Rosier, joli petit nom pas bien réputé, tu planques plus d'épines que de pétales. Rouge amoureux ou jaune infidèle, multiples facettes à découvrir - on croit t'avoir cerné et tu bascules, imprévisible, que serait le quotidien sans une part d'aléatoire ? ϟ gamin fragile, cœur mal-formé avant même qu'il ne soit terminé. Destiné à y rester avant d'avoir atteint les quatre semaines, cercueil taille enfant et pierre gravée ci-git johan, 1964 - 1964 RIP. La Déesse s'est faite Sauveuse, l'énergie qui manquait a été donnée et tu as survécu, pied-de-nez poli à la faucheuse en attendant que ton heure ne vienne sonner. ϟ les branches qui étranglent, la terre qui embourbe ; tu puises ton pouvoir dans le sol, ne trembles que pendant les secousses sismiques que tu déclenches. Attaché à ton élément, tu as cette manie d'effectuer tes sacrifices au pied d'arbres centenaires, là où le sang peut se mêler aux racines. Les années d'expérience t'ont permis de plus ou moins maîtriser les autres éléments (excepté l'air, la faute à une peur bleue du vide). ϟ compagnon morbide, des centaines d'heures passées aux côtés des défunts. Médecin légiste pour la fascination du corps humain et pour la lassitude de l'Homme, tu permets une dernière fois aux victimes d'expliquer ce qui leur est arrivé. Main dans la main avec la Mort pour déterminer les causes du décès. ϟ détaché, on te dit difficile à cerner, mordant, les plus intuitifs sauront ne pas te faire confiance. quant aux plus naïfs, ils verront en toi une âme brisée, des relents de bienveillance à sauver, se convaincront que l'amertume n'est qu'une façade. logique implacable mais qualités humaines déplorables, l'humour est grinçant, incisif, dérangeant, corrosif. ϟ peu d'attaches mais des sincères, pas de gris dans le spectre de tes sentiments : tu aimes ou tu abhorres, ce sont là les seules options.