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| I know my sister like I know my own mind + Nerys | |
| Auteur | Message |
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Naomh Rhodeshumanity in our veins
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Pseudo : ImpossibleGirl
Avatar : Anna Sophia Robb
Crédits : outlines
Image : Âge : vingt-deux ans
Statut civil : célibataire
Occupation : études en journalisme
Date d'inscription : 09/05/2016
Age : 30
| Sujet: I know my sister like I know my own mind + Nerys Lun 30 Mai - 17:26 | |
| Nerys ∞ Naomh She's not coming, is she. Elle ne sait même plus pourquoi elle pose la question. La fameuse question. Celle qu'elle continue de poser à chaque repas de famille, comme une gamine qui n'y croit pas trop, ou qui y croit justement suffisamment pour omettre de son plein gré la façon dont le visage de sa mère se referme à chaque fois qu'elle a le malheur de retenter. Of course she's not... Triant son repas encore fumant du bout de la fourchette, elle fixe ses légumes d'un regard interrogateur. Elle les fixe, et elle attend. Elle attend un signe, quelque chose, la réponse à tout cachée dans le rien. Elle attend que la porte s'ouvre et que Nerys rentre, comme si de rien n'était. Comme si personne ne laissait la place habituelle de la brune vacante. Elle attend, et quand le vert des petit pois finit par brouiller sa vision, elle explose. You know what ? Screw this. Elle laisse le raclement de la chaise remplacer les potentielles excuses auxquelles elle aurait pu penser, trop absorbée par son nouveau plan. Elle laisse les froncements de sourcils la toiser alors qu'elle s'empare d'une assiette vide et commence à la remplir. Naomh. Frénétiquement, elle continue de faire le plein de nourriture, se jetant à plusieurs reprises en travers de la table pour rajouter une cuillerée ou deux. Elle ignore la manche de son pull qui vient, sans aucun doute, de plonger dans le saladier à sa droite. Naomh! WHAT. What is it, uh? Why is it that I'm apparently the only one who cares that she didn't show up again? Why? Elle sait qu'elle est sûrement injuste envers ses parents. Elle le sait pertinemment. Alors, sans un mot de plus, elle quitte la salle à manger, l'assiette sous le bras. _______ Anybody here? Comptant jusqu'à trois dans sa tête, elle se remet à toquer avec ferveur. Tant de ferveur qu'elle sent l'assiette qu'elle a préparé en hâte pour sa sœur glisser doucement - mais sûrement - de l'équilibre de sous son coude. Shit. No no no no no stay here. Et sans prévenir, la gravité se met à se moquer d'elle royalement. Elle ne peut s'empêcher d'entendre son rire gras résonner dans un coin de sa boite crânienne alors qu'elle se bataille avec ses propres mains. Oh for fuck sake won't you just... Nerys, oh, hi! Pendant un bref instant, elle imagine la vue qu'elle offre à son aînée ; jambe fléchie contre le mur, bras gauche crocheté sous le droit, chevelure en bataille à moitié piégée entre ses lèvres ... I hope you're hungry, I got you mash potatoes and peas. There might also be a bit of gravy left, I don't really know actually, I can feel some dripping down my pants so, yeah... Maybe not gravy. code by Silver Lungs |
| | | Nerys Rhodeswe pledge ourselves to the goddess
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Pseudo : (marine) velvety.
Avatar : lily collins.
Crédits : (av.) myself; (sign.) anaëlle.
Image : Âge : vingt-cinq ans.
Statut civil : vulnérable. éperdument éprise d'un jeune homme aussi autodestructeur qu'elle.
Occupation : restauratrice de meubles anciens, elle possède sa propre boutique depuis six mois. c'est petit, mais c'est sa boutique à elle.
Élément : l'eau, aussi douce que déchaînée, à son image.
Date d'inscription : 15/01/2016
TO KNOW MORERelations: | Sujet: Re: I know my sister like I know my own mind + Nerys Mar 31 Mai - 0:38 | |
| dimanche matin. tu les apprécies. tu te lèves relativement tôt simplement pour profiter du calme ambiant. c'est apaisant, surtout pour une ville comme glencullen. les temps de paix se font de plus en plus rares. une paix illusoire puisqu'il s'agit seulement du calme avant la tempête. c'est toujours le cas. huit heure du matin, tu as migré de ton lit à ton canapé. un magasine dans les mains, une tasse de café sur la table basse, mais surtout la couverture que tu as emporté avec toi sur les épaules. un véritable cocon. éventuellement, tu as fini par te rendormir sur le canapé. tu ne dors pas beaucoup. à peine quelques heures par nuit. trois ou quatre, cinq maximum. tu sortais lorsque tu ne trouvais pas le sommeil, jusqu'ici. désormais, tu restes cloîtrée entre les quatre murs de ton appartement, à tourner en rond. tu te demandes souvent si tu ne ferais pas mieux de te glisser dans celui de thad, histoire de ne pas rester seule. jusqu'à ce qu'il soit finalement trop tard. et tu finis par t'endormir, exténuée. toutes les nuits. tu ne penses à rien en particulier, mais à tout en même temps. ce qui fait beaucoup. tu rouvres doucement les yeux. tu lâches un soupire alors que ta vision – alors floue – s'habitue petit à petit à la luminosité. tu jettes un coup d'oeil à l'horloge accrochée au mur se trouvant sur ta droite; midi passé. t'aurais dû le savoir étant donné la sensation que tu ressens au creux de ton ventre. tu te redresses, avant d'attraper le magasine qui était tombé par terre entre temps. tu le poses sur la table basse et prends ton téléphone. trois nouveaux messages. tu les effaces sans prendre le temps de les lire, puis le repose. tu emportes ensuite la tasse dans la cuisine, pour la mettre dans l'évier. sur le chemin inverse, tu entends frapper à la porte. un autre soupire t'échappe alors que tu continues, pour finalement te laisser à nouveau tomber dans ton canapé. qui que ce soit, la personne se trouvant sur le pallier ne tarde pas à insister, ce qui ne t'étonne pas vraiment. anybody here? tu bascules ta tête en arrière, exaspérée. naomh. tu jettes encore une fois un coup d'oeil à l'horloge. elle n'a bougé que de quelques minutes. tu te demandes, l'espace d'un instant, si ce n'est pas votre mère qui l'envoie. tu chasses rapidement cette idée de ta tête, cependant. ce n'est pas quelque chose qu'elle ferait. elle frappe à nouveau, et tu l'entends marmonner derrière la porte. des paroles incompréhensibles, mais il ne t'en faut pas plus. tu finis par te lever – toujours en pyjama, un pantalon gris assez basique et un débardeur blanc – et aller ouvrir la porte. oh for fuck sake won't you just.. nerys, oh, hi! la main toujours sur la poignée intérieur de la porte, tu arques un sourcil, observant la posture de ta cadette. tu ne dis rien pour le moment, préférant garder le silence. i hope you're hungry, i got you mash potatoes and peas. there might also be a bit of gravy left, i don't really know actually, i can feel some dripping down my pants so, yeah... maybe not gravy. tu jettes un coup d'oeil à son pantalon, avant de repositionner ton regard dans le sien. tu te décales, lui laissant plus de place que nécessaire pour pénétrer ton appartement. c'était ça, ton exaspération. le fait qu'il s'agisse de naomh. non pas parce que tu ne veux pas la voir, mais parce que justement, tu n'allais pas la laisser poireauter éternellement devant ta porte. tu ne lui ferais pas ça. quoi que, si, tu pourrais, mais tu lui crierais au moins de s'en aller. tu ne la laisserais pas sans rien. tu refermes la porte derrière elle, avant de finalement prendre la parole. what are you doing here? ou plutôt; pourquoi est-ce que tu n'es pas à la maison? la maison. c'est assez ironique, lorsque l'on sait que tu n'y as pas mis les pieds depuis ce qui semble être une éternité. à vrai dire, tu n'y es pas retournée depuis que l'as définitivement quitté. on ne peut pas dire que tu fasses les choses à moitié. you know, i have food here. ce qui n'est pas totalement vrai. oui, tu as de la nourriture, mais rien ne pouvant constituer un véritable repas. |
| | | Naomh Rhodeshumanity in our veins
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Image : Âge : vingt-deux ans
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| Sujet: Re: I know my sister like I know my own mind + Nerys Mar 31 Mai - 14:12 | |
| Les secondes passent, et entre deux crampes, elle se demande si Nerys ne va pas lui claquer la porte au nez. Ne sois pas stupide, c'est ta sœur. Et justement. Elle avait pendant longtemps cru que les liens du sang suffisaient à faire tenir une famille debout. Sœur, frère, père, mère. Un tas de désignations qui sécurisaient un amour mutuel. Un amour dans lequel elles étaient – ou étaient censées – être nées, ses sœurs et elle. Quelque chose d'acquis dès le début sur la ligne du certificat de naissance. L'inquestionnable. L'évidence illusoire qu'elle avait reçue en pleine face au départ d'Eilís. L'évidence qui s'en était de nouveau prise à elle avec une violence inédite à la désertion de Nerys. Et le pourquoi. Le pourquoi de la remise en question. La colère qu'elle ne peut s'empêcher d'éprouver parfois, dans ses instants d'écrasante lucidité. Les nuits où elle ne peut pas se résoudre à s'endormir, trop occupée à se demander ce qui faisait qu'une sœur puisse décider d'en abandonner une autre. Puis le sentiment de culpabilité qui lui pince le cœur et lui noue l'estomac. Nerys avait eu ses raisons. Et sœur ou non, elle ne pouvait lui demander de se forcer à se montrer aux repas de famille pour elle. Même si l'égoisme qu'elle refoulait lui criait qu'elle le méritait bien. What are you doing here? Uhm, I'm... Nerys s'écarte du passage pour l'autoriser à entrer, et la cadette décide de laisser ses bafouillages sur le seuil de la porte. Elle fait de son mieux pour rentrer dans l'appartement sans que ses vêtements ne frôlent de murs ou de meubles – la sauce avait bel et bien fait son chemin le long de son jean. Elle fronce le nez, menton baissé pour admirer le travail assidu de sa maladresse. Au moins, le reste de la nourriture n'avait pas connu le même sort – tellement d'efforts pour faire une sortie dramatique pour se retrouver avec un tableau abstrait de tâches informes sur les cuisses. Quelques pas de plus, elle s'autorise à déposer l'assiette sur la première table que ses yeux rencontrent. you know, i have food here. Acquiesçant d'un marmonnement distrait, elle inspecte le ici en question, puis sa sœur. C'est le pantalon gris qui attire en premier son attention. D'un air expérimental, elle contracte distraitement la cuisse, écœurée de sentir la sauce qui a traversé le tissu de son pantalon pour venir se coller à la peau en dessous. Would you mind lending me some pants? This is grossing me out. Elle finit par s'asseoir sur le canapé les jambes croisées et le regard instable. Elle sait pertinemment que si elle était un tantinet intéressée par le soucis du timing, elle devrait dire quelque chose. Là, maintenant. Une explication, une excuse peut-être. Quelque chose pour justifier la façon dont elle a clairement interrompu son aînée dans sa journée de rien parfaitement organisée jusqu'au pyjama. You should probably microwave this. dit-elle en jetant un regard vers les restes froids. Or don't, I had some while driving. It's surprisingly good when cold. Un sourire timide - depuis quand souriait-elle comme ça ? - elle fixe ses mains, étonnée de voir les ongles plantés dans la chair. Elle passe le bout des doigts sur les croissants de lune, apaisant les creux écarlates. Elle n'arrive pas à effacer la moue perplexe qu'elle sent doucement apparaître sur les traits de son visage enfantin. C'était nouveau, c'était familier. C'était une sensation qu'elle oubliait avant de la rencontrer de nouveau, un soupir réticent au bord des lèvres. Soudainement mal à l'aise, elle se repositionne sur le canapé une ou deux fois. Du plat de la main, elle écrase son haut pour cacher un pli du tissu. Elle ignore le regard qu'elle sent posé sur elle, trop occupée à tourner une mèche de cheveux entre ses doigts fins pour redéfinir la boucle. Le silence pèse de trop pour cacher la nervosité qui vibre quotidiennement dans le réseau de ses veines. Elle étouffe, elle tremble. Elle aimerait bien se baffer pour revenir à elle-même. Un bourdonnement sourd envahit ses oreilles. Elle aimerait juste, elle aimerait juste ... I miss you. Les lettres sortent tordues, entassées les unes contre les autres dans un bazar sans nom. It didn't feel right, okay? You not being there it just...didn't. Une autre pause. Elle hausse lentement des épaules, regardant enfin Nerys dans les yeux. Can you just sit down a moment and have lunch with me? Please? |
| | | | Sujet: Re: I know my sister like I know my own mind + Nerys | |
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