélique, qu’ils ont commencé à sortir de chez eux à chaque pleine lune etc. Les sorciers sont des êtres qui apprennent seuls, qui savent sans avoir besoin qu’on leur explique et ceux qui veulent vraiment arrivent généralement à trouver la solution… Par eux-mêmes, même si beaucoup auront trouvé une quantité de pistes dans les livres et sur internet, par avant.
Une fois que le sorcier sait comment il doit faire, il doit rassembler
treize humains et le corps du défunt à ramener à la vie. Chaque victime devra être placée tout
autour d’un pentacle dessiné par le sorcier avec des encens, comme lors d’un rituel normal. Le corps du défunt est placé au centre du pentacle, à même le sol. Le sorcier
commence son incantation en sacrifiant les treize victimes l’une après l’autre, grâce à son couteau de rituel. Le sang s’écoule au centre du pentacle. Une fois que le rituel à atteint ce niveau (les treize victimes meurent et le sang atteint le centre du pentacle)
il est impossible de s’arrêter. Les mots s’écoulent en dehors de la bouche du sorcier sans qu’ils puissent les en empêcher. Le sang descend aux enfers, et l’appel du nécromancien en devenir retentit dans la demeure de son père. C’est là que la douleur physique s’empare du corps du sorcier.
La douleur est immense, et insupportable, mais peut importe cette douleur : les mots continuent de franchir la barrière des lèvres du sorcier, qui se met à les crier, les geindre, les murmurer ou les cracher selon la réaction à la douleur que le nécromancien a. L’âme du défunt répond à l’appel. Dans aucun cas,
jamais, le sortilège ne fonctionne pas. Le pouvoir des treize victimes est immense et consommé immédiatement par le sorcier.
Son lien à la déesse se brise, alors que l’âme du défunt revient dans son corps. Le sortilège placé autour du corps, par le sorcier, pour le protéger de la décomposition est brisé et, au bout de quelques secondes encore, le défunt rouvre les yeux. Entre temps, certains nécromanciens se seront mis à saigner. Des yeux, du nez, de la bouche parfois.
Les yeux sont complètement recouverts d’un voile noir, qui ne pourra jamais partir.
La peau devient pâle, aussi pâle que la mort, et terriblement froide.
Le cœur bat toujours, mais à peine, il bat affreusement lentement.
Les émotions meurent aussi, il ne reste que la
colère, le
désir et
l’amour. L’amour, car la nécromancie est l’une des plus grandes preuves d’amour qu’un sorcier peut faire, si pas la plus grande. Chaque nécromancien le devient pour cette raison, et aucun d’entre eux ne peut oublier l’amour qui le relie à l’être ramené à la vie.
DE LA MORT... A LA VIE
Pour le défunt, être ramené à la vie n’est pas sans conséquences. Un loup redevient un loup, puisque c’est inscrit dans son ADN. Un humain reste un humain et… Un sorcier devient un humain. Aucun ressuscité ne peut être un sorcier : l’énergie vitale s’est envolée chez la Mère au moment de la première mort du sorcier.
Lorsqu’un être vivant meurt, son âme descend chez la Mort, aux enfers. Les sorciers sont accueillis dans un palais immense, fait de plusieurs ailes et plusieurs étages. Il semble interminablement long, et les jardins sont magnifiques. Quelques âmes d’humains travaillent dans ce palais en tant que domestiques : il s’agit en général des humains tués par les sorciers. Les âmes humaines se retrouvent donc soit au palais de la Mort, soit ailleurs à faire différents travaux, plus ou moins difficiles selon la vie qu’ils ont menée sur terre. Le paradis n’existe pas et tous les humains ont des travaux à exécuter. Les loups sont condamnés à des travaux pires encore. Ce sont les plus à plaindre, aux enfers. Les loups ont été liés de force à la Lune, et la Mort venge sa belle en punissant chaque loup qui viendra toquer à sa porte.
Le retour parmi les vivant pour le ressuscité n’est pas sans conséquence. Un voyage au royaume de la Mort laisse des traces indélébiles chez l’être qui en revient, que rien ne peut atténuer. Même s’il ne garde aucun souvenir de son séjour aux enfers, des images restent ancrées dans sa mémoire et reviennent à lui lorsqu’il s’y attend le moins, la nuit, lorsqu’il est vulnérable et que son inconscient prend le dessus. Le ressuscité est en proie à des cauchemars récurrents qui se déroulent chez la Mort, des cauchemars qui ne le laisseront jamais en paix qu’importe ce qu’il fasse : thérapie, médicaments, ou autre technique.
Il se peut aussi qu’il subisse encore les effets de sa mort. Par exemple, un noyé aura de temps en temps l’impression soudaine de manquer d’air, quelqu’un qui s’est fait poignarder ressentira encore le couteau qui s’enfonce dans sa chair, tandis qu’un cardiaque aura le cœur qui s’emballe pour aucune raison.
Une fois revenu chez les vivants, le ressuscité gardera également une attirance pour la Mort et cherchera sans arrêt à la frôler. Il adoptera des comportements dangereux et extrêmes pour simplement la toucher du bout des doigts. Tout peux y passer, et plus la mort a été violente, plus les moyens pour l’approcher seront eux aussi violents.
Le ressuscité développera également un comportement plutôt vif, voire agressif, qui là aussi dépend de la violence de sa mort.
Enfin, suivant le temps qu’il aura passé chez la Mort, les impacts sur ses organes vitaux peuvent être importants. Bien que le corps soit conservé par un sort, arrêtant ainsi la putréfaction, la magie utilisée sur celui-ci peut avoir d’importantes séquelles sur les organes vitaux, très fragiles, qui ont été comme mis en pause avant la cérémonie. Plus l’attente est longue et plus les impacts de la magie sur les organes sont lourds. Le cœur par exemple est le premier d’entre eux qui en subit les conséquences, et il est donc très fréquent que les ressuscités développent après leur retour des problèmes cardiaques plus ou moins lourds.
LE NECROMANCIEN ET SON RESSUSCITE
Pour qu'un sorcier consente à devenir un nécromancien, et à repousser les limites de la magie, il faut évidemment que la personne qui il s'apprête à faire ce sacrifice soit quelqu'un qu'il aime profondément. En général, il s'agit de l'Amour avec un grand A. Celui qui rend fou le sorcier, au point ou même être séparé par la mort de chacun des deux êtres n'est pas une solution envisageable, et que la seule option et de vivre, tous les deux et à deux.
Ce n'est que par un lien si puissant que le nécromancien est capable de lancer le sort qui ira chercher l'âme du défunt et qui brisera son propre lien avec la Déesse. Le premier rituel pour ramener quelqu'un à la vie est plus difficile, le plus douloureux. Si le nécromancien ramène quelqu'un d'autre à la vie, ce sera plus simple et le lien entre les deux personnes ne doit plus être aussi fort. Ceci dit, le nécromancien et le ressuscité seront toujours lié !
La personne ressuscitée est la seule personne qui peut faire ressentir des émotions plus variées que la colère, l'amour ou la tristesse au nécromancien. Il peut le faire passer par tout un spectre d'émotions. Le ressuscité est comme un lien avec ce flot d'émotions et d'humanité qui a mené le nécromancien à faire ce choix et à se sacrifier. En contre partie, le ressuscité ressent aussi un lien très fort envers le nécromancien. Il est irrémédiablement attiré par la personne qui l'a ramené à la vie, et ce aussi pour une raison assez simple : le nécromancien, de part son acte, est devenu très proche de la Mort et le ressuscité est lui-même très attiré par la Mort. Peut importe ce qu'il essaiera de faire, ils reviendront toujours l'un vers l'autre, comme un élastique qu'on étend et qu'on relâche.
Il y a entre les deux individus un certain rapport de force naturel. Le ressuscité, peu importe son caractère, sera plus soumis à son nécromancien, même si avant que cette situation n'arrive, c'était l'inverse ! Le nécromancien exerce une domination plus ou moins forte sur ceux qu'il ramène à la vie. C'est un acte qui ne peut être oublié et qui est inscrit dans l'âme du ressuscité, ramenée par le nécromancien à l'aide de sa magie.
Enfin, les rapports sexuels entre le nécromanciens et le ressuscités sont très fréquents et souvent violents. C'est une des rares manière de sentir la peau du nécromancien se réchauffer à température humaine, à nouveau. Certains ressuscités affirment même avoir vu, le temps de l'orgasme, le regard de l'humain derrière les yeux noirs du nécromancien, même si en réalité ça n'arrive jamais ou alors pendant une fraction d'une fraction de seconde. Une fois que le nécromancien se rend compte que les activités charnelles lui procurent un tel sentiment de vie et d'humanité, il en devient petit à petit accro et a bien du mal à s'en passer...
LES DIVINITES ET LE POUVOIR
En devenant un nécromancien, le sorcier brise la première règle inviolable de sa Mère : il vole une des offrandes de l'être qu'Elle aime par dessus tout. Un tel acte casse le lien entre la Déesse et son enfant, qui le renie et refuse de l'écouter comme elle le faisait avant. Cependant, le lien n'est pas tout à fait brisé. Pour récupérer une vie, il faut en donner treize. Là où les sorciers ne font qu'un sacrifice (en général) par pleine lune, les nécromanciens peuvent sacrifier des vies à n'importe quelle nuit du mois. Ce qui permet donc aux nécromanciens d'engranger plus d'énergie, et donc plus de pouvoir que les sorciers. Au départ, l'énergie allouée par la Déesse est presque aussi élevée que celle allouée à un sorcier normal, mais plus le nécromancien fera de sacrifices, plus cette énergie sera de courte durée, faiblarde. Ça fonctionne comme la batterie d'un téléphone. Quand il est neuf, elle dure longtemps, quand il a quelques mois, il faut le recharger plus souvent. C'est exactement la même chose.
En ce qui concerne la Mort, il a étrangement un certain respect pour les nécromanciens. Pourtant, ces êtres le volent ! Mais la Mort est un être joueur, qui ne se vexe pas aussi facilement que sa Belle. Il accepte de se prêter au jeu, car chaque vole lui rapporte treize victimes et il y gagne donc au change. La Mort voit les nécromanciens comme ses messagers, qui répandent son funeste dessein sur la terre des hommes.