Le son de tes problèmes ravalé, tu bois encore. Une habitude prise inconsciemment de plus en plus, maintenant tu viens ici au moins une fois par semaine, prendre un verre. Ayant pris goût à ce liquide immonde dans les fêtes de Nerys et d'Eretrya, toi qui a toujours évité de boire est presque devenu accros. L'image de ton père ivre, ce soir-là est vide chasser par une autre gorgé de ton élixir. Chassant également t'es inquiétudes pour le prochain sacrifice ‘tu as encore le temps' ta conscience joyeuse a parlé, les problèmes dissipés l'un après l'autre par des solutions temporaires. Tu te laisses porter par l'ivresse sans céder complètement à l'alcool, tu restes mettre de ton corps et de ton esprit malgré tout. Un apprentissage venu avec le nombre de visite que tu as rendu à ses lieux saints, bénis par tous les poivrots du village. Espérant croiser Nerys, peut-être, voulant en apprendre plus sur les nécromanciens. Ramener quelqu'un à la vie - son visage t'apparait, le sang imbibant tes draps, les larmes coulants sur tes joues noirs de haine, la haine dirigée vers une seule et même personne. Tu ne t'es jamais pardonné ce jour, c'est seulement en ramenant ta sœur que tu pourrais peut-être de pardonner, mais le prix à payer est bien trop grand, une telle injustice ne peut être commisse sans punition. Tout le village traque déjà ces monstres caché dans la forêt, toi aussi d'ailleurs, tous ces cadavres avaient une famille, des gens à aimer, pourquoi doit-on mourir à la fin. La chope vide, pas suffisamment de substance dans tes veines pour tout te faire oublier, tu te lèves prendre un autre verre.

Une jeune fille à coter de toi attend de prendre commande, une nouvelle venue. Tu vis ici depuis cinq mois et tu commences à connaitre le visage des gens de la ville, plus ou moins. Aidé par l'alcool et l'idée qu'elle doit bien être accueillie tu l'accostes. "Bonsoir, pas un peu jeune pour être ici ?" Une question stupide, comme si elle allait simplement te dire oui et repartir, de toute manière tu t'en fous, recherchant juste de la compagnie pour oublier t'es spectre, les anciens et les nouveaux, voulant profiter d'une soirée tranquille, sans que ton père ne puisses te poursuive. Une partie de ta vie en trop, ignorer de tous, même la Lune n'a plus aucune importance ce soir, cette garce ta sauvée la vie, mais combien en a-t-elle demandé en échange. Bien trop à ton goût, pourtant tu n'as jamais réussi à faire le pas, sauter de l'autre coter, rejoindre celui que tu veux oublier le temps d'une nuit. "En fait, je m'en fou, c'est pas grave." Posant maladroitement ton postérieur sur un tabouret tu la regardes un peu, elle est définitivement trop jeune pour être ici, ton esprit de chevalier revient à la charge, vouloir protéger les gens. Tu ne la connais pas, en aucune façon pourtant tu sais qu'elle ne devrait pas être ici, elle devrait rentrer, mais tu ne peux te résoudre à lui dire de partir, elle doit aussi avoir des choses à oublier cette nuit. "Moi c'est Elric, enchanté." Signant, avec cette présentation d'un sourire protecteur, un contrat que toi seul connais, ce soir tu seras son chaperon de service. Cette gamine va mal partir sinon. Faut vraiment regarder à ce que tu arrêtes de vouloir sauver le monde, un jour.

 

Tu ne sais pas vraiment pourquoi tu es venus lui parler au final, habituellement solitaire, préférant te complaire dans ton mal être personnel, alors que les gens vivent, bougent et rient dehors. Un autre effet de la boisson, te faire devenir agréable à la compagnie, avoir envie d'oublier tes soucis avec quelqu'un d'autre. Même si cet auras couleur or te rappelle de ne pas trop parler, la laisser profiter de sa vie innocente humaine, sans aucun soucis de monstre et de démons, les sacrifices, les loups, les chasseurs, tout cela devient dangereux dés lors où tu prends conscience du monde qui t'entoure. Malgré sa présence dans un lieu supposément interdit au mineur, elle se présente de manière solennelle, la main tendue vers toi en l'espoir d'une poignée de main que tu acceptes volontiers. Un sourire discret sur les lèvres, la situation est ironiquement drôle, elle est bien plus adulte que tu ne le pensais rien que sa manière de se présenter le laisse penser alors que tu pensais parler à une enfant. "Profite bien alors." Seulement boire un verre, c'est comme ça que tu as commencé, pour finir par vomir tes tripes dans un coin reculé pendant cette fête. Toi, si sage toute ton enfance et ta jeunesse en général, mis à part les meurtres imposés par la Lune, tu n'as jamais commis la moindre faute. Tu as même toujours eu peur de l'alcool, à cause de ton père t'aillant montré les ravages qu'elle peut faire sur un homme ayant été heureux, toujours un peu plus perdu dans son désespoir à chaque gorgé, toi tu t'y es enfoncé sans ça, tout seul comme un grand.   Voulant être irréprochable, tu gardes toute la souffrances comme piqûre de rappel que tu ne dois jamais dévier du chemin, voilà où tu en es aujourd'hui. "Aucun soucis, on ne peut pas vraiment dire que je suis un habitué, mais je viens ici de temps en temps, me changer les idées comme toi, oublié le travail." 'Le travail' doux euphémisme pour parler des meurtres orchestré à chaque pleine lune, de ton ramassage de cadavre laisser à l'abandon par des sorciers inconscient le lendemain ainsi que des heures passées dans le crématorium pour tout faire disparaître. Tes problèmes restent sorcier, encore et toujours des cadavres, pénitence que tu t'imposes toi-même, croyant être responsable de chaque mort de cette ville. Si tu avais pu, si tu avais été humains, tu vivrais encore en France, avec ta famille et peut-être même ta mère puisqu'avec des 'si' on peut tout réaliser, tu aurais été le meilleur enfant du monde, créant ainsi ton petit monde parfait. Tout s'écroule a ta naissance, le moment où la Lune ta choisit. "Sans vouloir être indiscret non plus, je voudrais te demander, quelle sorte de problème amène une fille de ton âge ici ?" Autant être curieux, la meilleure manière d'oublier tes problèmes est de te plonger dans les siens. Tu pourrais peut-être l'aider en plus, si elle en a besoin. Croyant être responsable des malheur du monde, l'esprit coupable, tu ne peux pas refuser d'aider les gens qui en ont besoin, que ce sois vrai ou non.
 

Tu te lâches un peu trop, relâchant ta pression, te délestant d'un peu de ton poid sur elle, alors que tu n'as jamais parlé que rarement de ses choses là, même à Cassiopé qui représente beaucoup pour toi. La seule humaine avec qui tu t'es bien entendu, jusqu'à votre dispute dont tu es fautif, pourtant incapable de t'excuser auprès d'elle. Dalia t'y fait penser d'une certaine façon ,même si elles sont complètement différentes, le simple fait qu'elles aient toutes les deux un auras d'humain, que tu vois parfois comme faible alors que tu les jalouses chaque jour de ta vie morbide. "Pourtant, les fêtes peuvent aider à décompresser..." Un conseil stupide, mais tu y crois. Le sentiment de n'avoir plus que la joie alors que l'alcool coule à flot, la possibilité de foncer en ligne droite et d'être heureux le temps d'une soirée. Avant de se réveiller le lendemain, la tête pleine de marteau piqueur martelant ton pauvre crâne à peine réveiller. Elle semble vouloir t'aider autant que toi tu veux l'aider. "Croque-mort, le pire boulot dans cette ville aha." Un air faussement ironique, tentant de cacher la mériter du bordel derrière ton travail, tu espères étancher sa curiosité avec ta simple réponse. "Ta mère n'a pas tort, dans d'autre circonstance j'aurais sûrement évité de parler, mais aujourd'hui, je pense qu'on a besoin de parler je pense."  La vérité en plein, une honnêteté imbibé d'un sourire quelque peu trompeur, tu parles trop ce soir, tu le regrettes déjà en regardant la jeune fille en face de toi. Elle doit être mal à l'aise pas de telle propos. "Désolé, je m'emporte un peu. Si tu as besoin de quelqu'un pour te guider en ville, n'hésite pas à demander." Une proposition faite plus par politesse que par envie, même si tu dois sortir plus souvent. Tu crois avoir une soirée plutôt sympathique en perspective, juste avant qu'elle parle des voix. Une fausse espérance subsistait dans ton esprit, enfin une personne normale dans cette ville de fous, les voix dont elle parle peuvent être des cris du voisinage trop bruyant ou autre chose, n'importe quoi d'humain et de normal. "Des voix ? Un voisinage bruyant ou ..." La question laissée en suspens, tu n'oses pas parler aussi librement que tu le penses, le surnaturels reste le sujet tabou par excellence chez toi, comme si le fait de ne pas en parler détruis le problème. Une simple idée, une simple envie qui te réconforte toujours, alors que tu découvres que la dernière personne que tu crois complètement humaine a aussi été toucher par l'anormalité de Glencullen.